De Google à OpenAI, les entreprises de la tech ont multiplié les annonces cette semaine. L'idée est de mettre au point un agent conversationnel capable de vous épauler au quotidien, du suivi de vos exercices de math à la possibilité de retrouver une paire de clés égarée. Alors que l'entreprise américaine Anthropic lance en Europe son application Claude, des chercheurs réfléchissent à mettre au point une intelligence artificielle plus prédictive et moins gourmande en données.

L'intelligence artificielle s'invite partout, y compris dans la visualisation du vivant. Google Deepmind et Isomorphic Labs viennent de publier un outil de recherche permettant de modéliser les structures et interactions des protéines, de l’ADN, de l’ARN et d’autres molécules. Baptisé AlphaFold 3, ce logiciel promet de simplifier la vie des scientifiques, qui peuvent s'en servir pour mettre au point de nouveaux médicaments et mieux connaître et protéger la nature. L’université de Portsmouth s’en est ainsi servie pour plancher sur des enzymes capables de digérer les microplastiques.

En 2017, Pékin a annoncé un ambitieux programme de développement de la technologie de l'intelligence artificielle, avec pour but affiché de devenir le principal centre d'innovation en matière d'IA du monde avant 2030. La Chine prévoit de mettre cette technologie au service de la production, des professions intellectuelles, de la défense, mais aussi de la surveillance de sa population. Des robots aux implants neuronaux, l'Empire du milieu impressionne, mais reste à trouver un cadre éthique.

Aux États-Unis, Joe Biden vient de signer une loi donnant neuf mois à ByteDance, maison-mère de TikTok, pour céder sa pépite et son algorithme de recommandation. Dans le cas contraire, le réseau social sera interdit aux États-Unis. Son PDG, Shou Zi Chew, a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision, dans ce qui ressemble de plus à un bras de fer entre la sécurité nationale et la liberté d’expression. En Europe, c’est l’application TikTok Lite, accusée de favoriser l'addiction des plus jeunes, qui a été suspendue. Comment le réseau social peut-il se défendre ?

Alors que 2024 est une année électorale pour des milliards de personnes dans le monde mais aussi marquée par plusieurs évènements sportifs internationaux, jamais les diffusions de fausses vidéos sur les réseaux sociaux n'ont été aussi nombreuses, alerte le Future of life institute. Elles augmentent de 900 % par an, selon le Forum économique mondial. La technologie peut, certes, aider à débusquer ces deepfakes notamment grâce aux watermarks, mais son détournement concourt aussi à leur diffusion massive.

Dans la foulée de Neuralink, l'entreprise new-yorkaise Synchron s'apprêterait à lancer un essai clinique de leur implant cérébral. S'il réussit, ce sera une très bonne nouvelle pour les personnes en situation de handicap, qui pourront pour certains retrouver leur mobilité, ou la possibilité de communiquer avec leur entourage. Alors que les industriels se livrent à une guerre sans merci pour conquérir ce nouveau marché, les patients doivent garder le contrôle.

Cette semaine dans Tech 24, des entrepreneurs africains – venus du Congo-Brazzaville, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et du Maroc – sont mis à l'honneur par le Challenge App Afrique. Leurs inventions dans l'énergie pourraient s'annoncer plus prometteuses que les initiatives entreprises dans la Silicon Valley, à l'image du projet d'ordinateur à 100 milliards de dollars porté par Sam Altman.

En vue des JO de Paris, 300 personnes travaillent en toute discrétion pour préparer les réseaux informatiques qui permettront la diffusion en temps réel des images et des résultats des épreuves. Ce centre névralgique fait l'objet de toutes les attentions : des cyberattaques avaient perturbé les JO de 2008 à Pékin, notamment à travers l’opération Shady Rat, qui avait endommagé des données gouvernementales, et ceux de Rio en 2016, où le groupe de pirates informatiques russes "Fancy Bears" avait accédé aux fichiers de l'Agence mondiale antidopage et diffusé les données de santé privées de 29 athlètes, dont Serena Williams.

Transmettre le savoir humain, mais aussi délivrer un message universaliste à nos descendants, comme à de potentiels extraterrestres. C'est l'objectif du projet "Sanctuary on the moon", qui prévoit, à l'horizon 2027, d'envoyer sur la lune une capsule contenant des disques de saphir sur lesquels sont gravées des œuvres littéraires, des démonstrations scientifiques ou encore des reproductions du génome humain, comme autant de "recettes" pour recréer la vie humaine.

La France est la cible de cyberattaques en série : suppression de sites Internet, recel de données personnelles et rançonnage, ou encore multiplication de fausses rumeurs. À ce jour, les infrastructures critiques – comme en Ukraine, où une centrale nucléaire a été visée –, n'ont heureusement pas été compromises. Mais il faut faire attention : "L’arme cyber peut être utilisée en amont d’une intervention terrestre ou pour amplifier son action", rappelle le spécialiste Nicolas Arpagian.

Et si l'intelligence artificielle développée sur le continent était plus riche ? Native de la Côte d’Ivoire, Charlette Désiré N'guessan enrichit les données agricoles disponibles en Afrique, tout comme Jessica Nono, originaire du Cameroun. Distinguée par le prix L'Oréal Unesco, la Namibienne Maria Nelago Kanyama utilise l’apprentissage machine pour pallier au manque d’eau, quand Fatou Lo Niang, originaire du Sénégal, s’appuie sur l’IA pour prédire le développement de maladies cardiovasculaire.