Le journal de celles qui font l’actualité internationale et de ceux qui font bouger le monde, encore largement dominé par les hommes. Avec des reportages, des invités et une page internet. Vendredi à 16h15.
Après le cinéma, les médias, et des dizaines d’autres variations des hashtags #MeToo et #BalanceTonPorc, c’est au tour du monde médical d’être secoué par la vague. Et comme à chaque fois, il a fallu qu’une personnalité médiatique donne le la. Le 10 avril, l’infectiologue Karine Lacombe accusait le célèbre urgentiste Patrick Pelloux de harcèlement sexuel et moral. Elle assure qu’en 2003, alors qu’elle était interne à l’hôpital parisien Saint-Antoine, où il travaillait également, les étudiantes internes changeaient de planning de garde pour ne pas avoir à travailler de nuit avec lui. Depuis ces révélations, les témoignages d’internes contre leurs supérieurs masculins pleuvent. Le #MeTooHôpital est en marche.
Le 21 avril 1944, les Françaises obtiennent le droit de vote. C’est le gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Alger, qui le leur octroie alors que la France est encore occupée par les Allemands. Mais ce n’est pas un homme qui a plaidé pour elles : ce sont des générations de femmes – depuis le vote accordé aux hommes, en 1791 – qui se sont battues pour l’arracher.
Depuis des années, la loi y interdit les produits blanchissants pour la peau, mais beaucoup continuent à les utiliser, quitte à y laisser leur santé. Également au sommaire : en Irak, les femmes de la province de l’al-Anbar accueillent avec soulagement le calme, après les conflits, et en profitent pour pousser leur émancipation. Enfin, la Maison Européenne de la Photographie, à Paris, rend hommage en photo à l’autrice et prix Nobel de littérature française Annie Ernaux. À travers ses écrits, elle a retranscrit et participé aux combats féministes de son époque.
Pour éviter les agressions, les femmes sont très nombreuses à anticiper le danger : faire un détour pour passer par une rue passante, traverser pour éviter un groupe d’hommes. Parfois, elles vont plus loin et se mettent aux cours d’autodéfense. L’autrice et comédienne Noémie de Lattre a fait du spectacle féministe sa marque de fabrique. Avec "L’harmonie des genres", elle veut rappeler que malgré le patriarcat, on peut avoir des sexes différents et bien s’entendre.
Au Pakistan, les femmes policières sont peu nombreuses mais servent de modèle aux jeunes filles et leur ouvrent des perspectives de carrière, dans un pays très conservateur. Ensuite, une question brûlante d'actualité : William Shakespeare était-iel une femme ? C'est la piste qu’explore Aurore Evain. Spécialiste du matrimoine littéraire, elle s’intéresse au portrait d’une des femme les plus lettrées du XVIe siècle, l’aristocrate Mary Sidney, et enquête pour savoir si elle pourrait être la véritable autrice cachée derrière l’œuvre du "Barde". Enfin, la nageuse paralympique Husnah Kukundakwé représentera l’Ouganda aux JO de Paris cet été.
L’intelligence artificielle (IA), véritable révolution, est bien souvent programmée par des hommes "blancs, privilégiés et valides", regrette notre invitée Laure Salmona, spécialiste des cyberviolences et cofondatrice de l’association Féministes contre le cyberharcèlement. Dans cette émission, nous verrons comment l'IA ne se contente pas de refléter les discriminations du monde réel, mais les amplifie dans la sphère numérique
En République démocratique du Congo, depuis 30 ans, la région du Nord-Kivu est le théâtre d’affrontements sanglants entre de multiples groupes de belligérants aux alliances changeantes, entrecoupés, parfois, de moments de pause. Une chose en revanche ne change jamais : les agressions sexuelles contre les femmes. Comme dans les autres conflits, le viol y est utilisé comme arme de guerre, avec l’objectif avoué de détruire les hommes à travers les femmes. Pour lutter contre ce fléau, notre invitée, l’activiste Justine Masika Bihamba a cofondé avec 35 associations, la Synergie des femmes pour les victimes des violences sexuelles. En 20 ans, cette organisation a pu accompagner 18 000 femmes victimes et les aider dans leur reconstruction.
Watatakalu, cheffe des Yawalapiti, incarne la relève du chef Raoni, 90 ans, dans sa lutte pour sauver l’Amazonie. La jeune femme se bat à la fois pour la défense des peuples autochtones et pour celle de l’immense forêt, grignotée par les hommes pour exploiter bois, surfaces agricoles, l'or ou encore l pétrole. En tant que cheffe femme, la militante indigène veut aussi que les traditions se débarrassent des pratiques sexistes : « Il est important que nos filles connaissent toutes nos coutumes, mais nous devons aussi leur apprendre qu’elles n’ont pas à accepter que leurs corps soient violés »
Serait-ce, enfin, la début d’une vraie vague #MeToo dans le cinéma français ? Le témoignage de Judith Godrèche semble avoir accéléré, si ce n’est déclenché, une libération de la parole. Après un long silence, l’actrice et réalisatrice a décidé de porter plainte pour viol sur mineur de moins de 15 ans contre le réalisateur Benoît Jacquot. Après les accusations visant Gérard Depardieu, Jacques Doillon ou encore Philippe Caubère, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer des abus. Mais le cinéma français est-il capable d’introspection ? Nous avons posé la question aux actrices Alma Jodorowsky et Luana Duchemin, ainsi qu’à la journaliste Marine Turchi.
L’endométriose touche environ 10 % des femmes. Les douleurs, parfois invalidantes, de cette maladie que la médecine ne parvient pas à soulager poussent certaines à chercher des solutions alternatives qui peuvent frôler le charlatanisme. Dans cette édition, la journaliste et autrice Annabelle Hirsch vient nous parler de "100 objets qui racontent une histoire des femmes". Pilule, bicyclette ou poches : ces objets, qui semblent quelconques, retracent en réalité l’évolution de la place des femmes dans la société. Et puis, il y a cent ans, Paris accueillait déjà les Jeux olympiques. Mais en 1924, les femmes y étaient bien moins nombreuses et cherchaient à s'y faire une petite place parmi les athlètes.
Partout sur la planète, la fécondité est en baisse. La Chine, qui fut longtemps championne du dynamisme démographique et pays le plus peuplé du monde, voit sa population diminuer. Le pays a perdu deux millions d’habitant·es en 2023 et cédé la première place du podium à l’Inde. En France, ce phénomène inquiète suffisamment Emmanuel Macron pour qu’il appelle au "réarmement démographique" du pays. Pourtant, les femmes n’ont pas forcément intérêt à faire des enfants. L’historienne Mathilde Larrère et la journaliste et autrice Bettina Zourli nous expliquent la corrélation entre droits des femmes, développement et nombre d’enfants.
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