Redécouverte d'un fait marquant de l'histoire contemporaine. Une façon de revivre sous forme d'archives sonores ou de textes les grands moments de notre histoire... Une émission de Jean Leclerc Fichiers audio disponibles durant 30 jour(s) après diffusion.
Les ouvriers italiens sont nombreux à œuvrer sur les chantiers en altitude dans des conditions extrêmes dans l’après guerre. A ce moment-là, on inaugure jusqu'à dix barrages par an. Mais le travail manuel ne séduit plus les Suisses. Sur le chantier du barrage de la Grande Dixence, les Italiens représentent plus de 90% de la main d’œuvre. Plus globalement, les saisonniers Italiens en Suisse sont 140’000 en 1950 et 600’000 en 1970. Joël Boissard a réalisé le documentaire : « Les barrages suisses une histoire humaine ». Il raconte son enquête sur les traces des ouvriers champions de ces chantiers pharaoniques au micro de Frédéric Pfyffer. https://www.rts.ch/play/tv/histoire-vivante/video/les-barrages-suisses-une-histoire-humaine?urn=urn:rts:video:12654535
La culture et le mode de vie à l’italienne font désormais partie de la société suisse, de Bâle à Vevey en passant par Sion et Bienne. Pourtant, si l’Italianità est à la mode aujourd’hui, c’était loin d’être une évidence il y a encore quelques décennies. Denise Tonella est historienne, directrice du Musée national suisse, elle est au micro de Marie Giovanola.
L’immigration de travail italienne en Suisse, les Gastarbeiter, représente une expérience de vie et une histoire politique et culturelle qui a changé la Suisse. Mais que se passe-t-il dans le regard de ceux qui sont restés au pays ? Paolo Barcella, historien spécialiste de la migration vers la Suisse et de ses conséquences politiques en Italie est au micro de Valérie Dupont.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la croissance et la modernisation exigent une main d’œuvre importante. Des millions d’Italiennes et d’Italiens viennent travailler en Suisse. Les échanges culturels sont intenses mais ne se font pas sans quelques moments d’incompréhension, voire de crispation. La radio et la télévision jouent leur rôle pour trouver une voix/voie pour leur intégration à la société suisse. Nelly Valsangiacomo est historienne, professeure à l'Université de Lausanne et directrice du Centre des sciences historiques et de la culture. Elle répond aux questions de Laurent Huguenin-Elie.
Les Italiens sont des millions à avoir émigré vers la Suisse, d’abord à la fin du 19ème siècle, puis dans un second mouvement après la Deuxième Guerre mondiale. Ils sont venus pour travailler, dans des conditions souvent très difficiles. Ils n’étaient pas les bienvenus, même si la Suisse avait besoin d’eux, notamment pour ses grands chantiers comme la construction du tunnel du Gothard, pour édifier sa modernité. Les Italiens et les Italiennes formaient d’ailleurs encore en 2023 la population étrangère la plus importante de Suisse. A la fin des années 1880, la Suisse connaît un tournant dans son histoire démographique : de pays d’émigration, elle devient un pays d’immigration. La Suisse évolue et devient un pays désirable, en premier lieu pour ses Italiens. Rosita Fibbi est sociologue affiliée au Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population à l’université de Neuchâtel. Elle répond aux questions de Marie Giovanola. https://www.rts.ch/play/tv/les-documentaires-de-la-rts/video/tunnel-du-gothard-le-chantier-du-siecle?urn=urn:rts:video:11235994
Benito Mussolini, docteur de l’université de Lausanne, est une opération dont les promoteurs ont été identifiés dans les épisodes précédents. Mais les antifascistes ont eu leur mot à dire aussi. Après l’exploration de la sensibilité suisse au fascisme italien, on se tourne vers les opposants de Mussolini et de ses admirateurs avec Colin Rutschmann, auteur d’un mémoire de Master intitulé : Antifascisme sur le territoire lausannois durant l’entre-deux-guerres : Modalités, Antagonismes et Conflictualité. Lien : Les informations sur le colloque « Présences fascistes en Suisse. Autour du doctorat honoris causa de Benito Mussolini (1937) » et l’exposition « Docteur Mussolini. Un passé sensible » : https://www.labo-histoire.ch/evenement/pour-une-histoire-globale-du-fascisme/. Pour en savoir bien plus sur cette affaire, rendez-vous dans les pages de la Liberté ce vendredi et dès demain dans celles de 24Heures, nos deux partenaires pour cette série.
Après la Deuxième Guerre mondiale, il n’était plus de bon ton de défendre l’œuvre de Benito Mussolini. Quand on mentionnait le doctorat honoris causa que l’Unil lui avait décerné, on entendait souvent des alibis : au minimum une erreur de casting, voire un piège tendu par la diplomatie fasciste. Aujourd’hui après le Livre blanc de 1987 puis les différentes recherches et le rapport du comité d’experts de 2022, ces arguments n’opèrent plus aussi bien qu’avant. En 1937, on savait que le fascisme italien réprimait toutes oppositions à l’intérieur et on savait, après la conquête de la Lybie et de l’Ethiopie, que c’était un gouvernement prédateur à l’extérieur. On sait aussi que Mussolini a séduit en Suisse. C’est justement sur cette force d’attraction en territoire helvète que l’historien Marc Perrenoud s’est penché pour comprendre le contexte de ces honneurs universitaire rendus à Mussolini en 1937. Lien : Les informations sur le colloque « Présences fascistes en Suisse. Autour du doctorat honoris causa de Benito Mussolini (1937) » et l’exposition « Docteur Mussolini. Un passé sensible » : https://www.labo-histoire.ch/evenement/pour-une-histoire-globale-du-fascisme/.
Il y a l’histoire des années suisses de Mussolini, entre 1902 et 1904, et puis il y a le récit qu’on brode ensuite pour transformer l’épisode en légende merveilleuse, en expérience créatrice de son génie politique, en tout cas pour ses partisans. Du maçon immigré au Duce, le mythe de Mussolini passe par la Suisse. C’est Simone Visconti, qui nous l’explique. Il est historien et auteur d’un doctorat bien réel celui-là, sur les années de formation de Mussolini et la place qu’elles occupent ensuite dans la propagande fasciste. Une propagande qui a déjà démontré son efficacité en 1937, au moment où l’université de Lausanne prépare son 400e anniversaire et l’octroi de ce fameux doctorat honoris causa. Lien : Les informations sur le colloque « Présences fascistes en Suisse. Autour du doctorat honoris causa de Benito Mussolini (1937) » et l’exposition « Docteur Mussolini. Un passé sensible » : https://www.labo-histoire.ch/evenement/pour-une-histoire-globale-du-fascisme/.
Pour justifier le doctorat honoris causa, l’Université de Lausanne célèbre les liens de Mussolini avec la Suisse, arguments classiques. Nous regardons de plus près la part de sa biographie en Suisse avec Simone Visconti, historien et auteur d’une thèse qui s’intéresse particulièrement aux années de formation de Mussolini sur le territoire suisse entre 1902 et 1904. Lien : Les informations sur le colloque « Présences fascistes en Suisse. Autour du doctorat honoris causa de Benito Mussolini (1937) » et l’exposition « Docteur Mussolini. Un passé sensible » : https://www.labo-histoire.ch/evenement/pour-une-histoire-globale-du-fascisme/.
En 1937, l’Université de Lausanne décerne un doctorat honoris causa à Benito Mussolini et honore celui qui est au sommet de son parcours de dictateur. L’affaire rebondit depuis des décennies : que faire de cette distinction si solennelle envers une des figures les plus sombres du XXème siècle ? Un doctorat honoris causa représente une belle distinction. L’université qui le décerne honore une personnalité, voire une célébrité, pour l’associer à son histoire. Chacun partage un petit bout de son prestige avec l’autre pour briller plus fort aux yeux du monde. Avec Nadja Eggert, chercheuse en éthique à l’université de Lausanne et directrice du groupe d’experts, co-auteure, avec Gabrielle Duboux, du dernier rapport en date sur les circonstances de l’octroi d’un doctorat honoris causa à Mussolini en 1937. Lien : Les informations sur le colloque « Présences fascistes en Suisse. Autour du doctorat honoris causa de Benito Mussolini (1937) » et l’exposition « Docteur Mussolini. Un passé sensible » : https://www.labo-histoire.ch/evenement/pour-une-histoire-globale-du-fascisme/.
La TSR, c’est le visage quotidien de la Suisse romande et bien avant que les femmes n’obtiennent le droit de vote et le droit d’occuper, à égalité, l’espace et les affaires publiques, on y voit des femmes et on parle aux femmes. Monteuses, speakerines, journalistes, réalisatrices, productrices, cheffes, maquilleuses, sans oublier les pigistes, elles s’affichent à l’écran, dans les couloirs de la TSR et les salles techniques, dans les rarissimes grèves aussi. Witold Langlois s‘entretient avec l’historienne des médias Roxane Gray pour Histoire Vivante. Roxane Gray et Marie Sandoz "Une télévision allumée. Les arts dans le noir et blanc du tube cathodique" dans la Revue d’Histoire du cinéma.
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