En Afrique, ils sont trop occupés à travailler aux champs, à faire des kilomètres pour rejoindre la case de santé, à courir les marchés, à lutter contre le désert qui avance. Les villageois et les villageoises ont bien des choses à raconter, loin du tumulte des villes, au cœur de la forêt dense, sous le soleil ardent du Sahel… Donner la parole à ceux que l’on n’écoute jamais, prendre le temps de s’asseoir dans la fraîcheur d’un arbre et délier les langues avec humour et respect, c’est le pari que seul un enfant de la savane pouvait réussir. Avec Sayouba Traoré, dès que le jour paraît, Le coq chante et tout le monde s’active au village. Réalisation : Ewa Piedel. *** À partir du 31 mars 2019 : Diffusions le dimanche vers le monde sauf Afrique sauf Paris à 03h40 TU et 13h10 TU ; vers l'Afrique et Paris à 12h10 TU ; vers l'Afrique à 16h10 TU ; vers le monde et Paris à 19h10 TU. Le lundi vers l'Afrique à 02h10 TU. TU + 2 = en heure de Paris.
Madagascar est réputée pour la richesse de ses écosystèmes. Malheureusement, la pauvreté qui accable les populations contraint les gens à se livrer à des pratiques comme la culture sur brûlis, le déboisement et le charbonnage. Toutes ces pratiques sont nuisibles pour l’environnement. C’est dans ces conditions que quatre copains décident de lancer la Compagnie du Miel en 2017. (Rediffusion)
La production de miel est indissociable de la préservation de la biodiversité. Et l’Afrique a l’avantage d’être encore préservée de l’industrialisation de masse. L’apiculture peut donc se développer sans les contraintes que l’on connaît dans les pays dits développés. Cela, c’est la théorie. Dans la pratique, il en va autrement. Et les promoteurs de la Compagnie du Miel vont devoir affronter quelques difficultés.
Quand on introduit un matériel nouveau et une nouvelle façon de travailler dans un terroir, il y a d’abord une phase de sensibilisation et une phase de formation. Et là, ces différentes phases sont délicates et plus ou moins longues parce que le travail d’apiculteur est une activité qui requiert un certain savoir-faire. Un autre problème, cette sensibilisation et cette formation interviennent alors que le travail n’est pas encore rentable pour le paysan.
Invités
- Thibaut Lugagne Delpon, membre fondateur de la Compagnie du Miel
- Christian Randrianavosoa, responsable technique de la Compagnie du Miel à Madagascar.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
Du point de vue agronomique, le Bénin bénéficie d’un climat tropical chaud et humide, avec une moyenne de température comprise entre 22 et 24 degrés, et un taux d’humidité entre 65 et 95%. Ce qui est favorable à la production de ce fruit. Les volumes de production sont actuellement de l’ordre de 40 000 tonnes par an.
Les zones de production d’ananas sont localisées dans la zone sud du pays, où les niveaux de pluviométrie sont les plus importants, et notamment dans les départements de l’Atlantique, de l’Ouémé, du Plateau, du Mono et du Couffo. Le département de l’Atlantique reste incontestablement le premier producteur. Sept de ses neuf communes administratives (Abomey-Calavi, Allada, Kpomassè, Ouidah, Toffo, Tori et Zè) s’adonnent à la production d’ananas. Ce département, qui comptabilise environ 10% de la population béninoise, concentrerait près de 80% de la production totale d’ananas sur les 2 000 hectares cultivés actuellement au Bénin.
On estime que 10 000 personnes sont impliquées dans la production, et à près de 100 000 personnes directement ou indirectement impliquées dans la filière (production, transformation, transport…). L’ananas est destiné à plus de 95% à la vente, et fait de plus en plus l'objet de transformation par certains groupements de femmes en jus d’ananas. Pour maîtriser tout le processus, le ministère béninois de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a mis sur pied une plateforme des acteurs de la filière ananas. Cette plateforme regroupe les producteurs, les transformateurs, la distribution, les instituts de recherche et les financiers. Le but étant d’augmenter la production, et la qualité, d’améliorer la commercialisation des fruits frais, mais aussi des produits dérivés sur les marchés régionaux et internationaux.
Invitées :
- Félicité M. Hounhouigan née Djivoh, directrice de l’entreprise Magnificat, membre de la Fédération nationale de transformateurs d’ananas du Bénin
- Dossou Eléonore, productrice agricole et transformatrice d’ananas à Zè, dans le département de l'Atlantique.
(Rediffusion)
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
Le Coq chante a décidé de célébrer la journée du 8 mars 2022 à sa manière. Une première précision : le 8 mars, ce n’est pas la fête des femmes, mais la Journée internationale des droits des femmes. Nous allons donc parler de polygamie, d’excision, de mariages précoces, de mariages forcés, et toutes ces pratiques sociales qui empêchent un réel épanouissement des femmes dans de nombreux pays. (Rediffusion)
Le chemin qui reste à faire pour l’épanouissement des femmes dans le monde est long. Et cela concerne toutes les sociétés, tous les milieux culturels, tous les continents et tous les pays. Chacun à des degrés divers. Et la difficulté principale, c’est qu’on a fait de simples problèmes de santé publique des questions taboues. En parler revient donc à critiquer, ou même offenser une culture ou une religion.
Il faudra bien qu’un jour ou l’autre, les sociétés humaines trouvent le moyen de dépasser ces difficultés qui sont totalement artificielles. Parce qu’il faut savoir que chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant 18 ans dans le monde, soit 1 fille sur 5, selon l’ONG Plan international. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, plus de 4 jeunes femmes sur 10 sont mariées avant leur dix-huitième année.
(Rediffusion du 7 mars 2021)
Invitée :
- Mme Diaryatou Bah, Guinéenne, féministe, militante associative, fondatrice de l’association «Espoirs et combats des femmes».
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel.
Un mécanisme de gestion des plaintes, c’est un comité qui regroupe les acteurs des filières de l’élevage dans une commune ou un village. On a les agents de santé animale qui relèvent du ministère de l’élevage, les éleveurs, les commerçants locaux, et bien évidemment les notabilités traditionnelles. Le rôle de ce MGP, c’est de prévenir tout conflit pouvant gripper la bonne marche des affaires.
On doit veiller à la sécurité foncière. Qu’un villageois ne vienne pas un jour revendiquer le terrain sur lequel est bâti un marché de bétail, un poste vétérinaire ou un abattoir. La sécurité tout court. Qu’un acteur ne vienne pas abattre et vendre un animal volé. La salubrité des équipements. Il s’agit de veiller à la santé animale, afin de protéger les gens qui vont consommer la viande et autres sous-produits de l’élevage.
Le village de Sama fait partie de la commune de Kouka, dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso. Quant à la commune de Kouka, elle comprend le chef-lieu et 16 autres villages. La zone est caractérisée par une insécurité foncière qui mobilise les populations dans des marches de protestation, insécurité tout court du fait de la proximité avec la frontière du Mali, et bien d’autres problèmes entre habitants d’un même village. Et c’est tout cela qui a motivé la mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes.
Invités
- Patrick Ouédraogo, responsable de l’unité d’animation technique d’élevage de Sama.
- Dao Paul, chef de village, président du Conseil villageois de Développement de Sama.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
Cela peut étonner, mais le secteur de l’élevage représente 3,6% du PIB du Sénégal. L’explication est simple. Cet élevage fait face à des difficultés qui ralentissent son développement. On enregistre une faible productivité en lait et en viande. Le pays est contraint d’importer pour satisfaire la demande nationale. Pourtant, le potentiel est bien réel.
Du fait de sa position géographique et des caractéristiques climatiques et environnementales, on peut tout élever au Sénégal. Le système d'élevage prédominant, c’est la transhumance. Un système dit traditionnel ou extensif qui se pratique dans de vastes zones au nord. Aujourd’hui, l’élevage au Sénégal est affecté par l’incertitude climatique et les pressions de la démographie. Ce qui se traduit par la raréfaction des ressources naturelles (principalement l’eau et le fourrage), les conflits éleveurs agriculteurs qui sont obligés de se partager un territoire réduit.
Dans le cadre du dernier sommet de l’Élevage à Clermont-Ferrand en France, nous avons voulu savoir plus. Et c’est dans le cadre du club international que nous avons discuté avec la délégation ce pays, délégation conduite par les responsables du ministère de l’élevage et des productions animales.
Invités
- Khalilou Sow, directeur de cabinet du ministre sénégalais de l’Élevage et des Productions animales
- Manbale Sow, directeur du Centre national d’amélioration génétique de Dhara.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel.
Un puits pastoral est fait principalement pour l’abreuvement du bétail. Yagabianga se trouve dans le département de Barh el Gazel Nord au Tchad. Nous sommes à 40 kilomètres environ de la ville de Moussoro. Une pluviométrie faible et variable dans l’espace et dans le temps, des températures élevées qui ont tendance à accentuer l’aridité, il faut donc des puits. Problème : les puits traditionnels utilisent des rondins prélevés sur un couvert végétal déjà pauvre.
Il faut donc s’occuper des questions d’hydraulique pastorale, en creusant un puits à grand diamètre et profond de 30 mètres. Les villages doivent pouvoir disposer d’eau toute l’année. Dans le même temps, il faut tenir compte des impératifs de sauvegarde de l’environnement. Pour mieux nous expliquer le problème, les agents du ministère tchadien de l’Élevage et des Productions animales nous font visiter un puits moderne à Yagabianga et un puits traditionnel à Moura, 17 kilomètres plus loin.
Invité : Abdoulaye Idriss Ousmane, ingénieur conseil à l’Unité de coordination du Projet régional d’appui au pastoralisme dans le Sahel, au Tchad.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel.
Une semence, c’est le tout premier intrant dans la production agricole. C’est une histoire qui remonte aux débuts de la pratique de l’agriculture par l’humanité, il y a plus de 10 000 ans. Ça n’a l’air de rien, mais il n’est pas facile de définir une semence. Tout le monde a remarqué que lors des récoltes, les agriculteurs retiennent les plus gros épis portant les meilleures graines, pour semer la saison agricole suivante.
La difficulté, c’est de déterminer selon quels critères sélectionner une semence qui sera performante. Et il n’y a pas que les graines. Des cultures comme la banane par exemple font des rejetons au pied de la plante. C’est ce rejeton qu’on prélève pour planter plus loin. Les semences sont donc des graines, ou d’autres organes de reproduction (bulbes, tubercules…), sélectionnées pour être semées.
Lors du dernier sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, nous avons tenté de remonter cette histoire avec les spécialistes du domaine. D’abord les semenciers. C’est un travail long et coûteux. Il faut trouver la bonne graine, la semence qui va être adaptée à mon type de sol, et qui va être adaptée à mon terroir, c’est-à-dire le climat, les maladies des plantes et les ravageurs des cultures.
Ensuite, les techniciens qui font de la recherche appliquée agricole. Leur travail consister à aider les producteurs agricoles, leurs organisations et les entreprises des filières à résoudre tous les problèmes techniques, technico-économiques, sociétaux et environnementaux qui se posent à eux lors de l’utilisation d’une nouvelle semence.
Invités
- Sébastien Vidal, agriculteur dans le Puy-de-Dôme, président du 4e semencier mondial, la coopérative Limagrain
- Chloé Malaval Juery, ingénieure régionale Auvergne, Arvalis-Institut du végétal.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel.
Un marché de bétail moderne, c’est un équipement qui peut changer la vie des éleveurs dans un village ou dans une commune. On rassemble en un même lieu ceux qui interviennent dans la sécurité, ceux qui interviennent dans les questions de santé animale, ceux qui s’occupent de la salubrité des lieux, ceux qui s’occupent des questions d’argent, et tout cela sous la supervision de la municipalité.
La commune de Kourouma se trouve dans la région des Hauts-Bassins au Burkina Faso. C’est une grande zone de production agro-pastorale. La région est enclavée, faute de route. Zone frontalière, on a une intense activité marchande et des problèmes de sécurité. À cela, s’ajoutent des problèmes de santé animale.
Kourouma fait partie des communes qui ont bénéficié de l’intervention du ministère burkinabè des Ressources animales et halieutiques, à travers le Projet Régional d’Appui aux Pastoralisme au Sahel. Auparavant, la commune avait un marché traditionnel qui concentrait de nombreuses difficultés pour les acteurs. Aujourd’hui, tous les acteurs vous montrent leur nouveau marché de bétail avec fierté.
Invités
- Traoré Adama, maire de la commune de Kourouma
- Bako Abou, chef de la zone d’appui technique en élevage de Kourouma
- Traoré Drissa, président du Comité de gestion du marché de bétail de Kourouma.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
Une aire d’abattage, l’affaire est sérieuse. Les techniciens d’élevage disent qu’il faut s’occuper de la santé animale, pour garantir la santé humaine. Il se trouve qu’au village, on peut acheter une bête malade, l’abattre dans des conditions insalubres, transporter la viande comme on peut. Au final, le consommateur ne sait pas ce qu’il achète et ce qu’il donne à manger à sa famille.
C’est pourquoi le ministère des Ressources animales et halieutiques du Burkina Faso, à travers le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme dans le Sahel, a initié 7 zones aménagées avec 5 postes vétérinaires, 30 parcs de vaccination, et des aires d’abattage. Amélioration de la santé animale, amélioration de la gestion des ressources naturelles, facilitation d’accès au marché, gestion des crises pastorales, gestion du projet et appui institutionnel, ce projet mis en œuvre dans 6 pays du Sahel par les différents ministères en charge de l’Élevage, vise à lever les obstacles qui empêchent un épanouissement des éleveurs.
Invités
- Maxime Bombiri, chef de zone de l’élevage de la commune de Kouka
- Adama Sanou, conseiller municipal de la commune de Kouka.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel.
Le siège de la Fédération des groupements de tanneuses se trouve dans le quartier Ridina à Moussoro, le chef-lieu de la province du Barh el Gazel au Tchad. Dans cette zone, l’élevage et les métiers de l’élevage occupent une place importante dans l’économie des familles. La matière première, c’est-à-dire les cuirs et peaux, ne manque pas. Quant au tannage, c’est une activité ancestrale.
Moussoro se trouve à la jonction du Sahel et du désert. Ce n’est pas sans effet. Car ici la précarité est renforcée par les changements climatiques et l’insécurité alimentaire. Évidemment, on est plus démuni au village que dans la ville. Et même en milieu urbain, les plus mal loties ce sont les femmes. Il faut ajouter les pesanteurs sociologiques qui font qu’une femme a besoin de l’accord de son époux et du consentement de ses frères pour entreprendre une activité rentable.
Une matière première abondante, un savoir-faire ancestral, avec ces deux atouts, on se dit que les choses devraient se faire sans trop de difficultés. Seulement, chaque femme est isolée et utilise un savoir-faire artisanal et des outils rudimentaires. Résultat : beaucoup de travail pour un rendement faible.
Il a fallu un financement du ministère de l’Élevage et des Productions Animales, à travers le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) et l’encadrement technique de l’antenne locale de la Cellule de Liaison et d'Informations des Associations Féminines (CELIAF), pour organiser ces femmes en associations, puis en unions, en groupements, et finalement en fédération.
Invitées :
- Khadidja Abakar Choukou, coordonnatrice des associations féminines de Bahr Elgazel et représentante de la CELIAF
- Achta Ali Idriss, présidente de la Fédération des associations des femmes tanneuses de Moussoro.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
Le biocontrôle, c’est comment protéger les cultures contre les ennemis des plantes, sans utiliser des produits chimiques et autres moyens qui agressent l’environnement. Nous allons dans le village du biocontrôle, au salon Tech&Bio 2021. Ce salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé cette année par la chambre d’agriculture de la Drôme, dans le lycée agricole du valentin à Bourg-lès-Valence.
Pendant trois jours, 375 exposants et 80 partenaires reçoivent 21.000 visiteurs. L’objectif, c’est de mettre ensemble dans un même lieu les étudiants, les professionnels, les chercheurs, les jeunes agriculteurs, les agriculteurs conventionnels qui veulent aller vers la production biologique, des acteurs étrangers, pour échanger sur les dernières nouveautés et expériences en matière d’agriculture biologique.
L’affaire a commencé tout petit. Au début, on regardait les adeptes de ces méthodes comme de doux rêveurs. Puis le souci de la qualité de l’alimentation du côté du consommateur, et l’exigence du respect de l’environnement du côté du citoyen, toutes ces évolutions ont fait le reste. Et le biocontrôle ne cesse de prendre de l’ampleur.
Invités :
Denis Longevialle, secrétaire général de l’association des entreprises de produits de biocontrôle, IBMA France.
Alain Querrioux, Directeur de la société Andermatt France.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
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