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  • LES DERNIÈRES TENTATIONS DE ZEBRA #134

    DJ Zebra est sur Radio Vostok pour une 4ème saison de ses Dernières Tentations, l’émission hebdo d’actualités rock et groove indé. Des nouveautés qui décapent, chaque samedi soir de 21h à 22h.
    Tout commence par un nouveau bootleg entre la genevoise Roxane et le groove d’Aloe Blacc. Et ensuite, les nouveautés déroulent, entre grunge groovy et jazz funk, pop israelienne et rock touareg, jusqu’au meilleur du rap US et FR, ainsi qu’un hommage zébré à Nikus Pokus de Svinkels.

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    Playlist #134 :
    DJ ZEBRA « What I need » (nouveau bootleg)
    BADBADNOTGOOD « Your soul & mine »
    WU-LU « Blunted strings »
    CHILDISH GAMBINO feat. Summer Walker « Sweet thang »
    FAT WHITE FAMILY « Visions of pain »
    J.R.C.G. « Dogear »
    RASCO « Louisa »
    OPINION « Hypergiam »
    JOHN CALE « Shark-Shark »
    JESSICA PRATT « Empires never know »
    JORDAN RAKEI « A little life »
    MDOU MOCTAR « Imouhar »
    SIMIA « Le mal partout »
    TRAIN FANTOME « Fuck school »
    DJ ZEBRA « Plutôt Svinkels » (bootleg)

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    Emission produite et animée par DJ Zebra
    Première diffusion antenne : 18 Mai 2024
    Crédit photo : Antoine Minne
    Mise en ligne : Antoine
    Publié le 20 Mai 2024

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    20 May 2024, 1:59 pm
  • Pavel nous fait découvrir son « Environment »

    Depuis que je chronique de la musique électronique, je me suis rendu compte que pour qu’un morceau du genre soit réussi, il y a, à mes yeux, deux critères. Premièrement, peu importe le groove, ça doit être dansant. Et deuxièmement, il doit y-avoir un son intéressant et entrainant à la fois – que ce soit avec des claviers ou le sample d’une autre chanson.

    Bien sûr, ça ne se limite pas qu’à ça, c’est simplement ce qui m’a plu de ce que j’ai traité jusque-là. Cependant, il y a des œuvres qui te lancent un défi, qui te proposent des trucs au-delà d’une idée que tu te fais. Pavel est un producteur et musicien venu de Neuchâtel. Après un travail de plusieurs mois (on va en parler) il sort son deuxième album en date, « Environment ».

    Celui-ci porte un son auquel je n’étais pas habitué jusque-là. Pour illustrer ça, je me permets une parenthèse. Au sein de l’EDM (Electronic Danse Music en anglais), existe un sous-genre popularisé dans les années 90, l’IDM – soit Intelligent Dance Music. Une électronica qui va bien plus loin à simplement vouloir faire bouger des culs sur le dancefloor, et qui est beaucoup plus porté sur l’expérimentation.

    Et il faut bien l’admettre, on n’a pas affaire au genre de sons qui te font penser aux sorties en boîte les soirs de weekend. En effet, l’œuvre est un inclassable mélange de diverses saveurs parmi lesquelles j’ai pu identifier la dubstep, l’ambient, la noise, et même le hip-hop. Les pistes sont de savantes concoctions à la fois élégantes et distordues, occasionnellement saupoudrées des vocales de chanteurs et chanteuses invités.

    Niveau rythme, on croise des tracks allant d’un groove enflammé et frénétique, comme la première track « Sell me a promise », à celles plus atmosphériques, qui installent une ambiance, comme « I’m eclipsed, I’m elswhere ».

    Il n’y a pas que le patchwork d’influences qui est intéressant : il y a aussi un véritable travail du son. C’est là un boulot d’enregistrement de bruits de la nature qui a pris plusieurs mois : l’œuvre est fait en grande partie à base de samples, enregistrés dans toute la Suisse. Il y a de tout : chutes de pierre, clapotis d’une rive de lac, glacier qui craque, etc. qui ont ensuite été retravaillés et mêlés à des boîtes à rythmes et des claviers.

    Et j’ai réalisé en quoi ce disque se démarque des autres : c’est un album concept ! Sur le thème de la nature et à travers les sonorités récoltées, les huit morceaux nous dépeignent la vision qu’a leur auteur de « l’hôte de toute vie sur Terre », dans toute sa merveille et dans tout son chaos !

    À mes yeux, c’est le titre « Tourbières » qui représente le mieux cette démarche. Une instru effrénée accompagne le rappeur Ismaël Seulement qui, avec la métaphore du marécage, nous parle des divers combats quotidien que nous impose la vie et des efforts qu’il faut pour se sortir d’une impasse : « pour retrouver le sourire, faut remuer la boue ».

    Au final, plus j’écoute, plus je valide. C’est pas fait pour tout le monde, il faudra peut-être que tu lui donnes du temps et plusieurs écoutes. Mais si ça attise ta curiosité, « Environment » de Pavel saura t’emmener, entre le nerveux et l’atmosphérique, à travers ces paysages naturels, ses cascades, ses bois et ses tourbières.

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    Animation: Emma
    Chronique: Julián
    Production : Baptiste & Stéphanie
    Réalisation: Léo & Lorenzo
    Première diffusion: 7 mai 2024
    Crédits photos : © Pavel
    Publié le 20 mai 2024

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    20 May 2024, 1:02 pm
  • 11 minutes 22 seconds
    Projet 366 : une année de concerts non-stop à Urgence Disk

    Urgence Disk nous propose un projet assez fou: «Projet 366», une année d’événements non-stop pour fêter les 35 ans d’Urgence Disk Records. Du 1er mars 2024 au 1er mars 2025, un événement par soir, majoritairement des concerts, mais pas seulement. Pour nous en parler, on reçoit Damien Schmocker, disquaire à l’origine de ce défi.

    Urgence Disk fête ses 35 ans le 1er mars 2025, d’ici là, donc, un événement tous les soirs à 18 h 30. Les dimanches soir, les événements commencent à 17 h 00. Concernant la programmation musicale, Damien Schmocker, nous explique qu’il s’agit principalement de performances live. Et il y en a pour tous les goûts, ethno, rock, electro, pop, metal, la liste est longue. Le disquaire donne aussi, parfois, carte blanche aux artistes. Des modules de trois, quatre ou six jours sont proposés aux artistes, afin qu’ils puissent développer leur art comme ils le souhaitent. Béatrice Graf, que nous recevions récemment, aura sa propre carte blanche du 27 au 29 mai.

    À lire aussi : Sortie d’album one woman band pour Béatrice Graf

    Tous les 5 du mois, c’est Greta Gratos qui se produit, une occasion de retracer son parcours. C’est une figure emblématique de l’Usine et plus globalement de Genève. À noter que toutes les soirées sont filmées et retransmises en direct sur la page Facebook d’Urgence Disk.

    Le programme complet est à retrouver ici.

    Invité : Damien Schmocker
    Animation : Emma
    Réalisation : Léo et Lorenzo
    Production : Stéphanie
    Première diffusion antenne : 14 mai 2024
    Rédaction et mise en ligne : Toan
    Crédit photo : Luca
    Publié le 17 mai 2024

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    17 May 2024, 8:44 am
  • 11 minutes 49 seconds
    Le Bateau Genève fête 50 ans de solidarité

    L’association pour le bateau Genève fête, ce printemps, ses 50 ans d’action sociale. Pour l’occasion, l’association propose une programmation estivale, qui s’étend de mai à septembre. Et surtout, une belle soirée anniversaire le 29 juin prochain. On en apprend plus avec Mathias Froelicher et Virginie Mallet, co-directeur et co-directrice de l’association.

    Le bateau Genève est un projet social avant tout. Tous les matins, le bateau offre des petits-déjeuners et un moment de répit aux personnes dans le besoin. Parallèlement, l’association mène plein de «petits projets» pour aider les personnes dans le besoin, nous explique Virginie Mallet. Le projet est né en 1974 pour venir en aide aux personnes parfois précarisées ou marginalisées. Un demi-siècle plus tard, l’idée reste la même. Selon Mathias Froelicher, le projet de l’association est simple: offrir la plus belle terrasse du monde aux Genevois et être lieu d’accueil, de soutien et d’insertion socio-professionnelle pour les personnes en situation de précarité.

    «Les valeurs [de l’association, ndlr] c’est de lutter contre la grande précarité, lutter contre l’isolement» Mathias Froelicher

    Le projet a, cependant, grandement évolué en 50 ans. Tout simplement, car les formes de précarité ont évolué. Virginie Mallet nous rappelle qu’à l’époque, il avait d’autres formes de précarité à Genève. Par exemple, elle cite les sorties de prison, les problématiques d’addiction ou la crise du sida. Aujourd’hui, ce sont plutôt des personnes issues de l’immigration ou des personnes avec des problèmes psychologiques qui se trouvent dans des situations compliquées, explique-t-elle. Elle ajoute: «Le bateau s’adapte aux différents types de précarité».

    Depuis 15 ans, une buvette est ouverte à tous. Cette buvette est née de l’idée de faire rayonner ce bateau et de le rendre accessible aux personnes ne se trouvant pas forcément dans une situation difficile. La buvette permet notamment d’effectuer des stages d’insertion professionnelle et de se former, nous assure Mathias Froelicher. Elle permet par ailleurs de financer, du moins, en partie l’association.

    La soirée anniversaire du 29 juin sera atypique et différente pour marquer le coup. Il y aura l’artiste Saint Luk en concert, des expositions, des discours, le tout animé par des DJs.

    La programmation de cette saison est à retrouver sur le site de l’association.  ici

    Invité·es : Mathias Froelicher et Virginie Mallet
    Animation : Emma
    Réalisation : Léo et Lorenzo
    Production : Stéphanie
    Première diffusion antenne : 14 mai 2024
    Rédaction et mise en ligne : Toan
    Crédit photo : Luca
    Crédit photo de une : © Eric Roset
    Publié le 16 mai 2024
    Modifié le 16 mai 2024 à 19:48
    Mis en une le 18 mai 2024

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    16 May 2024, 5:21 pm
  • 7 minutes 27 seconds
    Les abres: écrin des Rencontres Arts et Nature

    A la Perle du Lac, du 23 au 26 mai 2024, aura lieu la manifestation « Rencontres Arts et Nature » qui associe les arts à l’environnement, afin de sensibiliser le public aux arbres, aux forêts en lien avec les questions de préservation. Rébecca Spinetti, fondatrice de l’association Cobalt qui organise l’événement, nous détaille le programme.
    15 arbres seront couverts de tricot réalisés depuis 1 année par l’association Tricrochet selon la technique dite de « Yarn Bombing ».
    Il y aura de la musique live, de la danse, du théâtre, de la manipulation de sculptures en bois, et également des ateliers et conférences. Toutes les animations ont lieu chaque jour entre 13h et 18h et sont gratuites. Programme complet disponible sur leur site internet ici.


    Invitée : Rébecca Spinetti
    Animation : Emma
    Réalisation : Sébastien
    Production : Baptiste
    Première diffusion antenne : 13 mai 2024
    Mise en ligne : Valérie
    Crédit image vignette : Oliver Schneebeli
    Crédit image fond : Tricrochet – DR
    Publié le 16 mai 2024

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    16 May 2024, 2:50 pm
  • 23 minutes 31 seconds
    Rock’n’Sobre #19 Mobilité douce à Genève, on en est où ?

    Cette semaine, Karine nous offre un tour d’horizon salutaire sur la mobilité douce à Genève. Voie verte, pistes cyclables, à pied ou à vélo dans la ville, on est en où depuis le Covid ? Militant·es, usager·ères, politicien·nes nous donnent tour à tour des éléments de réponse.

    Plus de pistes cyclables à Genève, la preuve par l’éphémère

    Quand on parle de mobilité douce, on fait référence à tous les déplacements actionnés par la force musculaire : marche, vélo, trottinette, skate, roller, etc. Pour ce qui est du vélo, nombre de genevois et genevoises ont pu en faire l’absurde expérience : on pédale le long de notre bande jaune et puis, d’un coup d’un seul, au milieu de nulle part, la piste cyclable disparaît ! Et malheureusement ce n’est pas l’unique difficulté. Qui dit se déplacer, dit rencontre avec d’autres moyens de transport comme la voiture, et c’est là que d’autres problèmes peuvent commencer…

    Pour pallier à cela, le moyen le plus simple est de séparer les espaces. Afin d’interpeller les autorités sur le sujet, des militantes et militants du groupe Extinction Rebellion Genève ont peint de fausses pistes cyclables sur différents tronçons genevois lors de deux campagnes en 2023. Karine tend son micro à Emma, elle revient avec nous sur ces pistes éphémères et leurs impacts.

    Mobilité douce, on décrypte les différents enjeux et les différents usages

    Pour bien comprendre les enjeux de la mobilité douce à Genève et la complexe mise en œuvre des politiques en la matière, Karine nous emmène à la rencontre de plusieurs acteurs et actrices représentant les intérêts des piéton·ne·s et des cyclistes. On les écoute nous parler de mobilité douce, mais surtout de mobilité cohérente et équilibrée.

    Pour une mobilité douce inclusive

    Pour cette dernière partie d’épisode, Karine nous embarque courageusement sous la pluie dans un micro-trottoir haut en couleur, le long de la voie verte du Grand Genève !

    La voie verte c’est l’un des projets phares de la mobilité douce dans le canton de Genève et au-delà. Cette voie transfrontalière et trans-communale, qui doit s’étendre entre Saint-Genis-Pouilly et Annemasse, en traversant de nombreuses communes du canton, est aujourd’hui partiellement réalisée. On fait le point sur l’avancée des travaux avec Caroline Barbisch, cheffe de projet de la voie verte pour la rive droite.

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    Intervenant·es : Emma, Patrick Lacourt, Nataniel Mandoza, David Martin, usager·ère·s de la voie verte, Caroline Barbisch
    Journaliste : Karine Pollien
    Productrice : Alexandra Nivon
    Diffusion antenne et post-production : Sébastien, Laure
    Crédit photo vignette : Caroline Barbisch – Karine Pollien
    Crédit photo une : Paolo Gregotti – Unsplash
    Crédit photo fond : Etat de Genève
    Première diffusion antenne : 8 mai 2024
    Mise en ligne : Valérie et Alexandra
    Publié le 16 mai 2024

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    Ce programme a été réalisé avec le soutien de la Ville de Genève et du département du territoire, République et canton de Genève.

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    16 May 2024, 10:58 am
  • L’art et le social main dans la main à Art Truck

    Thierry Scherer, médiateur culturel, vient nous parler de la 7ème exposition Art truck, qui a lieu du 14 mai au 7 juin à la Renfile de Plan-les-Ouates. Pour ce projet de médiation culturelle, l’association Destination 27 collabore avec le FMAC (collection d’art contemporain de la Ville de Genève) pour amener l’art vers différents publics, à travers un camion et des expositions hors les murs.
    A chaque édition, ils choisissent un partenaire social. Cette année c’est le Centre social protestant (CSP), avec la Renfile de Tourbillon, qui deviennent les commanditaires de l’exposition. Le thème de cette édition est « Résiste ». Thierry nous en précise le déroulement. Les participants sont des personnes en insertion socio-professionnelle, qui travaillent au CSP. Ce sont eux qui vont choisir les oeuvres, proposées par le FMAC d’après le thème choisi par les participants.
    Thierry nous parle des oeuvres que l’on pourra découvrir comme par exemple une oeuvre de Miriam Cahn, ou aussi le dollar en bronze de Gianni Motti, à voir au milieu de la brocante. Il y aura aussi des visites guidées faites par les participants, les prochaines seront les 23 mai, 30 mai et 5 juin. L’art truck sera aussi le samedi 25 mai pour La nuit des musées à l’écoquartier de la Jonction, de 17h à 21h.


    Invité : Thierry Scherer
    Animation : Emma
    Réalisation : Molham et Martin
    Production : Stéphanie
    Chargée de com : Jenny
    Première diffusion antenne : 13 mai 2024
    Rédaction et mise en ligne : Valérie
    Crédits photos : Suvannasorn
    Publié le 15 mai 2024

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    15 May 2024, 3:01 pm
  • 4 minutes 59 seconds
    Le dessin pour dénoncer

    Le 3 mai, la Fondation Freedom Cartoonists et la Ville de Genève ont remis le prix international du dessin de presse. Attribuée tous les deux ans, cette récompense est toujours accompagnée d’une vaste exposition sur le quai Wilson. Cette année, trois thématiques sont à l’honneur : les droits des femmes, les guerres actuelles et l’intelligence artificielle. L’expo, gratuite, est à voir jusqu’au 2 juin.

    C’est fascinant les dessins de presse. Les bons, ils t’attrapent au premier coup d’œil. En une seconde, ils arrivent à te transmettre une idée forte, à traduire en image une opinion et à te faire rire sur des sujets graves. Tu les regardes et c’est comme s’ils te glissent à l’oreille : hé psst, c’est ça qu’il faut voir dans cette réalité !

    Sur le quai Wilson, c’est la crème de la crème. 60 œuvres de dessinateurs et dessinatrices du monde entier au talent incontestable. Quelques traits de crayons et bam ils t’exposent la violence d’un régime politique ou l’absurdité d’une loi. Quand t’arrives tout juste à faire deviner un chat basique au pictionary, tu peux juste t’incliner devant un tel savoir-faire.

    On l’oublierait presque là, face au jet d’eau, mais de nombreux dessinateurs et dessinatrices risquent leur vie pour leurs idées. Ils subissent des pressions, des menaces, des plaintes, si ce n’est pire. D’ailleurs, leurs conditions de vie sont souvent un bon indicateur de la santé démocratique d’un pays.

    Les cas des deux lauréats en disent long. D’ailleurs, plus que des dessins, je vais vous parler d’eux. Car finalement, le prix honore, aussi et surtout, le courage de tous ces gens.

    Les primés cette année sont Rachita Taneja et Zunzi. La première est une jeune Indienne d’une trentaine d’années. Elle est une des rares femmes du pays à faire des dessins de presse. Il faut savoir qu’en Inde, 95% des personnes qui ont choisi cette voie sont des hommes. Rachita Taneja dit d’ailleurs que sans Internet, elle n’y serait jamais arrivée.

    Autant vous dire que la jeune femme dérange. Par ses idées évidemment, mais aussi ce qu’elle incarne. Pour la décrédibiliser, plusieurs théories fumeuses circulent sur elle. Beaucoup de gens pensent qu’elle est un homme, car elle donne son avis sur la politique. D’autres imaginent qu’elle est financée par l’opposition ou alors des conspirationnistes occidentaux.

    Rachita Taneja n’est pas du genre à se laisser impressionner. Ces rumeurs l’amusent plutôt. De toutes façons, tout ce qu’elle trouve injuste, elle le dessine sur sa tablette puis le publie sur les réseaux sociaux. C’est comme ça d’ailleurs qu’elle s’est fait connaître en 2014. En postant une BD féministe, baptisée serviette hygiénique – il faut quand même oser – qui était très critique envers la religion et le pouvoir.

    Ses sujets de prédilections sont le patriarcat, l’intolérance et de l’autoritarisme. Avant chaque dessin, elle prend beaucoup de temps à chercher comment formuler ses idées pour que le message soit le plus clair possible. C’est vraiment ça qui l’intéresse : transmettre un point de vue. Le côté artistique est accessoire. D’ailleurs, elle se trouve nulle en dessin. Ça doit être parce qu’elle n’a pas vu mon chat…

    Aujourd’hui, sa page Instagram compte près de 130 000 abonnés. Évidemment, ses prises de positions publiques passent mal dans le pays. Elle vit actuellement sous la menace d’une peine de prison. Son procès n’a pas encore eu lieu.

    Les dessins de Rachita Taneja sont très facilement reconnaissables. Ils sont toujours en noir et blanc avec des personnages filiformes et du texte. Celui qui m’a le plus marqué est une image qui est séparée en deux cases distinctes, comme une BD : en haut à gauche, c’est écrit « déclaration » et en dessous on voit un personnage qui dit « Je suis apolitique » ; et à droite, on lit « traduction » et en dessous le même personnage dit « Je suis privilégié et épargné, si ce n’est favorisé par la politique actuelle ».

    L’autre lauréat s’appelle Zunzi. Il est né à Hongkong et a 59 ans. C’est intéressant, car sa situation est assez emblématique de ce que traverse le territoire depuis quelques années avec la main-mise de la Chine qui réduit encore et toujours la liberté d’expression.

    Le dessinateur a travaillé pendant 40 ans pour un grand quotidien d’Hongkong, le Ming Pao. Et puis en mai 2023, d’un jour à l’autre, il s’est fait mettre à la porte.

    Ça faisait quelques années déjà que Zunzi était très critiqué par les autorités. Plusieurs fonctionnaires estimaient qu’il avait un humour moralisateur, que ses dessins étaient biaisés, qu’ils portaient de fausses accusations, ou qu’ils nuisaient à l’image de Hongkong.

    Aujourd’hui, Zunzi se retrouve donc sans emploi à presque 60 ans et tous ses livres ont été bannis des bibliothèques publiques.

    Dans ses dessins, le Hongkongais joue souvent avec des symboles forts qu’il va rapprocher ou détourner pour leur donner une autre signification. Ses dessins sont super efficaces. Pour moi, ils agissent un peu comme des coups de poignard.

    Il y en a un par exemple qui montre les caractères chinois du mot liberté de presse en train de saigner sur la lame d’un couteau. Dans le même style, on voit, sur une autre image, le sinogramme du mot Loi qui est transformé en arme par des mains en rouge sans visage. Sinon, il y a aussi un monstre représentant le système éducatif qui mange dans la cervelle d’un homme. Glaçant mais très parlant.

    Lorsqu’il a reçu son prix, Zunzi a dit que ça lui a fait réaliser que des gens se préoccupaient de la situation d’Hongkong. Aller voir cette expo, ça nous fait réaliser, à nous, l’héroïsme de tous ces dessinateurs et dessinatrices qui se battent en silence pour défendre la liberté d’expression.

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    Chronique : Céline
    Animation : Emma
    Réalisation : Sébastien
    Crédit image: Rachita Taneja
    Première diffusion antenne : 8 mai 2024
    Mise en ligne : Céline
    Publié le 15 mai 2024

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    15 May 2024, 2:43 pm
  • Sortie d’album one woman band pour Béatrice Graf

    La musicienne Béatrice Graf s’apprête à sortir un album en solo qui s’appelle « Chansons & more ». Depuis 40 ans elle joue de la batterie, et depuis une dizaine d’années, elle s’est mise au chant avec Ester Poly. Puis, il y a 5 ans, elle a reçu 2 guitares à 1 corde, sur lesquelles elle a commencé à jouer, en tapant dessus avec ses baguettes. C’est depuis lors qu’elle est devenue une one-woman band, comme elle nous raconte.
    Elle a rodé les morceaux au fil de nombreux concerts, avant d’aller les enregistrer en studio.
    Béatrice nous parle de l’anecdote lié au premier clip vidéo du single « Dans le foin » et pourquoi il a été directement censuré sur youtube.
    Pour les textes de son album, Béatrice s’intéresse à plusieurs thématiques autour des questions écologiques, la condition des femmes, les addictions, entre autres. Elle nous parle de sa manière de fonctionner pour l’écriture des textes.
    Son album sort avec un livret d’artiste. Béatrice a collaboré avec Lynn Feyer qui signe les illustrations, qu’elle a créé d’après les morceaux de Béatrice, et c’est réalisé par les éditions Ripopée.
    Elle vernira l’album et le livre chez Urgence Disc les 27, 28 et 29 mai 2024, à 18h. Le projet numérique sort le 18 mai, et pour la version avec le livret, ça sera le 22 mai.


    Invitée : Béatrice Graf
    Animation : Emma
    Réalisation : Molham et Martin
    Production : Stéphanie
    Chargée de com : Jenny
    Première diffusion antenne : 13 mai 2024
    Mise en ligne : Valérie
    Crédit photo vignette : Suvvanasorn
    Crédit photo fond : Greg Clément
    Publié le 15 mai 2024

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    15 May 2024, 1:45 pm
  • Carte Blanche à Rallonge #1 – Emma

    Carte Blanche à Rallonge #1 – Emma « EBM : Electronique Branchée sur Multiprise »

    Le collectif Rallonge s’est constitué au fil des rencontres dans les nuits genevoises, devant des concerts punks, post punks et expérimentaux, auprès de la scène queer, squat et féministe. A l’image des multiprises, les membres du collectif veulent brancher tous ces courants ensemble à travers des concerts et évènements pluridisciplinaires, afin de faire découvrir au plus grand nombre les artistes qui les électrisent, faisant la part belle à la scène locale et émergente.

    Pour ce premier mix carte blanche à Rallonge, Emma présente l’un des genres qui met tout le collectif d’accord : l’Electronic Body Music. Un voyage à coup de disto au cœur de la musique industrielle et synthpunk. Ambiance sombre garantie, si les membres de Rallonge électrisent, parfois elles coupent la lumière.

    Tracklist

    1. Qant – Lazy
    2. Unconscious – Blood
    3. General Dynamics – Weaponize your dreams
    4. Yves Tumor – Up Tight
    5. Die Arkitekt – Dark
    6. Selofan (Jokasti Remix) – Vrachikikloma
    7. The Jupiter Effect – Unknown Aim
    8. Atom – Automotive
    9. Dusty Idols – Warum eine Mädchenband?
    10. Unconscious – Oberon
    11. Tsuzing – Digital Properties
    12. Unconscious – Carnivora
    13. Ces Cadaveres – Cuerpos Monstruosos

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    15 May 2024, 11:47 am
  • 3 minutes 17 seconds
    Hommage à Steve Albini #JDBN

    Et voici les bonnes nouvelles du lundi 13 mai 2024 : À Genève, ce sont 150’000 arbres qui vont être plantés. Le canton débloque 200 millions pour atteindre 30 % de zone ombragée. En Valais, plus d’égalité du temps de parole entre les hommes et les femmes, en alternant leur prise de parole. Une mesure décidée par les jeunesses socialistes. Pour finir, hommage à Steve Albini, figure du rock indé américain, qui nous a quittés dans sa 61e année.

    150’000 arbres pour Genève

    Alors, on est loin des 3 millions d’arbres que prévoit de planter la ville de Milan, mais tout de même le canton a décidé de mettre la main au porte-monnaie et débloque une enveloppe de 200 millions de Francs pour atteindre 30 % de zone ombragée à Genève.
    En quinze ans, le canton passera donc de 23 à 30 % d’ombre ce qui pour être concret selon Antonio Hodgers lui-même, représente 760 terrains de foot.
    Et le département du territoire semble avoir pas mal taffé pour l’occasion puisqu’il produit une carte détaillée des îlots de chaleur.
    Les Pâquis, les Eaux-Vives et la Jonction sont des zones prioritaires en raison de leur densité. Reste maintenant à passer de la théorie à la pratique, ce qui n’est pas une mince affaire, chaque mètre carré est convoité et vaut de l’or à Genève.

    TAUX DE CANOPÉE VISÉ EN 2070 DANS LES DIFFÉRENTS GIREC DE L’AIRE URBAINE | Source : Département du territoire du canton de Genève

    Calculer le temps de parole des débats pour plus d’égalité

    Et oui, ça fait seulement depuis 1971 que les femmes ont le droit de vote en Suisse et en matière d’égalité, il y a encore du boulot. Notamment sur les prises de paroles en public, souvent suroccupées par les hommes.
    En Valais, la section jeunesse a décidé d’une mesure simple : alterner obligatoirement les hommes et femmes au crachoir. Voilà qui n’a pas plu à quelques ronchons d’arrière-garde qui se sont lâchés avec un certain succès sur les réseaux sociaux. Ouais, c’est le Valais quand même.

    Mais finalement est-ce qu’il s’agit vraiment d’une mesure novatrice ? Le Matin dimanche (repris par 24 heures) a mené l’enquête et on s’aperçoit que les verts vaudois et les jeunesses socialistes appliquent aussi ce genre de mesure à l’échelle nationale. Avec des ateliers de rhétoriques pour prendre confiance.

    Le résultat est sans appel selon Nicolas Siegrist, président des jeunesses socialistes : «Les hommes parlent moins. Mais c’est surtout parce qu’ils réfléchissent plus à la nécessité de leurs interventions. La qualité des débats est désormais meilleure. Et puis on ne peut pas parler de musellement des hommes dans une société patriarcale. Prendre un peu de pouvoir du groupe le plus privilégié ne revient pas à le discriminer, mais à mieux répartir le pouvoir au sein de la société.»
    Voilà qui donne à réfléchir…

    Hommage à Steve Albini

    En voilà qui ne parlait pas trop… C’est une figure du rock indé américain qui tire sa révérence à 61 ans, le mythique ingénieur du son s’en est allé. En quarante ans de carrière, il a enregistré plus de 200 disques.
    Si le nom de Steve Albini ne te dit peut-être rien, il a pourtant été l’homme de l’ombre derrière des albums mythiques de Nirvana, Pixies, PJ Harvey ou encore The Breeders par exemple.

    Durant toute sa carrière, il n’aura jamais renié le son punk de ses origines. Celui qu’on surnomme le gourou de la noise préfère les sons abrasifs et les défauts plutôt qu’une production commerciale formatée.
    Son credo, c’est la prise de son brut de décoffrage, sa personnalité un mélange de provocation et de générosité. Il pourra aussi bien descendre les Smashing Pumpkins en flèche – «un groupe totalement insignifiant» – qu’enregistrer des petits groupes qui se lancent pour pas un rond.

    Journal des Bonnes Nouvelles de Charly
    Réalisation : Léo & Lorenzo
    Production : Baptiste
    Crédit photo : © Philipp Potocnik
    Crédit photo de une : ©Mixwiththemasters / Wikicommons
    Première diffusion antenne : 13 mai 2024
    Adaptation web et mise en ligne : Toan
    Publié le 14 mai 2024
    Modifié le 14 mai 2024 à 16:18
    Mis en une le 15 mai 2024

    The post Hommage à Steve Albini #JDBN first appeared on Radio Vostok.

    15 May 2024, 5:30 am
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