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Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès est jouée au Théâtre Poche jusqu’à dimanche. C’est rare de voir une nouvelle mise en scène de l’auteur français qui est mort à seulement 41 ans. Parmi ses textes, on retient surtout la beauté de ses titres et la complexité de sa langue.
Pendant ce spectacle, je me suis senti comme dans un bon vieux western: on est au milieu de nulle part, assis au bord d’une route poussiéreuse, sur laquelle viennent s’affronter deux hommes en face à face. Bon, dans la pièce de Koltès on est plutôt en ville et en pleine nuit, à l’heure où l’homme a laissé la place aux animaux. Pour ça, le théâtre s’est transformé en une ruelle sombre, dans laquelle on assiste à un deal, une sorte de transaction qui doit se faire loin de tous les regards. D’un côté il y a le dealer en costume bleu marine, avec des baskets aux pieds, qui est en possession de quelque chose, mais on ne sait pas trop quoi et, de l’autre côté, le client en marcel rouge, qui cherche quelque chose de tellement secret que même lui n’est pas sûr de savoir ce que c’est.
Si ça semble compliqué comme ça, c’est parce que résumer « Dans la solitude des champs de coton » c’est un peu comme résumer « Inception », on comprend ce qui est dit, mais on n’est pas sûr de saisir vraiment de quoi ça parle. Là, on a affaire à deux personnages qui ont chacun un désir qui n’est jamais complètement exprimé et qui, du coup, se lancent dans une sorte de joute verbale. D’ailleurs tout se base sur ce mot: « désir ». Il est ultra important. Déjà parce qu’il apparaît quelque 49 fois dans la pièce, mais aussi parce qu’il est à l’origine de toutes les actions humaines: le désir d’amour, le désir d’amitié, le désir de l’autre, le désir de l’illégal, bref: « Le désir est désir de rien de nommable » (Lacan).
Dans ce western urbain, tout tourne autour de ça, de cette envie impossible à définir, de ce désir presque érotique de la vie qui peut mener jusqu’à la bagarre. Et pour nos deux cow-boys, la seule arme c’est la langue.
Et avec le texte de Koltès, il faut être plutôt bien armé tant elle est riche en rhétorique.
Elle dit tout, mais en passant par plein de chemins. Donc il faut plutôt bien s’accrocher et bien écouter. Et c’est pas évident, parce que le script est un véritable puzzle. C’est une succession de 38 monologues qui des fois se répondent et qui d’autres fois dévient sur des sujets complètement différents. C’est un ascenseur qui monte en tension presque homoérotique, mais qui ne suit jamais une ligne très droite.
La mise en scène de Maya Bösch met bien en valeur les répliques et l’énonciation de chacune des parties parce que son concept est absolument minimaliste, que ce soit dans les gestes, dans le jeu ou dans la scénographie: il y a une route délimitée par des bancs, des néons au-dessus et d’un côté Laurent Sauvage qui joue le dealer et de l’autre Fred Jacot-Guillermod qui joue le client. Ils se toisent, s’affrontent oralement et ils avancent «lentement, tranquillement, presque immobilement». Quand la confrontation se fait enfin, ça se finit dans une sorte de battle de danse sur de la musique électro, bien loin de l’harmonica de mon western.
Et nous, on est les spectateur·ices de ce duel.
On est de chaque côté de l’action. La salle du théâtre a abandonné son espace frontal pour un espace bifrontal. On encercle l’action et donc ça crée ce truc hyper bizarre qui fait qu’on voit une autre partie du public: nous aussi, on se regarde, on se toise, mais par contre on ne se parle jamais.
Bref, comme les deux personnages, on se retrouve bien seul: comme mis dans un espace qui n’en est pas, dans une sorte d’entre-deux. Et c’est peut-être pas anodin. « La solitude dans les champs de coton » c’est le titre. Alors, on fait la même expérience que ces deux mecs de la solitude. Ces deux mecs qui parlent dans le vide pendant longtemps parce qu’ils en ont gros sur le cœur.
Au Poche, jusqu’à dimanche, c’est un Western qu’on vient voir où on se tire dessus avec des mots. C’est une rencontre fatale entre deux cow-boys, mais aussi entre nous et un texte magnifique. C’est une échappée hors du temps, pour, seulement un bref instant, apprendre une nouvelle langue: la poésie de Koltès.
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Chronique : Michaël
Animation : Emma
Réalisation : Laure et Sébastien
Crédit image vignette : Christian Lutz
Crédits images une et fond : Chloé Cohen
Première diffusion antenne : 13 novembre 2024
Publié le 15 novembre 2024
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Emma reçoit Sara Oswald, violoncelliste et compositrice, pour le projet collectif « Berceuses » qui réunit Aurélie Emery, Delia Meshlir, Emilie Zoé, Gael Kyriakidis, Laure Betris, Melissa Kassab, Perrine Berger et Sara Oswald. Le collectif vient de sortir l’album du même nom, sous le label Humus Records. Sara nous raconte la genèse du groupe, qui s’est formé sur une idée de Laure Betris.
Prochain concert le 19 novembre 2024 au Théâtre de Vidy, à Lausanne.
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Invitée : Sara Oswald
Animation : Emma
Réalisation : Sébastien, Laure
Production : Stéphanie
Première diffusion antenne : 13 novembre 2024
Rédaction et mise en ligne : Valérie
Crédit photo vignette : cover album – DR
Crédit photo fond : Mehdi Benkler
Publié le 15 novembre 2024
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Adem vient nous parler du nouveau lieu « Arcadem » qu’il vient d’ouvrir à la rue du Diorama dans lequel on peut trouver des vinyles d’occasion et d’autres objets de brocante. Il nous parle de cette arcade, dont l’affectation principale est musicale. Il organise aussi des concerts jazz tous les jeudis, avec des musicien·nes de l’AMR.
Adem nous dit qu’il est ouvert à d’autres projets, comme des expositions de peintures, photos, du théâtre, ou de la danse.
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Invité : Adem
Animation : Emma
Réalisation : Noé, Candice
Production : Stéphanie
Chargé·es de com : William, Anna
Première diffusion antenne : 12 novembre 2024
Rédaction et mise en ligne : Valérie
Crédits photos : DR
Publié le 15 novembre 2024
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Cher·ères auditeurices, est-ce que vous vous êtes déjà ennuyé dans votre vie ?
Ben oui, qui ne s’est pas déjà lassé pendant un cours de maths ou bien pendant une réunion de boulot le jeudi soir quand à la place, on pourrait être en train de faire un apéro avec nos potes ?
Mais là, moi je fais référence à un type d’ennui plus profond. Celui où on regarde la télé par ennui, on mange ennui, on s’aime dans l’ennui, on fait l’amour par et avec ennui…
Vous l’aurez compris, une vie pleine d’ennui.
En tout cas, si la réponse à ma question cher·ères auditeurices est oui, je vous suggère très fortement de prendre rendez-vous avez un·e psy. Puis, je vous rassure que vous n’êtes pas seul·e dans le gouffre, car c’est la même situation tragi-comique dans laquelle se retrouve Monsieur L.
Mais qui est Monsieur L vous me direz ?
L est le personnage éponyme de la nouvelle pièce mise en scène par deux jeunes artistes diplômées de la Manufacture, Eléonore Bonah et Maria Clara Castioni. Basé sur le roman de l’écrivain allemand Georg Büchner – et oui je sors mon meilleur accent allemand pour prononcer son nom – Lenz, raconte l’histoire d’un homme, qui, après avoir marché pendant des mois entiers à travers des montagnes, arrive dans un petit village des Vosges appelé Waldersbach. Dans cette mise en scène, Monsieur L, comme on l’appelle tout au long de la pièce, va être retrouvé pendant sa marche errante, par deux dames interprétées par les actrices Luna Desmeules et Anne Tismer. Le duo dynamique nous relate l’évolution et les péripéties de cet homme malade, pendant qu’il essaye de fuir un état intérieur, hanté par … l’Ennui.
Bien qu’on nous parle du désarroi de ce jeune homme perdu qui essaie de chasser à tout prix sa lassitude, en allant même jusqu’à se jeter dans une fontaine d’eau froide, une chose est sûre, nous le public, on ne s’ennuie surtout pas.
Entre la réalité des sentiments de M. L et l’absurdité de ses gestes, on est captivé par le personnage, qui semble parfois se comporter comme un adolescent en pleine crise existentielle, car il boude, il hurle et il se couche par terre. Ce qui accentue l’aspect comique de la pièce.
Il y a un décalage très fort entre le fond et la forme, c’est-à-dire l’histoire tragique d’une personne profondément malheureuse et le fait de banaliser et dédramatiser le sentiment de détresse en jouant avec l’absurdité de Monsieur L.
Les événements sur lesquels la pièce s’est basée sont réels puisque Büchner s’est inspiré d’un fait divers pour écrie son roman. M.L. fait référence à Jakob Lenz, un dramaturge allemand, qui a bel et bien existé et qui s’est réfugié dans le village de Waldesbach.
Ce n’est pas un hasard, si Éléonore Bonah choisit d’explorer le texte de l’écrivain allemand pour son travail, puisqu’elle a grandi à vingt minutes de ce même village. Dans Lenz, les descriptions complexes du paysage alsacien, invitent le public à s’aventurer dans la nature et à se perdre dans de longues tirades, comme on se perdrait dans une forêt de hauts sapins.
D’ailleurs, la scénographie conçue par Maria Clara Castioni, est pensée pour nous laisser plonger dans notre imagination. Au tout début de la pièce, dès qu’on rentre dans la salle, on distingue un majestueux rideau argenté très théâtral, qui nous laisse penser que derrière il aura un décor tout aussi monumental. Mais surprise ! Ce n’est pas le cas. Le rideau se lève et sur le plateau on retrouve un nombre limité d’objets. Les décors sont très épurés et font appel au noir et au blanc pour créer un espace vide et abstrait. Cette scénographie intrigante n’est pas une simple illustration des vues montagneuses du village, mais au contraire : elle est une invitation à la découverte d’un paysage intérieur.
Alors cher·ères auditeurices, je ne peux que vous inciter à découvrir Lenz qui se joue encore toute la semaine à la Comédie, afin d’ajouter un peu de peps dans vos vies si cette dernière vous ennuie.
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Chronique : Elia
Animation : Emma
Réalisation : Noé et Candice
Première diffusion antenne : 12 novembre 2024
Crédits photos : Magali Dougados
Publié le 15 novembre 2024
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Carine Martin, comédienne et autrice, nous parle de la pièce « Aime, perd et passe » où elle incarne Chloé, une femme qui traverse les hauts et les bas de la vie moderne avec humour et résilience. Sur une bande-son originale de Bastien Bron, cette pièce est un autoportrait générationnel mordant où Chloé, projetée dans un jeu télévisé « Le Jeu de la vie », affronte les défis de l’amour, de la séparation, et des attentes de la société. Entre rire et émotion, suivez un voyage captivant, aussi piquant que drôle, qui saura toucher et faire réfléchir.
A voir du 12 novembre au 8 décembre 2024 au Théâtre du Crève Coeur.
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Invitée : Carine Martin
Animation : Emma
Réalisation : Christian et Marlon
Production : Romain
Chargé·es de com : Hyba et William
Première diffusion antenne : 11 novembre 2024
Mise en ligne : Romain et Valérie
Crédits photos : David Marchon
Publié le 14 novembre 2024
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Emma reçoit Samuel Geith, président de l’association PFC’E et membre de la commission de programmation et Ingy El Telawi, membre de la commission de programmation pour parler du festival Palestine, filmer c’est exister. Grâce aux projections organisées avec des maisons de quartier, cet événement a permis de partager des œuvres précieuses et engagées. L’objectif ? Faire savoir ce qu’il se passe, des gens résistent et créent, malgré les épreuves. Grâce aux caméras, des voix se sont élevées pour raconter leur quotidien et témoigner de leur humanité. Chaque court-métrage et chaque édition est un acte de résilience et de mémoire. Ce festival offre une plateforme essentielle où les réalisateur-rices peuvent se rencontrer, échanger, et se faire entendre au-delà des frontières. L’ambition du festival reste inchangée : permettre aux voix de la Palestine de résonner et d’exister dans le monde. » Des rencontres cinématographique du 28 novembre au 2 décembre 2024.
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Invité·es : Samuel Geith et Ingy El Telawi
Animation : Emma
Réalisation : Christian et Marlon
Chargé·es de com : Hyba et William
Première diffusion antenne : 11 novembre 2024
Mise en ligne : Romain
Crédit photo vignette : William
Crédit photo de fond : Majdi El Omari
Publié le 14 novembre 2024
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Un groupe que je ne connaissais que de nom avant cette chronique, mais l’écoute de cet album va clairement me faire creuser le sujet. Amy Taylor au chant, Bryce Wilson à la batterie, Declan Martens à la guitare, et Gus Romer à la basse. Comme tu l’as remarqué Emma, aucun membre ne s’appelle Amyl, contrairement à ce que j’avais pensé (heureusement que quand on bosse à la radio il faut être à la page…). Non, Amyl est le surnom du poppers en Australie, et pour les personnes qui savent pas ce qu’est le poppers, vous savez vraiment pas vous amuser.
En dehors de l’usage récréatif de substances vasodilatatrices, Amyl and the Sniffers, c’est surtout un groupe de punk-rock australien, comme explicité susditement. Les quatre ‘Cobbers’ (comme on appelle les Australiens) débarquent donc avec 13 titres bruts et efficaces.
Et comme la loi du grunge l’impose, la plupart des morceaux ont une composition assez basique, on est sur un classique couplet-refrain-couplet-refrain. C’est pas un reproche, bien au contraire ça ne fait que renforcer l’énergie de ‘’Cartoon Darkness’’. C’est surtout le cas pour la première moitié de l’album, on sent que le groupe veut nous en mettre plein la tronche, vite et bien, dès les premières notes, avec une entrée en matière comme ‘’Jerkin’’, ou plus tard ‘’Doing In Me Head’’.
La composition est donc simple, mais on a toujours quelques surprises avec Amyl and the Sniffers. Le groupe garde son identité bien à lui, mais parvient à orbiter autour de son style sans le dénaturer. Ça veut dire que même si on tombe sur des morceaux plus garage et chaotiques comme ‘’It’s Mine’’, ou des parties à la Iron Maiden sur ‘’Motorbike Song’’, on écoute toujours du Amyl and the Sniffers. Ça fait qu’aucun morceau ne se ressemble, mais on n’est jamais dans le hors-sujet. On a quand même certaines libertés artistiques comme sur le morceau ‘’Me and The Girls’’, où les Daft Punk se sont visiblement invités.
Cartoon Darkness, c’est aussi un album qui fait transpirer. Avec Amyl and the Sniffers, on bouge dans tous les sens. Non seulement parce qu’il y a cette notion de rébellion omniprésente dans l’essence de leur musique, mais aussi parce que les morceaux sont simplement hyper énergiques. On a ‘’U Should Not be Doing That’’. Ce morceau, quand tu l’écoutes en marchant dans la rue, t’as l’impression d’être le personnage principal de l’histoire. Il est suivi comme par hasard de ‘’Do It Do It’’, qui te donne envie de courir – je pense d’ailleurs que c’est ce morceau que Forrest Gump a écouté avant de traverser les States.
Côté mixage, on a cet aspect saturé et légèrement crasseux typique au grunge et au garage. Après, c’est normal. Vu le gabarit du groupe on ne peut que s’attendre à avoir un mix de qualité sur ce genre de grosse production, même si on a quelques exceptions à la règle comme le dernier album de The Offspring (oui, celle-là était totalement gratuite).
Les instruments sont bien mis en avant, parfois même un peu trop. Dans ‘’Jerkin’’, le hi-hat (pour les profanes, le hi-hat c’est les deux cymbales qui font clap-clap) couvre quasiment tout le reste, avec parfois une qualité d’enregistrement digne d’un téléphone, qui manque cruellement de fréquences moyennes. Par contre, dans ‘’Pigs’’, un morceau bien sale (oui, le jeu de mots est aussi intentionnel que facile), je veux des solos de guitare comme ça ou rien.
‘’We’re all pigs after all’’, peut-on entendre scander dans ce morceau, ce qui veut dire qu’on est tous et toutes des cochons, après tout. Un morceau contre la conformité et pour l’affirmation de soi-même. Parce qu’Amyl and the Sniffers ne sont pas seulement punk dans la composition de leurs morceaux, ils le sont aussi dans leurs paroles. Le groupe nous exhorte à nous secouer et vivre notre épanouissement, comme dans le morceau ‘’Big Dreams’’. Ce titre, il m’a renvoyé à l’époque où j’avais des taffs de bureau assez classiques, où je passais des heures devant un ordi avec le fameux métro-boulot-dodo. En bref, ça tape fort dans les feels, et je pense que je suis pas le seul qui ressent ça à l’écoute de ce morceau.
Là, on vire un peu du côté de la chronique écran (désolé Johan je te pique ton boulot), mais je recommande vivement d’aller voir le clip de ce morceau, un long plan-séquence de tout le groupe, à moto dans le désert californien. De manière générale, tous les clips de ‘’Cartoon Darkness’’ sont vraiment travaillés et amènent un petit quelque chose de plus à l’album.
En dehors de l’anti-conformité, Amyl and the Sniffers c’est aussi, et surtout, des paroles féministes. Considérée comme une des héritières du mouvement Riot grrrl, la formation australienne a toujours adhéré aux combats féministes en dénonçant les problématiques de violences, de sexisme, et de la nature misogyne de la société, entre autres. Des morceaux comme ‘’Tiny Bikini’’ font comprendre qu’on peut porter ce qu’on veut sans recevoir de commentaires. Bref, que ce soit sur le lieu de travail ou sur la plage, le message est clair: laissez-nous vivre.
Il y a une semaine, je connaissais très peu Amyl and the Sniffers. Maintenant, leurs morceaux ont envahi mon Spotify: dans mes titres likés, dans ma playlist du boulot, dans ma playlist de sport, ou bien dans ma playlist impôts (en réalité j’ai pas de playlist pour quand je fais mes impôts, mais ce serait à creuser, histoire de rendre la procédure supportable). ‘’Cartoon Darkness’’, c’est un album assez fou, qui est un incontournable pour toutes et tous les fans de grunge, de punk-rock, et de garage. Les 13 titres te donnent la patate de A à Z, sans temps mort, à un rythme haletant. En bref c’est un album qui va Amyl à l’heure.
C’est tout pour moi, merci!
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Chronique : Lionel
Animation : Emma
Réalisation : Marlon, Christian
Première diffusion antenne : 11 novembre 2024
Crédits photo: Rough Trade Records
Publié le 13 novembre 2024
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Ecar est un producteur et dj genevois pour qui l’expérience en club se doit d’être hypnotique et vibrante. C’est en proposant des expériences musicales puissantes sur les dancefloors qu’Ecar délivre une touche de magie hi-tech aux fréquences percussives et aux rythmes galopants. Que ce soit pour ses djs sets ou pour ses productions, ses outils de choix se caractérisent par des tonalités trance, du groove et une sensibilité pour le progressive. Régulièrement derrière les decks du célèbre club genevois le Motel Campo, c’est aussi sur des radios et des plateformes en ligne telles que HÖR, TRNSTN Radio, Kiosk Radio, Canal recordings ou encore Club Selectors qu’Ecar nous partage des univers où ses propres productions se mêlent à ses sélections aussi ardentes qu’exaltantes.
Avec une sortie d’EP prévue pour la fin 2024 et un dj set qui a endiablé le Montreux Jazz Festival cet été, Ecar ne cesse d’incarner une nouvelle idée du psychédélisme et de l’expérience clubbing sur la scène genevoise et suisse.
Liens :
https://www.instagram.com/ecar.ecar/
Dj invité : ECAR
Production: Emma
Préparation à la diffusion : Danaé
Communication: William
Date de diffusion: 11.11.2024
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V’là les bonnes nouvelles du mardi 8 octobre 2024
La Romandie est la meilleure partie de la Suisse, ça on le sait tous, mais en plus de ça elle pète le score niveau concours de meilleurs fromages suisses. Le fromage c’est le kiff, mais à Genève on aime bien kiffer avec une jolie feuille à l’odeur particulière, on a même une cannabinothèque, et qui cartonne! Et parfois on pourrait croire qu’on en a bien besoin pour comprendre les découvertes faites en physique quantique, car voilà la meilleure : le temps peut être négatif ! Ils sont fous ces physiciens.
Les meilleurs fromages suisses sont romands
On a beau être minoritaires, quand on parle de fromage, la Romandie est à la pointe. Dans les 3 fromages primés aux Swiss Cheese Awards, 2 sont romands et le dernier vient d’une ferme alémanique dans le canton de Fribourg.
And the winners are :
– le swiss champion à pâte molle, j’ai nommé bien sûr le Vacherin Mont-d’or, ici issu de Romanel-sur-Morges
– le swiss champion à pâte mi-dure, le Brigand du Jorat de Saint-Cierges, oui c’est dans le canton de Vaud
– le swiss champion à pâte dure, notre fameux Gruyère national de Lanthen, dans la partie alémanique de Fribourg
Rien n’a été laissé au hasard, un panel de 150 experts a participé aux sélections avec des critères comme l’apparence, la texture, le goût et l’arôme, qui vaut double. Parce qu’une raclette qui n’a point de saveur, ben c’est la fin du monde.
La cannabinothèque cartonne
Et oui, y’a pas que le fromage pour se faire plaisir et passer de bons moments récréatifs…La cannabinothèque a ouvert ses portes il y a bientôt une année à Vernier, avec comme présidente de son association l’ancienne présidente de la confédération Ruth Dreifuss.
Alors je suis pas en train de te dire que Ruth Dreifuss s’est mise à la fumette, loin de là. Mais par contre en tant qu’ancienne cheffe du département fédéral de l’intérieur, elle a beaucoup œuvré à une nouvelle politique en matière de drogue basée sur 4 piliers : prévention, thérapie, aide à la survie et répression.
Le bilan de la canabinothèque est excellent. Pas de problème de voisinage, et des produits de qualité pour éviter ceux du marché noir trafiqués et surdosés.
Les essais pilotes sont autorisés pour une durée de 5 ans, le temps peut-être pour qu’un projet de loi dépénalise enfin le cannabis au niveau national.
Ruth Dreifuss rappelle que le cannabis représente le même niveau de nuisance que l’alcool et le tabac, et a fait l’objet d’une longue répression en Occident. Qui appartient peut-être au passé.
Il est temps de se mettre à l’heure du temps… négatif
Alors je te promets que j’ai rien fumé, même si ça peut peut-être aider à comprendre ce qui va suivre. Attention faut s’accrocher, on parle d’une avancée majeure dans le monde de la physique quantique, qui démontre dans certains cas l’existence d’un temps négatif, ou en tout cas mesuré comme tel.
C’est ça que j’adore avec la physique quantique, on peut tordre l’espace temps comme dans Interstellar, et même maintenant le remonter. Une équipe canadienne vient de mesurer des photons traversant un nuage d’atomes qui arrivent à en sortir avant même d’y être entrés, comme si le nuage savait à l’avance ce qui allait se passer.
Ouais c’est un peu flippant, mais on n’a pas encore inventé la machine à remonter le temps pour autant. La clé, comme souvent en physique quantique, réside dans les instruments de mesure et l’observateur, qui se ferait tromper par son observation.
Quoiqu’il en soit, cette nouvelle découverte trouvera sans doute des débouchés majeurs aussi bien en optique qu’en physique quantique.
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Chronique : Charly
Animation : Emma
Réalisation : Léo
Première diffusion antenne : 8 octobre 2024
Adaptation web : Sarah
Crédit photos : Jeremy Bishop/Unsplash
Publié le 13 novembre 2024
The post Il est temps de se mettre à l’heure du temps négatif #JDBN first appeared on Radio Vostok.
La Quadriennale de la sculpture à la piscine Marignac est de retour. Attention, on ne se mouille pas, mais on en prend plein les yeux.
Je suis allée faire un tour du côté de la piscine du Grand-Lancy. Mais, pas question d’aller piquer une tête dans le bassin olympique : il s’agit plutôt de découvrir la 11ᵉ édition de la Quadriennale de la sculpture. Cette année, ce sont 42 artistes qui exposent leurs œuvres autour des bassins et sur les esplanades !
En entrant dans l’espace d’exposition, je comprends tout de suite qu’il s’agit de sculptures uniques et singulières. Chacune a son propre style, contrastant avec celui de ses voisines. On y trouve autant d’œuvres abstraites que minimalistes ou surréalistes. Les matériaux sont tout aussi variés : métal, béton, et même de la fourrure ! Les sculptures représentent des corps humains, des animaux ou des objets inanimés. En somme, il y en a vraiment pour tous les goûts !
Les artistes font le choix d’intégrer leurs sculptures dans le décor de la piscine. C’est un vrai dialogue entre l’art et l’espace public. D’un côté, on a des œuvres disposées en plein milieu des lieux, comme l’œuvre PIKADON d’Hideki Sando avec ses deux têtes de mort géantes décorées de graffitis multicolores. Impossible de passer à côté sans les voir. D’un autre côté, certaines œuvres sont bien plus discrètes, tellement bien intégrées dans le décor qu’on pourrait facilement les manquer. Je pense par exemple à Lapin, renardeau et crapaud d’Isabelle Battolla. Je passe presque à côté de ces trois petites sculptures cachées dans les hautes herbes sans les remarquer ! Bien sûr, ce choix de placement fait écho à l’habitat naturel de ces animaux. Tout de même, sois attentif aux cartels qui indiquent qu’une création n’est pas loin ! Mais laisse-moi plutôt te parler de l’œuvre la plus marquante selon moi ! C’est une sculpture invisible…
Une sculpture invisible ?
En arrivant devant la zone de sport de la piscine, je vois un cartel qui annonce une œuvre : TuBéton de Xavier Magaldi, mais il n’y a pas de sculpture à l’horizon ! Je me fais alors la réflexion naïve : « Ces plots de béton et ces barres de sport jaunes sont là en permanence. Impossible de me faire croire que ce sont des œuvres. » Après cette réflexion rapide et un peu simpliste, je réalise qu’il faut scanner un QR code. Ce code dirige vers un site qui révèle TuBéton à travers l’écran de notre téléphone. C’est de la réalité augmentée !
C’est une façon originale et surprenante de représenter l’art de la sculpture ! D’habitude, cet art est plutôt concret et tangible. Ici, l’œuvre réussit à concilier une dimension immatérielle, deux aspects qui semblent pourtant incompatibles. Je pourrais aussi te parler de Circulez, y a rien à voir de Pierre Bouffioux ! C’est un énorme assemblage de panneaux de signalisation, mais avec un twist : les couleurs sont inversées par rapport à la réalité. Ça donne un effet déstabilisant, presque irréel, comme si on était dans une autre dimension. Au final, chaque réalisation a son propre impact, et on voyage dans l’imaginaire de tous les artistes ! À découvrir jusqu’au 24 novembre.
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Chronique : Anne-My
Animation : Emma
Réalisation : Laure et Sébastien
Crédit Image: @Quadriennale de la sculpture 2024 / ©crédit photo Morgan Carlier
Première diffusion antenne : 6 novembre 2024
Publié le 13 novembre 2024
The post Promenade Sculpturale à Marignac first appeared on Radio Vostok.
Emma reçoit les frères Paul et Romain Deshusses qui reviennent sur la création de leur album unique, Threehoppers.
Inspiré par la passion de Paul, doctorant en histoire des communications animales, et par l’oreille musicale de Romain, alias Romano Bianchi, le projet mêle des sons d’insectes à des compositions psychédéliques. Ce projet rassemble également plusieurs musiciens genevois, dont Augustin Von Arx, Thibault Duquesne et Kacimi, qui ont apporté leurs talents pour enrichir cette fusion musicale.
C’est dans le cadre de son doctorat que Paul découvre des enregistrements d’insectes réalisés par le professeur Rex Cocroft. Intrigué par ces sons, il les partage avec son frère Romain. Ce dernier, habituellement peu réceptif aux curiosités scientifiques de Paul, est cette fois captivé par la texture particulière des enregistrements, y voyant une opportunité musicale.
Les insectes, vibrants sur des plantes, créent des rythmes naturels, parfois si aboutis que les musiciens n’ont eu qu’à les adapter en rythme. Le résultat: un double album, dont un disque rassemble les compositions et l’autre les enregistrements bruts des insectes.
Emma interroge également les perspectives de scène pour ce projet « pluridisciplinaire ». Paul et Romain mentionnent les performances déjà réalisées et leur éventuelle participation à un festival en Estonie, dédié aux sons d’oiseaux.
L’album, disponible en format physique, inclut un livret décrivant chaque espèce d’insecte entendue.
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Invités : Paul et Romain Deshusses
Animation : Emma
Réalisation : Laure, Sébastien, Luis
Production : Stéphanie
Première diffusion antenne : 6 novembre 2024
Rédaction et mise en ligne : Stéphanie et Sarah
Crédits photos : Andreas Kay
Publié le 8 novembre 2024
Mis à la une le 11 novembre 2024
The post Des genevois fusionnent insectes, science et musique first appeared on Radio Vostok.
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