Le goût de M

Le Monde

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi."Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume Girault et Emmanuel BauxMusique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

  • 43 minutes 26 seconds
    #137 Malik Djoudi, chanteur : « J’ai écrit les paroles de la chanson de l’émission “Loft Story” en dix minutes, ça a été un carton total »

    L'auteur-compositeur-interprète, âgé de 45 ans, nous reçoit chez lui dans le 18e arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son nouvel album « Vivant » et d'une tournée dans toute la France. 

    Malik Djoudi évoque son enfance à Béziers puis dans un manoir, à la campagne, à Lusignan, près de Poitiers, auprès d'une mère avocate d'origine algérienne et vietnamienne qui aimait la fête. Très vite, il s'intéresse à la musique. Il découvre « Thriller » de Michael Jackson, écoute du hip-hop, du rock anglo-saxon et de la chanson française. A 19 ans, il compose la chanson de l'émission « Loft Story » puis repart vivre chez ses parents et monte finalement le groupe Moon Palace. Après la mort de sa grand-mère, il part en voyage au Vietnam puis compose un premier album solo en français qui donne une nouvelle direction à sa carrière. Malik Djoudi confesse son admiration pour Etienne Daho, Philippe Zdar, James Blake, Salt, Sébastien Tellier ou Rick Rubin.

    Il revient également sur son goût pour le cinéma : « Dans mon salon, j’ai deux petits tableaux de deux films que j’adore : “Metropolis” de Fritz Lang et “Les Guerriers de la nuit” de Walter Hill, dont j’ai été marqué par la sauvagerie. Quand je l’ai découvert, c’était une des premières fois que je voyais de la science-fiction. La musique est incroyable. J’adore le cinéma. Je vais souvent en salle voir des films seul le matin. »

    Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project


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    21 November 2024, 11:05 pm
  • 55 minutes 29 seconds
    #136 Kev Lambert, écrivain : « Enfant, je me suis beaucoup senti comme un monstre, on m’a fait savoir que j’étais anormal »

    L'écrivain non-binaire canadien, âgé de 32 ans, nous reçoit à Paris au cœur du cimetière de Montmartre, non loin de la tombe de Dalida, puis dans un appartement du 19e arrondissement, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman « Les Sentiers de neige ». 

    Kev Lambert évoque son enfance à Chicoutimi au Québec auprès de parents séparés. Plus jeune, il cherche à fuir la réalité dans laquelle il vit en s'intéressant aux animaux, aux gnomes ou à « Harry Potter ». Il se passionne pour les romans policiers, la fantasy et développe une fascination pour « Kill Bill » de Quentin Tarantino. La lecture de Virginie Despentes constitue un premier choc littéraire qui lui permet de se questionner sur le genre. Il poursuit son exploration de la culture queer avec les livres de Jean Genet ou d'Hervé Guibert, puis se met à l'écriture. Il aborde son travail sur « Querelle », « Que notre joie demeure » ou « Les Sentiers de neige ». Et son admiration pour Christine Angot ou Joyce Carol Oates.

    Il revient également sur son goût pour les jeux vidéo : « Ça m’a toujours fasciné. Aujourd’hui, j’y joue moins, mais j’ai une attirance pour la beauté des décors. Ça m’émeut, ces grands espaces déserts construits par des hommes et des femmes, cet artisanat-là. Dans certains jeux, tu marches sans savoir où tu vas, c’est complètement vide et tu as l’impression d’être la dernière personne sur Terre. »

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    14 November 2024, 11:05 pm
  • 51 minutes 38 seconds
    #135 Sandrine Bonnaire : « Actrice, c’est un métier fragile. On ne sait pas pourquoi tout d’un coup vous n’êtes plus désirable. Ça tient à un fil »

    La comédienne, âgée de 57 ans, à l'affiche de « L'Amante anglaise », au théâtre de l'Atelier à Paris, adapté de Marguerite Duras, nous reçoit chez elle, dans un logement entre l'appartement, la maison et l'atelier. 

    Sandrine Bonnaire évoque son enfance dans l'Allier, puis à Grigny, dans l'Essonne, auprès de dix frères et sœurs, dont Sabine, autiste, d'un père ouvrier ajusteur et d'une mère au foyer très fantasque. Enfant, elle s'initie au cinéma via la télévision, se passionne pour Claude François, le disco, puis le funk. Elle se remémore sa rencontre avec Pialat qui lui offre le rôle principal du film A nos amours et lance sa carrière de comédienne. De Gaël Morel à Marion Laine ou Caroline Bottaro, elle rend hommage aux jeunes cinéastes avec qui elle a travaillé au fil des années. Elle-même passe plusieurs fois avec joie derrière la caméra. Elle vante son goût du rangement, de la poésie, du sommeil, de la coriandre, de la mer et de la nuit.

    Sandrine Bonnaire revient également sur ses derniers coups de cœur musicaux : « J'écoute beaucoup Clara Ysé que j'adore profondément parce que je trouve ses textes incroyables. Elle m'inspire beaucoup pour écrire. Et j'aime beaucoup Arthur Teboul pour les mêmes raisons. J'ai besoin que les textes soient forts quand c'est chanté en français. L'écriture est importante. »

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    7 November 2024, 11:05 pm
  • 52 minutes 7 seconds
    #134 Hubert Blanc-Francard : « Faut que je sois en paix avec ma mémoire pour reprendre Cassius d’une nouvelle manière »

    Le musicien et producteur, âgé de 56 ans, nous reçoit chez lui, dans un appartement à la décoration minimaliste au cœur du quartier de Montmartre, à Paris, à l'occasion de la sortie d'un best of de Cassius, un des fleurons de la French Touch. 

    Hubert Blanc-Francard évoque son enfance dans les Yvelines du côté de La Celle-Saint-Cloud et Marly-le-Roi auprès d'un père ingénieur du son et producteur à la carrière prestigieuse et d'une mère qui écoute aussi beaucoup de musique. A 12 ans, il s'amuse à faire de fausses émissions de radio avec son frère et se met à la batterie. Il commence sa carrière professionnelle comme assistant dans un studio et se passionne pour la musique électronique venue d'Angleterre. Il évoque ses premières expériences avec DJ Mehdi ou Philippe Zdar, avec qui il fonde Cassius. Une longue aventure qui s'est terminée en 2019 avec le décès de son comparse. Il parle de leur amitié, de leur musique, de deuil et de sa volonté de poursuivre l'aventure Cassius différemment aujourd'hui.

    Il revient également sur ses goûts littéraires de Philip Roth à Céline : « J’avais des livres partout, ça rendait fou Philippe Zdar. Je dois lire six livres en même temps. J’adore tout ce qui est classique : XVIIIe, XIXe siècles. Là, je suis dans Proust, mais je vais lire dix pages par jour quand j’ai le temps. Je trouve ça complètement fabuleux. Je lis Montaigne aussi. Je suis pris de ­passion par ça. »

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    31 October 2024, 11:05 pm
  • 48 minutes 37 seconds
    #133 François Civil : « Chez l’acteur, il y a la quête de l’erreur magique, ce moment de sérendipité où tu es au-dessus de ce qui est écrit »

    Le comédien, âgé de 34 ans, nous reçoit au cinéma du Panthéon, au cœur du 5e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie en salle du film "L'Amour Ouf" de Gilles Lellouche. 

    François Civil évoque son enfance à Paris dans le 12e arrondissement auprès de parents professeurs de faculté, amoureux des livres, et d'une grande sœur qui lui fait découvrir Radiohead. Il aborde sa passion pour la photographie et, plus largement, son obsession pour tous les appareils qui capturent des moments. Il pratique la basse en autodidacte et, très jeune, s'essaie au théâtre où il « prend un pied monstre ». Il court les castings, décroche ses premiers rôles. François Civil se remémore le tournage du film "Elles” où il est subjugué par Juliette Binoche, qui joue sa mère, l'aventure "Five" avec Pierre Niney. Il dit son admiration pour le travail de Philip Seymour Hoffman, Paul Thomas Anderson, Al Pacino, Jacques Audiard ou Cédric Klapisch. A côté de son activité d'acteur, il continue de pratiquer l'escalade. Il a le goût des épices et de la nourriture asiatique et le dégoût de tous les fromages.

    Il revient également sur sa fascination pour les activités manuelles : « J'aime bien voir les gens faire des choses de leurs mains. Et je trouve que le geste, la main, c'est un truc qui nous appartient à nous, les humains. Ça peut être bouleversant. Autant un mec qui étend des nouilles dans une devanture de resto japonais qu'un horloger qui va poser la petite vis dans une montre et ça c'est beau. »

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    24 October 2024, 10:05 pm
  • 46 minutes 52 seconds
    #132 Charlotte Le Bon : « Jouer la jolie fille un peu joyeuse et raisonnable, c’est chiant »

    La comédienne, réalisatrice et artiste-plasticienne, âgée de 38 ans, nous reçoit chez Idem, un atelier de lithographie situé à Paris dans le 14e arrondissement, à l'occasion de la sortie en salle du film « Niki », signé Céline Sallette, dans lequel elle incarne Niki de Saint Phalle. 

    Charlotte Le Bon évoque son enfance à Montréal, au Canada, auprès d'une mère et d'un beau-père comédiens. Elle évoque le décès de son père alors qu'elle avait 10 ans et sa passion précoce pour le dessin et le plongeon. Elle commence à la fin de l'adolescence une carrière de mannequin dont elle garde un souvenir assez sombre puis pendant une année joue les Miss Météo sur Canal +, une expérience libératrice qui la mènera ensuite à faire du cinéma. C'est aujourd'hui dans la réalisation qu'elle s'épanouit le plus, regrettant la passivité attendue souvent des comédiens. Charlotte Le Bon aborde également son travail de plasticienne, son attrait pour les aspérités et son admiration pour le travail de Stanley Donwood, Carl Gustav Jung, David Lynch, Claire Tabouret ou Christo et Jeanne-Claude. 

    Elle revient longuement sur son admiration pour le travail de Jane Campion : « J’ai découvert récemment ses deux premiers films, “Sweetie” et “Un ange à ma table”. Ce sont de grands films. C’est tellement risqué, tellement audacieux. Et puis il y a un truc qui est génial aussi avec Jane Campion, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Je sens vraiment ce désir chez elle. C’est tout sauf prétentieux. »

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    17 October 2024, 10:05 pm
  • 39 minutes 8 seconds
    #131 Agnès Jaoui : « Très tôt, j’ai été angoissée par notre court passage sur Terre »

    La comédienne et chanteuse âgée de 59 ans nous reçoit dans les locaux du « Monde », à l'occasion du Festival organisé en septembre par le quotidien, alors qu'elle est au cœur d'une triple actualité. Toujours à l'affiche du film de Sophie Fillières « Ma vie, ma gueule », Agnès Jaoui sort un nouvel album, « Attendre que le soleil revienne », et un livre autobiographique, « La Taille de nos seins ».

    Elle évoque son enfance à Sarcelles puis à Paris autour d'un père passionné de musique et d'une mère amatrice de littérature, un couple de juifs tunisiens qui ont vécu un temps en Israël. Très jeune, Agnès Jaoui apprend à observer les autres, fréquente les expositions, baigne au milieu des livres et de la musique avant de prendre des cours de théâtre. Sa rencontre avec Jean-Pierre Bacri est alors déterminante. Elle développe ensuite son rapport au goût, son coup de foudre amical avec Sophie Fillières, la vulnérabilité qu'elle trouve dans la chanson ou son amour des romans de Leonardo Padura.

    Agnès Jaoui revient longuement aussi sur ce qu'elle attend d'une œuvre d'art : « Ce qui me passionne c'est ce moment où tout à coup, on voit les choses différemment. Il y a des artistes qui vous font trouver de la beauté là où vous n'en voyiez pas avant. Le déterminisme socio-culturel et psychologique est tel que souvent on n'arrive pas à imaginer les choses d'un autre point de vue. L'amour permet ça, la rencontre, l'art évidemment. »

    Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

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    10 October 2024, 10:05 pm
  • 54 minutes 38 seconds
    #130 Hervé Le Tellier : « Il faut résister à la xénophobie, au narcissisme, au repli sur soi »

    L'écrivain âgé de 67 ans, prix Goncourt en 2020 pour « L'Anomalie », nous reçoit chez lui dans le dix-huitième arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman « Le Nom sur le mur ». 

    Hervé Le Tellier évoque son enfance solitaire à Paris, dans un environnement dans lequel il ne se sent pas à sa place. Très jeune, il se réfugie dans les livres, notamment de science-fiction, avant d'intégrer successivement le Front homosexuel d'action révolutionnaire, le Parti communiste puis la Ligue communiste révolutionnaire. Il garde de ces années d'engagement le goût du débat, de la pensée et du collectif. Il se remémore sa carrière de journaliste puis son basculement vers la littérature nourri par son adhésion à l'Oulipo. Et développe son rapport au langage, aux formes et à la création. Il détaille la genèse de son nouveau livre centré autour des questions de résistances et de fraternité, deux thématiques qui résonnent fort avec l'actualité.

    Il revient aussi longuement sur la nécessité de se confronter à des opinions différentes des siennes : « Être amoureux de quelqu'un qui a des goûts très différents des vôtres, c'est très intéressant. Ça crée du frottement. Ça crée de la joie parce qu'on se fout l'un de l'autre. On sort de sa bulle de confirmation. J'ai très peur d'être enfermé dans mes biais de conservation. J'ai peur de moins bien penser, de me tromper, tout le temps. »

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    20 June 2024, 10:05 pm
  • 48 minutes 20 seconds
    #129 La peintre Claire Tabouret : « Etre artiste demande l'humilité d'accepter une imperfection permanente et l'ego suffisant pour la montrer aux autres »

    L'artiste peintre âgée de 42 ans nous reçoit à la Manufacture de Sèvres avec qui elle collabore pour la première fois.

    Claire Tabouret évoque son enfance dans la banlieue de Montpellier auprès de parents qui enseignaient la musique. Très jeune, elle assiste à des concerts et se rend dans des musées. Elle lit aussi beaucoup et va au cinéma. L'envie de peindre lui vient devant les toiles de Monet. Après un bac option arts plastiques, elle réalise quelques séries de toiles qui la font peu à peu connaître. Elle détaille ce parcours, le sens de sa recherche nourrie par son environnement ou ses lectures, le travail effectué pour la Manufacture de Sèvres.

    Elle revient aussi sur sa propre collection de peinture : « J’ai quelques œuvres qui sont assez drôles, assez sexuelles. Par exemple, des toiles de Marlene Dumas qui peint la sexualité comme seulement une femme pourrait le faire. La représentation des hommes, je l’ai beaucoup vue. Dans ma collection, j’ai plutôt des femmes qui s’amusent avec le sexe. »

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    13 June 2024, 10:05 pm
  • 50 minutes 8 seconds
    #128 Marion Mailaender : « En décoration, c’est comme en musique, on fait du sample, on prend des morceaux qu’on assemble pour créer quelque chose de nouveau »

    Au bord de la mer, dans le quartier de la Vieille-Chapelle à Marseille, Marion Mailaender nous ouvre les portes de sa maison au jardin lumineux et à la salle de bain spacieuse – « [s]a pièce préférée ». Après vingt-trois ans à Paris, la designer et architecte d’intérieur a vendu tous ses meubles et quitté son appartement pour un retour aux sources.

    Dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne, elle a grandi dans une famille où « personne n’est artiste ». Son père comptable et sa mère dermatologue lui transmettent toutefois un goût pour le design et les objets. De son enfance, elle garde des souvenirs d’espaces qui l’entourent : l’architecture singulière de la Cité radieuse, les tomettes au sol de sa maison d’enfance, la salle de bain kitsch aux robinets vert pomme de sa tante…

    Ado, sa passion pour le dessin, la peinture et la fabrication d’objets la mène en stage au Musée d’art contemporain de Marseille. Elle y découvre une exposition consacrée au mouvement Fluxus qui la marque « à tout jamais ». Encouragée par un professeur, elle réussit le concours de l’école Boulle à 18 ans et s’installe à Paris, un monde fantastique et cosmopolite où elle étudie auprès « d’esprits libres et créatifs ».

    A l’origine du Tuba Club, restaurant de plage niché au-dessus des calanques marseillaises, et de l’ancienne boutique de chaussures parisienne d’Amélie Pichard, Marion Mailaender aménage également des logements de particuliers, un travail au cœur de l’intime où l’architecte observe comment vivent les gens.


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    23 May 2024, 10:05 pm
  • 53 minutes 3 seconds
    #127 Rachida Brakni : « Je me suis dit qu’il est peut-être temps aussi pour nous, Français issus de l’immigration, de commencer à investir le champ littéraire »

    Rachida Brakni, comédienne, metteuse en scène, ancienne pensionnaire de la Comédie Française et chanteuse (avec Gaëtan Roussel), vient d’ajouter une corde à ses arts en publiant son premier livre « Kaddour (Stock), un récit autobiographique en hommage à son père disparu en août 2020. Elle en parle en nous recevant à Paris, dans le 5ᵉ arrondissement, chez une amie, puisqu’elle habite depuis quelques années à Lisbonne.

    Son amour des mots s’est d’abord manifesté par une passion précoce pour la littérature : les grands auteurs classiques français, puis ceux de théâtre. Aujourd’hui, elle cite parmi ses lectures marquantes « La Place », d’Annie Ernaux, « L’Etabli », de Robert Linhart, « Ma double vie », les mémoires de Sarah Bernhardt, et surtout « L’Art de perdre », d’Alice Zenitzer.

    Assise à même le sol, près d’une table basse, Rachida Brakni raconte aussi son enfance dans une barre d’immeuble à Athis-Mons, en région parisienne, les repas familiaux du dimanche – avec semoule au lait chaud et kefta frites –, les vacances d’été en Algérie, et son souvenir de faire « tache » dans la cité avec un look et des goûts musicaux (The Smiths, The Cure, New Order…) empruntés outre-Manche.

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    16 May 2024, 10:05 pm
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