L'infini se contemple indéfiniment.
Les éruptions volcaniques cataclysmiques sont rares, mais inévitables. Les gouvernements devraient urgemment, non seulement s’efforcer d’enrayer le réchauffement climatique et le déclin de la vie, mais aussi se préparer à d’autres événements extrêmes ayant des répercussions planétaires comme ces éruptions volcaniques de grande ampleur. Markus Stoffel (université de Genève) et ses collaborateurs tirent la sonnette d'alarme dans un article qu'ils publient cette semaine dans Nature, en se fondant sur l’éruption massive du mont Tambora qui a eu lieu en Indonésie en 1815 et en imaginant si cela se produisait aujourd’hui. Vous n'êtes pas prêts...
Source
The next massive volcano eruption will cause climate chaos — and we are unprepared
Markus Stoffel et al.
Nature 635 (12 november 2024)
https://doi.org/10.1038/d41586-024-03680-z
Illustrations
Les sursauts radio rapides (FRB) sont de brefs éclairs d’ondes radio suffisamment énergétiques pour être observés depuis la Terre même lorsqu’ils proviennent de galaxies lointaines. Bien que la source de ces sursauts soit encore mal cernée, la découverte d’un signal de type FRB émanant d’un magnétar de la Voie Lactée nous a fourni un indice clé en avril 2020. Mais ce FRB galactique était considérablement plus faible que les autres FRB connus, et un autres FRB confirmé provenant lui d’une vieille population d’étoiles a ajouté un autre facteur de confusion, car les magnétars sont des jeunes étoiles à neutrons et très énergétiques. Dans un article publié dans Nature cette semaine, Kritti Sharma (CalTech) et ses collaborateurs rapportent l'étude qu'ils ont effectuée sur les environnements des galaxies d’où proviennent les FRB, et leurs résultats suggèrent que ces sursauts radio pourraient provenir de magnétars créés de manière non conventionnelle...
Source
Preferential occurrence of fast radio bursts in massive star-forming galaxies
Kritti Sharma et al.
Nature volume 635 (7 november 2024)
https://doi.org/10.1038/s41586-024-08074-9
Illustrations
Il n'existe aucune preuve évidente de l'existence d'une ou plusieurs grandes exoplanètes traversant le disque de débris encerclant Véga, l'une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. C'est la conclusion que fait une équipe d'astrophysiciens qui a observé Véga à la fois avec Hubble et Webb. Ils publient deux articles dans The Astrophysical Journal, chacun avec son télescope spatial.
Sources
Deep Search for a scattered light dust halo around Vega with the Hubble Space Telescope
Schuyler G. Wolff, et al.
accepté pour publication dans The Astrophysical Journal
https://arxiv.org/abs/2410.24042
Imaging of the Vega Debris System using JWST/MIRI
Kate Y. L. Su et al.
accepté pour publication dans The Astrophysical Journal
https://arxiv.org/abs/2410.23636
Illustrations
Le disque de débris de Véga imagé par le télescope Webb (NASA / ESA / CSA / STScI / S. Wolff, University of Arizona / K. Su, University of Arizona / A. Gáspár, University of Arizona.)
Le disque de débris de Véga imagé par le télescope Hubble (NASA / ESA / CSA / STScI / S. Wolff, University of Arizona / K. Su, University of Arizona / A. Gáspár, University of Arizona.
Description du disque de Véga imagé par Webb (Kate Y. L. Su et al.)
Kate Su
Les étoiles à baryum sont des étoiles chimiquement particulières qui présentent des abondances accrues d'éléments lourds produits par le processus de capture de neutrons lents, qu'on appelle le processus s. Mais ces étoiles ne sont pas suffisamment évoluées pour subir le processus s dans leur coeur, elles sont donc considérées comme des produits d'interactions binaires.
Les étoiles à baryum se forment lorsqu'une ancienne compagne de la branche géante asymptotique (AGB), devenue une naine blanche, les pollue avec de la matière riche en éléments du processus s par transfert de masse. Sara Vitali, de l'Universidad Diego Portales à Santiago du Chili, et ses collaborateurs ont réussi à caractériser chimiquement deux étoiles géantes à baryum récemment découvertes. Ils publient leurs résultats dans The Astrophysical Journal.
Source
Full Abundance Study of Two Newly Discovered Barium Giants
Sara Vitali et al.
The Astrophysical Journal, Volume 975, Number 1 (24 october 2024)
https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad77d8
Illustrations
En septembre 2021, je vous racontais la découverte de la nébuleuse Pa30 comme étant le résidu de la supernova historique SN 1181, qui était recherché depuis de nombreuses années. Depuis, les observations de Pa30 se sont poursuivies afin de mieux comprendre les caractéristiques de cette supernova un peu différente des autres (probablement une supernova de type Iax, explosion partielle de naine blanche). Tim Cunningham, du Harvard Smithonian Center for Astrophysics à Boston et ses collaborateurs viennent de publier dans The Astrophysical Journal Letters leurs observations des propriétés d'expansion de la petite coquille de gaz...
Source
Expansion Properties of the Young Supernova Type Iax Remnant Pa 30 Revealed
Tim Cunningham et al.
The Astrophysical Journal Letters, Volume 975, Number 1 (2024 October 24) https://doi.org/10.3847/2041-8213/ad713b
Illustrations
Le 24 janvier 2024, étrangement, le journal The Astrophysical Journal recevait deux articles scientifiques aux titres quasi identiques, provenant de deux équipes différentes. Nul doute que l'éditeur scientifique à demandé à l'un et à l'autre premier auteur de participer au comité de lecture de l'article de son concurrent, avec l'idée derrière la tête de les publier ensemble dans le même numéro. Après les révisions demandées pour ces deux papiers, le premier a été finalement été accepté pour publication le 31 mai et le second le 7 juin. Et c'est donc le 18 octobre que tous les deux ont été publiés par le célèbre journal d'Astrophysique américain dans le même numéro.
https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2024/10/nouvelles-mesures-du-rayon-de-la-plus.html
Sources
A More Precise Measurement of the Radius of PSR J0740+6620 Using Updated NICER Data
Alexander J. Dittmann et al.
The Astrophysical Journal, Volume 974, Number 2 (18 october 2024)
https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad5f1e
The Radius of the High-mass Pulsar PSR J0740+6620 with 3.6 yr of NICER Data
Tuomo Salmi et al.
The Astrophysical Journal, Volume 974, Number 2 (18 october 2024)
https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad5f1f
Illustrations
La découverte récente que la galaxie elliptique massive NGC 1277 possèderait moins de 5 % de matière noire par Sebastien Comeron et al. (2023) a questionné la possibilité qu'un tel objet puisse vraiment exister dans un univers régi par les lois physiques du modèle ΛCDM. Pour creuser cette question, Ana Contreras-Santos de l'Université de Madrid et ses collègues ont effectué une étude qu'ils viennent de publier dans Astronomy&Astrophysics.
Source
The Three Hundred: The existence of massive dark matter-deficient satellite galaxies in cosmological simulations
Ana Contreras-Santos et al.
A&A, 690, A109 (02 octobre 2024)
https://doi.org/10.1051/0004-6361/202451271
Illustrations
Une équipe d’astrophysiciens a compilé 1145 sursauts radio du célèbre FRB répétitif FRB 20121102A à partir d'observations archivées, réalisées à l'aide de nombreux radiotélescopes. Ils découvrent l’existence d’une nouvelle périodicité dans les sursauts radio de ce FRB, une période de 4,605 jours, qui s’ajoute à la période de 157 jours qui avait été trouvée il y a quelques années. Cela permet d’imaginer la structure du système qui est à l’origine de ces sursauts radio : une étoile à neutron en couple avec une naine blanche, et qui possède une planète très rapprochée… L’étude est parue dans The Astrophysical Journal.
Source
A Candidate Period of 4.605 Days for FRB 20121102A and One Possible Implication of Its Origin
Jixuan Li et al.
The Astrophysical Journal (25 June 2024 )
https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad4294
Illustration
Exemples de sursaut radio rapides issus de la source FRB 20121102A
Les plus grosses étoiles ne font pas les plus gros trous noirs quand elles explosent… c’est ce que vient de montrer une équipe d’astrophysiciens, qui publient leur étude dans Astronomy&Astrophysics.
Source
The maximum black hole mass at solar metallicity
Jorick S. Vink, Gautham N. Sabhahit and Erin R. Higgins
Astronomy&Asrophysics Volume 688 (2 August 2024)
https://doi.org/10.1051/0004-6361/202450655
Illustration
Elle est nommée JADES-GS-z14-0, c’est aujourd’hui la galaxie la plus lointaine jamais observée, son redshift vient d’être confirmé avec le télescope Webb, il vaut 14,3, ce qui correspond à une époque située 290 millions d’années après le Big Bang. La découverte est publiée dans Nature.
https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2024/07/jades-gs-z14-0-la-galaxie-la-plus.html
Source
Spectroscopic confirmation of two luminous galaxies at a redshift of 14
Stefano Carniani et al.
Nature (29 july 2024)
https://doi.org/10.1038/s41586-024-07860-9
Illustrations
Un duo de chercheurs taïwanais vient de découvrir plusieurs grosses galaxies spirales qui apparaissent totalement dépourvues de matière noire, à partir de la mesure de leur rotation, qui se révèle bien trop faible. La matière noire ne serait donc pas uniformément présente dans les galaxies… Ils publient leur étude dans Scientific Reports.
Source
Six spiral galaxies lacking dark matter
Cheng-Yu Chen & Chorng-Yuan Hwang
Scientific Reports volume 14 (27 july 2024)
https://doi.org/10.1038/s41598-024-68144-w
Illustrations
Les 6 galaxies spirales dépourvues de matière noire (Cheng-Yu Chen & Chorng-Yuan Hwang)
Les 6 courbes de rotation (vitesse en fonction du rayon) et distribution de la masse en fonction du rayon (Cheng-Yu Chen & Chorng-Yuan Hwang)
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