Philomonaco

Philomonaco

  • 1 hour 33 minutes
    La sécurité // Monique Canto-Sperber, Thierry Balzacq, Laurence Joseph, Raphael Zagury-Orly

    CONVERSATION

    Présentée par Raphael Zagury-Orly, philosophe, membre fondateur

    Avec : 

    Monique Canto-Sperber, philosophe

    Thierry Balzacq, politologue

    Laurence Joseph, psychologue et psychanalyste


    La sécurité n’a pas l’éclat de la liberté – ni de l’égalité, ni de la fraternité/sororité. Elle semble être une vertu du retrait, de l’abri, quand les autres sont d’ouverture et d’élan. Par sécurité, on peut entendre cette condition qui permet qu’on soit ou se sente protégé des dangers et des risques, ou bien qui donne la possibilité de prévenir, d’éliminer ou de rendre moins graves les dommages, les difficultés, les événements déplaisants, contrariants, fâcheux, néfastes. Dans l’empire romain, Securitas était la déesse garante de la sécurité publique et privée: elle était représentée sur les monnaies entourée de quatre attributs, le trône (hégémonie de Rome), la lance (combat contre les ennemis), la corne (prospérité) et la feuille de palmier (offrande de paix), et appuyée sur une colonne, dans une posture censée symboliser le calme et la «force tranquille». Mais le mot même de securitas est curieux, puisque, composé de sine (sans) et de cura (soin), il semble renvoyer à un sens contraire à celui qu’évoque la sécurité, qui n’est en effet pas entendue comme absence de soin, de prévenance ou d’attention. Aussi, comme le suggère Tacite dans ses Historiae, faudrait-il y voir quelque chose d’ «inhumain» (inhumana securitas), au sens où l’ absence de soin, d’attention, serait en réalité une absence de souci, une coupable indifférence devant le déploiement de la violence (la guerre civile à Rome en 69), sinon une certaine cécité à distinguer le bien du mal ou un carence totale du sens de la responsabilité – facteurs qui, unis, laissent prospérer… l’insécurité et les risques de danger. Bi-face, la securitas «laisse faire» et «soigne», autrement dit cherche à neutraliser tant les éléments de trouble, les exactions et les conflits que l’ «irresponsabilité» qui les rend efficients: c’est ce dernier sens qui a prévalu, et qui a fait que securitas rencontre libertas.

    (...)

    Le lien complexe entre liberté et sécurité apparaît dans tout le constitutionnalisme moderne, sous diverses variantes. La première Constitution nord-américaine (Virginie, 1776) garantit la sécurité en vue de quelque chose d’encore plus désirable que la liberté: le bonheur – alors que la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 proclame que le but de toute association politique est la préservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme, à savoir la liberté, la propriété, la sécurité et la résistance à l’oppression – ce par rapport à quoi la déclaration thermidorienne de 1795 apparaît davantage de «gauche», qui juge que la sécurité « résulte du concours de tous pour assurer les droits de chacun ». Assurer la sécurité, autrement dit, n’est pas léser la liberté, mais la rendre possible, de façon certes plus malaisée que celle qui permet à l’insécurité de la rendre difficile. Mais quelles limites peuvent être mises entre la sécurité et le «tout-sécuritaire», entre la légitime protection et l’obsession «panoptique» du contrôle qui saisit un Etat à l’advenue de «situations-limites», telles des pandémies ou des attaques terroristes ?


    Robert Maggiori


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    23 December 2024, 10:21 am
  • 1 hour 33 minutes
    La réputation // Margot Déage, Maud Ventura, Gloria Origgi, Robert Maggiori

    CONVERSATION

    Présentée par Robert Maggiori

    Avec : 

    Margot Déage, Sociologue

    Maud Ventura, Écrivaine 

    Gloria Origgi, philosophe


    De même que l’on parle et devient sujet en recevant la langue des autres, de même ce que l’on est et ce que l’on pense dépend, en grande partie – du moins originairement – de ce que les autres pensent et pensent que je suis. Aussi le matamore ou l’olibrius qui affirmerait ne tenir aucun compte de ce qu’autrui pense de lui serait-il peu crédible. Chacun sait qu’un seul mot venant d’un proche, voire d’un inconnu, peut aussi bien redonner courage et vie que blesser mortellement l’âme. De ce que l’on dit (fari) ou pense (putare) de nous, naissent soit la fama (laquelle, avant d’être «gloire» ou «célébrité» est d’abord une nouvelle, souvent incontrôlée, qui se diffuse rapidement et largement), soit la réputation, faite des opinions, des jugements, des façons, positives ou négatives, dont on est «estimé» ou «considéré» par autrui. Il serait hasardeux d’estimer que la réputation relève moins de ce que l’on est que de ce qu’on a fait, publiquement. Répondant assez mal à la volonté, aléatoire et peu susceptible d’être contrôlée, elle ne se réduit cependant pas à une simple «extension» du moi, pas plus que l’habit ne fait le moine. Elle est une forme de présence d’autrui et de la société en moi, dont je ne puis (ni ne veux souvent) me départir et qui, un peu comme un accent dans la façon de parler, m’annonce, me précède («elle arriva pour un concert à Paris précédée d’une réputation sulfureuse…»), me préfigure, me porte… C’est pourquoi, comme à l’honneur autrefois, l’atteinte à la réputation écorche non l’apparence mais la personne elle-même. Certes, on peut rester coi, vivre heureux en vivant caché, mais si l’on a recherché une «visibilité», la renommée ou la célébrité, et qu’on les a gagnées par son travail, ses talents, ses exploits, son art, alors leur amenuisement ou leur volatilisation seront vécues comme une sorte de mutilation, qu’accompagne la souffrance du «retour à l’anonymat». C’était le cas, jadis, de certaines figures du sport ou du spectacle, dont plus personne ne retrouve les noms ni ne sait qu’elles eurent à une époque une immense popularité.

    La révolution numérique, les réseaux sociaux, la communication instantanée et généralisée ont modifié les choses. La réputation n’est plus attachée à une notoriété acquise par ses œuvres (peu importe leur nature: cinématographiques, architecturales, culinaires, sportives, artistiques, littéraires, graphiques….) mais peut naître en quelques secondes d’un tweet, d’une story, une image ou une vidéo qui «font le tour du monde». Plus encore: elle est liée à la simple «activité», souvent ludique, à laquelle chacun(e) se livre sur les réseaux sociaux et qui, volens nolens, suscitent une e-reputation, tantôt durable, le plus souvent éphémère, mais, du fait qu’à sa formation contribuent de parfaits inconnus, totalement incontrôlable et à la merci de tous. (...) Il suffit d’un message, repris et relayé avec une incompréhensible et ignoble gourmandise – un ragot, un persiflage, une calomnie, une allégation gratuite… – pour ruiner une réputation, ou plutôt l’inverser en «mauvaise réputation», sceau infâme imprimé non sur les «habits» de la victime mais sa peau même. Que s’est-il passé dans la société pour que naisse à si grande échelle le désir de dénigrement, de diffamation. Si « l’ homme est un loup pour l’homme », la guerre, on le sait est de tous contre tous. Mais qu’advient-il s’il se mue en corbeau, postant, la nuit, dans des réseaux asociaux, messages et lettres de délation?


    Robert Maggiori



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    2 December 2024, 2:48 pm
  • 1 hour 36 minutes
    C’était mieux avant ? // Cynthia Fleury, Robert Maggiori, David Djaïz

    N’a-t-on pas dit, longtemps, que du passé il fallait faire table rase, afin que les lendemains chantent et que l’avenir soit radieux ? Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et aujourd’hui il semble bien qu’on ait changé de cap et fait un demi-tour complet : on ne veut plus regarder vers le futur, inconnu, trop chargé de menaces encore indéchiffrables, et on se retourne avec délectation vers le passé, connu, irréversible, mais interprétable à loisir, tel un mythe. Déjà rognée par de multiples et plus ou moins vraisemblables dystopies, l’utopie cède la place à ce que le sociologue Zygmunt Bauman a nommé, dans un ouvrage écrit quelques mois avant sa disparition en 2017, une « rétrotopie », faite de la volonté rétrograde de revenir à un passé tantôt réinventé, tantôt idéalisé ou sacralisé, qui fait dire à ceux et celles qui la portent « C’était mieux avant ! »

    Comment expliquer cette navigation à rebours, dans les mentalités, les postures sociales ou les discours politiques ? Cela n’existe pas, une société ou une civilisation qui affirme : voilà, la perfection est atteinte, en tous les domaines, il s’agit désormais d’aller vers le moins bien, le pire. Comme l’écrit Thomas d’Aquin (Somme théologique, I-II, Q97, a1), il semble naturel, pour la raison humaine, d’« aller par degrés de l’imparfait au parfait », ou du moins de s’en approcher « progressivement ». Ce qui est pensé et fait, partout et à toute époque, l’est toujours en vue d’une amélioration, d’un pas en avant, d’un progrès – même si les résultats, ensuite, non calculés, non prévus, se révèlent catastrophiques. Nul n’aurait l’idée de construire exprès des ponts moins solides, des télescopes moins précis ou des avions moins sûrs que ceux qui existent. C’est pourquoi l’avenir demeure un habitat naturel d’espoirs et de légitimes expectatives – sinon une sphère de liberté, où tout peut encore advenir. On peut comprendre évidemment que l’élan vers le futur, telle la perche du sauteur en hauteur, s’appuie sur le sol de la tradition, de ce que le passé a charrié comme expériences, leçons, mises en garde. Mais comment comprendre que la foi dans le progrès – au nom de laquelle on a parfois justifié le pire – se dissipe et puisse laisser se répandre une « épidémie globale de nostalgie » (Bauman), voire un passéisme qui se rend lui-même aveugle aux réalités présentes ? C’était vraiment mieux avant ? Mais avant… Quand ? Avant 1989 ? Avant les Trente glorieuses ? La Première guerre ? L’âge des Lumières ? La Renaissance ? Le Moyen Âge ? l’Empire romain ? Quand il y avait l’esclavage, quand les enfants mouraient en nombre à la naissance, quand les femmes n’avaient aucun droit, quand on ne savait pas soigner les épidémies, quand on s’éclairait à la bougie ? Nul ne nie que de sombres nuages obscurcissent l’avenir, que le changement climatique menace la vie même sur Terre, que la révolution numérique et les réseaux sociaux ont provoqué des modifications radicales dans les façons de connaître, de faire, d’être et d’être-ensemble, provoqué de profondes déchirures du tissu social et renforcé la croyance que dans les États-nations la politique est impuissante. Est-ce parce que la route devant nous est de brouillard que l’on préfère, non sans risques, regarder dans le rétroviseur ? C’était mieux avant ? Peut-être. Du moins si on enferme la question dans une simple psychologie personnelle : bien sûr, c’était mieux avant, car « avant » est le temps de la jeunesse, le temps, pour chacun, de ses vingt ans.

    Robert Maggiori


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    13 November 2024, 9:36 am
  • 1 hour 15 minutes
    Comment tu me parles ?! // Camille Riquier, Claire Marin et Étienne Bimbenet
    Certains chercheurs ont pu établir, avec des méthodes certainement sérieuses, que, lors d’une conversation entre deux personnes, ce qui est explicitement dit compte relativement peu dans ce qui est signifié (10, 20 %), et beaucoup moins, en tous cas, que le langage corporel (50 %), qu’on ne maîtrise guère, ou le ton de la voix (30 %), lequel peut transmettre des informations psychologiques qui dépassent, déforment, annihilent ou renforcent le message verbal. C’est la raison pour laquelle, ne comprenant strictement rien de la langue qu’utilise une personne qui s’adresse à nous, on comprend quand même quelque chose de sa manière d’être, de son état émotionnel, son désarroi, sa gaîté, etc. Le ton, qui module la voix en hauteur, en intensité et en timbre, est en lui-même un signifié, et modifie ou module, comme le font aussi l’accent, le rythme, le débit, toute la communication orale. Le ton ne se réfère pas seulement au son de la voix, mais à la manière de parler et à la façon dont s’expriment les sentiments ou les états d’âme : un ton doctoral ou moqueur n’a rien à voir avec la musicalité vocale, et si on prie un interlocuteur de « changer de ton » ou de « baisser d’un ton » on ne lui demande pas de passer d’un do à un si bémol, mais d’être moins agressif ou arrogant, de rabattre ses airs de supériorité. « C’est le ton qui fait la chanson », dit le proverbe, qui s’entend aussi sans musique : c’est la manière dont on exprime les choses, le ton que l’on prend pour les dire qui dénote les véritables intentions de ceux et celles qui se parlent. Dans la conversation sociale, depuis quelques années  en partie à cause des messageries instantanées et des réseaux sociaux, qui, dans la recherche continue du buzz, exigent de vociférer pour se faire entendre  le ton a changé, comme si le durcissement des échanges politiques, le fréquent passage de la revendication à l’action violente, l’éco-anxiété, les conflits armés, la précarité économique, l’incivilité diffuse, etc. avaient déteint sur le langage lui-même, de plus en plus envahi d’invectives, de moins en moins armé d’argumentations, et, bien évidemment, sur le ton – lequel se « hausse » à mesure qu’il devient plus difficile de « se parler ».

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    1 August 2024, 11:35 am
  • 56 minutes 51 seconds
    Déjeuner-philo // Charlotte Casiraghi & Élodie Pinel, Moi aussi je pense donc je suis

    Un déjeuner-philo avec Charlotte Casiraghi et Élodie Pinel, autour du récent ouvrage « Moi aussi je pense donc je suis » (Stock, 2024), préfacé par Charlotte Casiraghi.

    En association avec la Médiathèque de Monaco, la rencontre est présentée par Béatrice Novaretti, conservateur de la Médiathèque de Monaco.


    Simone de Beauvoir, Hannah Arendt, Simone Weil… difficile pour la plupart d’entre nous de citer d’autres noms de femmes philosophes que ceux-là. Sans doute parce que la plupart d’entre elles n’ont pas eu la chance de se voir attribuer le noble statut de « philosophe », tantôt qualifiées de « femme de lettres », ou au mieux de « penseuses » et « intellectuelles ». Et pour les quelques chanceuses qui sont au panthéon des philosophes, on ne connaît bien souvent qu’une infime partie de leur pensée, ou on les réduit à leur pensée féministe.

     

    Ce livre vous invite à changer de point de vue et à reparcourir l’histoire de la pensée à travers celle de femmes qui ont fait œuvre de philosophe, alors qu’elles étaient soit exclues de l’institution soit empêchées par les hommes. Vous découvriez une pensée riche, originale, des sujets forts, des formes inattendues, novatrices, car il a bien fallu faire preuve de créativité pour faire entendre sa voix.

     

    Pour Elodie Pinel, elle-même professeure de philosophie, il est plus que temps de prendre au sérieux ces femmes philosophes, d’entrer pleinement dans leur œuvre et de militer pour qu’elles intègrent les programmes scolaires et que leurs idées infusent enfin dans notre société.


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    1 August 2024, 11:32 am
  • 1 hour 23 minutes
    Déjeuner-philo // Servane Mouton, Humanité et numérique

    Un déjeuner-philo avec Servane Mouton, docteure en médecine, neurologue et neurophysiologiste, autour de son récent ouvrage Humanité et numérique (Apogée, 2023).

    En association avec la Médiathèque de Monaco, la rencontre est présentée par Robert Maggiori, philosophe, critique littéraire et membre fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco.


    On ne sait où vont les humanités numériques – qui visent à éclairer les objets traditionnels des sciences humaines et sociales, sinon de l’art, des études littéraires ou de la philosophie, par les savoirs et les savoir-faire issus des infosciences ou technologies de l’information. Mais il est avisé de se demander ce que le numérique fait à l’humanité – au sens de ce que l’exercice physique ou la maladie font au corps. Est-ce déjà trop tard, ou vain ? Les sciences et les techniques, en effet, ne vont jamais à rebours, n’ont pas de « frein » interne, et ne connaissent de limites que celles que peuvent éventuellement leur imposer, d’une faible voix, le droit, l’éthique, la religion ou la philosophie. Il en va de même pour les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Elles ont apporté tant de facilités, d’opportunités, de connaissances, de nouveaux modes d’interaction, de plaisirs, que tous préfèrent prolonger la période de « jouissance » plutôt que d’envisager quelque effet catastrophique à venir. Pourtant les dégâts, dus à leur usage extensif – relatifs à la cognition, à l’attention, aux fonctions du langage, au neuro-développement, aux maladies neuro-dégénératives, à la sexualité, mais aussi à l’économie et à la pollution industrielle – sont déjà là : il s’agit, à présent, de les recenser, de les analyser, de les caractériser, d’en empêcher les excroissances, de les « guérir », et de prévenir ceux qui vont se produire si rien n’est fait.


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    1 August 2024, 11:30 am
  • 1 hour 11 minutes
    Déjeuner-philo // Olivier Rey, Réparer l'eau

    Un déjeuner-philo avec Olivier Rey, polytechnicien, mathématicien, romancier, essayiste et philosophe, autour de Réparer l’eau (Stock, 2021).

    En association avec la Médiathèque de Monaco, la rencontre est présentée par Céline Sabine.


    Qui ignore ce qu’est l’eau ? Chacun a une connaissance intime et immédiate de cet élément frais, liquide, miroitant et irrésistiblement attiré vers le bas. Comment en sommes-nous arrivés, dès lors, à laisser cet élément premier, si présent dans notre expérience de tous les jours, si prégnant dans notre imaginaire, si riche de symbolique, être défini par la laconique formule chimique H2O ? Que perdons-nous dans cette opération ?

    La science moderne s’est édifiée en répudiant les sensations, les impressions immédiates, au profit de la raison et des mesures : notre rapport au monde en a été bouleversé. Précisé à bien des égards, appauvri à d’autres. À présent qu’une chose aussi simple que l’eau devient une affaire d’analyse chimique et une ressource à gérer, on peut se demander : la science a tenu sa promesse de dévoiler le monde dans sa vérité ? Nous en a-t-elle rapproché, ou éloigné ?

    Dans cet essai brillant et sensible, Olivier Rey s’attache à retrouver ce que, chemin faisant, nous avons perdu de l’eau. De Léonard de Vinci à Bachelard et Ponge, en passant par Courbet, il remonte son cours, afin de rendre à l’eau sa dignité, et nous faire éprouver, grâce à elle, ce qui ne se laisse pas mettre en formule : la poignante volupté d’être au monde.


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    1 August 2024, 11:29 am
  • 1 hour 10 minutes
    Les Femmes // Les Matinales Philo

    Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.

    Animées chaque matin par Sandrine Nègre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco.


    Les intervenants de la Journée dédiée aux Femmes :

    Fanny Arama, docteure en littérature française

    Anne Berest, romancière et scénariste

    Sarah Chiche, philosophe

    Martin Legros, philosophe et journaliste

    Olivia Gazalé, philosophe et essayiste

    Laurent de Sutter, professeur et auteur

    Augustin Trapenard, journaliste


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    1 August 2024, 11:24 am
  • 1 hour 14 minutes
    Le Soin // Les Matinales Philo

    Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.

    Animées chaque matin par Sandrine Nègre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco.


    Les intervenants de la Journée dédiée au Soin :

    Paul Audi, philosophe

    Christine Bergé, anthropologue et philosophe

    Raphaël Gaillard, psychiatre et professeur de psychiatrie

    Sandrine Louchart de la Chapelle, Chef du Service de Gérontologie Clinique et Centre Mémoire au CHPG, Secrétaire générale AMPA

    Nathalie Prieto, psychiatre


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    1 August 2024, 11:23 am
  • 1 hour 31 minutes
    L'Éducation // Les Matinales Philo

    Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.

    Animées chaque matin par Sandrine Nègre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco.


    Les intervenants de la Journée dédiée à l’Éducation :

    Isabelle Alfandary, auteure et professeure

    Frédérique Bonnet-Brilhaut, médecin, pédopsychiatre et professeure

    Laurence Joseph, psychologue et psychanalyste

    Claire Marin, philosophe

    Philippe Meirieu, professeur

    Servane Mouton, neurologue et neurophysiologiste

    Sébastien Talon, psychologue clinicien et psychothérapeute

    Bertrand Quentin, philosophe



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    1 August 2024, 11:10 am
  • 1 hour 36 minutes
    L'Écologie // Les Matinales Philo

    Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.

    Animées chaque matin par Sandrine Nègre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco.


    Les intervenants de la Journée dédiée à l'Écologie :

    Serge Audier, philosophe

    Alexandre Kouchner, analyste politique et journaliste

    Ainoha Pascual, avocate

    Thierry Paquot, philosophe

    Corine Pelluchon, philosophe

    Olivier Rey, polytechnicien, mathématicien, romancier, essayiste et philosophe


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    1 August 2024, 11:09 am
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