Le magazine d’actualité qui donne la parole aux experts et aux téléspectateurs chaque soir du lundi au samedi sur France 5 et en direct.
Si vous manquez de temps pour écouter l'émission en entier, nous vous donnons la possibilité d'accéder directement aux questions posées par les téléspectateurs qui sont un bon résumé de l'émission du jour.
Les experts :
- HASNI ABIDI - Politologue - Directeur du CERMAM, Centre d’Études et de Recherche sur le Monde Arabe et Méditerranéen
- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV , spécialiste des questions internationales
- AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions, spécialiste des faits de société
- RACHEL BINHAS - Journaliste au service société - Marianne
🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
En pleines tensions entre la France et l’Algérie, le ministre de l’Intérieur continue d’occuper le terrain. Monté en première ligne depuis plusieurs semaines sur le dossier, Bruno Retailleau a ainsi annoncé mercredi sur X l’arrestation d’un nouvel influenceur algérien qui "appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok". Dans la foulée, Beauvau a précisé que cette nouvelle interpellation a eu lieu dans le XIIIe arrondissement de Paris, avant de se faire recadrer par le parquet de Paris.
"À ce stade, rien n’est retenu contre la personne concernée, qui doit en outre suivre des soins. Elle n’est à cette heure pas en garde à vue", a expliqué le ministère public qui pris soin de rappeler à Bruno Retailleau que "seule l’autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours, et qu’une personne qui n’est pas jugée est présumée innocente", dénonçant une "fuite prématurée".
Dans son message, Bruno Retailleau avait appelé à "ne rien laisser passer". Une formule qu’il avait déjà employée le 16 janvier dernier, après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien : Mahdi B. Ce dernier avait été interpellé trois jours plus tôt, après un signalement à la plateforme Pharos. Le ministre disait là aussi que Mahdi B "vantait, en langue arabe, de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français". Depuis, l’influenceur a été condamné à huit mois de prison et écroué. Au total, dans un contexte de fortes tensions entre Paris et Alger, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et de l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal, au moins sept influenceurs algériens font désormais l’objet de signalements pour des appels à la haine sur TikTok.
Parmi eux, le parcours de "Doualemn" - Boualem N. de son vrai nom - a été particulièrement médiatisé. Interpellé le 5 janvier à Montpellier, après que le maire de la ville et le préfet de l’Hérault ont signalé à la justice la publication sur TikTok d’une de ses vidéos, dans laquelle il appelait à la violence contre un manifestant algérien anti-régime, cet agent d’entretien de 59, père de deux enfants, avait été expulsé le 9 janvier en Algérie, où il a été refusé. De retour en France le soir même, placé en centre de rétention administrative (CRA), il doit être jugé le 24 février pour "provocation publique à commettre un crime". Bruno Retailleau avait affirmé qu’en le renvoyant vers Paris, l’Algérie avait cherché à "humilier la France". De son côté, l’Algérie avait rejeté les accusations françaises "d’escalade" et "d’humiliation", en invoquant une "campagne de désinformation" contre Alger.
Depuis le ministre de l’Intérieur a multiplié les déclarations dans les médias. Cette semaine il a accordé un long entretien à L’Express dans lequel il plaide pour dépassionner la relation, tout en défendant aussitôt "puisque la manière douce n'a pas suffi", la remise en cause de l'accord franco-algérien de 68, relatif aux conditions d'entrée en France des ressortissants algériens, qu'il estime "datés et déséquilibrés", la fin des facilités de voyage pour les dignitaires et de l'accord pour les soins en France. Dans le même entretien, Bruno Retailleau est revenu sur la question coloniale, estimant que "nous devons retrouver un regard équilibré sur cette période". "La colonisation, c'est bien sûr des pages sombres qu'il faut dénoncer, et nous l'avons fait. Il y a eu aussi, je le dis, des apports et des liens qui se sont créés" a-t-il affirmé. Jugeant inadmissible la façon "de plus en plus agressive" dont l’Algérie traite notre pays, le ministre de l’Intérieur a révélé "n’avoir aucun interlocuteur institutionnel" en Algérie et n’avoir pas consulté les autorités algériennes avant de placer dans l'avion l'influenceur Doualem.
Une interview qui a soulevé des interrogations et des critiques de la part des "ex" de la diplomatie française. Gérard Araud, ancien ambassadeur de la France aux Etats-Unis et en Israël, a tancé des "postures de matamore" étriquées : "Qu’il se taise ! Je sais qu’il satisfait ainsi une partie de son électorat mais qu’il pense à l’intérêt national. Ce n’est pas ainsi qu’on fait de la politique étrangère". L'ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin a critiqué de son côté la "surenchère" du ministre de l'Intérieur sur l'Algérie et l’a invité à ne pas céder à "la tentation du règlement de comptes" car "ce n'est jamais dans l'escalade qu'on règle les crises". "Il y a un malentendu depuis le départ du ministre de l'Intérieur qui veut régler des questions qui ne se règlent que par la diplomatie" a-t-il tranché.
"Chacun est libre d’exprimer ses opinions ou de formuler des propositions. Mais c’est bien au Quai d’Orsay et sous l’autorité du président de la République que se forge la politique étrangère de la France", a de son côté affirmé lundi sur RMC-BFMTV le ministre des Affaires étrangères. Jean-Noël Barrot s’est également dit prêt à se rendre à Alger, estimant que "ni la France ni l’Algérie n’avaient intérêt à ce que s’installe une tension durable" entre elles. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a également appelé mardi sur France Inter à "refonder la relation" actuellement très tendue entre l’Algérie et la France, en regrettant "les dérives actuelles du gouvernement algérien". Il a par ailleurs exprimé "la compassion, l’empathie et le soutien" de la France envers l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ce jeudi le Parlement européen a adopté une résolution exigeant la libération immédiate de l’auteur franco-algérien âgé de 75 ans.
Alors quelle relation avec l’Algérie ? Pourquoi cette montée des tensions entre Paris et Alger ? Que sait-on de l’arrestation de Boualem Sansal et de ses conditions de détention ?
Les experts :
- HASNI ABIDI - Politologue - Directeur du CERMAM, Centre d’Études et de Recherche sur le Monde Arabe et Méditerranéen
- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV , spécialiste des questions internationales
- AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions, spécialiste des faits de société
- RACHEL BINHAS - Journaliste au service société - Marianne
PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40
PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine
RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine
PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions
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Hier, on apprenait que quatre Israéliennes retenues à Gaza doivent être libérées par le Hamas ce samedi. Des libérations qui devraient faire suite à celles de trois jeunes femmes dimanche dernier, sorties en échange de la libération de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, en vertu de l'accord de trêve. Les détails de cet accord n'ont pas été officiellement publiés. Mais ces séries d'échanges de prisonniers sont censées se dérouler à intervalles plus ou moins réguliers pendant six semaines, et concerner au total 33 otages israéliens et environ 1.900 prisonniers palestiniens. En tout, 91 personnes sont toujours otages à Gaza.
Les deux otages français, Ofer Kalferon et Ohad Yahalomi font partie des 33 otages qui doivent être libérés, selon le chef de l'Etat Emmanuel Macron. Mais ils ne devraient donc pas être libérés cette semaine. Sur RMC lundi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot , a assuré que la France n'avait "aucune nouvelle" sur l'état de santé des deux otages français ou sur leurs conditions de détention.
Olivier Jaoui, membre de la famille d'Ofer Kalderon, otage franco-israélien détenu par le Hamas, et président l'association "Vies Brisées - 7 octobre", est notre invité. Il nous dira dans quel état d'esprit il est, et comment il vit ces libérations au compte-gouttes ? Comment supporte-t-il l'absence de nouvelles, et de date de libération potentielle ? La trêve à Gaza lui a-t-il redonné un espoir ? Les enfants d'Ofer Kalderon, Sahar et Erez, ont eux aussi été captifs du Hamas, et ont été libérés. Olivier Jaoui nous dira comment ils ont vécu leur libération, et comment ils vivent l'attente de celle de leur père. Des enfants qui on aussi vécu le drame d'avoir perdu leur grand-mère, Carmela, assassinée par le Hamas le 7 octobre, avec sa petite-fille Noya Dan.
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Les experts :
- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement
- Nathalie SAINT-CRICQ - éditorialiste politique - France Télévisions
- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - Le Nouvel Obs
- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business, auteur de Mon dictionnaire d’économie
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Faire payer une cotisation aux retraités les plus aisés pour financer le grand âge. C'est la proposition formulée par la ministre chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, mardi 21 janvier. Une "proposition personnelle", a tempéré aujourd’hui Matignon, mais qui suscite l'intérêt de certains parlementaires.
La ministre propose que les retraités qui peuvent "se le permettre", ceux qui touchent plus de 2 000 euros net mensuel (soit 25 % des retraités) ou 2 500 euros net mensuel ( 7 % des retraités), soient mis à contribution pour payer l’autonomie et la dépendance. C’est-à-dire qu'ils pourraient participer à l’effort pour qu’il ne repose pas uniquement sur les actifs qui consacrent déjà près d'un tiers de leur salaire à payer les retraites, et qui, depuis la réforme de 2023, doivent travailler jusqu’à 64 ans. Des actifs à qui certains, comme la ministre des Solidarités Catherine Vautrin, envisagent de demander de travailler gratuitement sept heures de plus par an, soit une deuxième journée de solidarité.
Le patron du Medef, Patrick Martin, a lui aussi remis cette idée dans le débat il y a quelques jours en proposant de supprimer l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraites. Cet abattement, dont bénéficient les actifs, est destiné à l’origine à compenser les frais professionnels. En novembre dernier la sénatrice du groupe Les Républicains Christine Lavarde (Hauts-de-Seine), avait proposé la suppression de cet abattement pour les retraités les plus aisés, et avait été recalé. "C’est pour moi une question d’équité générationnelle", explique la sénatrice pour qui "le niveau de vie des retraités s’améliore ou ne baisse pas par rapport aux actifs".
Alors les retraités ont-ils réellement un niveau de vie supérieur aux actifs ? Vont-ils, à plus ou moins court terme, participer davantage au redressement des comptes de la Nation et au financement de la protection sociale ? Le sujet, hautement explosif, n’a jusqu’ici jamais dépassé le stade du ballon d’essai car ce sont ceux qui votent le plus. Il a d’ailleurs cette fois encore suscité une levée de bouclier de la gauche jusqu’à l’extrême droite. Mais derrière ce débat sur le financement de la dépendance, un autre débat est également relancé, celui de la démographie à l’heure où l’Insee constate que le nombre de naissances continue de chuter en France, une baisse tendancielle depuis 2011.
Autre point de discussions en ce début d’année : les cahiers de doléances. Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a souhaité reprendre l'étude de ces doléances, rédigées par les Français en 2019 à la suite du mouvement des Gilets jaunes. À l’époque pas moins de 2 millions de contributions populaires ont été déposées, avant d’être archivées. Que contiennent-ils ? Les explications de l’archiviste Marie-Anne Chabin ce soir dans #cdanslair.
Les experts :
- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement
- Nathalie SAINT-CRICQ - éditorialiste politique - France Télévisions
- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - Le Nouvel Obs
- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business, auteur de Mon dictionnaire d’économie
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Sandrine Pissarra et son compagnon de l’époque Jean-Michel Cros sont jugés aux assises de l’Hérault pour "tortures ou acte de barbarie ayant entraîné la mort", faits passibles de perpétuité pour elle ; "privation de soins", trente ans encourus, pour lui. Jugée pour tortures sur sa fille, Sandrine Pissarra a nié, à l’ouverture de l’audience lundi, l’avoir affamée et maltraitée. Son compagnon, en pleurs, s’est montré incapable d’expliquer son inaction coupable.
Malgré le huis clos familial, favorisé par le confinement de 2020, le calvaire d’Amandine, morte de faim à l’été 2020, n’était pas inconnu des autorités. Alors y a-t-il eu des failles dans la protection de l'enfance ? Trois signalements avaient été faits entre 2010 et 2014, et dès la maternelle les égratignures et les ecchymoses d'Amandine avaient inquiété l'école. Un magistrat avait été saisi en CE1, quand Amandine présentait des traces de coups et fouillait les poubelles pour manger.
Isabelle Debré, présidente de l’association l’Enfant bleu, qui lutte contre les violences faites aux enfants, est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur le calvaire subi par Amandine. Elle nous expliquera aussi les différents signalements qui ont été faits au fil des années, et la succession de failles qui n'ont pas permis de lui sauver la vie. Un dossier "ahurissant", commente-t-elle dans le Parisien. Elle nous dira aussi, après plus de 30 ans d'expérience dans la protection de l'enfance, sa vision de la politique de protection de l'enfance en France, et les recommandations de l'association l'Enfant Bleu pour que les violences faites aux enfants soient mieux repérées et traitées.
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Les experts :
- Laurence HAÏM - Journaliste pour L’heure américaine - France Info TV
- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de "Les voies de la puissance"
- Lauric HENNETON - spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l’Université Versailles-Saint Quentin
- Laure MANDEVILLE - grand reporter au Figaro, spécialiste des Etats-Unis et de la Russie
- Sonia DRIDI (en duplex ) - Correspondante à Washington - France 24 et RTBF
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Quelques minutes seulement après avoir été intronisé 47e président des États-Unis, le nouveau locataire de la Maison Blanche s'est présenté à la Capital One Arena, une arène sportive de Washington, pour son premier discours, au cours duquel il a assuré que "l'âge d'or des États-Unis commence aujourd'hui." Devant un public de 20.000 personnes acquises à sa cause, puis dans le Bureau ovale, l’ancienne star de télévision a mis en scène la signature de ses premiers décrets, visant à mettre en application certaines de ses promesses ou à en donner l’impression.
Ainsi, Donald Trump a signé le décret de grâce en faveur des 1 500 personnes condamnées pour leur participation à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, les qualifiant d’"otages". Parmi eux figure Enrique Tarrio, le leader de la milice d’extrême droite "Proud Boys", condamné à la peine la plus lourde, 22 ans de prison. Il s’est également attaqué à l’immigration, signant un décret remettant en cause le droit du sol et déclarant l'état d'urgence à la frontière avec le Mexique. Le nouvel homme fort de Washington a par ailleurs acté le retrait des États-Unis (une deuxième fois) de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a également ouvert le front des guerres commerciales en confirmant sa volonté d'imposer des droits de douane de 25 % aux produits venant de ses voisins canadien et mexicain, dès le 1er février. Pas de chiffre, ni de date en revanche pour l’Europe mais l’objectif affirmé de redresser le déficit commercial soit par des droits de douane, soit en vendant plus de pétrole et de gaz à l’Union européenne.
Donald Trump a aussi réaffirmé ses ambitions sur le Groenland, le territoire danois autonome dont il souhaite prendre le contrôle, estimant que le Danemark finirait par céder. Il a également exprimé son intention de redonner le nom de "Mont McKinley" pour le sommet actuellement connu sous le nom de Denali en Alaska, en hommage à William McKinley, ancien gouverneur de l’Ohio et 25e président des États-Unis. Il a par ailleurs annoncé son souhait de rebaptiser le golfe du Mexique en "golfe de l’Amérique". La réaction du Mexique à cette annonce a été teintée de sarcasme. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a répondu en suggérant que, selon la même logique, l’Amérique du Nord pourrait être renommée "Amérique mexicaine".
Au total, il a signé une centaine de documents à différents moments de la journée, de la création de "DOGE", la commission pilotée par le milliardaire Elon Musk pour réduire drastiquement le budget fédéral, à l’élimination de mesures environnementales prises sous Joe Biden (soutien à l’éolien, interdiction des forages pétroliers dans certaines zones naturelles…) lors d’une première journée de mandat entachée par un geste de Elon Musk. Devant les partisans de Donald Trump et les caméras du monde entier, le milliardaire est accusé d’avoir effectué deux saluts nazis. Le patron de X a dénoncé "un coup tordu" sur sa plateforme, qualifiant cette "attaque" selon laquelle "tout le monde est "Hitler" de "totalement dépassée". Mais pour les historiens, c’est clair, le geste effectué par Elon Musk ne laisse aucune place au doute : il s’agit d’un salut nazi. Un soupçon renforcé par les orientations politiques de l’homme le plus riche du monde qui soutient officiellement l’AfD, ce parti néofasciste allemand dont une part est nostalgique du IIIème Reich et l’ensemble des formations politiques d’extrême droite européennes qui étaient représentées lundi à Washington.
Ainsi les Français Marion Maréchal et Éric Zemmour de Reconquête ! ont participé à la cérémonie d’investiture. Jordan Bardella, qui a proposé en septembre dernier Elon Musk pour le prix Sakharov, la plus prestigieuse récompense de l’Union européenne pour les droits humains et Marine Le Pen n’ont pas fait le déplacement mais ils ont envoyé une délégation d’élus du Rassemblement national dont leur bras droit Louis Aliot et le député européen Julien Sanchez.
Alors quelles sont les premières décisions prises par Donald Trump ? Comment Trump veut-il remodeler le monde ? Quelles sont ses ambitions territoriales ? Enfin quels sont ses réseaux en France ?
Les experts :
- Laurence HAÏM - Journaliste pour L’heure américaine - France Info TV
- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de "Les voies de la puissance"
- Lauric HENNETON - spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l’Université Versailles-Saint Quentin
- Laure MANDEVILLE - grand reporter au Figaro, spécialiste des Etats-Unis et de la Russie
- Sonia DRIDI (en duplex ) - Correspondante à Washington - France 24 et RTBF
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Aujourd'hui a lieu l'investiture de Donald Trump, comme 47e président des Etats-Unis. Il prêtera serment, rencontrera Joe Biden, et prononcera le discours inaugural au Capitole, comme le veut la tradition politique américaine. L’occasion pour lui de donner les grandes lignes de son mandat. Un mandat qui devrait commencer tambour battant. "J'agirai à une vitesse et avec une force sans précédent", a déclaré hier Donald Trump. "Un déluge de décrets" est attendu pour ce premier jour. L'immigration est le premier thème sur lequel le républicain veut agir rapidement. "Dès que j'aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine", a-t-il assuré pendant sa campagne. Autre mesure attendue : des grâces pour les personnes condamnées pour avoir pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021.
Sur le plan économique, Donald Trump devrait remettre en route sa politique protectionniste. Il a également promis de s'attaquer à la politique climatique de son prédécesseur démocrate. Son slogan "Drill, baby, drill!", promouvant l'extraction d'énergies fossiles, a été répété à l'envi durant ses meetings de campagne.
Christine Ockrent est journaliste, productrice de l’émission "Affaires étrangères" sur France Culture est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur la victoire de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche. Est-il dans une logique de "revanche", par rapport à sa défaite en 2020 ? Quelles seront ses premières décisions, et quelles conséquences sur la géopolitique mondiale, et en particulier sur l'Europe ? Quid de la fameuse garantie de sécurité américaine dont dépendent de nombreux pays en Europe ?
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Les experts :
- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France
- Nicolas BOUZOU - Économiste – Directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès, chroniqueur à L’Express
- Loïc DE LA MORNAIS - Grand reporter – France Télévisions, ancien correspondant aux Etats-Unis
- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique Le Figaro
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Donald Trump de retour à la tête de la première puissance mondiale. Après avoir multiplié les déclarations fracassantes depuis son élection en novembre, Donald Trump sera officiellement investi 47ᵉ président des Etats-Unis ce 20 janvier à 12 heures à Washington (18 heures à Paris). Dans une capitale balayée par un froid polaire, la prestation de serment de Donald Trump ne se fera pas sur les marches du Capitole, comme le veut la tradition, mais sous la rotonde devant une assistance inhabituelle. Pour la première fois des dirigeants étrangers sont invités, la plupart appartenant à la galaxie réactionnaire, de l’argentin Javier Milei à la première ministre italienne d'extrême droite Giorgia Meloni. Des hommes et femmes politiques de l'extrême droite européenne seront également présents : le Britannique Nigel Farage, un dirigeant de l'AfD allemande, Tino Chrupalla, les Français Marion Maréchal et Éric Zemmour de Reconquête ! ainsi qu’une délégation d’élus du Rassemblement national dont le bras droit de Marine le Pen Louis Aliot et le député européen Julien Sanchez. Ils prendront place à côté des géants de la tech et des cryptomonnaies. Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, les trois hommes les plus riches du monde, seront placés au premier rang, à l’aube d’un mandat où ils ont multiplié les soutiens à l’ancien président, qui a opéré un retour historique au pouvoir.
Avec désormais la majorité au Congrès, le soutien de la Cour suprême, des géants de la tech et des réseaux sociaux, Donald Trump a promis un second mandat plus détonant encore que le premier. "J'agirai à une vitesse et avec une force sans précédent", a déclaré dimanche le président élu de 78 ans devant une foule enthousiaste dans les tribunes de la Capital One Arena à Washington, promettant de prendre des décisions radicales en signant une centaine de décrets dès son premier jour dans le bureau ovale. En campagne, il avait assuré plusieurs reprises qu'il pourrait "être un dictateur pour un jour" et fait de l’immigration l'un de ses principaux axes de son programme, envisageant notamment des "déportations massives" d’immigrés clandestins. Donald Trump qui entend relancer la guerre commerciale a également annoncé un décret pour retarder l'interdiction de TikTok, pour donner le temps à la société chinoise de vendre sa filiale américaine et défendu l’augmentation des droits de douanes appliqués au Mexique, au Canada, à la Chine et à l’Europe. La semaine dernière, lors de sa déclaration faite au Sénat américain, Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine choisi par Trump a estimé que "l’ordre mondial d’après-guerre n’est pas seulement obsolète, il est désormais une arme utilisée contre nous".
Des déclarations prises très au sérieux en Europe, et notamment en France. "Les Etats-Unis ont décidé d'une politique incroyablement dominatrice par le dollar, par la politique industrielle, par la captation de toute la recherche et la captation des investissements", a déclaré ce lundi François Bayrou à l'occasion des vœux au personnel municipal de Pau, ville dont il est resté maire. "Français et Européens" doivent prendre une décision, "le ressaisissement", a ajouté le Premier ministre, estimant que la France et l’UE seront "dominées, écrasées, marginalisées" s’ils ne réagissent pas. Face à l'Amérique de Trump, "les Européens doivent rester unis" a insisté ce matin sur France Inter Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle. Des annonces seront faites le 26 février, notamment concernant le secteur automobile.
Alors quelles seront ses premières décisions du président américain ? Comment Trump veut-il remodeler le monde ? Quelles conséquences sur l'Europe et la France ? Dès son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a l’intention de mettre fin au Wokisme. Dans certains Etats comme aux Texas et en Floride, dirigés par des républicains, des livres traitant de sujets tels que la sexualité et le racisme disparaissent des rayons des bibliothèques. Élèves, parents, citoyens, contre-attaquent les groupes ultra-conservateurs proches du pouvoir en saisissant la justice.
Les experts :
- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France
- Nicolas BOUZOU - Économiste – Directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès, chroniqueur à L’Express
- Loïc DE LA MORNAIS - Grand reporter – France Télévisions, ancien correspondant aux Etats-Unis
- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique Le Figaro
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