Grand reportage

L'actualité sur le terrain avec les reportages et enquêtes de nos correspondants. RFI propose, du lundi au vendredi, un grand reportage et des enquêtes réalisés par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde. *** À partir du 1er avril 2019: diffusions du lundi au vendredi à 04h37 TU et 12h40 TU vers le monde sauf Paris, 07h40 TU vers le monde et Paris, 12h10 TU vers l'Afrique, du lundi au jeudi à 17h10 TU vers toutes cibles ;  le samedi à 04h40 TU vers le monde sauf Afrique (redif du lundi), à 16h40 vers le monde et Paris (redif du lundi) ; et le dimanche (redif du mercredi) à 04h40 TU vers le monde sauf Afrique sauf Paris.

  • 19 minutes 30 seconds
    À la recherche des trésors archéologiques sous-marins du Cap-Vert

    Dans les fonds marins, au large du Cap-Vert, archipel au carrefour des routes maritimes entre l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique, une partie du patrimoine historique est encore ensablé. Épaves de bateau avec ancre ou canon, objets de navigation ou du quotidien tombés de navires, à des époques entre le XVIè et le XVIIIè siècle.

    Quelques archéologues commencent depuis une dizaine d’années à s’intéresser à ces vestiges encore inexplorés, ils sont Mozambicain, Comorien, Erythréen ou Cap-verdien. Ils portent ainsi les balbutiements de l’archéologie sous-marine du continent africain. Nous sommes dans des eaux cristallines ; peu profondes, toutes proches de la côte.

    «À la recherche des trésors archéologiques sous-marins du Cap-Vert», un Grand reportage de Théa Ollivier.

     

    22 January 2025, 11:10 am
  • 19 minutes 30 seconds
    Tensions Bamako-Paris: espoirs et frustrations des Maliens de France

    Cela fait plus de quatre ans et demi que la junte militaire a pris le pouvoir au Mali. Depuis, les relations sont gelées entre Paris et Bamako. L'aide au développement coupé côté français. Et au Mali, tout projet associatif subventionné par la France est bloqué.

    Pour les quelque 500 000 membres de la diaspora malienne en France, il ne reste qu'une seule option : les transferts d'argent. Indispensables et incontournables, ces envois permettent d'aider les proches et de participer à distance au développement du pays. En 2023, le Mali a reçu plus d’un milliard de dollars grâce à ses expatriés. Et s’ils sont nombreux dans la diaspora à applaudir le désir de souveraineté affiché par la junte au pouvoir, cela étant perçu comme un gage de renouveau pour le Mali, d’autres laissent entrevoir leurs inquiétudes, leur crainte d’un isolement du pays.

    «Tensions Bamako - Paris : espoirs et frustrations des Maliens de France», un reportage d’Alexis Bédu.

    21 January 2025, 11:10 am
  • 19 minutes 30 seconds
    Trump, le retour : attaque du Capitole, le grand pardon

    En ce 20 janvier 2025, Donald Trump redevient président des États-Unis. La superpuissance mondiale. Mais il y a 4 ans, le 6 janvier 2021, des milliers de ses partisans prenaient d’assaut le Capitole de Washington, le siège du pouvoir législatif, pour contester dans le sang, la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Une journée inédite qui a sidéré l’Amérique et le monde. Aujourd'hui, l’histoire s’inverse.

    Donald Trump et ses partisans sont de retour au pied de ce même Capitole pour célébrer son investiture. Celui qui était devenu un paria, après le 6 janvier, revient plus puissant et populaire que jamais après sa nette victoire contre sa rivale démocrate, le 5 novembre. Dès son premier jour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de gracier ses partisans inculpés après cette attaque du Capitole de 2021.

    4ème volet de nos reportages sur le retour de Donald Trump au pouvoir. Le Grand Pardon, signé David Thomson et Guillaume Naudin.

    «Trump, le retour : attaque du Capitole, le grand pardon», un Grand reportage de David Thomson et Guillaume Naudin. Réalisation : Ewa Piedel.

    20 January 2025, 11:10 am
  • 48 minutes 30 seconds
    «Le supplément du dimanche» du 19 janvier 2025

    Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène aux États-Unis. À l'approche de la prise de fonction de Donald Trump, l'inquiétude règne chez certains Américains qui craignent de perdre leurs droits. En deuxième partie, direction l'Afghanistan, où les droits des femmes se réduisent à peau de chagrin depuis l'arrivée des talibans en août 2021. Ces femmes qui vivent dans le noir sous leur burqa, et la plupart du temps, enfermées, développent des troubles de santé mentale.

    Trump, le retour : la résistance se met en place

    Dans quelques jours (le 20 janvier 2025), Donald Trump sera investi 47ème président des États-Unis après une incroyable campagne ;  historique. Son retour à la Maison Blanche inquiète certains Américains. Ils craignent une régression de leurs droits. Parmi les promesses de Donald Trump, des déportations de masse pour les migrants sans titre de séjour, une réduction des droits des personnes transgenres ou l’envoi de l’armée contre les manifestants.

    Face à cela, des associations se préparent avec l’idée que si Washington (l’État central) devient une menace, c’est à l’échelle locale qu’il faudra s’entraider. 

    Un Grand reportage de notre correspondant en Géorgie Edward Maille qui s'entretient avec Jacques Allix.

     

     

    Afghanistan : la longue nuit des femmes

    Le 15 août 2021, les talibans prenaient le pouvoir en Afghanistan. Ou reprenaient le pouvoir. Depuis, les droits des femmes sont bafoués. Les Afghanes, visées par de nombreuses restrictions, ont progressivement disparu de l’espace public : du gouvernement, de nombreuses entreprises, des collèges, des universités. Parmi les nombreux drames, politiques, sociaux, (humains tout simplement) que cela engendre, une récente étude menée par l’ONU révèle une crise de santé mentale. 

    Une crise de plus en plus grave chez les femmes, liée à la perte de leurs droits. 78% des femmes ont déclaré avoir une santé mentale « mauvaise » ou « très mauvaise », et 8% ont dit connaître au moins une autre femme ou fille qui avait tenté de se suicider. Un reportage rendu possible grâce à des témoignages de femmes en Afghanistan récoltés par téléphone par Hasina Akbari qui a collaboré avec notre correspondante au Pakistan.

    Un Grand reportage de Sonia Ghezali qui s'entretient avec Jacques Allix.

     

    À lire aussiAfghanistan: les talibans continuent de chasser les femmes de l'espace public

    19 January 2025, 10:10 am
  • 48 minutes 30 seconds
    «Le supplément du samedi» du 18 janvier 2025

    Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end est entièrement consacré au retour de Donald Trump à la Maison Blanche et à son programme d'expulsion massive de migrants illégaux qui ont, pour la plupart, refait leur vie et risquent de tout perdre. Le président élu prend ses fonctions le 20 janvier 2025. Va-t-il aussitôt mettre à exécution ce projet jugé «inhumain», selon les ONG gouvernementales ? 

    Trump, le retour: le Texas se prépare à l’expulsion massive de migrants

    À l’approche de la prise de fonction de Donald Trump, le 20 janvier 2025, les quelque 11 millions de migrants illégaux présents dans le pays retiennent leur souffle. Car le président élu a promis de lancer dès son premier jour à la Maison Blanche un programme d’expulsion massive. Le Texas s’y prépare déjà : les autorités commencent à mettre en place des infrastructures pour les expulsions. Les Organisations non gouvernementales, elles, promettent la résistance à ce projet jugé inhumain. Sans parler des migrants concernés qui craignent d’être obligés de quitter un pays où ils ont fondé des familles et refait leur vie.

    Un Grand reportage d'Achim Lippold qui s'entretient avec Jacques Allix.

     

     

     

    Trump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire

    Il est surnommé par les migrants «la Bestia», la bête. Tellement il est difficile et dangereux de monter à son bord. La Bestia, c’est un train de marchandises qui parcourt 2 500 kilomètres presque du nord au sud du Mexique. Les migrants l’empruntent pour traverser le pays et atteindre la fameuse frontière avec les États-Unis. À quelques jours de l’investiture de Donald Trump, pour un second mandat à la Maison Blanche, ses véhémentes promesses d’une réduction drastique de l’immigration et d’une expulsion massive des immigrés clandestins aiguise la crise migratoire de l’autre coté de la frontière.

    Et bien sûr du côté des migrants, c’est : incertitude et angoisse. À tel point que beaucoup sont prêts à prendre tous les risques pour poursuivre coûte que coûte le rêve américain : même à sauter dans ce terrible train.

    Un Grand reportage de Gwendolina Duval qui s'entretient avec Jacques Allix.

    18 January 2025, 10:10 am
  • 19 minutes 30 seconds
    Trump, le retour: le Texas se prépare à l’expulsion massive de migrants

    À l’approche de la prise de fonction de Donald Trump, le 20 janvier 2025, les quelque 11 millions de migrants illégaux présents dans le pays retiennent leur souffle. Car le président élu a promis de lancer dès son premier jour à la Maison Blanche un programme d’expulsion massive. Le Texas s’y prépare déjà : les autorités commencent à mettre en place des infrastructures pour les expulsions. Les Organisations non gouvernementales, elles, promettent la résistance à ce projet jugé inhumain. Sans parler des migrants concernés qui craignent d’être obligés de quitter un pays où ils ont fondé des familles et refait leur vie.

    « S’ils me renvoient au Mexique, je reviendrai »

    En complément de notre Grand Reportage sur le plan d’expulsion de la future administration Trump, nous vous proposons une interview rare d’un migrant sans papiers. Daniel, d’origine mexicaine, vit dans le sud du Texas, à quelques kilomètres de la frontière, depuis 25 ans. Comme des millions d’autres immigrants clandestins, il s’est marié, a fondé une famille et mène une vie aussi normale que possible, malgré les défis de son statut.

    Après quelques hésitations, Daniel accepte de nous recevoir chez lui, dans une maison qu’il a construite de ses propres mains. Vêtu de sa tenue d’ouvrier et de sa veste fluorescente, il rentre tout juste d’un chantier. 

     

    RFI : Vous avez quitté le Mexique en 1999, clandestinement, en traversant le Rio Grande. Pourquoi avez-vous décidé de partir ?

    Daniel : Tout d'abord, parce que la situation économique là-bas était très mauvaise, sans aucune perspective. Je voulais une vie meilleure pour moi, mais surtout pour mes enfants. Je voulais qu’ils naissent ici pour qu’ils ne souffrent pas comme j’ai souffert au Mexique. Je me suis dit : si j’arrive à traverser la frontière et à m’installer ici, je fonderai une famille. Et c’est ce que j’ai fait : je vis ici avec mon épouse et mes cinq enfants. L’aînée a aujourd’hui l’âge que j’avais quand j’ai quitté le Mexique.

    Nous sommes assis sur le canapé dans le salon de Daniel. Ses enfants jouent ou regardent des vidéos. Une vie de famille presque normale, si ce n’est la menace d’expulsion qui pèse sur ce foyer. Daniel se souvient encore très bien de la journée où sa vie a basculé.

    Oui, c’était l’année dernière, en février 2024. Je suis sorti travailler à 6h30 du matin pour commencer à 7h. À environ 25 kilomètres de chez moi, la police m’a arrêté. Mon van était chargé, ce qui avait l’air suspect. Ils m’ont demandé si je transportais de la drogue, j’ai répondu que non. Puis, ils m’ont dit que je roulais à 61 km/h alors que la limite était de 60 km/h. Ils m’ont demandé mes papiers, et j’ai répondu que je n’en avais pas. Ils m’ont arrêté et emmené dans un centre de détention à McAllen, où j’ai passé 21 jours. En mars 2025, je suis convoqué devant le tribunal. Le juge décidera si je dois retourner au Mexique ou si je peux rester.

    Vous continuez à travailler malgré tout ?

    Oui, mais j’y vais avec la peur au ventre. J’ai peur qu’ils m’arrêtent de nouveau, car ils m’ont dit que je n’avais pas le droit de travailler. Mais si j’arrête, comment pourrais-je nourrir ma famille ? Ce serait différent s’ils me donnaient un permis de travail. Je pourrais obtenir un meilleur emploi. Là, je gagne le minimum, même si je travaille entre 40 et 60 heures par semaine. On me paie entre 7 dollars 50 et 8 dollars de l’heure, parce que je n’ai pas de numéro de sécurité sociale.

    Vous travaillez sur quels types de chantiers ?

    Je travaille sur des chantiers publics : construction d’écoles, d’hôpitaux, de cliniques, de banques. Personne ne m’a jamais demandé si j’étais en règle. Au contraire, cela les arrange : ils peuvent me payer moins. Je travaille généralement 7 jours sur 7, de 8 à 10 heures par jour.

    Votre maison, elle vous appartient ?

    Oui, après toutes ces années de travail, Dieu merci, j’ai pu acheter ce terrain et construire cette maison. Je voulais laisser quelque chose à mes enfants. Si jamais ils me renvoient au Mexique, au moins, ils auront un toit et n’auront pas de loyer à payer. Ce que je regrette, c’est de ne pas pouvoir voyager ailleurs aux États-Unis. À cause des checkpoints au nord du Texas, toutes les voitures sont contrôlées. Mes enfants aimeraient aller à l’Aquaparc de San Antonio, mais je suis obligé de leur dire : désolé, je ne peux pas. Eux, ils pourraient y aller, mais pas moi.

    Oui, parce qu’ils sont nés ici et ont donc la nationalité américaine.

    Dieu merci, oui. Ils ne subiront pas les mêmes humiliations. Mais ici, quand vous êtes Latino et sans papiers, les gens vous traitent mal. Il y a beaucoup de racisme. Même des Latinos nés ici vous regardent de haut. Ils vous font travailler pour un salaire de misère, sachant que vous ne pouvez pas vous défendre.

    Vous imaginiez votre vie comme cela, lors que vous êtes parti du Mexique ?

    Non. Je suis parti pour une vie meilleure. Au Mexique, les gens disent : va aux États-Unis, c’est mieux là-bas. Mais la réalité est dure. Rien n’est gratuit. Et vivre sans papiers, c’est être constamment sur le qui-vive.

    Et votre épouse, est-elle dans la même situation ?

    Oui, elle n’a pas de papiers non plus. Elle travaille comme cuisinière dans un restaurant et fait aussi le ménage chez une juge. On se relaye pour s’occuper des enfants. Quand je rentre, elle part travailler.

    En quoi l’élection de Donald Trump peut-elle influencer la décision du juge ?

    Les avocats me disent qu’avec ce nouveau président, il n’y a pas beaucoup d’espoir. Comme je suis ici depuis longtemps, le juge pourrait faire une exception, mais ce sera compliqué. Avant, j’aurais eu une chance, mais avec Donald Trump, c’est presque impossible.

    Comment vivez-vous cette situation ?

    C’est un combat quotidien, une lutte avec moi-même. Je n’ai rien fait de mal, j’ai payé mes impôts. Mais j’ai peur en permanence. À chaque sortie, je crains qu’on m’arrête et qu’on me sépare de mes enfants. C’est difficile. Mais une chose est sûre : si je devais être renvoyé au Mexique, je reviendrai. Peu importe comment, je reviendrai.

    16 January 2025, 11:10 am
  • 19 minutes 30 seconds
    Trump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire

    Il est surnommé par les migrants «la Bestia», la bête. Tellement il est difficile et dangereux de monter à son bord. La Bestia, c’est un train de marchandises qui parcourt 2 500 kilomètres presque du nord au sud du Mexique. Les  migrants l’empruntent pour traverser le pays et atteindre la fameuse frontière avec les États-Unis. À quelques jours de l’investiture de Donald Trump, pour un second mandat à la Maison Blanche, ses véhémentes promesses d’une réduction drastique de l’immigration et d’une expulsion massive des immigrés clandestins aiguise la crise migratoire de l’autre coté de la frontière.

    Et bien sûr du côté des migrants, c’est : incertitude et angoisse. À tel point que beaucoup sont prêts à prendre tous les risques pour poursuivre coûte que coûte le rêve américain : même à sauter dans ce terrible train.

    «Trump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire», un Grand reportage de Gwendolina Duval.

    15 January 2025, 11:10 am
  • 19 minutes 30 seconds
    Trump, le retour : la résistance se met en place

    Dans quelques jours (le 20 janvier 2025), Donald Trump sera investi 47ème président des États-Unis après une incroyable campagne ;  historique. Son retour à la Maison Blanche inquiète certains Américains. Ils craignent une régression de leurs droits. Parmi les promesses de Donald Trump, des déportations de masse pour les migrants sans titre de séjour, une réduction des droits des personnes transgenres ou l’envoi de l’armée contre les manifestants.

    Face à cela, des associations se préparent avec l’idée que si Washington (l’État central) devient une menace, c’est à l’échelle locale qu’il faudra s’entraider. 

     

    «Trump, le retour : la résistance se met en place», un Grand reportage en Géorgie de notre correspondant Edward Maille.

    14 January 2025, 11:10 am
  • 19 minutes 30 seconds
    Afghanistan, la longue nuit des femmes

    Le 15 août 2021, les talibans prenaient le pouvoir en Afghanistan. Ou reprenaient le pouvoir. Depuis, les droits des femmes sont bafoués. Les Afghanes, visées par de nombreuses restrictions, ont progressivement disparu de l’espace public : du gouvernement, de nombreuses entreprises, des collèges, des universités. Parmi les nombreux drames, politiques, sociaux, (humains tout simplement) que cela engendre, une récente étude menée par l’ONU révèle une crise de santé mentale. 

    Une crise de plus en plus grave chez les femmes, liée à la perte de leurs droits. 78% des femmes ont déclaré avoir une santé mentale « mauvaise » ou « très mauvaise », et 8% ont dit connaître au moins une autre femme ou fille qui avait tenté de se suicider. Un reportage rendu possible grâce à des témoignages de femmes en Afghanistan récoltés par téléphone par Hasina Akbari qui a collaboré avec notre correspondante au Pakistan.

    « Afghanistan, la longue nuit des femmes », un Grand reportage de Sonia Ghezali.

    13 January 2025, 11:35 am
  • 48 minutes 30 seconds
    «Le supplément du dimanche» du 12 janvier 2025

    Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène au Pérou, dans la forêt amazonienne. Camisea est l'un des plus grands chantiers d'extraction de gaz naturel d'Amérique latine. Les investissements sont énormes, les conséquences pour l'environnement réelles et les retombées financières et en matière de développement pour les populations autochtones sont finalement minimes. En deuxième partie, nous reviendrons sur ce frisson dans l'actualité française de cette semaine, le souvenir des attentats de 2015 avec la commémoration de l'attaque terroriste de Charlie Hebdo le 7 janvier. Le lendemain et le surlendemain, deux autres attentats suivent. 

    Camisea, promesses et désillusions du gaz amazonien

    Extraire du gaz au cœur de la jungle... Nous partons loin de toute route, dans un univers de cours d’eau et de terres inondées dans la forêt amazonienne du Pérou. C’est dans cet environnement que se développe l'un des plus grands projets de gaz naturel d'Amérique latine.13 milliards et demi environ de mètres cubes de gaz sortent chaque année de l’Amazonie péruvienne. Gaz exploités par un consortium de six entreprises étrangères.

    Près de 20 ans après les premiers forages, les retombées des revenus conséquents liés à cette énergie fossile et la présence d'entreprises privées ont bouleversé la vie des communautés autochtones. Elles vivent au quotidien avec les forages et tout ce qui gravite autour. Mais au final : dans cette jungle loin de tout, les promesses de développement sont loin d'avoir été toutes tenues.

    Un Grand reportage de Juliette Chaignon qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Charlie Hebdo : retour sur les attentats de janvier 2015

    7 janvier 2015 - 7 janvier 2025. Il y a tout juste 10 ans s’ouvrait en France une phase de terrorisme d’une ampleur exceptionnelle. En janvier : une série d’attentats qui vise tout d’abord le journal Charlie Hebdo. Et en novembre, l’attaque encore beaucoup plus meurtrière contre le Bataclan, notamment. 

    En janvier 2015 à Paris, du 7 au 9 : trois attentats s’enchainent. Trois terroristes islamistes, tous Français, tuent à l'arme de guerre 17 personnes. Ils veulent venger le prophète Mahomet, selon leurs termes, caricaturé par le journal Charlie Hebdo. Douze personnes sont tuées à la rédaction. Le lendemain, une policière municipale est abattue à Montrouge, non loin d'une école juive. Puis, le 9 janvier, c'est l’attentat antisémite de la porte de Vincennes : quatre clients de l’Hyper Cacher sont abattus.

    Dix ans plus tard, nous avons fait le choix de rediffuser ce reportage, à base d'archives de la rédaction. Il nous plonge avec violence au cœur de ces trois jours, qui n'ont pas encore fini de soulever l'émoi en France et bien au-delà. 

    Un Grand reportage de Laura Martel qui s'entretient avec Jacques Allix.

    12 January 2025, 11:05 am
  • 48 minutes 30 seconds
    «Le supplément du samedi» du 11 janvier 2025

    Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end nous emmène en Syrie, un peu plus d'un mois après le changement de régime, où une guerre déjà fait rage dans le nord du pays. Une coalition de forces jihadistes soutenue par la Turquie s'est élancée dès la fin novembre à l'assaut des régions contrôlées par les Kurdes. 100 000 personnes fuient sur les routes. Notre correspondante les a suivis ville après ville. En deuxième partie, le cap sur la Géorgie, petit pays, grands enjeux géopolitiques. La Russie avance ses pions, les pro-européens y résistent ou choisissent l'exil.

    Les Kurdes du nord-ouest syrien, perpétuels déplacés, presque oubliés

    Plus d’un demi-siècle de dynastie Assad en Syrie a pris fin le 8 décembre dernier. De père en fils, de Hafez à Bachar, les Syriens ont vécu dans la peur de ce régime. Voire la terreur. Fin novembre, les islamistes radicaux de Hayat Tahrir al-Sham, partis de leur fief du nord-ouest, commencent à grignoter le terrain ville par ville. Jusqu'à la capitale. Bachar el-Assad fui en catimini en Russie.

    Depuis, toute la Syrie et le monde s’interrogent sur le nouveau régime islamiste qui essaie de faire bonne figure, mené par Ahmed al-Charaa, qui a préféré faire oublier son nom de guerre Abou al-Joulani. Mais, dans le nord, une guerre est déjà en cours. Une coalition de forces jihadistes soutenues par la Turquie a également lancé une offensive fin novembre. Elle vise les régions contrôlées par les Kurdes au nord d’Alep. Conséquence : plus de 100 000 personnes se sont jetées sur les routes, fuyant vers la région autonome sous contrôle kurde. Cette même population avait déjà connu un sort similaire il y a six ans. De ville en ville, nous avons suivi cet exode toujours en cours.

    Un Grand reportage de Marie-Charlotte Roupie qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Géorgie: la démocratie ou l’exil

    La Géorgie dans le Caucase a vécu une fin d’année 2024 très mouvementée. Législatives contestées en octobre, désignation d’un président – Kavelachvili, tout aussi rejeté par l’opposition pro-européenne –, et l’ombre de Moscou qui plane avec, notamment, cette annonce du gouvernement du parti Rêve géorgien en fin d’année du report du processus d’adhésion à l’Union européenne. De quoi confirmer l’hémorragie des forces vives de ce pays de 3,7 millions d'habitants.

    Selon les Nations unies, des centaines de milliers de Géorgiens vivent à l’étranger. Après l’espoir d’un avenir européen, les vagues d’instabilité politique et géopolitique, les conditions économiques précaires, le peu d’avenir professionnel pour les nouvelles générations ont encouragé cet exil, principalement vers l’Europe de l’Ouest, les États-Unis, le Canada et la Turquie. C’est, en fait, depuis 2017 que le Rêve géorgien durcit le ton, multiplie les atteintes aux libertés individuelles, aux droits des minorités et sème le trouble. Les manifestants montent en pression au nom d’une bataille finale. Et, après avoir hésité, un grand nombre de Géorgiens choisissent d’émigrer.

    Un Grand reportage de Arnaud Contreras qui s'entretient avec Jacques Allix.

    11 January 2025, 11:05 am
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