Géopolitique, le débat

Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Nathalie Laporte. *** À partir du 31 mars 2019. Diffusions le samedi et le dimanche vers toutes cibles à 18h10 TU. Retrouvez les sujets traités par cette émission sur RFI SAVOIRS = http://savoirs.rfi.fr/

  • 50 minutes
    Vers une banalisation de l'état d'exception dans le monde?

    La pandémie de 2020 a généré dans le monde une situation inédite : celle de l’expérience collective d’une grande contraction des libertés. Confinements, couvre-feux, interdictions de réunions, traçage des téléphones, autorisations de sorties, fermeture des frontières, contrôle de l’information, pour ne citer que quelques-unes des mesures prises par les gouvernements de la quasi-totalité du globe. Les États ont massivement eu recours à un dispositif juridique d’urgence, appelé état d’urgence, pouvoirs exceptionnels ou législation spéciale selon le terme que chacun a voulu donner.

    Jusqu’alors cantonné à la lutte antiterroriste, ce dispositif est passé au domaine de la santé publique, franchissant un nouveau seuil comme ce fut le cas en 2001 avec les attentats du World Trade Center. Assiste-t-on à une dérive autoritaire dans le monde ? Peut-on parler de convergence entre régimes autoritaires et régimes démocratiques ? Le constat est-il que de plus en plus de régimes politiques se revendiquant libéraux restreignent les libertés individuelles ? L’état d’exception s’impose-t-il désormais comme la réponse « technique » à tous les défis du XXIe siècle ? À quand l’état d’urgence environnemental ?

    Notre invitée est Eugénie Mérieau, politiste et juriste, maitresse de conférences en droit public à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne. Auteure du livre Géopolitique de l’état d’exception. Les mondialisations de l’état d’urgence, Éd le Cavalier Bleu.

    22 December 2024, 7:35 pm
  • 50 minutes
    Panser les plaies, reconstruire la Syrie

    La chute de Bachar el-Assad et la prise de pouvoir par le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Cham (HTS) clôt le long chapitre d’un règne sans partage du clan Assad sur la Syrie. Après 13 ans de révolte populaire, 500 000 morts, des centaines de civils emprisonnés et torturés par le régime, l'heure est à la reconstruction. Les chantiers qui attendent le gouvernement de transition, piloté par Mohammed al-Bachir, sont colossaux. Un tiers de la population vit aujourd’hui en exil et, parmi les deux tiers restés en Syrie, 90 % vit sous le seuil de pauvreté, dans une situation humanitaire catastrophique, selon les Nations unies. 

    Quelle direction politique prendra le nouveau régime ? Comment surmonter collectivement le traumatisme de tout un peuple et panser des plaies dont l'ampleur est encore à découvrir ? Quelle place pour la justice transitionnelle Mohammed al-Bachir ?

    Avec

    • Salam Kawakibi, politologue franco-syrien, directeur du Centre arabe de recherche et d'études politiques à Paris
    • Carole André-Dessornes, géopolitologue, spécialiste des rapports de forces au Moyen-Orient, membre de l'Iremmo
    21 December 2024, 6:35 pm
  • 38 minutes 58 seconds
    Tour d'horizon de l'actualité internationale

    Invité : Thierry de Montbrial, membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et président de l’Institut Français des Relations Internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Émission enregistrée à Abu Dhabi. 

    15 December 2024, 7:00 am
  • 50 minutes
    Ukraine : quelles ruptures géopolitiques dans l'espace post-soviétique?

    L’invasion russe de l’Ukraine, plus de trois décennies après la chute de l’Union Soviétique, contribue à accélérer les transformations géopolitiques au sein de l’espace post-soviétique. Un espace bien sûr structuré par des liens historiques et infrastructurels qui perdurent, mais les évènements récents viennent révéler et exacerber des fractures latentes, précipitant des recompositions géopolitiques en Asie centrale, dans le Caucase ou encore dans les pays baltes.

    Sans compter les recompositions géopolitiques à venir au Proche-Orient, après la chute du président syrien Bachar el-Assad, allié de Moscou. La Russie voit son influence et sa centralité remises en question par des États qui cherchent à affirmer leur souveraineté, notamment en diversifiant leurs relations. Néanmoins, et alors que la guerre d’Ukraine catalyse cette distanciation voire cet éloignement, certaines dépendances héritées de l’époque soviétique qu’il s’agisse des réseaux énergétiques, des corridors logistiques ou encore d’interconnections cybernétiques, sont autant d’obstacles à l’émancipation complète des anciens membres de l’URSS. L’espace post-soviétique existe-t-il encore comme entité cohérente, ou est-il en voie d’éclatement, de fragmentation ? La relève générationnelle est également là qui rend l’héritage soviétique de plus en plus lointain, elle qui est à la fois plus nationaliste et plus connectée à d’autres acteurs géopolitiques.

    Pour cette édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique qui, dans son dernier numéro, pose la question de la fin de l’espace post-soviétique.

    Nos invités :

    • Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France, directeur de recherche à l’IRIS « La Russie un nouvel échiquier »
    • Jean Radvany, professeur émérite à l’INALCO. Auteur de « Russie, un vertige de puissance », éd. la Découverte
    • Lukas Aubin, directeur de recherches à l’IRIS. Co-directeur avec Sami Ramdani du numéro de la RIS sur La fin de l’espace post-soviétique ? 
    14 December 2024, 7:00 am
  • 50 minutes
    Conséquences internes et géopolitiques de la chute de Bachar al-Assad en Syrie

    La communauté internationale a les yeux rivés sur la Syrie après l’offensive éclair qui vient de mettre fin à un demi siècle de règne sans partage du clan Assad avec la chute de Bachar al-Assad. Fulgurante, l’opération armée démarrée dans le nord de la Syrie, le 27 novembre 2024, par une coalition de rebelles islamistes syriens a permis de prendre une à une les principales villes du pays avant d’arriver à Damas, la capitale.

    Les leaders du putsch se revendiquent d’Hayat Tahrir al-Sham, une formation islamiste radicale dirigée par Abou Mohammad al-Jolani. Mais au-delà, c’est un soulèvement quasi-général qui s’est produit en Syrie, à l’exception du fief alaouite concentré sur la côte méditerranéenne entre le Liban au sud et la Turquie au nord. Le régime Assad est tombé comme un fruit. Ses alliés, l’Iran et la Russie n’ont pas jugé utile de le défendre. Le régime était sans doute devenu trop vulnérable. Contrecoup du 7 octobre. Regard sur les conséquences de cette chute en Syrie, sur l’axe Iran/Russie et au-delà, pour Israël et la Turquie.

    Invités :

    • Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d’Etudes Stratégiques. Auteur de nombreux ouvrages sur les conflits au Moyen Orient, dont « La guerre Iran-Irak » aux éditions Perrin.
    • Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2, auteur de « Les leçons de la crise syrienne », éd Odile JACOB.
    • Adel Bakawan, directeur du Centre Français de Recherche sur l’Irak, chercheur associé au Programme Turquie/Moyen-Orient de l’IFRI et membre de l’IREMMO. Prochain ouvrage à paraître en mai 2025, « La recomposition du Moyen-Orient : du 11 septembre au 7 Octobre ».
    8 December 2024, 5:22 pm
  • 50 minutes
    Japon : un pays fragile qui craint le retour de Donald Trump

    Le Japon vient d’avoir des élections et entame un nouveau chapitre de son histoire. Shigeru Ishiba, le chef du gouvernement conservateur a été reconduit à la tête de l’exécutif, mais il ne dispose que d’une majorité très fragile pour piloter le pays dans une séquence de grande incertitude géopolitique.

    La perte de la majorité du parti au pouvoir, le Parti Libéral Démocrate ouvre une zone de turbulences qui pourraient avoir une influence sur l’économie et le positionnement international de l’Archipel peu habitué à ce climat d’inquiétude.

    Au-delà, la quatrième économie du monde risque un choc externe. Ce choc porte le nom de Donald Trump. Longtemps passé pour un modèle de stabilité politique, le Japon est entré dans une zone incertaine à  un moment qui n’est pas des meilleurs. Economie atone, inflation, stagnation des salaires, affaiblissement du yen et un premier ministre en difficulté qui aura du mal à résister aux exigences de Donald Trump, dont le premier mandat s’était finalement passé sans trop d’accrocs. Qu’en sera-t-il du second ? 

    Invités

    - Valérie Niquet, directrice du programme Japon à la FRS, la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Le Japon en 100 questions »

    - Guibourg Delamotte, professeure de Science Politique à l’INALCO, spécialiste du Japon, autrice de « La démocratie au Japon » ENS éditions  et « Le Japon, un leader discret », Éd. Eyrolles

    - Toru Yoshida, professeur de Sciences Politiques à l’Université Doshisha à Kyoto.

    1 December 2024, 7:00 am
  • 50 minutes
    Et la paix dans tout ça ?

    Dans l’histoire des relations internationales, l’institution de paix durable relève presque de l’anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu’exceptionnel.

    Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d’être optimale. La résolution 181 votée par l’ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.

    En ce qui concerne l’Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l’Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l’agression de l’Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.

    Et autre sujet d’actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l’ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l’île fait partie intégrante de la Chine. L’histoire nous dira ce qu’il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?

    Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L’Art de la paix » chez Flammarion.

    30 November 2024, 7:00 am
  • 49 minutes 56 seconds
    Le monde qui vient

    Partout dans le monde, chaque société ou gouvernement tente de comprendre l’impact que va avoir la victoire de Donald Trump. Son retour à la Maison Blanche est largement susceptible de bouleverser des équilibres mondiaux déjà bien fragiles.

    Les analyses contemporaines du monde sont dominées aujourd’hui par des termes allant de confusion à incertitude en passant par désordre, chaos ou encore le n’importe quoi. Beaucoup partagent ce sentiment étrange que tout va de plus en plus vite, de plus en plus mal, sans que personne ne contrôle quoi que ce soit. Sommes-nous en période de transition historique ? La mondialisation économique est-elle menacée ? L’Europe condamnée à l’impuissance ? Quelle place pour le Sud dans ce nouvel échiquier mondial ?

    Notre invitée est Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au CNAM. « Choisir l’avenir. 10 réponses sur le monde qui vient », CNRS éditions. 

    24 November 2024, 6:40 pm
  • 50 minutes
    Géorgie, la fin du rêve européen ?

    Devenue indépendante après l’implosion de l’URSS en 1991, la Géorgie voit depuis la guerre en Ukraine se renforcer l’emprise de Moscou. Tbilissi qui a obtenu le statut de pays candidat à l’UE, est le théâtre d’un tournant pro-russe alors que la population rêve d’une adhésion à l’Union. Il y a une semaine, la commission électorale entérinait la victoire du parti au pouvoir aux élections législatives du 26 octobre 2024.

    Des élections marquées par des soupçons d’ingérence russe et des appels de l’Occident à enquêter sur les allégations de fraude. D’après la Commission, le parti au pouvoir Rêve géorgien l’aurait emporté avec près de 54% des voix contre 37,8% pour une alliance de partis d’opposition, ce qui donne au Rêve géorgien 89 sièges sur les 150 que compte le parlement. Aux affaires depuis 2012, Rêve géorgien est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l’UE, ce qu’il réfute. L’opposition dénonce des achats de vote et des pressions sur les électeurs. Le scrutin du 26 octobre a accouché d’une nouvelle crise politique qui est aussi un nouveau test pour l’Union européenne tant elle soulève, cette crise, de questions cruciales pour l’Europe et ses frontières orientales.

    Invités

    • Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l’Intégration européenne de la Géorgie, chercheur à l’Institut Jacques Delors et à l’Institut Gnomon Wise à Tbilissi
    • Régis Genté, correspondant de RFI en Géorgie et dans le Caucase du Sud. Auteur, spécialiste de l’ancien espace soviétique. « Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes », Éd. Grasset. 
    23 November 2024, 6:40 pm
  • 50 minutes
    Trump de retour à la Maison Blanche : le sort de l'Ukraine est-il scellé ?

    Avant d’être élu, le 5 novembre, 47ème président des États-Unis, Donald Trump s’est targué à maintes reprises de pouvoir en 24h imposer la paix en Ukraine… Sans jamais préciser comment, mais en critiquant l’ampleur de l’aide américaine versée à Kiev  pour se défendre face à l’invasion russe... Le milliardaire de Mar A Lago s’est, par ailleurs, plusieurs fois vanté d’entretenir de très bonnes relations avec Vladimir Poutine.

    De quoi inquiéter Volodymyr Zelensky dont l’armée n’arrive pas à stopper la progression des troupes russes sur le front Est tandis que les grandes villes d’Ukraine subissent, depuis des semaines, des attaques massives de missiles et de drones kamikazes lancées par Moscou…

    De quoi inquiéter également les Européens alliés de Kiev : réussiront-ils à pallier le désengagement américain si les États-Unis cessent leurs livraisons d’armes à l’Ukraine ? Quel plan de paix Donald Trump a-t-il en tête ? Quel deal veut-il imposer à Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ? Le maître du Kremlin, en position de force actuellement, a-t-il vraiment un intérêt à renoncer à la guerre ? Le président ukrainien, lui, peut-il accepter de céder des pans de territoires en échange de la paix ? Le sort de l’Ukraine est-il scellé ?

    Avec

    - Isabelle Lasserre, rédactrice en chef adjointe au Service international du Figaro, ancienne correspondante à Moscou , auteure de « Macron-Poutine : les liaisons dangereuses », paru aux éditions de l’Observatoire en 2023.

    - Ulrich Bounat, analyste géopolitique et spécialiste de l'Europe centrale et orientale,  auteur de « La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ?»,  aux éditions du Cygne.

    - Nicolas Tenzer, politologue, enseignant à Sciences Po et auteur de  « Notre Guerre. Le Crime et l'Oubli : Pour une pensée stratégique », paru à l'Observatoire en janvier 2024.

    17 November 2024, 6:40 pm
  • 50 minutes
    Proche-Orient : Donald Trump donnera-t-il carte blanche à Benyamin Netanyahu ?

    Jamais sans doute, la situation n’aura été aussi sombre pour les Palestiniens et le casting de la future équipe choisie par Donald Trump pour son second mandat n’incite pas à l’optimisme pour le Proche-Orient… 
    Dans la même semaine, on a entendu le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich proclamer que : «  l’année 2025 serait, avec l’aide de Dieu, l’année de la souveraineté en Judée et Samarie ».

    En clair, l’État hébreu s’apprête purement et simplement à annexer la Cisjordanie, territoire qu’il occupe illégalement depuis la Guerre des Six jours en 1967, et où 3 300 000 Palestiniens côtoient désormais 500 000 colons israéliens (750 000 si l’on prend en compte Jérusalem Est).

    Dimanche dernier (10 novembre 2024), l’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza s’est encore un peu plus éloigné avec la décision du Qatar, sous la pression de l’administration Biden, de suspendre sa médiation entre Israël et le Hamas, l’Émirat accuse les 2 parties de ne pas vouloir parvenir à un accord.

    Enfin la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre, a fait jubiler Benyamin Netanyahu qui s’est empressé de féliciter chaleureusement son candidat de prédilection avant de lui envoyer un émissaire, l’ex-ambassadeur israélien aux États-Unis Ron Dermer, pour discuter de l’Iran.

    Avec Donald Trump de retour à la Maison Blanche, Benyamin Netanyahu aura-t-il carte blanche pour remodeler le Proche-Orient à sa façon ?

     

    Avec

    - Vincent Lemire, historien, professeur à l’Université Paris-Est Gustave Eiffel, co-auteur avec Thomas Snégaroff  de « Israël-Palestine, anatomie d’un conflit » (Éd. Les Arènes)

    - David Rigoulet-Rose, chercheur à l'IFAS, chercheur associé à l’IRIS et rédacteur en chef de la revue « Orients stratégiques », dont le dernier numéro « Karabakh arménien et le jeu des puissances » vient de paraître chez l'Harmattan. Le précédent numéro « Liban : polycrises et menaces existentielles » était paru en décembre 2023

    - Alain Dieckoff, sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la politique et de la société contemporaine israéliennes, auteur de « Israël Palestine : une guerre sans fin ? », paru en 2022 aux éditions Armand Colin.

    16 November 2024, 6:40 pm
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