Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Nathalie Laporte. *** À partir du 31 mars 2019. Diffusions le samedi et le dimanche vers toutes cibles à 18h10 TU. Retrouvez les sujets traités par cette émission sur RFI SAVOIRS = http://savoirs.rfi.fr/
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche se déroule sans heurts notables. Le spectre de la guerre civile brandi durant la campagne s’est éloigné. Les auditions se succèdent au Sénat pour les validations des nominations aux postes-clés. La période de transition fut un moment hors normes pour Donald Trump qui s’est beaucoup activé en Floride, alors que les Démocrates avaient pour ainsi dire disparu de la scène américaine.
Michelle Obama a annoncé qu’elle ne serait pas présente à la cérémonie d’investiture, contrairement à la tradition qui veut que les épouses des anciens présidents le soient. Elon Musk sera un personnage-clé de la future administration du président Trump qui l’a nommé à la tête d’une nouvelle commission sur l’efficacité gouvernementale. Il a promis deux mille milliards d’économies. Donald Trump sera-t-il un hyper président ?
Invités :
Coup d’envoi lundi prochain (20 janvier 2025) du second mandat de Donald Trump. Le 47è président des États-Unis prendra les rênes d’une économie qui se porte plutôt bien, comparativement à la zone euro, la crise énergétique avec l’augmentation des prix du gaz ayant plutôt épargné les États-Unis. À une semaine de son départ, lundi 13 janvier au Département d’État, Joe Biden prononçait un discours dressant un bilan de son action dans le monde et se couvrant de félicitations.
Il a dit laisser à la nouvelle administration des « cartes très fortes à jouer » alors que le retour de Donald Trump est un échec personnel pour Joe Biden. L’accord qui vient d’intervenir entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages est certainement l’une de ces cartes. Il avait été proposé par Joe Biden, il y a huit mois. La pression mise par Donald Trump depuis son élection et l’affaiblissement du Hamas auront fait le reste. Donald Trump va-t-il renforcer le leadership américain ? Quelle issue au conflit en Ukraine ? Doit-on s’attendre à la confrontation du siècle entre la Chine et les États-Unis ? Qu’est-ce qui s’impose à l’Europe avec l’arrivée de Donald Trump ?
Invités :
Géopolitiquement, le monde reste dominé par le bras de fer États-Unis/Chine ou, de façon moins nette et controversée, par l’opposition entre « Occident collectif » et « Sud global ». Après avoir été apparemment homogénéisée par le marché, notre planète réapparait fragmentée, voire divisée. Il y a plus de vingt ans, les grands pays en développement ont fini par émerger et les pays occidentaux, tout en restant puissants et riches, ont perdu le monopole de la puissance et de l’influence.
Cette prise de conscience est toute récente. Début des années 2020. Le Sud est hétéroclite avec un niveau de développement encore faible et il comporte des antagonismes qui ont jusqu’à présent été insurmontables, entre la Chine et l’Inde par exemple. Une rhétorique anti-occidentale est très présente dans tous les pays du Sud. De quoi est-il question de revanche ou de vengeance ? Peut-on parler d’affrontement ? L’avenir de cet affrontement est-il écrit d’avance ?
Bertrand Badie et Dominique Vidal sont nos invités. Ils ont dirigé L’heure du Sud ou l’invention d’un nouvel ordre mondial aux éditions Les liens qui libèrent.
Dans quelques jours, l’investiture de Donald Trump. Ce sera le 20 janvier à Washington. Son retour à la Maison Blanche est largement susceptible de bouleverser des équilibres mondiaux déjà bien fragiles. Trump va-t-il affaiblir ou au contraire renforcer le leadership américain ?
Doit-on s’attendre à la confrontation du siècle entre la Chine et les USA ? Sait-on ce que l’Amérique réserve aux relations américano-chinoises ? Qu’est-ce qui s’impose à l’Europe avec l’arrivée de Donald Trump ?
L’issue du conflit en Ukraine est la grande inconnue. La Pologne a pris la présidence de l’Union européenne le 1er janvier. C’est donc à elle que reviendra la tâche de tenter de nouer des relations avec le nouveau locataire de la Maison Blanche. Une lourde tâche alors que l’Europe est affaiblie, divisée, que la France et l’Allemagne sont minées par l’instabilité politique et que dans la période, entre l’élection et l’investiture, des Européens, seule l’Italienne Georgia Meloni a été reçue par Donald Trump.
Invitée : Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au CNAM. Auteure de Choisir l’avenir. Dix réponses sur le monde qui vient aux CNRS éditions.
La criminalité transnationale organisée englobe pratiquement toutes les activités criminelles graves motivées par le profit. Elles revêtent un caractère international impliquant plus d’un pays. Les activités relevant de la criminalité transnationale organisée sont nombreuses.
(Rediffusion)
Trafic de drogue, trafic de migrants, traite d’êtres humains, blanchiment d’argent, trafic d’armes à feu, trafic de produits contrefaits, trafic d’espèces sauvages, de biens culturels, voire certains aspects de la cybercriminalité. Comment mettre hors-jeu ce phénomène ? Que faire contre la criminalité organisée ?
Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATIONALES.
Invités :
Jamais la richesse et le pouvoir du crime organisé n’ont été aussi importants. Jamais les criminels n’ont occupé un tel espace. Ils se jouent des frontières, ils dirigent des empires, ils ont infiltré les systèmes économiques et politiques au point d’en contrôler des pans entiers. Certaines mafias sont aujourd’hui plus puissantes que des États. Le crime organisé est fluide, transnational, entreprenant.
(Rediffusion)
Une industrie estimée à 3 000 milliards de dollars. Cartels mexicains, mafias italiennes, Triangle d’or asiatique... les syndicats criminels ont embrassé la globalisation et la High Tech, alimentés par la diffusion à l’échelle planétaire de la corruption et la kleptocratie.
Criminalité organisée, narcotrafic, blanchiment et corruption, la part d’ombre de notre monde.
La gangstérisation ou le roman noir de la mondialisation. Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATONALES.
Invités :
Dans l’histoire des relations internationales, l’institution de paix durable relève presque de l’anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu’exceptionnel.
(Rediffusion du 30/11/2024)
Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d’être optimale. La résolution 181 votée par l’ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.
En ce qui concerne l’Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l’Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l’agression de l’Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.
Et autre sujet d’actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l’ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l’île fait partie intégrante de la Chine. L’histoire nous dira ce qu’il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?
Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L’Art de la paix » chez Flammarion.
Il y a 15 ans, Haïti était frappé par un tremblement de terre meurtrier. 280 000 personnes perdirent la vie, 300 000 furent blessés et 1,3 million d'Haïtiens se retrouvèrent sans-abris. De la République des ONG, en 2010, au fiasco des interventions internationales ; de l'affaiblissement des institutions haïtiennes, à la crise politique qui perdure ; la situation humanitaire du pays est aujourd'hui encore chaotique. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, la spirale infernale de violences des gangs armés a fait près de 4 000 morts, malgré l'intervention attendus de policiers Kenyans. Au début de l'été, seul une infime partir du contingent de la MMAS, mission multinationale d'appui à la sécurité, est arrivée en Haïti. Son bilan est aujourd'hui largement insuffisant. Entre inaction et ingérence : quel rôle supplémentaire doit jouer la communauté internationale pour sortir Haïti de la crise ?
Invités :
► Frédéric Thomas, politologue, chargée d'étude au CETRI
► William O'Neill, expert des Nations-unies sur la situation en Haïti.
La pandémie de 2020 a généré dans le monde une situation inédite : celle de l’expérience collective d’une grande contraction des libertés. Confinements, couvre-feux, interdictions de réunions, traçage des téléphones, autorisations de sorties, fermeture des frontières, contrôle de l’information, pour ne citer que quelques-unes des mesures prises par les gouvernements de la quasi-totalité du globe. Les États ont massivement eu recours à un dispositif juridique d’urgence, appelé état d’urgence, pouvoirs exceptionnels ou législation spéciale selon le terme que chacun a voulu donner.
Jusqu’alors cantonné à la lutte antiterroriste, ce dispositif est passé au domaine de la santé publique, franchissant un nouveau seuil comme ce fut le cas en 2001 avec les attentats du World Trade Center. Assiste-t-on à une dérive autoritaire dans le monde ? Peut-on parler de convergence entre régimes autoritaires et régimes démocratiques ? Le constat est-il que de plus en plus de régimes politiques se revendiquant libéraux restreignent les libertés individuelles ? L’état d’exception s’impose-t-il désormais comme la réponse « technique » à tous les défis du XXIe siècle ? À quand l’état d’urgence environnemental ?
Notre invitée est Eugénie Mérieau, politiste et juriste, maitresse de conférences en droit public à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne. Auteure du livre Géopolitique de l’état d’exception. Les mondialisations de l’état d’urgence, Éd le Cavalier Bleu.
La chute de Bachar el-Assad et la prise de pouvoir par le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Cham (HTS) clôt le long chapitre d’un règne sans partage du clan Assad sur la Syrie. Après 13 ans de révolte populaire, 500 000 morts, des centaines de civils emprisonnés et torturés par le régime, l'heure est à la reconstruction. Les chantiers qui attendent le gouvernement de transition, piloté par Mohammed al-Bachir, sont colossaux. Un tiers de la population vit aujourd’hui en exil et, parmi les deux tiers restés en Syrie, 90 % vit sous le seuil de pauvreté, dans une situation humanitaire catastrophique, selon les Nations unies.
Quelle direction politique prendra le nouveau régime ? Comment surmonter collectivement le traumatisme de tout un peuple et panser des plaies dont l'ampleur est encore à découvrir ? Quelle place pour la justice transitionnelle Mohammed al-Bachir ?
Avec :
Invité : Thierry de Montbrial, membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et président de l’Institut Français des Relations Internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Émission enregistrée à Abu Dhabi.
Your feedback is valuable to us. Should you encounter any bugs, glitches, lack of functionality or other problems, please email us on [email protected] or join Moon.FM Telegram Group where you can talk directly to the dev team who are happy to answer any queries.