Vlan, un podcast sur le futur de la société
Ibrahim Maalouf, est un musicien hors pair mais également professeur. Dans l'épisode (lien en dessous) nous avons parlé de mille choses mais je voulais vous faire ressortir cet extrait pour parler du lien profond entre improvisation et vulnérabilité.
Dans ce moment, il explique pourquoi improviser, c'est comme se regarder dans un miroir, sans filtre, sans masque.
Il faut accepter de se voir tel que l’on est, avec nos forces et nos failles. Un exercice difficile, mais essentiel pour être sincère dans sa musique – et peut-être même dans sa vie.
Nous parlons aussi de la transmission : comment enseigner cette capacité à lâcher prise, notamment à des musiciens de haut niveau ? Ibrahim partage une approche surprenante : il apprend à ses élèves à se tromper volontairement, car l’erreur est le point de départ de la créativité.
Enfin, il nous invite à une réflexion plus large sur l’universalité et le vivre-ensemble. Pour lui, l’improvisation est bien plus qu’une technique musicale, c’est un art de la connexion, un moyen de réunir des personnes aux parcours et aux cultures différentes.
Un moment que j'espère inspirant qui nous questionne sur notre rapport à l’authenticité, à la perfection et à la manière dont nous interagissons avec le monde.
Suggestion d'épisode à écouter : #236 Comment réussir à improviser sa vie? avec Ibrahim Maalouf (https://audmns.com/EQamRPM)
Sébastien Devaud, alias Agoria, est bien plus qu’un simple DJ ou producteur : il est un artiste complet, explorateur de sons et de concepts.
Et pour moi c'est une différence vraiment essentielle quand j'ai réfléchi à qui recevoir sur Vlan! pour parler de musique électronique.
Dans cet épisode, nous parlons de son parcours exceptionnel, de l’impact de la French Touch, de ses débuts dans les raves clandestines, jusqu’à jouer pour les Jeux Olympiques et exposer au Musée d’Orsay.
Dans cette conversation, nous plongeons dans les racines de la musique électronique, son histoire contestataire et l’évolution du mouvement depuis les raves interdites des années 90 jusqu’à son institutionnalisation avec des événements comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, où Agoria a eu l'honneur de jouer. Nous discutons aussi de la French Touch, ce mouvement qui a propulsé la musique électronique française sur la scène mondiale avec des artistes comme Daft Punk, DJ Mehdi, Etienne de Crécy ou encore Bob Sinclar.
Agoria nous explique pourquoi ce phénomène a pris tant d’ampleur et comment, en parallèle, il a développé sa propre identité musicale, plus influencée par la techno de Détroit que par l’électro parisienne.
On parle aussi du festival des Nuits Sonores, qu’il a cofondé à Lyon, avec une ambition claire : offrir un espace d’expression à la musique électronique et aux cultures alternatives, dans des lieux atypiques et éphémères. Agoria nous raconte les coulisses de la création de ce festival, ses premiers échanges avec la mairie de Lyon, et comment ce qui était au départ un événement contestataire est devenu l’un des rendez-vous incontournables du paysage électronique européen.
Mais cette conversation dépasse largement le cadre de la musique. Agoria est un artiste qui réfléchit en permanence au rôle de la création dans notre société et à la manière dont la technologie, et en particulier l'intelligence artificielle, transforme notre façon de produire et de consommer l’art. Il s’interroge sur la place grandissante de l’image dans l’industrie musicale et sur l’évolution des algorithmes qui façonnent nos goûts et influencent même les programmations des festivals. Peut-on encore être un artiste à l’ère des réseaux sociaux et du streaming optimisé pour la rentabilité ? Où se situe la frontière entre l’artiste et le businessman ?
Enfin, nous abordons un autre sujet fascinant : la transe musicale et l’impact de la fête sur notre rapport au monde. Que ce soit dans les raves des années 90 ou à Burning Man, Agoria partage son point de vue sur ces expériences collectives où la musique transcende les individus et crée des moments de pure liberté.
Et pour finir, il revient sur son exposition au Musée d’Orsay, où il a présenté une œuvre mêlant technologie et art vivant, et sur son expérience de jouer pour la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un accomplissement incroyable qui symbolise à quel point la musique électronique a parcouru du chemin depuis ses débuts underground.
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
Pour vous abonner à ma newsletter : https://hop.kessel.media/
Il y a quelques jours, je me suis inscrit dans une nouvelle salle de sport. Une décision anodine mais si je vous en parle, c’est que mon critère décisif de choix en surprendrait plus d'un : son café ! Alors pourquoi je vous raconte ça ?
Après treize années en tant qu'indépendant, j'ai appris à apprécier la liberté d'organiser mon temps, cette capacité à façonner mes journées selon mes envies.
J’ai toujours choisi des appartements me permettant de faire cela dans les meilleures conditions et pourtant, la solitude des journées commence à peser.
Partageant la raison principale de mon inscription dans cette gym avec mon ami John Krakauer, neuroscientifique américain reconnu, il m'a répondu par une formule qui résonne comme un diagnostic de notre époque : "we need to practice humans".
En français dans le texte « Nous devons pratiquer l'art d'être humain ».
A priori un non-sens et pourtant c’est tout l’inverse.
Comme un muscle qui s'atrophie faute d'exercice, de manière insidieuse, notre capacité à créer du lien se délite dans le confort de notre isolement choisi.
D’ailleurs, j’ai reçu sur Vlan ! une chercheuse du MIT, Valérie Gauthier pour nous aider à récréer du dialogue si cela vous intéresse.
Cette semaine j’ai envie d’explorer ce que le magazine « The Atlantic » a justement nommé de « siècle anti-social ».
Mais alors c’est quoi le paradoxe de notre solitude moderne ?
La langue anglaise, dans sa précision, distingue "solitude" de "loneliness".
Le premier terme décrit un choix enrichissant, une pause réparatrice. Le second évoque une forme d'isolement toxique, un repli qui nous éloigne de notre nature profondément sociale.
Notre langue française peine à capturer cette nuance essentielle - "isolement" porte une connotation trop négative pour traduire fidèlement ce "loneliness" contemporain que nous nous imposons collectivement.
Alors attentin, ressentir de la solitude est une réponse saine, comme le souligne le sociologue Eric Klinenberg.
C'est cette énergie qui m'a poussé vers cette salle de sport, ce besoin viscéral de reconnecter avec le monde.
Mais voilà le paradoxe de notre époque : nous répondons au sentiment de solitude par davantage de solitude, dans une spirale qui nous éloigne toujours plus les uns des autres.
Les chiffres racontent une histoire paradoxale de notre temps.
Pour chaque heure passée en présence d'autrui hors de chez soi, l'Américain moyen en passe 7 devant sa télévision.
La fréquence des dîners entre amis a chuté de 45% entre 1970 et les années 2000.
Nous croyons chercher le bien-être dans cette retraite, mais les études en psychologie moderne révèlent une réalité contre-intuitive : nous sommes particulièrement mauvais pour identifier ce qui nous rend véritablement heureux.
En fait ce que l’on nomme le Me-time a un vrai coté sombre !!! Je vous explique ca !!
Une expérience fascinante menée à Chicago par le psychologue Nick Epley l'illustre parfaitement. Il a demandé aux usagers du métro d'imaginer leur trajet idéal : la majorité a opté pour un voyage silencieux et solitaire, considérant qu'une conversation avec un inconnu serait désagréable.
L'expérience a prouvé exactement l'inverse - les interactions, même brèves, ont significativement amélioré leur bien-être et plus longues étaient ces dernières, meilleur était l’impact.
C'est ce que les chercheurs appellent le "paradoxe de la connexion sociale" : nous fuyons précisément ce qui pourrait nous rendre plus heureux.
Pourtant même dans un espace social tel que le métro nous nous enfermons dans l’isolement de nos écouteurs qui annulent le bruit ou simplement en plaçant l’écran glacé de notre téléphone entre soi et les autres.
Et ce qui est mauvais pour notre santé mentale fini par également être mauvais pour notre santé physique comme le prouvent de nombreuses études sur la longévité.
Etre utile à sa communauté comme me le rappelait Jean-Marc Lemaître, Directeur de recherche à l’Inserm, est fondamental.
Et par ailleurs il y a un prix politique à notre deconnexion sociale !
je vous explique
Cette citation de Deleuze prend ici tout son sens : "Le pouvoir exige des corps tristes. Le pouvoir a besoin de tristesse parce qu'il peut la dominer. La joie est résistance, parce qu'elle n'abandonne pas."
Sans verser dans le complotisme, l’idée n’est pas dire que le pouvoir en place nous invite à rester chez nous mais force est de constater que notre isolement volontaire fragilise le tissu social.
Nous renforçons nos liens avec ceux qui pensent comme nous, tandis que notre seule exposition à des opinions divergentes se fait à travers le prisme déformant des algorithmes des reseaux sociaux.
La nuance qu'apportait une discussion au café du commerce, la modération qu'insufflait une conversation avec un voisin de palier, tout cela s'efface progressivement.
Trump a parfaitement profité de cette situation et l’a renforcé en créant son propre réseau social ironiquement appelé « Truth social » (selon le Washington Post, durant son 1er mandat il a menti 30 573 fois soit 21 mensonges par jour en moyenne - cqfd).
Situation encore renforcée avec un Musk prenant la main sur X évidemment.
Comme l'explique le sociologue Dunkelman, "si la famille nous apprend l'amour, la tribu nous apprend la loyauté et le village nous apprend la tolérance."
Sans ce village, nous perdons notre capacité à comprendre des narratifs différents des nôtres.
La réalité c’est que parler avec des personnes bienveillantes ayant des opinions légèrement différentes des nôtres permet de se modérer politiquement automatiquement.
A partir du moment où nous n’avons plus d’interactions avec nos voisins, nous n’arrivons plus à nous connecter à la nuance et cela donne envie de renverser la table.
D’ailleurs, cette déconnexion sociale est aussi en partie ce qui explique l’incompréhension chez les démocrates aux U.S. qui continuaient à parler des minorités invisibilisées quand la majorité des Américains n’arrivaient pas à joindre les 2 bouts.
Nous ne parlons plus avec les mêmes faits ni les mêmes vérités quand nous pourrions être relativement d’accord la plupart du temps comme l’a prouvé la convention citoyenne en France.
Mais dans cette période particulièrement dystopique, ce que j’observe surtout, c’est ce besoin de se réfugier avec un besoin croissant de se divertir.
Or on le sait, l’extrême-droite gagne faute de participants, le nihilisme gagne partout et est particulièrement dangereux.
Alors on écoute des podcasts d’humour ou léger, on regarde des séries et tout cela renforce le temps passé seul.
C’est assez classique de gérer le stress à travers une forme d’isolement mais en réalité cela est inversement proportionnel à notre niveau de bonheur.
Même nos rituels sociaux ont été touché mais l‘avez-vous réalisé ?
Dans les années 1970, le foyer américain moyen recevait des amis plus d'une fois par mois. Aujourd'hui, ces rituels de socialisation s'effritent. Les livraisons à domicile représentent désormais 74% du trafic des restaurants aux U.S., transformant des lieux de convivialité en simples points de collecte.
Cette évolution reflète une transformation plus profonde de notre rapport au temps et à l'espace. Entre 1965 et 1995, nous avons gagné collectivement six heures de temps libre par semaine - soit 300 heures par an.
Au lieu d'investir ce temps dans des activités sociales, nous l'avons massivement réinvesti dans les écrans.
Un choix qui semblait offrir plus de liberté mais qui, paradoxalement, nous a enfermés dans une nouvelle forme de solitude.
Et je dois confesser, non sans gêne, que mon propre compteur est probablement plus élevé que les 30% de temps éveillé moyen passés devant un écran.
Plus inquiétant, les études démontrent une corrélation directe : plus nous passons de temps devant nos écrans, moins nous sommes naturellement attirés par l'engagement social.
Certes, une partie de ce temps d'écran est supposément "sociale", mais partager des liens TikTok ne remplace pas la richesse d'une conversation en face à face.
Même dans le couple, il arrive régulièrement qu’un écran s’interfère entre les 2 personnes, la psychologue Esther Perel m’a parlé alors de solitude paradoxale dans cet épisode de Vlan !
Vous n’êtes pas seul mais vous ressentez un sentiment d’ignorance qui parfois peut avoir des impacts délétères.
Et alors si vous avez des enfants, l’impact chez les ado est halluninante
Oui ! La transformation est encore plus frappante chez les jeunes générations.
Les statistiques révèlent une réalité troublante : ils sont moins nombreux à vouloir passer leur permis, à sortir en "date", ou même simplement à voir des amis en dehors de l'école.
Ils font moins de bêtises, ont moins de relations sexuelles, restent dans leurs chambres et quand ils sont en famille, mettent un écran entre eux et leurs parents.
Le nombre d'adolescents qui voient quotidiennement un ami hors du cadre scolaire a chuté de 50% par rapport à 1990.
L'anxiété atteint des sommets, particulièrement chez les jeunes filles, dont près de 50% rapportent une tristesse persistante.
Ce n'est plus seulement une redéfinition de l'adolescence à laquelle nous assistons, mais une transformation profonde de sa psychologie même.
Comme l'explique Nicholas Carr, nous avons perdu cette frontière salutaire entre "être seul" et "être dans la foule". Notre solitude est constamment parasitée par le flux ininterrompu des réseaux sociaux, créant un état paradoxal : plus connectés que jamais, mais aussi plus anxieux et épuisés.
Un phénomène qui explique peut-être cette tendance étrange sur TikTok à célébrer l'annulation de diners ou de plans sociaux.
Et alors il y a un truc que je n’avais pas du tout vu venir
De manière surprenante - du moins pour moi - la courbe du bonheur est inversement proportionnelle au confort que nous construisons dans nos maisons, comme le note le sociologue Patrick Sharkey.
Plus nous y sommes confortables moins nous voulons en sortir et plus nous nous recroquevillons sur nous-même.
D’ailleurs, il note qu’un changement profond s'est opéré dans la conception même de nos espaces de vie. Les architectes ne débattent plus de la luminosité des pièces ou de l'ouverture des espaces, mais du nombre d'écrans qu'on peut y installer – il faut désormais s’assurer que l’on peut accrocher un écran dans chaque pièce.
Le confort moderne s'est transformé en cocon digital, dessinant une architecture intrinsèquement antisociale.
Les "routines matinale" exhibées sur les réseaux sociaux illustrent parfaitement cette mutation.
Ces vidéos, souvent réalisée par des personnes fortunées au physique mettent en scène une existence quasi monacale : méditation matinale, séance de journaling, repas healthy, yoga... mais étrangement, pas trace d'enfants, de conjoint ou d'amis.
La présence de l'autre y est souvent perçue comme une nuisance, une interruption dans cette chorégraphie parfaitement orchestrée du "me-time".
Et ca pourrait être pire demain si on ne se réveille pas
Notre fuite vers le digital pourrait bientôt prendre une nouvelle dimension avec l'émergence des IA conversationnelles.
J'ai ce pressentiment que les réseaux sociaux traditionnels vont perdre du terrain au profit des conversations avec des intelligences artificielles.
Cela peut sembler relever de la science-fiction, mais je le vois venir inexorablement.
Le plus troublant n'est pas que nous ne réalisions pas parler à une machine - nous le savons parfaitement.
Non, ce qui inquiète, c'est que nous choisissions consciemment ces interlocuteurs artificiels. La raison est simple : l'IA ne nous challenge jamais, elle nous valide constamment et reste disponible 24/7, sans le moindre jugement.
Une facilité qui nous éloigne encore davantage de la complexité enrichissante des relations humaines.
La prescription est pourtant simple pour quiconque évalue son bien-être en dessous de 7/10 : privilégier les appels téléphoniques aux messages texte, oser la conversation avec des inconnus dans un café, s'engager dans de nouvelles activités pour rencontrer des personnes ou simplement travailler depuis un espace social pour les indépendants.
Ces petits pas peuvent sembler insignifiants, mais ils sont le début d'une transformation profonde.
C'est précisément ce qui m'a poussé à choisir cette salle de sport avec mon amie Fatou.
Un simple rituel matinal qui devient une norme, qui elle-même se transforme en valeur, pour finalement redéfinir mes comportements.
Car au fond, tout commence par ces petits choix quotidiens.
Face à ce défi, il ne s'agit pas simplement de nostalgie pour un monde pré-numérique.
Notre besoin de connexion humaine n'est pas un luxe ou une option - c'est une nécessité vitale pour notre espèce.
Les études démontrent invariablement que contrairement à nos croyances modernes, une plus grande maison, une voiture de luxe, ou un salaire doublé au prix de notre temps libre ne font que générer plus d'anxiété.
Le véritable paradoxe de notre époque réside dans cette conviction que ce dont nous avons le plus besoin est du temps seul (« me-time).
C'est peut-être la plus grande erreur de notre génération.
Nous possédons d'innombrables opportunités de nous connecter les uns aux autres, et pourtant nous les rejetons systématiquement, une par une, jour après jour.
"Pratiquer l'humain" n'est donc pas un simple exercice de « développement personnel » - c'est un acte de résistance contre l'atomisation de notre société.
Chaque conversation initiée, chaque sourire échangé, chaque moment de présence authentique compte. Ces interactions peuvent sembler insignifiantes face à l'ampleur du défi, mais elles sont les fils qui retissent le tissu social effiloché.
Pour paraphraser Deleuze une dernière fois, la joie que nous procurent les vraies connexions humaines nous emmène dans des endroits où la tristesse de l'isolement ne nous mènerait jamais.
Peut-être que la vraie révolution de notre époque serait simplement de redécouvrir le courage d'être présent les uns pour les autres, de cultiver ces petits moments d'humanité partagée qui, finalement, donnent tout son sens à notre existence.
Car au fond, ce n'est pas tant la technologie qui nous isole que nos choix quotidiens.
Et chacun de ces choix est une opportunité de réinventer notre façon d'être ensemble.
Alors la prochaine fois que vous hésitez entre commander une livraison ou aller au restaurant, entre envoyer un message ou passer un appel, entre rester chez vous ou rejoindre des amis, rappelez-vous : ce n'est pas juste un choix pratique, c'est un choix de société.
Et peut-être même, un choix de civilisation.
Julien Bobroff est physicien, chercheur et vulgarisateur scientifique.
Il y a quelques années je l'ai reçu sur Vlan et depuis il a décidé de partager sa passion pour la physique sur les réseaux sociaux.
Un pari fou ? Peut-être, mais un pari réussi ! Aujourd’hui, avec plus d’un million de followers sur TikTok, Instagram et YouTube, il s’impose comme une référence dans la vulgarisation scientifique.
Son secret ? Raconter la science comme une aventure captivante, en deux minutes chrono.
Dans cet épisode, nous plongeons dans son univers fascinant et dans son dernier livre "La Physique de l’Extrême", où il explore les phénomènes les plus fous de la science : le froid absolu, les pressions extrêmes, les champs magnétiques démesurés et même la caméra la plus rapide du monde. Autrement dit, les limites ultimes de la physique, celles qui défient notre compréhension du monde.
Au fil de notre échange, nous revenons aussi sur une question centrale : la science a-t-elle besoin d’être déraisonnable pour avancer ? Julien nous explique comment les plus grandes découvertes naissent parfois d’une ambition hors norme, voire d’une forme de folie maîtrisée. Il nous parle aussi du rôle (surestimé) du hasard dans la recherche, et de l’importance d’être ouvert à l’inattendu pour faire progresser la connaissance.
Enfin, il partage son expérience des réseaux sociaux, un univers aux antipodes du monde académique, où chaque concept scientifique doit être condensé en quelques secondes pour capter l’attention. Comment réussir ce pari sans perdre en rigueur ? Pourquoi la vulgarisation est-elle essentielle pour renouveler l’intérêt du grand public pour la science ?
Si vous aimez comprendre le monde sous un nouvel angle et repousser les frontières de la connaissance, cet épisode va vous passionner. Installez-vous confortablement, ouvrez grand vos oreilles… et bienvenue dans la physique de l’extrême !
5 Citations marquantes
00:00 - Introduction & Présentation de Julien Bodroff
01:53 - Son succès fulgurant sur TikTok et Instagram
03:27 - L’impact des réseaux sur son livre
04:57 - Faut-il être fou pour faire avancer la science ?
06:14 - Les expériences les plus extrêmes en physique
09:45 - La nécessité d’une ouverture d’esprit en science
11:29 - L’innovation la plus folle qu’il a rencontrée
17:47 - Le diamant, un matériau toujours inégalé
23:43 - La lévitation magnétique et l’expérience de la grenouille
27:32 - Le fonctionnement d’un IRM et la physique quantique
34:05 - L’exploration des températures les plus froides
42:34 - Un cryostat dans l’espace : mesurer le fond cosmologique
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
Hello :)
Je ne sais pas si vous êtes abonnés à ma newsletter (hop), sinon voici le lien, c'est bimensuel et c'est gratuit : https://hop.kessel.media/
Plutôt que de vous faire un long discours, je voulais vous la proposer ici en vous la lisant.
Le sujet de la semaine dernière était celui de la joie rebelle qui me semble essentielle et que je traite ici.
Dans cette newsletter vous trouverez aussi les prochains invités de Vlan et Ping mais aussi 3 liens vers des articles que j'ai trouvé passionnant et que je vous résume.
Voici le texte :
Quand je dis que je regarde demain avec beaucoup de joie, j'obtiens souvent des regards incrédules. Comment peut-on être joyeux face au changement climatique qui s'accélère, à la "mort" de la DEI (diversité, équité, inclusion) aux États-Unis, à l'emprise grandissante de l'extrême droite en Europe, au triomphe de l'anti-intellectualisme ?
Le grand basculement : nous sommes dans l'entre-deux mondes
Depuis les années 1980, le sociologue Michel Maffesoli nous alerte : nous vivons une transformation aussi profonde que le passage du Moyen Âge à la Renaissance. La modernité née avec les lumières - et tout son système de valeurs et de croyances - est en train de mourir.
"Une étoile morte éclaire pendant longtemps encore avant de disparaître intégralement", m'a-t-il expliqué quand je l'interrogeais sur la lenteur de cette transformation.
Pour filer la métaphore de l’étoile, je crois que ce que nous vivons actuellement ressemble à l'explosion finale de cette étoile mourante – Une explosion, un dernier éclat spectaculaire avant l'extinction.
Les Trump, Musk, Zuckerberg et leurs semblables en sont les ultimes ambassadeurs, brandissant désespérément les valeurs d'un monde déjà révolu :
Nous vivons tous plus ou moins dans ce monde dans lequel nous sommes nés et qui régit encore, de manière tacite, nos modes de fonctionnement.
Les contours du monde qui vient
Maffesoli appelle timidement cette nouvelle ère la "post-modernité" car elle n’a pas encore vraiment de nom (elle sera défini par les historiens dans quelques centaines d’années).
Ce qui est évident c’est qu’on la sent très fort et qu’elle se dessine autour de 6 grandes mutations :
1. Le retour au tribalisme : l'émergence de petites communautés affectives et identitaires
2. La réhabilitation de la sensibilité et de l'émotion : la raison n'est plus l'unique boussole
3. La valorisation du présent : la fin de la dictature du projet et de la projection perpétuelle
4. Le triomphe du nomadisme : la fluidité remplace la stabilité, y compris dans nos identités
5. La réinvention du sacré : de nouveaux rituels contemporains émergent
6. La vision holistique : afin de prendre en considération la complexité du monde et de sortir de l’analyse pure
Je suis certain que vous pouvez ressentir ce monde qui vient doucement.
Par essence, ce moment, cette croisée des chemins entre 2 moments, nous amène a beaucoup de contradictions internes d’ailleurs.
Parfois je suis surpris de voir des personnes qui sont encore à 200% dans ce monde déjà mort mais je ne juge pas, j’y étais encore il y a quelques années et je sais que c’est un chemin à faire.
D’ailleurs, je suis encore partiellement là moi aussi bien entendu.
C’est passionnant à observer par ailleurs.
L'âge des turbulences
Évidemment, la modernité ne s'éteint pas sans combattre.
Elle montre même son visage le plus terrible, avec une violence inédite. On parle souvent du "retour de la force brute" en évoquant le masculinisme agressif des Zuckerberg, Bezos, Musk ou Trump.
Je regarde à nouveau actuellement "The Handmaid's Tale" (la servante écarlate), 8 ans après et les parallèles avec notre présent sont troublants : rejet des personnes LGBTQ+, chute de la natalité (on en parle bientôt sur Vlan ! et qui sera je pense accélérée par les microplastiques dans nos organismes), montée des fondamentalismes.
Non, nous n'en arriverons probablement pas dans la dystopie de la série, mais ces échos sont édifiants et on voit ici et là des choses qui résonnent – en particulier, j’ai vu des fondamentalistes forcer des femmes à donner leurs enfants.
Je pense que cette période va durer un petit moment, sans doute 10 ou 15 ans mais vous allez voir pourquoi je vous parle de joie !
De l'optimisme forcené à l'optimisme lucide
Les discussions avec des experts en géopolitique comme Luis Amado (ancien ministre des Affaires Étrangères portugais) que j’ai eu la chance de recevoir chez moi ou Pierre Haski, qui sera bientôt sur Vlan !, m'ont fait évoluer d'un optimisme parfois naïf vers ce que j'appelle un "optimisme-réaliste", certains parlent d’optimalisme.
Je ne vais pas vous raconter n’importe quoi pour vous faire plaisir, la période qui s'ouvre est complexe.
Il ne s'agit pas de rejoindre Harari qui évoque une potentielle 3ème guerre mondiale, mais d'accepter que certains combats aillent, probablement mais temporairement, dans le sens inverse de l'histoire.
Féminisme, démocratie, égalité, racisme, respect des droits de l’Homme…
Pour ceux qui en ont envie et qui se sentent déjà dans cette «postmodernité », ce temps doit nous servir à dépasser nos différences, à nous serrer les coudes autour de ce qui nous rassemble.
Arrêter de critiquer ceux qui ne sont pas parfaits, arrêter de parler des risques mais construire un programme qui donne envie comme le propose Arthur Auboeuf : se concentrer sur le bonheur et réaliser que cette utopie est aussi écologique.
Bien sûr, comme vous, je suis choqué à chaque fois que le monde bascule un peu plus dans l’horreur des excès de la modernité mais nous n’allons pas pouvoir y échapper donc utilisons notre énergie pour construire demain.
Je vous l’ai dit : optimisme mais réaliste.
La joie comme acte de résistance
C'est ici qu'intervient la joie dont je parle (enfin oui je sais ça aura pris un moment à venir).
Comme l'expliquait Camus dans "L'Homme révolté" (1951), la révolte, même ancrée dans la souffrance, procure une forme de joie existentielle. Le bonheur n'est pas le but du combat mais réside dans l'acte même de résister.
Le "Programme du Conseil National de la Résistance" pendant la seconde guerre mondiale n'était pas appelé par hasard "Les jours heureux".
Il illustrait cette idée que le combat collectif - même dans les heures les plus sombres - porte en lui une forme de bonheur partagé.
C’est intéressant de lire des auteurs de cette période.
René Char est l’exemple parfait de cette joie dans la résistance et la création d’un nouvel espoir.
Se battre, c’est refuser l’absurde, c’est affirmer la liberté contre l’oppression et c’est d’ailleurs de cette période qu’est tirée cette citation de René Char que nous utilisons tous : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. ».
Le combat même s’il est dur est une source de fierté et de joie car il redonne du sens à l’existence.
Agir sur le monde c’est déjà une source de bonheur d’ailleurs (Charles Pepin – la confiance en soi)
Un de mes auteurs favoris, le psychologue Viktor Frankl, enfermé dans les camps nous explique peu ou prou la même chose dans son ouvrage « Man search for meaning » et il va même plus loin puisque toute sa théorie se fait autour du « sens ».
Lui explique qu’il a survécu aux camps car le sens ultime était son amour pour sa femme, son désir de finir un travail psychologique et surtout son engagement à témoigner de ce qu’il voyait.
Il observe que dans les camps de concentration, ceux qui avaient un but, une mission à accomplir après la guerre, ou même une simple raison de survivre résistaient mieux psychologiquement.
Ainsi, lutter n’est pas seulement une action extérieure mais aussi une transformation intérieure.
Il observe que même dans l’horreur, certains détenus trouvaient du sens en aidant les autres, en récitant de la poésie, en trouvant des petites victoires sur la déshumanisation.
Finalement Frankl insistait sur le fait que, même dans des conditions extrêmes, l’humain garde une liberté fondamentale : celle de choisir son attitude face à l’adversité.
Comme Gramsci, il nous dit que l’optimisme de la volonté permet de surmonter le pessimisme de la réalité.
La joie est déjà là
Cette période de contraintes nous permet paradoxalement de redécouvrir l'essentiel. Comme l'écrivait Nietzsche : "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort."
La difficulté forge non seulement notre résilience mais aussi notre capacité à apprécier les petites victoires, les moments de solidarité, la beauté des choses simples.
Ma joie n'est donc pas celle d'un optimiste qui nie la réalité.
C'est la joie lucide de celui qui voit dans la tempête actuelle non pas la fin du monde, mais la fin d'un monde.
Et dans cette transformation douloureuse mais nécessaire, je trouve une raison profonde d'espérer car je sais que l’histoire nous donnera raison.
Le réconfort comme acte de résistance
Il se trouve que je viens de partager sur Vlan ! une conversation incroyable avec Marie Robert.
Elle développe dans son livre une idée qui résonne profondément avec notre époque : le réconfort n'est pas un repli douillet mais une nécessité vitale, presque un acte politique.
"On a tous et toutes un chagrin à raconter", dit-elle.
Cette vérité universelle prend une résonance particulière dans notre monde hypernumérisé où les algorithmes nous abreuvent de catastrophes en continu, nous laissant paralysés devant nos écrans, incapables d'agir.
Le réconfort dont parle Marie Robert n'est pas celui du plaid et du thé chaud (quoique en février on aime l’idée...). C'est avant tout une invitation à "retrouver le courage d'agir".
Dans un monde qui nous pousse à l'individualisme et à la paralysie, se réconforter devient un acte de résistance.
Comment ? En réapprenant à lever la tête.
Littéralement. Sortir le nez de nos écrans pour croiser le regard des autres, pour redécouvrir l'émerveillement.
Ce n'est pas un hasard si ce monde anxiogène nous pousse à baisser les yeux - regarder l'autre, c'est déjà commencer à retisser du lien.
Il y a une forme d'audace, aujourd'hui, à oser la disponibilité.
À ne pas optimiser chaque seconde de notre temps, à accepter ce que Trevor Noah appelle le "liming" : simplement être là, avec d'autres, sans autre but que d'être présent. Cela fait aussi écho à l’otium dont j’ai tant parlé ici.
Cette disponibilité est le terreau du réconfort.
Elle nous permet de renouer avec ce qui nous nourrit vraiment : l'amitié vraie (celle où l'on peut déposer son chagrin sans attendre de solution), le rire partagé (qui devient de plus en plus rare à mesure qu'on vieillit), l'émerveillement devant la beauté (même celle d'un simple trombone, comme le raconte une petite fille à Marie).
Alors oui, je maintiens ma joie face à ce monde qui change.
Mais j'y ajoute cette dimension essentielle du réconfort comme acte politique. Dans une société qui nous pousse à la performance et à l'urgence permanente, oser prendre le temps de se réconforter - et de réconforter les autres - devient un acte révolutionnaire.
Ce n'est pas un hasard si les pouvoirs autoritaires commencent toujours par isoler les individus.
À l'inverse, tisser des liens de réconfort, c'est déjà commencer à résister.
C'est peut-être même la première étape pour retrouver ce courage d'agir dont nous avons tant besoin.
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
David Duhamel est économiste et enseigne la démographie à Sciences Po Paris.
Il est l’auteur du livre "Un Monde sans Enfants", un titre qui résume une tendance de fond : la chute de la natalité dans de nombreux pays.
On nous parle tellement de surpopulation que j'ai été le 1er à être totalement surpris par tout ce que David nous raconte et vous allez voir c'est un sujet dont personne ne parle alors qu'en réalité il est fondamental!
David en plus raconte super bien et nous entraîne avec lui de manière incroyable!
Dans cet épisode, nous parlons de ce phénomène et de ses implications profondes.
Pourquoi fait-on de moins en moins d’enfants ? Quels sont les facteurs qui influencent la fécondité dans le monde ? Est-ce une question économique, sociétale, technologique, écologique ?
J’ai interrogé David sur des exemples frappants : la Corée du Sud, où la fécondité est tombée à 0,6 enfant par femme, le Japon, l’Italie, la Chine, mais aussi la situation en France.
Nous avons évoqué l’impact des politiques publiques, du féminisme, de la précarité, de la technologie, et même de la montée du masculinisme et des divisions politiques entre hommes et femmes.
Nous avons aussi parlé de l’immigration : alors que les pays occidentaux ont de plus en plus besoin d’immigrés pour compenser la baisse de leur population active, ceux-ci se font plus rares. Les États-Unis semblent mieux armés que l’Europe ou la Chine pour affronter ce défi démographique.
C’est une discussion essentielle pour comprendre notre avenir. La question n’est pas de savoir si ce problème va nous toucher, mais comment il va transformer nos vies, nos politiques, nos sociétés.
Des citations marquantes :
10 questions que l'on traite:
Timelaps
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
David Duhamel est économiste et enseigne la démographie à Sciences Po Paris.
Il est l’auteur du livre "Un Monde sans Enfants", un titre qui résume une tendance de fond : la chute de la natalité dans de nombreux pays.
On nous parle tellement de surpopulation que j'ai été le 1er à être totalement surpris par tout ce que David nous raconte et vous allez voir c'est un sujet dont personne ne parle alors qu'en réalité il est fondamental!
David en plus raconte super bien et nous entraine avec lui de manière incroyable!
Dans cet épisode, nous parlons de ce phénomène et de ses implications profondes.
Pourquoi fait-on de moins en moins d’enfants ? Quels sont les facteurs qui influencent la fécondité dans le monde ? Est-ce une question économique, sociétale, technologique, écologique ?
J’ai interrogé David sur des exemples frappants : la Corée du Sud, où la fécondité est tombée à 0,6 enfant par femme, le Japon, l’Italie, la Chine, mais aussi la situation en France.
Nous avons évoqué l’impact des politiques publiques, du féminisme, de la précarité, de la technologie, et même de la montée du masculinisme et des divisions politiques entre hommes et femmes.
Nous avons aussi parlé de l’immigration : alors que les pays occidentaux ont de plus en plus besoin d’immigrés pour compenser la baisse de leur population active, ceux-ci se font plus rares. Les États-Unis semblent mieux armés que l’Europe ou la Chine pour affronter ce défi démographique.
C’est une discussion essentielle pour comprendre notre avenir. La question n’est pas de savoir si ce problème va nous toucher, mais comment il va transformer nos vies, nos politiques, nos sociétés.
Des citations marquantes :
10 questions que l'on traite:
Timelaps
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
Alain de Botton, le fondateur de the School of Life, est l’un des penseurs contemporains les plus brillants au monde sur l’amour et les relations humaines.
Autant vous dire que je suis super excité de sortir cet épisode totalement excité de sortir cet épisode pour la Saint Valentin!
Son livre "the course of love" ma beaucoup accompagné il y a des années et la suite de ses travaux encore plus.
C'est sans doute l'un des penseurs les plus articulés sur le sujet par ailleurs.
Il propose une approche lucide et profondément humaine des dynamiques amoureuses.
Dans cet épisode, nous avons exploré ensemble les 20 à 30 questions les plus importantes sur l’amour.
Pourquoi tombons-nous amoureux ?
Comment éviter de répéter les mêmes schémas destructeurs ? Le mythe de l’âme sœur nous empêche-t-il d’être heureux ? Pourquoi la passion s’étiole-t-elle avec le temps ?
J’ai interrogé Alain sur les paradoxes de l’amour moderne : l’influence des applications de rencontres, la difficulté d’accepter les imperfections de l’autre, la complexité du pardon après une infidélité, et bien d’autres sujets essentiels.
Un échange fascinant qui éclaire nos attentes souvent irréalistes sur l’amour et nous invite à une approche plus consciente et apaisée des relations.
Voici 5 choses marquantes dont il parle par exemple :
Voici 10 questions que l'on traite par exemple :
Timelaps. :
00:00 – Introduction : Peut-on vraiment comprendre l’amour ?
00:12 – Changer la dynamique d’un couple, est-ce possible ?
02:30 – Pourquoi la maturité émotionnelle est essentielle en amour
05:44 – L’incompréhension dans le couple : quand faut-il partir ?
05:52 – Désir et routine : comment raviver la flamme ?
08:15 – Relations ouvertes et polyamorie : une illusion dangereuse ?
10:57 – Pourquoi les hommes veulent-ils des relations ouvertes ?
12:43 – Pourquoi la plupart des histoires d’amour finissent trop tôt
15:16 – Passion et amour durable : incompatible ?
16:44 – De l’amour à l’indifférence : pourquoi on devient des étrangers
17:46 – Rupture et deuil amoureux : pourquoi c’est si douloureux
19:00 – Les pires façons de quitter quelqu’un
21:16 – Rester ami avec son ex : bonne ou mauvaise idée ?
22:47 – Comment arrêter d’aimer quelqu’un ?
25:30 – Avoir un enfant : un choc pour le couple
28:19 – Faut-il rester ensemble pour les enfants ?
30:10 – Comment savoir si c’est vraiment fini ?
32:17 – Peut-on vraiment changer pour sauver son couple ?
33:52 – Infidélité : faut-il tout avouer ?
35:39 – Accepter la "folie" de l’autre dans une relation
39:00 – Conclusion : comprendre l’amour pour mieux aimer
Alain de Botton, le fondateur de the School of Life, est l’un des penseurs contemporains les plus brillants au monde sur l’amour et les relations humaines.
Autant vous dire que je suis super excité de sortir cet épisode totalement excité de sortir cet épisode pour la Saint Valentin!
Son livre "the course of love" ma beaucoup accompagné il y a des années et la suite de ses travaux encore plus.
C'est sans doute l'un des penseurs les plus articulés sur le sujet par ailleurs.
Il propose une approche lucide et profondément humaine des dynamiques amoureuses.
Dans cet épisode, nous avons exploré ensemble les 20 à 30 questions les plus importantes sur l’amour.
Pourquoi tombons-nous amoureux ?
Comment éviter de répéter les mêmes schémas destructeurs ? Le mythe de l’âme sœur nous empêche-t-il d’être heureux ? Pourquoi la passion s’étiole-t-elle avec le temps ?
J’ai interrogé Alain sur les paradoxes de l’amour moderne : l’influence des applications de rencontres, la difficulté d’accepter les imperfections de l’autre, la complexité du pardon après une infidélité, et bien d’autres sujets essentiels.
Un échange fascinant qui éclaire nos attentes souvent irréalistes sur l’amour et nous invite à une approche plus consciente et apaisée des relations.
Voici 5 choses marquantes dont il parle par exemple :
Voici 10 questions que l'on traite par exemple :
Timelaps. :
00:00 – Introduction et présentation d’Alain de Botton
02:25 – Le mythe de l’âme sœur et ses dangers
06:54 – Pourquoi tombe-t-on amoureux ? L’influence du passé
10:59 – Les papillons dans le ventre : excitation ou peur déguisée ?
17:52 – L’amour dure-t-il vraiment trois ans ?
20:08 – Quelles attentes réalistes avoir dans une relation ?
29:54 – Les relations modernes et l’impact du digital
33:28 – L’amour est-il une compétence ? Comment la développer ?
38:50 – Pourquoi les hommes ont-ils plus de mal à exprimer leurs émotions ?
46:30 – Peut-on vraiment changer dans une relation ?
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
Samah Karaki est neuroscientifique et autrice du livre L’empathie est politique.
Je pense que Vlan! a été le 1er podcast a lui donner le micro il y a 2 ans et demi et depuis par sa pertinence et son travail, nous la voyons partout sur tous les médias!
J'adore Samah, pour ne rien cacher nous sommes devenus amis et dans cet épisode, elle nous invite à déconstruire notre vision de l’empathie, souvent perçue comme un trait universel et positif.
Pourtant, nous n’éprouvons pas tous la même empathie pour tout le monde, et ce biais est largement influencé par notre culture, les médias et les dynamiques de pouvoir.
J’ai questionné Samah sur la nature biologique et sociale de l’empathie, sur la manière dont certains groupes sont déshumanisés dans nos imaginaires collectifs, mais aussi sur le rôle crucial des récits médiatiques. Comment se forge notre perception de l’« autre » ? Pourquoi avons-nous plus de compassion pour certains et moins pour d’autres ? Quel impact cela a-t-il sur nos sociétés et nos décisions politiques ?
Au fil de cette conversation passionnante, nous avons aussi parlé du biais de confirmation, du rôle des réseaux sociaux dans la polarisation des opinions et de la manière dont l’individualisme moderne façonne notre rapport à l’altérité.
Un épisode puissant qui pousse à la réflexion et à l’introspection.
Les questions que l'on traite :
Timelaps :
Suggestion d'autres épisodes à écouter :
Robert Glover est psychothérapeute, coach et auteur du célèbre livre No More Mr. Nice Guy traduit en français "trop gentil pour être heureux".
Ce sujet est tellement passionnant qu'il est divisé en 2 parties et vous comprendrez qu'il me parle car je suis totalement un "gentil".
Je ne connais personne qui parle en Français aussi bien que Robert Glover mais vous l'aurez compris cet épisode est en anglais.
Son travail aide des milliers d’hommes à se libérer du piège du "Nice Guy Syndrome", cet état où l’on cherche constamment à plaire aux autres au détriment de son propre bien-être.
Dans cet épisode, nous parlons de ce qu’il y a de problématique à être "trop gentil" et pourquoi la gentillesse excessive peut souvent être une forme déguisée de manipulation et de peur du rejet.
J’ai questionné Robert sur les différences fondamentales entre être "nice" et être "kind", comment savoir si nous sommes authentiques ou simplement en quête d’approbation, et surtout, comment sortir de cette spirale.
Nous avons aussi abordé les dynamiques de genre, la pression culturelle sur les hommes et les femmes, et l’impact du Nice Guy Syndrome sur les relations amoureuses.
Pourquoi certains hommes ont-ils tant de mal à s’affirmer ? Comment rééquilibrer sa masculinité et sa féminité pour être un individu accompli ?
Si comme moi, vous avez déjà ressenti de la frustration en cherchant à plaire aux autres, ou si vous vous êtes reconnu dans le schéma de la complaisance à outrance, cet épisode vous parlera forcément !
Voici les questions que l'on traite :
Timelaps :