Reportage Afrique

Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent chaque jour en deux minutes une photographie sonore d'un événement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour. Diffusions : Lu à Ve vers l'Afrique à 05h48, 07h51, 09h51. Vers le monde à 05h34, 06h34, 08h20, 20h18. Retrouvez les sujets traités par cette émission sur RFI SAVOIRS = http://savoirs.rfi.fr/

  • 2 minutes 24 seconds
    Madagascar: dans les coulisses de l’installation de l'exposition «Memoria, Récits d’une autre histoire»

    S’il vous arrive de déambuler à travers les salles d’un musée ou d’un centre d’art dans votre pays, vous êtes-vous déjà demandé comment une installation artistique, exposée le mois précédent à Abidjan ou à New-York pouvait aujourd’hui apparaître sous vos yeux, exactement à l’identique ? Une prouesse, basée sur une collaboration et une relation de confiance tissée entre l’artiste et les équipes muséales en charge du montage des œuvres. Un travail de fourmi et de rigueur auquel notre correspondante à Madagascar a eu accès.

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    Fondation H

    17 May 2024, 10:25 pm
  • 2 minutes 32 seconds
    Rwanda: à Kigali, Ojemba connecte des développeurs africains à des entreprises internationales

    Au Rwanda, la maison Ojemba a été inaugurée le 10 mai à Kigali. Ojemba, un projet né dans la capitale rwandaise, il y a un an, d’un partenariat entre un studio nigérian et une compagnie d’ingénieurs informatiques allemande. Une collaboration dont l’objectif est de connecter des entreprises européennes avec des développeurs informatiques du continent africain, où le secteur attire de plus en plus la jeunesse. 

    De notre correspondante à Kigali, 

    « Ça c’est aussi une des salles, la plupart du temps c’est ShipZero qui travaille dans cette salle, et je suis parmi les gens qui travaillent sur ce projet ». Ibrahim Bagalwa, développeur congolais de 26 ans, fait partie du premier groupe employé dans la maison Ojemba à Kigali. Depuis son ordinateur, le jeune homme travaille sur l’application d’une entreprise basée à plus de 6 000 kilomètres du Rwanda. « ShipZero, c’est un prestataire de services logistiques basé en Allemagne dont l’objectif principal est de réduire l’empreinte carbone, explique Ibrahim. Ça fait quatre mois que je travaille sur ce projet. On est une équipe de trois développeurs Ojemba ».

    Les 27 développeurs d’Ojemba sont répartis sur une dizaine de projets pour des entreprises clientes, en majorité européennes. Tableau de bord de l’application sur le haut de l’écran, lignes de codes sur le bas, Ibrahim teste différents programmes. « Cette région ici n’est pas affichée comme il le faudrait. J’essaie un peu d’inspecter et de voir d’où vient ce problème et comment je peux le résoudre. Et c’est ça la bonne chose d’être développeur : quand on a un problème, on est parfois content, parce qu’à la fin de la journée, on a quelque chose qu’on a appris et que l’on a résolu. »

    Développeur, un métier attractif

    Une carrière qui attire de plus en plus sur le continent. Google estimait dans un rapport à 716 000 le nombre de développeurs en Afrique en 2021. Comme beaucoup, pour Arnold Mudosa, employé d’Ojemba depuis presque un an, les premiers apprentissages de code commencent sans formation : « J’avais un ami qui codait comme ça, et je me suis dit d’accord. J’ai commencé mes recherches pour comprendre comment on crée des applications, comment on crée des sites web. J’ai appris et j’ai kiffé. »

    L'objectif d’Ojemba, projet porté par le studio nigérian Maliyo Games et l’entreprise allemande MaibornWolff est d'ouvrir des portes pour de jeunes développeurs sur le continent. Le cofondateur, Hugo Obi : « La population jeune africaine est très importante, alors que l’Europe expérimente un vieillissement de sa population et que la demande de talents développeurs informatiques est plus grande que ce que le marché européen ne peut fournir. Nous avons beaucoup de talents sur notre continent qui cherchent des opportunités, alors nous voyons ce projet comme une collaboration gagnant-gagnant entre l’Afrique et l’Europe. »

    Prochaine étape : ouvrir de nouvelles maisons Ojemba dans d’autres pays de la région et étendre les compétences développées à d’autres secteurs, comme l’IA ou la robotique.

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    16 May 2024, 10:04 pm
  • 2 minutes 8 seconds
    Centrafrique: la suspension du trafic des baleinières bloque l’économie du pays et fait flamber les prix

    En Centrafrique, plusieurs centaines de voyageurs sont bloqués dans les différents ports de la capitale depuis deux semaines. Après le naufrage d’une baleinière qui avait causé la mort d'au moins 70 personnes et provoqué la disparition de plusieurs dizaines d'autres le 19 avril dernier. Le gouvernement centrafricain a dû temporairement suspendre les activités des baleinières jusqu'à nouvel ordre. Les conséquences de cette suspension se font déjà sentir. Reportage de Rolf-Steve Domia-leu au port Sao dans le 7ème arrondissement.

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    15 May 2024, 10:14 pm
  • 2 minutes 21 seconds
    Le Royaume-Uni restitue temporairement au Ghana des trésors royaux volés pendant la colonisation

    Des objets sacrés volés, pillés par les colons britanniques, enfin de retour après 150 ans d’attente. C’est ce qui s’est passé ce 1er mai au Ghana, dans la ville de Kumasi. Un moment chargé en émotion, qui a cependant souligné la complexité pour les peuples dépossédés de se réapproprier leurs patrimoines, les objets concernés n’étant pas rendus, mais seulement prêtés par les musées britanniques.

    De notre correspondant de retour de Kumasi,

    C’est sans mot, sans voix presque, qu’Emmanuel Ainkorose, 24 ans, assiste au retour de son histoire. 32 artefacts du Royaume Ashanti, pillés il y a 150 ans par les colons britanniques, enfin exposés chez lui, à Kumasi. Un témoignage du passé du Ghana, mais aussi de sa propre famille. « Je suis très heureux de voir l’épée du royaume, appelée Mpomponsuo, par laquelle bon nombre de mes ancêtres prêtaient allégeance à sa majesté, enfin de retour. Je crois que, lorsque l’on dépoussièrera l’épée, on pourrait même retrouver de l’ADN de mes ancêtres dessus ! »

    Ce sabre, mais aussi des colliers, de nombreux ornements et des insignes en or, utilisés alors pour purifier l'âme du roi. Des artefacts, sacrés pour beaucoup, qui devront néanmoins retourner au Royaume-Uni dans six ans, au plus tard. Ivor Agyemang Duah a été le négociateur du roi Ashanti auprès des musées britanniques. « Il y a deux lois majeures qui empêchent le retour permanent des objets. Cette complexité législative, qui encadre le retour des antiquités, est une source de débats depuis ces cinquante dernières années. »

    Une première étape 

    En cause notamment, le British Museum Act, adopté en 1963. Une loi, qui n’a pas manqué de soulever certaines critiques parmi les Ghanéens, cela n’a pas échappé à l’actuel roi Ashanti, Otumfuo Osei Tutu le second. « Légitimement, certaines personnes se sont demandées, "Ces choses nous appartiennent, alors pourquoi est-ce que l’on nous les prête ?" Mais ce n’est pas la fin, je sais qu’il nous reste tant à faire, cela reste une première étape. Ce que nous avons ici, ces objets qui ont été pillés, volés, en 1874, à la disposition aujourd’hui de notre peuple, comprennent tout de même toujours l’esprit ashanti. »

    Si le retour permanent de ces objets depuis le Royaume-Uni n’apparaît pas pour le moment possible, beaucoup d’autres aspects doivent être en attendant améliorés. C’est le message qu’a tenu à adresser lors de la cérémonie d’ouverture l’historien Malcom McLeod, également négociateur auprès des musées britanniques. « La restitution, si elle est traitée seulement comme une fin en soi, sans suite, gâcherait une grande opportunité. Je pense qu’il est temps pour les musées les plus riches de rechercher activement des fonds pour aider spécifiquement les musées à l’étranger. Chaque musée doit traiter l’autre en tant qu’égal, pas en tant que supérieur ou subordonné. »

    Le Palais Manshyia a entamé de nouvelles négociations auprès de collection et musées britanniques, mais aussi sud-africains. Les représentants ashantis espèrent, ainsi, le retour d’une centaine d’autres artefacts pillés.

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    14 May 2024, 10:12 pm
  • 2 minutes 20 seconds
    Côte d'Ivoire: les commerçantes des marchés traditionnels initiées à la vente en ligne

    En Côte d’Ivoire, les commerçantes des marchés traditionnels ciblent désormais les réseaux sociaux pour renforcer leur chiffre d’affaires. Au marché d’Anono, situé dans la commune de Cocody, les femmes apprennent de plus en plus à utiliser les médias sociaux tels que Facebook, WhatsApp ou TikTok, afin d’y proposer leurs produits. Les femmes d’un certain âge ne sont pas en marge. 

    13 May 2024, 11:01 pm
  • 2 minutes 24 seconds
    Sénégal: à Dakar, un club de lecture organisé sur des thématiques liées au genre

    Les clubs de lecture ont le vent en poupe depuis quelques années. À Dakar, l’initiative féministe et panafricaine Kimpavita, qui a déjà un festival, un podcast, et des projets de recherche, lance le sien autour de thèmes liés au genre. Lors de la dernière rencontre, c’est la dépigmentation de la peau qui a été abordée, avec une discussion autour de l’ouvrage Décolorés en présence de son autrice. Reportage

    13 May 2024, 10:19 am
  • 2 minutes 23 seconds
    Au Grand Sud malgache, des cliniques mobiles pour pallier les déserts médicaux

    Dans les zones dépourvues de centres de santé, elles sont devenues le salut d’une partie de la population malgache. Les cliniques mobiles sont depuis quelques années déployées sur le territoire malgache. Dans le Grand Sud de l’île, ces gros camions équipés de matériel de santé et de personnel qualifié parcourent des milliers de kilomètres, pour venir à la rencontre d’habitants isolés, dont les moyens ne leur permettent pas de se déplacer vers des structures de santé.

    11 May 2024, 11:04 pm
  • 2 minutes 22 seconds
    Soudan du Sud: au centre de transit de Renk, un espace sécurisé pour les réfugiées soudanaises

    Dans son dernier rapport sur la guerre au Soudan, publié fin février, l'ONU dénonce les violences sexuelles perpétrées par les belligérants. Les femmes, les adolescentes et même des enfants en sont victimes. Le commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, considère ces violations comme des « crimes de guerre ». Dans le centre de transit pour les réfugiés de Renk, au Soudan du Sud, l'ONG IRC a mis en place un espace réservé aux femmes. Deux fois par semaine, elles se retrouvent pour échanger sur leurs expériences et tenter de libérer la parole.

    10 May 2024, 10:18 pm
  • 2 minutes 23 seconds
    Cinéma en Centrafrique: le septième art fait sa révolution

    En Centrafrique, le cinéma connaît une véritable révolution ces dernières années. Ce déclic est non seulement provoqué par la naissance de nombreuses sociétés de production privées, mais aussi le lancement, en 2020, du projet Ciné-Bangui. Cette initiative tenue par des experts de l'école nationale de cinéma de Lyon en France et l'Alliance française de Bangui, vise à former des talents pour le développement du cinéma centrafricain. 

    De notre correspondant à Bangui,

    Concentrés devant une dizaine d'ordinateurs, les jeunes réalisateurs et cinéastes travaillent sur des projets de film. Ils produisent et réalisent eux-mêmes des courts et longs métrages sur la culture, les coutumes, les richesses ou encore le quotidien des Centrafricains.

    « Le cinéma a toujours existé en Centrafrique. C'est vrai qu'il n'est pas beaucoup valorisé, mais il y a des gens qui ont toujours fait des efforts dans ce domaine », explique Daniel, cinéaste et technicien du son. « Le projet Ciné-Bangui a commencé en 2020. C'est un projet financé par l'ambassade de France, destiné à former les jeunes Centrafricains en cinéma. Grâce à cette initiative, beaucoup de personnes commencent à s'intéresser au cinéma centrafricain, avec une nouvelle génération qui est en train de faire en sorte que le cinéma soit consommé sur le plan national et international. »

    Un cinéma respecté et représenté à l'échelle internationale

    La Centrafrique possède aujourd'hui une centaine de cinéastes. Ils réalisent des films et participent à plusieurs festivals en Afrique et dans le monde, dont certains sont primés. Orphée Zaza est l'un d'eux.

    « Depuis cinq, six ans, la cinématographie centrafricaine est respectée et représentée à l'échelle internationale », souligne Orphée Zaza. « Nous avons par exemple le film Makongo qui a rencontré un grand succès au niveau international avec plusieurs prix. Nous avons aussi le film du cinéaste Rafiki Fariala. Nous, étudiants !, qui a gagné une centaine de prix et plus de 200 sélections à l'international. En tant que réalisateur, j'ai fait deux court métrages qui m'ont permis d'être visible en 2021 au Burkina Faso, au Fespaco»

    À écouter aussiRafiki Fariala, réalisateur de cinéma centrafricain

    Pour un financement centrafricain de son cinéma

    En 2022, le film La sexualité pas avant le mariage de la jeune cinéaste Emmanuella Lalanga a été primé au festival « Bangui fait son cinéma » et projeté dans plusieurs salles en Europe. Malgré ces avancées, elle note des défis à relever. 

    « En Centrafrique, il n'existe pas de commission pour financer les films. Tout le temps, on se tourne vers les commissions internationales pour chercher des financements », relate Emmanuella Lalanga. « Le film, c'est de l'argent. La cinématographie, c'est toute une chaîne avec différents corps de métier. Si on n'a pas de moyens, on ne peut pas faire de films », martèle-t-elle.

    Et pour rêver grand, Orphée Zaza propose une solution : « Il faut maintenant une implication politique, c'est-à-dire la création d'un fonds de production et de développement, pour permettre aux cinéastes de réaliser des films. Ce fond leur permettra aussi de faire des avances en vue de chercher des coproductions à l'international », plaide Orphée Zaza.

    Cependant, le tissu professionnel reste fragile. Les cinéastes n'ont pas toujours un accès facile aux acquisitions télé pour promouvoir leur film sur le territoire centrafricain et à l'échelle mondiale.

    9 May 2024, 10:37 pm
  • 2 minutes 30 seconds
    Gabon: le PDG, ancien parti au pouvoir, se cherche un avenir

    Suite au coup d’État d’août dernier au Gabon, un grand dialogue national s’est achevé il y a dix jours. Mille recommandations ont été proposées, notamment suspendre l’ancien parti au pouvoir PDG (le Parti démocratique gabonais), rendre inéligibles ses responsables, lancer des enquêtes contre des cadres ou encore leur faire demander pardon à la nation. Un PDG aujourd’hui à la croisée des chemins, lui qui a perdu le pouvoir et risque de lourdes conséquences si les conclusions du dialogue sont appliquées.

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    8 May 2024, 11:32 pm
  • 2 minutes 15 seconds
    Cameroun: le musée des rois Bamoun «pour conserver notre histoire» [3/3]

    Au Cameroun, le musée des rois Bamoun à Foumban dans l'ouest du pays retrace l'histoire d'un des plus anciens royaumes d'Afrique subsaharienne fondé en 1384. 600 ans d'histoire retracés grâce à des milliers d'objets exposés. L'occasion pour le peuple Bamoun de découvrir davantage son histoire. Ce musée des rois Bamoun est un cadre propice pour accueillir les objets d'arts Bamoun illicitement exposés dans des musées étrangers.

    Derrière la barrière du musée des rois Bamoun, Dave Kwende et ses camarades de 2de mixte au lycée classique de Foumban sont en admiration devant l’architecture atypique de ce musée.

    « Ça vous présente vraiment la valeur des Bamoun ici à Fouban, dont nous sommes vraiment très fiers de ces personnes qui ont eu cette idée vraiment magnifique de consulter ce musée par ici pour d’autres personnes qui vont aussi venir visiter et vont connaître que la culture des Bamoun. »

     Le bâtiment est construit sous la forme d’un serpent à deux têtes, surmonté par une mygale avec une cloche à l’entrée. À l’intérieur, vous êtes embarqué dans 600 ans d’histoire d’un des plus anciens royaumes d’Afrique subsaharienne.  Aziz Mbohou chargé de la communication du royaume. « Chaque roi, lorsqu’il accède au trône, consigne tous les objets de son prédécesseur. Et évidemment, Laurent Joya est l’une des figures de proue du royaume Bamoun. En termes d’inventivité, vous voyez son mollet, le moulin, à modo le maïs, les premiers manuscrits de l’écriture qu’il a inventée. Vous voyez ses ouvrages. »

    « L’émotion, c’est quand vous vivez votre passé »

    Dans la première pièce, la tunique du roi Mbombo, un colosse de 2 mètres a qui l’on doit le symbole du serpent à deux têtes est exposé, tout comme des armes, ustensiles et autres tenues centenaires, on y retrouve également une salle de projection. C’est une autre pièce qui a marqué José Yaneya animateur radio locale.

    « L’émotion, c’est quand vous vivez votre passé. Je vous prenais un exemple. J’ai vu le téléphone du roi Bombo entre ses mains. Maintenant, je vois ce téléphone déposé au musée. Ça me fait renaître quelque chose et vraiment c’est. C’est là où vous voyez un peu le rôle du musée. Ce musée, c’est pour conserver notre histoire. »

    À Foumban, depuis l’inauguration du musée, on espère le retour du trône des rois Bamoun illicitement exporté et exposé au musée de Berlin. Le sultan Nabil Mforifom Njoya actuel roi des Bamoun ambitionne de le rajouter à la collection des 12 500 objets et artefacts exposés dans le musée reflétant la richesse, la variété et le savoir-faire des artisans Bamoun.

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    7 May 2024, 10:14 pm
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