La chaire s'intéresse à tous les aspects de la formation des structures dans l'Univers, à partir de l'instant initial du Big Bang, où l'Univers était très homogène. Au XXIe siècle, la cosmologie est devenue une science de précision, où le taux d'expansion de l'Univers, et son accélération sont connus, sa courbure nulle et son contenu en matière et énergie ont été mesurés avec précision. Pourtant, il n'y a que 5 % de matière ordinaire, et 95 % de secteur noir, dont 25 % de matière noire et 70 % d'énergie sombre. De nombreux modèles alternatifs viennent défier le modèle standard de matière noire froide, qui rencontre beaucoup de problèmes pour expliquer les galaxies.L'existence des galaxies n'a été établie qu'en 1926. Auparavant, les astronomes ne disposaient pas de bons indicateurs de distance, et confondaient les nuages de la Voie lactée, et les galaxies extérieures à la nôtre, tous appelés « nébuleuses ». L'expansion de l'Univers, et la loi de Hubble-Lemaître, n'a été établie que dans les années 1930. Aujourd'hui, l'Univers jusqu'aux limites de notre horizon observable a été exploré, il contient au moins deux mille milliards de galaxies. Les télescopes dans l'espace (Hubble, James-Webb, Euclid), ou au sol (VLT, ELT, ALMA, SKA) nous permettent de préciser de plus en plus la physique des galaxies, et d'établir la théorie de leur formation, de même que l'histoire cosmique de la formation d'étoiles.Les galaxies évoluent en symbiose avec leur trou noir supermassif, qui existe au centre de chaque bulbe de galaxie. Ce trou noir est alimenté par le gaz et les étoiles de la galaxie qui orbitent près du centre. Depuis quelques années, la détection des ondes gravitationnelles nous renseignent sur le taux de fusion des trous noirs, et des observations interférométriques à très haute résolution angulaire ont pu faire l'image de l'ombre de trous noirs supermassifs.BiographieAstrophysicienne à l'Observatoire de Paris, mem
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Séminaire : Étoiles et trous noirs - Les amas globulaires
Intervenant(s)
Paola di Matteo
Obs-Paris
Résumé :
Les amas globulaires sont des systèmes formés de centaines de milliers, voire de millions, d'étoiles, tenues ensemble par la gravité. Longtemps considérés des systèmes très simples, formés d'étoiles ayant toutes le même âge et les mêmes propriétés chimiques, ils révèlent aujourd'hui une complexité qui reste encore inexpliquée. Dans notre Galaxie, plus de 150 amas globulaires sont recensés. Ils nous aident à comprendre la formation et l'évolution de la Voie lactée, ainsi que la façon dont la matière visible et noire y sont distribuées.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Étoiles et trous noirs
07 - Étoiles et trous noirs : Les amas d'étoiles, formation et dissolution
Résumé
Les étoiles se forment en groupes. Les amas d'étoiles les plus courants se forment dans le disque des galaxies, ils sont jeunes, peu concentrés et ouverts. Ils se diluent et se défont rapidement. Il existe des amas bien plus riches et concentrés, fortement liés par leur gravité, les amas globulaires. Ils se forment dans des conditions violentes lors des interactions de galaxies, lorsque d'énormes quantités de gaz se choquent et se compressent. Dans notre galaxie, la plupart des amas globulaires ont peu à peu été détruits par interaction avec le disque, et par des queues de marée qui se sont accumulées dans le halo stellaire.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Séminaire : Étoiles et trous noirs - Étoiles binaires X
Intervenant(s)
Sylvain Chaty
Université de Paris
Résumé :
La majeure partie des étoiles massives vivent en couple. Souvent depuis leur naissance, elles vivent proches d'une autre étoile. Au cours de leur vie de couple, certains événements dans la vie d'une étoile vont les faire se rapprocher, tellement qu'elles vont s'échanger de la matière, un phénomène à l'origine d'une émission de rayons X, d'où leur nom. Et puis, à la fin de leur vie, elles vont fusionner, lors d'événements catastrophiques qui feront trembler l'univers tout entier. Ce sont ces étoiles en couples que nous allons découvrir lors de ce cours.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Étoiles et trous noirs
06 - Étoiles et trous noirs : Étoiles à neutrons et pulsars
Résumé
Après l'explosion d'une supernova, si le cœur restant ne dépasse pas 3 masses solaires, il peut rester en équilibre sous la forme d'une étoile à neutrons. C'est la pression de Pauli des neutrons dégénérés qui compense la gravité. L'explosion de la supernova du Crabe en 1054 a donné lieu à un tel astre, qui aujourd'hui tourne sur lui-même avec une période de 33 millisecondes. Sa densité est de l'ordre du milliard de tonnes par centimètre cube, et son cœur serait une purée de quarks.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Séminaire : Étoiles et trous noirs - Physique des trous noirs
Intervenant(s)
Eric Gourgoulhon
Obs-Paris
Résumé
Apparu d'abord dans le champ théorique, le trou noir fait aujourd'hui partie du bestiaire standard de l'astrophysique. Après avoir introduit le concept de trou noir dans le cadre de la théorie relativiste de la gravitation – la relativité générale, nous passerons en revue les principales propriétés de ces objets. Nous discuterons ensuite des données observationnelles de plus en plus nombreuses, aussi bien en ondes électromagnétiques qu'en ondes gravitationnelles. Les premières ont récemment conduit à des images de l'environnement immédiat d'un trou noir, alors que les deuxièmes permettent de sonder la dynamique de ces objets. Dans les deux cas, de nouveaux tests de la gravitation relativiste deviennent possibles.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Étoiles et trous noirs
05 - Étoiles et trous noirs : Supernovae et trous noirs
Résumé
Les étoiles de masse supérieures à 8 masses solaires ont une durée de vie très courte sur la séquence principale, elles brûlent ensuite l'hélium, puis le carbone, l'oxygène, etc., jusqu'à avoir un cœur de fer et silicium. La fusion se poursuit dans des coquilles, jusqu'à l'implosion du cœur et l'expulsion explosive de toute l'enveloppe qui rejette les éléments lourds et enrichit le milieu interstellaire. Si le résidu est supérieur à 3 masses solaires, il s'effondre en trou noir. Certains peuvent être détectés s'ils ont conservé leur compagnon en binaire.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Séminaire : Étoiles et trous noirs - Spectre de masse des étoiles
Intervenant(s)
Patrick Hennebelle
CEA Saclay
Résumé
Les étoiles jouent un rôle essentiel dans l'histoire de notre Univers. En effet, les étoiles synthétisent les éléments lourds tels par exemple que l'oxygène et le carbone qui sont essentiels au vivant. Par ailleurs, les étoiles injectent de l'énergie dans les galaxies sous forme de rayonnement et de mouvement. Enfin autour des étoiles orbitent des planètes dont la température peut être grandement affectée par le rayonnement de l'étoile. Or les caractéristiques des étoiles, tel que leur temps de vie ou encore leur luminosité, dépendent très sensiblement de leur masse. C'est pourquoi il est fondamental de connaitre la distribution en masse des étoiles. Combien y a t-il de « grosses étoiles » et combien de « petites » ? L'exposé s'efforcera de montrer les enjeux, les données observationnelles ainsi que les grandes idées qui pourraient expliquer la distribution de masse des étoiles.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Étoiles et trous noirs
04 - Étoiles et trous noirs : Les naines blanches et nébuleuses planétaires
Résumé
Les étoiles de masse inférieure à 8 masses solaires n'ont pas une température suffisante pour allumer la fusion du carbone, et terminent leur vie en naines blanches, cœurs compacts après éjection de leur enveloppe en nébuleuses planétaires. Le cœur est stabilisé contre l'effondrement gravitationnel par la pression quantique de Pauli, où les électrons sont dégénérés. Récemment, les diverses étapes de prénaines blanches ont pu être identifiées dans le diagramme HR par GAIA. Les nébuleuses planétaires ont des morphologies très variées, leur taille et leurs raies d'oxygène ionisé en font un traceur précieux de potentiel dans les galaxies.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Séminaire : Étoiles et trous noirs - Astérosismologie
Intervenant(s)
Benoît Mosser
Observatoire de Paris
Résumé
Diverses missions spatiales de photométrie ultra-précise ont permis, depuis une quinzaine d'années, d'enrichir la physique stellaire par l'astérosismologie. L'écoute attentive des vibrations stellaires s'est révélée d'une richesse et d'une acuité insoupçonnées, permettant de contraindre la masse et le rayon des étoiles, de mesurer leur état évolutif ou leur rotation, d'estimer leur âge, de sonder les mécanismes à l'œuvre pour transporter matière et énergie du cœur vers la surface. Un état des lieux de ces observations et de leur moisson scientifique montrera combien ces nouvelles mesures sismiques sont cruciales pour la physique stellaire, mais aussi pour l'exoplanétologie et la physique galactique.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Étoiles et trous noirs
03 - Étoiles et trous noirs : Évolution sur la séquence principale, synthèse des métaux
Résumé
Les pics d'abondance des éléments observés dans le système solaire correspondent à des nombres magiques et à une stabilité accrue des noyaux. À part les éléments légers formés dans le Big-Bang, les éléments se forment tous dans les étoiles, la plupart hors de la séquence principale, lorsque l'hélium et au-delà le carbone, l'oxygène sont brûlés dans les diverses couches de l'étoile. Au-delà du fer, la formation des éléments est due à la capture de neutrons énergétiques soit dans les étoiles soit au cours de la fusion des étoiles à neutrons.
Françoise Combes
Collège de France
Galaxies et cosmologie
Année 2023-2024
Séminaire - Galaxies et trous noirs - Le champ magnétique des étoiles
Intervenant(s)
Coralie Neiner
Observatoire de Paris
Résumé
La plupart des étoiles ont un champ magnétique. Si l'étoile est froide, ce champ magnétique est dynamo, c'est-à-dire continuellement généré par l'étoile elle-même. Si l'étoile est chaude, le champ est d'origine fossile, c'est-à-dire une relique de la formation de l'étoile. La présence d'un champ magnétique a des effets très importants sur l'étoile elle-même, sa structure et son évolution, son environnement proche et les planètes autour. La spectropolarimétrie permet de mesurer et cartographier les champs magnétiques à la surface des étoiles pour mieux les comprendre.
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