Pour mieux comprendre notre environnement, Aujourd'hui l'économie vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique. Un focus quotidien complété par une sélection d'informations économiques. Le vendredi, diffusion d’« Aujourd’hui l’économie, le Portrait », celui d’un acteur ou actrice de cette actualité, d’une entreprise grand ou petite... La chronique Aujourd'hui l'économie prend ses quartiers d'été. Pour la remplacer, nous vous proposons 3 séries : Les grandes sagas industrielles (du 5 au 9 août 2019) ; Les objets/produits symbole d'un pays (du 12 au 16 août 2019) ; Les succès de l'économie verte (du 19 au 23 août 2019). Heures de diffusion (heure de Paris) : du lundi au jeudi à 7h17 (antenne Monde), 8h20 (antenne Afrique), et «Portrait Eco» le vendredi à 7h17 (antenne Monde), 8h20 (antenne Afrique), et 19h21 (toutes cibles).
Cette semaine, place à notre Série de Noël autour des jouets et de ce qu'ils disent de notre époque... La Chine est le principal contributeur sur le marché mondial des jouets. Plus de 79% de la production mondiale de jouets y est réalisée. Problème : vendus à prix cassés via les sites chinois de commerce en ligne, ces articles présentent dans de nombreux cas un réel danger pour la sécurité des enfants selon la Fédération européenne des industries du jouet, Toy Industries of Europe, ainsi que la Fédération française des industries jouet-puériculture.
Reportage dans le sud-est de la Chine de Cléa Broadhurst
Dans l’immense centre d’export d’Yiwu se trouvent des milliers de petits magasins de jouets où l’on trouve aisément des peluches, des jouets en bois, des cerfs-volants, de quoi faire des heureux sous le sapin de Noël.
Seulement les jouets chinois ont parfois mauvaise réputation. Et pour cause, certains revendeurs - anonymes - confient qu’ils ne font pas toujours attention aux réglementations imposées par l’UE lorsqu’il s’agit de leurs produits. « Le sigle CE n'a pas d'importance », nous indique cette vendeuse. « Si vous avez besoin du CE, nous pouvons imprimer une étiquette pour vous si c'est nécessaire. À Yiwu, ce sont tous des faux. Où pourriez-vous trouver des étiquettes authentiques ? Si vous avez des exigences spécifiques, nous pouvons les imprimer très facilement et fabriquer les étiquettes pour vous ».
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Certains produits ne requièrent pas de certification particulière, comme nous l’explique Li, dans son petit magasin recouvert de cerfs-volants chinois. « Par exemple, les cerfs-volants n'en ont pas besoin car ils sont simplement fabriqués en nylon. Les pistolets à eau, en revanche, peuvent nécessiter des certifications dans certaines régions, mais nous disposons des certificats nécessaires ».
Le marché européen demeure primordial pour ces commerçants. « J'ai tous les certificats, EN71 et CE, je les ai tous », nous confie Wu, qui représente une usine locale de jouets. Pas question de déroger aux réglementations pour elle. « Mes produits sont locaux, j'ai les certificats et ils sont tous approuvés. Justement parce que j’exporte principalement en Europe.
L'Europe représente une part importante du marché, de l'ordre de 70 à 80 % »
La question demeure : ces jouets présentent-ils un danger pour les enfants ? « Ce n'est pas du tout le cas », nous dit Yue, qui balaye l’hypothèse d’un revers de la main. « Le marché est tellement grand et tout est axé sur le commerce extérieur que tout le monde fait attention à l'impact. Mais nous vous le diront clairement : si une certification est nécessaire, vous devez vous en charger vous-même. Nous ne nous occupons pas de ces processus. Nous produisons des jouets depuis de nombreuses années et nous n'avons jamais rencontré de tels problèmes. Tout est conforme aux normes de sécurité ».
Son voisin, attentif, s'immisce dans la conversation. « Il est impossible que les jouets soient toxiques. On les offre aussi aux enfants chinois, ce n’est pas seulement pour l’Europe ».
Dans la chaîne d’approvisionnement, chaque acteur, du fabricant au détaillant, joue un rôle dans le respect des règles de sécurité. Mais, selon les commerçants d’Yiwu, c’est le fabricant qui porte la responsabilité principale, en veillant à la conception, à la production et aux contrôles pour garantir la conformité. Si les produits quittent l’usine en toute sécurité, cela augmente les chances que les consommateurs européens soient protégés tout au long de la chaîne.
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C’est un État au milieu de plein d'autres: la Suisse, et ces autres États, ce sont ceux de l'Union européenne ! Le gouvernement suisse pourrait donner ce vendredi son feu vert à un ensemble d'accord bilatéraux négociés avec l'UE. Car si la Suisse ne fait pas partie de l'alliance des 27 mais elle jouit d'un statut particulier. Décryptage.
Ça ne date pas d'hier. Depuis 1972, leurs relations commerciales sont régies par un accord de libre-échange puis par des accords bilatéraux. Ils donnent à la Suisse un accès direct à plusieurs secteurs du marché intérieur européen, le tout sans que le pays soit membre de l'UE même s'il fait tout de même partie de l'espace Schengen. Cela implique la libre circulation des personnes, la reconnaissance mutuelle de conformité de produits ou encore l'ouverture du transport routier et ferroviaire.
La Suisse et l'UE sont interdépendants. L'Union européenne est le principal partenaire commercial de la Suisse. En chiffres, 42% des exportations suisses sont à destination de pays membres de l'UE. En ce qui concerne les importations, c'est encore plus frappant puisque la Suisse importe 60% de l'Union européenne. Mais ces derniers mois, la Suisse fait face à un problème : elle peine à vendre à l'étranger, preuve en est, en novembre, ses exportations ont baissé de 11% !
Le gouvernement suisse voit donc un intérêt à négocier avec Bruxelles, même si c’est difficile. En 2008, la Commission européenne a réclamé un accord général, mais depuis, force est de constater qu'une entente de ce type patine. Les autorités suisses veulent un accord par secteur et non au global. Par secteur, on entend notamment l'électricité, la santé et la sécurité alimentaire. En 2021, on a cru qu'un point de non-retour avait été atteint puisque devant bon nombre de divergences, la Confédération a claqué la porte des négociations, ce qui avait fâché l'exécutif européen !
Pour autant, les discussions ont repris avec plus de 170 réunions depuis mars dernier. Cela démontre deux choses : l'intérêt pour la Suisse de trouver un accord, mais aussi et surtout la difficulté de trouver un compromis. Puisque la Suisse souhaite un accès simplifié au marché unique européen, Bruxelles demande des contreparties, parmi lesquelles une participation un peu plus élevée au fonds de cohésion européen - aujourd'hui, le pays verse 130 millions de francs suisses par an—, mais aussi l'application pure et dure des règles de l'espace Schengen. C’est là que ça coince : le conseil fédéral demande une clause de sauvegarde sur cet accord pour suspendre en certaines circonstances ce droit qu'est la libre circulation des personnes, notamment en cas de chômage important dans le pays. Bruxelles ne l'entend pas cette oreille.
Ce qui se joue en ce moment, c'est tout simplement la stabilisation et le développement de relations entre la Suisse et l'UE, qu'on pourrait résumer ainsi : « je t'aime moi non plus ».
Les grands patrons américains se pressent pour rencontrer Donald Trump dans sa résidence de Mar a Lago en Floride. Ce mercredi soir, c’est Jeff Bezos, le patron d’Amazon qui s’y est rendu. Tous ont le même objectif: courtiser le futur président américain.
C'est un nouveau phénomène chez les patrons américains: la « Trumpmania ». Un grand nombre d'entre eux n’ont pas attendu son arrivée aux affaires le 20 janvier prochain pour rencontrer Donald Trump. Mark Zuckerberg, le patron de Meta, maison-mère de Facebook, celui de Google, Sundar Pichai ou encore Jeff Bezos la nuit dernière. Les PDG de Meta et d'Amazon qui vont donner un million de dollars au fonds d'investiture de Donald Trump !
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Pourtant, ces visages et leurs gigantesques groupes n'ont pas toujours été en bons termes avec Donald Trump. Durant son premier mandat, une grande partie du monde économique faisait front contre lui. Cela parce qu'historiquement, les grandes entreprises de la Silicon Valley sont plutôt des soutiens démocrates. Deux exemples significatifs : celui de Mark Zuckerberg, que Donald Trump considérait comme un ennemi du peuple, ne supportant pas d'avoir été banni de Facebook après l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Et puis Jeff Bezos. Lui, c'est parce qu'il est propriétaire du Washington Post, journal qui a publié plusieurs articles à charge à l'encontre de Donald Trump !
Jeff Bezos est aussi le patron de Blue Origin, entreprise spécialisée dans le spatial. Puisque Blue Origin a plusieurs contrats avec le gouvernement, il s'agirait donc de continuer à faire des affaires avec la future administration Trump. Et puis il est important de bien s'entendre avec le futur président américain, car il agit très souvent seul, sans ses conseillers. On l'a constaté entre 2017 et 2021 : faire partie de son cercle est donc essentiel.
Donald Trump entend mener son programme à bien. C'est exactement pour ça que les grands patrons le courtisent. Ce qui plait, c'est qu'il est très pro-business avec un programme basé sur la dérégulation massive et la baisse des taxes. Ils espèrent une présidence Trump 2.0.
Ce qui plait moins, ce sont les hausses des droits de douane qu'il entend appliquer. Si on peut penser que ces mesures protectionnistes peuvent à court terme augmenter le profit des entreprises américaines, celles qui dépendent de fournisseurs étrangers vont être très pénalisées.
L'idée est donc de le faire changer d'avis à ce sujet, tout comme en ce qui concerne l'immigration. Quelque 3,3 millions de migrants sont titulaires de permis de travail temporaires. S'ils devaient quitter le pays, ce serait dramatique pour les entreprises, petites comme grandes d'ailleurs.
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Donc concrètement, tous les grands patrons, s'ils soutiennent à présent Donald Trump, c'est parce qu'ils y voient un intérêt, certainement par pragmatisme, sûrement par opportunisme, peut-être par arrivisme. Comme dit l'adage, « sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis », ça, les patrons américains l'ont parfaitement compris !
La concurrence se joue sur terre, mais aussi dans l’espace. Les Européens ont présenté en tout début de semaine leur plan pour rattraper les États-Unis et ne pas se faire dépasser par la Chine en ce qui concerne les constellations de satellites. Nom du projet : IRIS², car force est de constater que l’Europe est en retard en la matière. Décryptage.
Si l’Europe accuse certes un certain retard, elle reste un acteur incontournable du secteur spatial. Le continent dispose de deux types de lanceurs, traduisez deux types de fusées : Ariane et Vega.
Vega permet d'envoyer des satellites en orbites basse et moyenne, alors qu'Ariane a aussi la possibilité d'envoyer des satellites plus gros dans des orbites plus élevées. Les deux peuvent envoyer des constellations, comme IRIS², portée par les Européens.
L’Europe a donc des outils, mais ils ont évolué et parfois pas comme prévu. Le dernier modèle de la gamme Vega, Vega C, a été confronté à plusieurs lancements ratés. C’est désormais de l'histoire ancienne, la première mission commerciale de ce lanceur s’est déroulée au début du mois et tout s’est bien passé. Pour Ariane, c’est un peu différent, mais le résultat est le même. La dernière version de cette fusée, Ariane 6, a rencontré plusieurs soucis techniques dans son développement. Résultat, son exploitation commerciale n’est toujours pas effective et ne le sera pas avant la mi-février 2025, ce retard a privé les Européens d’accès à l’espace pendant plusieurs mois.
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Lorsque le prédécesseur d'Ariane 6, Ariane 5, est parti à la retraite en 2023, l'Europe n'avait tout simplement pas de moyen d'accéder à l'espace. Pour envoyer des satellites, il était question d'utiliser les capsules russes de Soyouz, mais entre temps, la guerre en Ukraine et les sanctions à l'encontre de la Russie sont passées par là.
De leur côté, les Américains ont beaucoup misé sur SpaceX, qu'il s'agisse de ses navettes réutilisables pour rejoindre la station spatiale internationale ou ses capsules et lanceurs, réutilisables, eux aussi,, pour mettre des satellites et constellations en orbite.
L'ambition pour l'Europe est claire : avoir un accès à l'espace sans être dépendant des projets américains, chinois ou russes. Maintenant que les lanceurs sont prêts, les missions peuvent être programmées. La dernière rendue publique est le projet IRIS² donc, cette constellation de satellites européens. Au total, 290 satellites de toutes tailles pour un montant de pratiquement 11 milliards d'euros avec une ambition de mise en service d'ici cinq ans. Concrètement, l'idée de ce projet est d'offrir une alternative à la constellation Starlink de SpaceX notamment pour les services publics civils et militaires.
Mais à côté de ces grands programmes, il a aussi des start-up européennes. Mouvement acté lors du sommet de Séville en novembre 2023 pour soutenir l’innovation. On recense plus de 200 projets, dont seuls quatre ou cinq devraient survivre, avec des premiers lancements en 2026.
L'Europe, après quelques ratés, a retrouvé le chemin de l'espace, stimulée par la concurrence. Et les enjeux sont importants, qu'ils soient commerciaux, militaires et bien sûr économiques !
Olaf Scholz n’a plus la majorité au Parlement allemand et désormais, il n’a plus sa confiance ! Des élections législatives vont pouvoir être organisées, normalement le 23 février prochain. Cette situation politique découle en partie d'une économie allemande mal en point. Décryptage.
On a souvent dit ces dernières décennies que l'économie allemande était la locomotive de l'Europe. Force est de constater aujourd'hui qu'elle roule à très basse vitesse. Ce week-end, la banque fédérale d'Allemagne a revu sa prévision de croissance pour l'an prochain à la baisse, de 1,1% à 0,2%. Ce n'est pas mieux pour 2026, de 1,4% à 0,8%. Cette croissance très faible, tient notamment à la chute des exportations. En octobre elles ont encore diminué, elles qui sont pourtant normalement l'un de ses principaux moteurs.
Tout cela a des conséquences réelles et concrètes pour l'emploi industriel, à savoir des plans sociaux d'ampleur. Le plus emblématique vous le savez, il concerne Volkswagen. Le groupe automobile entend licencier plusieurs milliers de personnes et fermer trois sites de production en Allemagne.
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La principale raison est que l'Allemagne paie le prix fort de la guerre en Ukraine. Le conflit a mis fin à l'ère du gaz russe ultra bon marché dans son bouquet énergétique. Résultat : les prix de l'énergie ont explosé, ce qui implique une hausse des coûts de production et donc à la fin, des prix. En face, la concurrence notamment chinoise n'a pas ce problème, elle profite donc du mal allemand pour inonder le marché.
Mais au-delà de ces tensions commerciales, il y a aussi des explications propres à l'état de l'Allemagne. Elle est enlisée dans une série de problèmes structurels qui pénalisent son modèle de croissance. On retiendra notamment le vieillissement démographique qui engendre des pénuries de main-d'œuvre. Il faut aussi souligner un sous-investissement public. Et puis cette situation politique inquiète les investisseurs privés. Ça ne les pousse pas à venir, estimant que les conditions ne sont pas attractives.
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Pour relancer son économie, ou du moins sauver son économie, Berlin, par pur pragmatisme, cherche de nouveaux partenaires à l’étranger. Deux illustrations, d’abord avec les pays d'Amérique du Sud. La chancellerie allemande étant une fervente défenseure de l'accord Union européenne - Mercosur. L'Allemagne y voit là une réelle opportunité d'exporter ses industries automobiles, pharmaceutique ou encore ses machines.
Berlin mise aussi sur les États africains. L'année dernière, par exemple, le ministère fédéral de la coopération économique a présenté un plan de stratégie pour l'Afrique. Le chancelier Olaf Scholz avait d'ailleurs multiplié les déplacements sur le continent.
Nul doute donc que l’économie sera un thème de campagne pour les législatives. Avec l’un de ces éléments-clés qui cristallise les débats : le frein à la dette. Depuis 2016, les nouveaux emprunts souscrits par le gouvernement fédéral sont plafonnés à 0,35% du PIB, ce qui aujourd’hui limite les investissements publics. Cette règle pourrait être revue afin de donner plus de flexibilité en ce qui concerne l’endettement public, car on l’a compris, il y a fort à faire pour relancer cette locomotive allemande !
Le système de santé américain est pointé du doigt, au cœur d’un fait divers aux États-Unis. Le patron de United Healthcare, une compagnie privée d'assurance, a été abattu le 4 décembre en pleine rue. Cet assassinat met en lumière le mécontentement des Américains envers leur système de santé. Décryptage.
Sur la scène de crime, des douilles portant les inscriptions « Delay, Deny, Depose », traduisez : retarder, refuser et poursuivre en justice. Ces éléments font sans doute référence aux tactiques et stratégies que les assureurs santé sont réputés appliquer pour ne pas rembourser. C'est un jeune homme de 26 ans qui fait office de principal suspect. Il ne conteste pas les faits qui lui sont reprochés. Il les revendique même. Lorsqu'il a été arrêté, il était en possession d'un document critiquant ce système qu'est l'assurance santé aux États-Unis. Car ce système est très critiqué, il est souvent accusé de privilégier les profits au détriment de la prise en charge de soins.
Dans le pays, il existe une couverture de santé publique qui n'est pas universelle et qui contient notamment deux grands programmes. Le premier, Medicare, destiné aux personnes âgées de 65 ans et plus ainsi qu'à certaines personnes de moins de 65 ans présentant des incapacités ou un handicap. Il s'applique au niveau fédéral, qu'importe l'État, tous les bénéficiaires ont les mêmes droits.
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Le second, Medicaid, aide à couvrir les coûts médicaux pour les Américains aux revenus et ressources limités. En revanche, il est régi par les États. Chaque gouverneur est donc libre de mettre au point une règlementation spécifique. Cette couverture publique ne concerne pas toute la population américaine. C’est là qu’interviennent les structures privées.
D'après le bureau du recensement, les deux tiers des Américains ont souscrit à une assurance privée. Là est le cœur du sujet, puisqu'ils paient souvent des milliers de dollars par an pour être couverts en cas de souci médical. Mais ces entreprises mettent tout en œuvre pour ne pas rembourser ou rembourser le moins possible leurs assurés sur leurs frais de santé. Ces tactiques qui ont un coût pour les Américains, puisque les dépenses de santé représentent près de 18% du PIB. À titre de comparaison, en France, c'est 11%. Les États-Unis sont d'ailleurs en haut du podium mondial sur ce type de dépenses.
Cela a une double conséquence. D'abord pour ces assureurs privés, conséquence naturellement positive puisqu'ils génèrent de gigantesques profits. L'an dernier, United Healthcare, pour ne citer que ce groupe, a versé 15 milliards de dollars à ses actionnaires. Conséquence aussi pour les Américains évidemment, négative cette fois. D'après une étude du Commonwealth Fund, un Américain sur cinq en âge de travailler renonce aux soins en raison de leur coût et de leur non prise en charge des assureurs. Et il y a une tendance qui s'amplifie d'années en années, c'est l'endettement médical des ménages, cela alors que l'espérance de vie chute aux États-Unis, et que Donald Trump, le futur président américain, entend bien réduire ces dépenses d'assurances publiques au profit du privé, qui révèle, on vient de le voir toutes ses limites !
La survie politique d'Yoon Suk-yeol ne tient qu’à un fil. Samedi 14 décembre, le Parlement sud-coréen va s’exprimer sur une possible destitution du président. Dix jours après sa tentative d’instaurer la loi martiale qui a plongé le pays dans la crise, quels sont les impacts économiques de cette situation ? Décryptage.
La Corée du Sud, 14ème économie mondiale, 8ème exportateur du globe, pèse très lourd. Le pays rivalise avec ses voisins régionaux très puissants comme la Chine ou le Japon. Mais aujourd'hui, son économie est en perte de vitesse, la croissance ralentit. Elle est attendue autour des 2 % cette année, loin d'un taux de croissance avoisinant les 10 % dans les années 1990 grâce à sa production industrielle puis à son investissement sur le secteur électronique.
Cette réussite et cette émergence de l'économie sud-coréenne ont été permises grâce à un État interventionniste. Plusieurs plans ont été mis en place pour que la Corée du Sud reste un acteur incontournable. Pour n’en citer que deux, il y a le K Semi Conductor Strategy, en 2023, par exemple pour se repositionner sur le marché des semi-conducteurs en créant une stratégie nationale sur le sujet afin de rattraper les Taïwanais ou encore le Korean New Deal Program qui vise à stimuler l'économie en mettant l'accent sur la technologie verte.
Si ces stratégies sont mises en place par les autorités, les grands groupes sud-coréens y participent. Ces grands conglomérats, on les appelle les chaebols. Impossible de ne pas les évoquer. Les cinq plus grands sont Samsung, Hyundai, SK Group, LG et Lotte. En 2022, ils représentaient la moitié du PIB sud-coréen. D'ailleurs, depuis le début de la crise, ces entreprises sont autant inquiètes que discrètes.
Leur relation avec l'État est intimement étroite Si elles ont participé au développement économique du pays, elles présentent aussi un risque. Leur part des activités commerciales est telle que si l'un de ces mastodontes s'effondre, c'est la Corée du Sud dans son intégralité qui pourrait être en difficulté. L'économie se sépare rarement de la politique, et inversement. Gouvernement et chaebols sont un peu dans une relation d'amour-haine, voire collaboration-corruption. L'ancienne présidente du pays en a fait les frais en 2022, elle a été destituée et condamnée dans un scandale de corruption.
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C’est donc clair. La situation politique du moment en Corée du Sud est liée à la situation économique. Si l'on met tous ces éléments bout à bout, on distingue bien la fébrilité du système sud-coréen. Ce marasme institutionnel et politique est parti du vote du budget pour 2025. Le président voulait augmenter les dépenses, ce que ne souhaitait pas l'opposition. Il a donc décrété brièvement, il y a dix jours, la loi martiale sous prétexte que ces dépenses étaient nécessaires à la sécurité nationale, sécurité économique, militaire et politique d'ailleurs. Il est aujourd'hui sur la sellette.
Cette instabilité ne risque pas d'arranger la situation du pays. L'impact à moyen terme commence à interroger et à inquiéter. En tout cas, une chose est sûre, cela ne rassure pas les investisseurs. La Corée du Sud étant ultra-dépendante des exportations, tout repose donc sur ce contexte commercial mondial, ce qui implique une certaine stabilité dans le pays.
McKinsey va payer une amende de plus de 122 millions de dollars pour mettre fin à une enquête sur un système de corruption de fonctionnaires en Afrique du Sud. L’occasion de nous pencher sur la présence de ce type de structures sur le continent. Décryptage.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient d’expliquer ce qu’est un cabinet de conseil. Il s'agit d'entreprises qui mettent à disposition de leur client des consultants. Leur mission: faire un état des lieux d'une situation donnée. Une fois que c'est fait, ils délivrent leurs avis ou leurs recommandations. Ces clients, ça peut être n'importe qui, de grands groupes internationaux aux Etats en passant par des institutions. Le recours à ces structures a un coût et il évolue évidemment en fonction des moyens qu'on y met mais comptez plusieurs milliers d'euros par jour, cela pour un consultant !
Les États et gouvernements sont très friands de ce genre de structures. Elles leur permettent de mettre au point leur stratégie de développement. Des dizaines de structures de ce type conseillent les différents gouvernements, McKinsey, PWC, KPMG, Boston Consulting Group par exemple, qui sont des groupes internationaux, mais il y a aussi des cabinets locaux qui opèrent sur le continent africain. D'ailleurs, au niveau mondial, le secteur connait une croissance annuelle d'au moins 10 %.
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Ces entreprises sont très sollicitées. Illustration au Sénégal, avec le plan Sénégal émergent, dont le premier jet a été élaboré par le cabinet de conseil américain McKinsey qui dressait les axes de développement du pays. Il y a aussi l’Afrique du Sud. Entre 2012 et 2016, ce même cabinet McKinsey a obtenu des millions de dollars pour conseiller le développement de deux entreprises publiques: Eskom pour l'électricité et Transnet pour les transports !
D'après la justice américaine, qui a travaillé en lien avec les autorités sud-africaines, McKinsey a soudoyé, via des intermédiaires, des responsables de ces deux entreprises, en échange d'informations confidentielles sur les procédures d'attribution de lucratifs contrats de conseil qui lui ont rapporté près de 85 millions de dollars. Sauf que ces deux entreprises ont pratiquement fait faillite en raison justement d'une corruption généralisée, dont la mise au jour est devenue un scandale d'État.
Alors évidemment il ne s'agit pas de généraliser. Les cabinets de conseils et leurs consultants, s'ils sont souvent discrets voire invisibles, ne sont pas tous des acteurs de la corruption. Et après cet accord entre la Justice américaine et McKinsey de 122 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites judiciaires aux États-Unis et en Afrique du Sud, le cabinet a affirmé qu'il était aujourd'hui un groupe différent du moment où les faits se sont produits. Une amende pour solde de tout compte qui passe mal en Afrique du Sud où certains auraient voulu voir les coupables traduits devant une cour criminelle. Et face au tollé déclenché par cette affaire, le gouvernement sud-africain a d'ailleurs décidé de ne pas collaborer avec McKinsey pour la préparation du sommet du G20 qui se tiendra l'année prochaine à Johannesburg !
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Voilà une semaine que la France n'a plus de gouvernement. Emmanuel Macron promet un nouveau Premier ministre dans les prochaines heures. Il ou elle d'ailleurs aura beaucoup de travail, avec en haut de la pile, la mise au point d’un budget pour 2025. Décryptage.
Emmanuel Macron l’a expliqué lors de son allocution télévisée le 5 décembre 2024: il n’envisage pas la France sans budget pour 2025. De fait, le président de la République souhaite, en l’attente d'une présentation d'un véritable budget, que celui de l’année à venir sera pour le moment le même que celui de cette année. Cela grâce à une loi spéciale qui va d'ailleurs être présentée ce mercredi en Conseil des ministres.
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Dans les faits, tous les crédits sont reconduits à l'identique: ils sont gelés et renouvelés. Avec cette conséquence pour le moins inattendue puisque dans le budget proposé par le précédent gouvernement, ces dépenses auraient dû augmenter de 3% en raison de l'inflation et la croissance. Ironie du sort, ces crédits étant du même niveau que ceux de cette année, ils vont permettre entre 15 et 18 milliards d'euros d'économie d'après l'OFCE, l'observatoire français des conjonctures économiques.
Mais qui dit gel des dépenses dit aussi gel des recettes. C’est le même mécanisme: l'impôt sur le revenu ne sera pas indexé sur l'inflation, plus de ménages seront donc soumis à cet impôt. La rentrée d'argent est estimée à 3 milliards d'euros. Mais elle sera tout de même compensée par l'indexation des retraites sur l'inflation qui a été précisée hier.
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Mais dans les faits, c'est bien l'incertitude qui demeure, ou a minima, l’attente. Et ce n'est jamais bon en économie puisqu'il existe un risque sur le moyen et long terme. Cette attente et cette incertitude pourraient coûter 0,2 point de PIB pour 2025, abaissant la prévision de croissance à 0,8 %. Devant cette situation, les entreprises, qui ne sont pas rassurées, vont moins investir donc moins embaucher.
L'impact est concret sur le quotidien des Français. Devant cette incertitude, ils vont mettre de l'argent de côté. Une épargne pour faire face à des moments difficiles si d'aventure l'avenir l'était, c'est un réflexe tout à fait naturel. Et qui dit davantage d'épargne dit moins de consommation. Or la consommation des ménages c'est le cœur de la croissance d'un pays. C'est donc la croissance française qui pourrait être frappée par cette incertitude politique !
La France, tout comme les pays membres de l'UE d'ailleurs doit tenir des engagements auprès de la Commission. Or pour le moment, celui de contenir son déficit à hauteur de 3% du PIB n'est pas tenu, il est aujourd'hui de 6,1%. Résultat, la France est sous une procédure de déficit excessif. Elle encourt une amende en cas de non-respect de ses engagements, ce qui selon toute proportion gardée pourrait creuser sa dette à hauteur d'un milliard et demi d'euros tous les six mois.
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Tout cela génère des craintes. Elles concernent par exemple les agriculteurs. En l'absence de gouvernement, ils devront une nouvelle fois attendre de nouvelles mesures prises à leur égard. La censure de la précédente équipe gouvernementale a fait disparaître des aides et ajustements qui étaient envisagés. Même situation pour le secteur de la construction et des travaux publics qui misait sur les promesses de prêts à taux zéro élargi. Mais avec la chute du gouvernement, l'horizon s'est à nouveau assombri.
Javier Milei fête aujourd'hui son premier anniversaire au pouvoir. Pendant la campagne présidentielle, il brandissait une tronçonneuse en promettant un traitement de choc faire sortir l'Argentine de la crise économique dans laquelle elle était. Un an plus tard, a-t-il réussi cette mission ? Décryptage.
Comme souvent en économie, difficile de répondre par un simple oui ou non à une question qui semble être simple. Pourtant, dans un premier temps, si l'on décortique les grands indicateurs économiques du pays, oui, le président argentin Javier Milei a réussi la mission qu’il s’était fixée. Quand cet économiste de formation est arrivé au pouvoir, la croissance était négative, l'inflation sur un an caracolait à hauteur de 200 %. Le déficit budgétaire était supérieur à 5 % du PIB, la dette était gigantesque, et le peso perdait de sa valeur. Sur cet aspect-là, Javier Milei a sorti le pays de la crise.
Le président argentin a assaini les finances du pays. Pour 2025, le Fonds monétaire international table sur une croissance de 5 %, cela alors que cette année, elle est négative. Mais ce qui est le plus flagrant depuis un an, c'est le niveau général des prix. Par mois, ils augmentent beaucoup moins vite que l'an passé. À l'arrivée au pouvoir de Javier Milei, l'inflation mensuelle s'était envolée à 25 % sous l'effet d'une forte et brutale dévaluation de la monnaie nationale. En moins d'un an, cette inflation a été ramenée à moins de 3 %. Et puis durant cette période, le peso a quant à lui été revalorisé, les banques refont crédit et donc les entreprises peuvent de nouveau investir !
Cette réussite de Javier Milei est en demi-teinte. Si l’Argentine semble aller mieux au regard de ses indicateurs économiques, les mesures prises depuis un an par le président ont eu des impacts importants dans la vie des Argentins. Les dépenses publiques ont été réduites comme peau de chagrin. L'objectif de Javier Milei étant la suppression de 50 000 emplois publics. En un an, 33 000 ont d'ores et déjà disparu. Baisse aussi des dépenses sociales, qu'il s'agisse de l'éducation, de l'enseignement supérieur ou de la santé. Javier Milei a aussi mis sur pause les grands chantiers publics et il a mis fin aux subventions concernant l'énergie et les transports. Résultat : l'électricité notamment est plus chère, tout comme le ticket de train ou de métro.
Ces coupes budgétaires qui touchent principalement les classes moyennes, avec pour conséquence un bond de la pauvreté ces six derniers mois en Argentine. Son taux est aujourd'hui de 53 %, cela signifie qu'un Argentin sur deux vit désormais sous le seuil de pauvreté. Mais tout cela n'inquiète pas Javier Milei. D'ailleurs, il se félicite des encouragements du FMI cet été. La situation économique étant meilleure, le Fonds monétaire international a revu ses conditions de remboursement du prêt de 44 milliards de dollars dont l'Argentine est bénéficiaire, ce qui allège ses charges.
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Et puis le président argentin certifie qu'il faudra être patient pour que le niveau de vie s'améliore. Il table sur la découverte en Patagonie, au sud, d'un gisement prometteur de pétrole et de gaz de schiste, dont les exportations sont exponentielles. Également, les récoltes de cette année pourraient être les meilleures de l'Histoire du pays après la sécheresse historique de l'an passé. Mais le sujet est bien là, les mesures prises par Javier Milei sont-elles temporaires ou durables ? C'est bien cela qui déterminera les prochains mois de la santé économique de l'Argentine !
C’est l'événement de cette fin d'année en France, la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, cinq ans après le terrible incendie qui l'a défigurée. Les cérémonies commencent le samedi 7 décembre et vont durer tout le week-end. Une reconstruction permise par des financements colossaux. Décryptage.
En direct à la télévision, la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris s'effondre et les flammes étouffent le monument. Cette soirée du 15 avril 2019 a marqué les esprits partout dans le monde. Vague d'émotion planétaire, en premier lieu en France. Sur le parvis du monument, Emmanuel Macron promet une reconstruction en cinq ans. Le calendrier est fixé, ne manque que les financements.
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Il n’a pas fallu attendre longtemps puisque dès le lendemain de l'incendie, des centaines de millions d'euros ont afflué du monde entier pour reconstruire Notre-Dame. Cinq ans plus tard, ce sont 846 millions d'euros qui ont été collectés par quatre organismes sélectionnés par l'État. Montants divers et variés offerts par 340 000 donateurs issus de 150 pays.
Les gros donateurs sont des noms bien connus. Parmi eux, les grandes fortunes de France. 200 millions d'euros pour Bernard Arnault, le patron de LVMH. Même somme pour la famille Bettencourt, propriétaire de L'Oréal. Viennent ensuite le PDG du groupe de luxe Kering, François Pinault, et le géant pétrolier Total qui versent chacun 100 millions d'euros. D'autres grandes entreprises sortent aussi le chéquier, tout comme les collectivités locales et territoriales, qu'il s'agisse de Conseils régionaux ou de la mairie de Paris. Et puis cela peut paraître surprenant mais les Américains ont aussi participé au financement du chantier. Avec 62 millions d'euros au total, les particuliers américains qui sont les plus gros donateurs après les Français.
Pourtant, cette générosité a très vite été critiquée. L'abondance de dons qui suscite une certaine réserve puisque la France sort à peine de la crise des « gilets jaunes », mouvement social dénonçant les bas salaires et la vie chère. Et puis cette générosité est d'autant plus critiquée qu'il existe une réduction d'impôts de 60% au titre de la niche fiscale pour le mécénat. Les grandes fortunes se voient très vite accusées de profiter de l'incendie pour faire des dons et donc payer moins d'impôts en France. Face à ce tollé, certains contributeurs ont donc décidé de renoncer à cette déduction fiscale avantageuse.
Si ce 846 millions d'euros qui ont été récoltés, toute cette enveloppe n'a pas été utilisée. Seulement 700 millions ont été nécessaires à la reconstruction de Notre-Dame. Après ces cinq années de travaux, il reste encore donc 150 millions d'euros de disponibles. Cette somme va être utilisée pour d'autres opérations notamment pour la restauration des extérieurs de la cathédrale.
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Mais au-delà de ces sommes colossales, il faut dire que l'enjeu est important. Avant son incendie en 2019, Notre-Dame était le deuxième site le plus visité en France avec 13 millions de visiteurs par an, juste après Disneyland. Sa réouverture sonne ainsi comme une aubaine pour le tourisme tricolore et parisien. Si l'entrée du monument est certes gratuite, c'est tout un environnement économique qui va reprendre vie. Qu'il s'agisse des cierges vendus dans la cathédrale, les offrandes, visites guidées, boutiques souvenirs, les cafés et les restaurants, les retombées économiques se compte en dizaines de millions d'euros.
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