Washington, début du 20ème siècle… 

Un jeune détective, ambitieux et volontaire, amené à pénétrer dans une maison sous les instances de l’un des voisins du quartier inquiet d’y avoir décelé une présence douteuse, y fait la découverte du corps sans vie d’une jeune femme. Dès le début de l’enquête, tout laisse à penser que la victime, Véronique Moore, s’est donné la mort. 

Oui, mais pourquoi venir le faire dans cette maison de famille lugubre, de si mauvaise réputation ? Et pourquoi ce suicide, alors que la jeune femme semble comblée par la vie, mariée depuis quelques jours seulement à l’homme de ses vœux, le plus charmant et convoité des membres de la haute société de la ville ? 

Tant de questions qui s’ajoutent à tant d’indices contradictoires, découverts par notre détective-narrateur et qui lui laissent à penser que l’affaire n’est pas si limpide qu’elle y paraît… 

Anna Katharine Green (1846-1935) fut une autrice américaine de romans policiers. Pionnière du genre, elle est aujourd’hui encore considérée comme beaucoup comme la « Mère du roman policier ». Dans « Le Médaillon », elle utilise des procédés narratifs originaux, et dresse avec une grande finesse le portrait de la haute société et de l’appareil judiciaire de son temps. Quelques événements et ambiances décrits au cours du récit ne seront peut-être pas sans rappeler à certaines et certains d’entre vous certaines pages d’Edgar Allan Poe.

Les Jalade, propriétaires de la belle hôtellerie du Château Vert, à Agde, sont très liés avec la famille de leur voisin, M. Ravin, un riche négociant en vins. Tout le monde pense que Philippe Ravin épousera Thérèse Jalade, quand elle aura l’âge de se marier. La jeune fille est très amoureuse du fils de leurs amis et s’attend à une demande en mariage.

Mais la famille d’un horticulteur vient s’installer dans une propriété voisine de celle des Ravin, et il y a une délicieuse jeune fille qui vient quelquefois se promener dans son jardin.

« Cette publication a été une des grandes époques de ma vie politique… Le Roi règne et ne gouverne pas. » (Mémoires d’Outre-tombe).

Rupture avec Louis XVIII.

Ce sont des textes très enrichissants pour l’Histoire.  La plume fluide de F.-R. de Chateaubriand  nous invite à une méditation personnelle.
Tout ceci forme un tout historique précis et passionnant, sous le regard de l’auteur, homme de lettres très impliqué sur le plan politique, Pair de France, et défenseur de la liberté d’expression et de la Monarchie représentative.

Prérogative royale, Chambre des Pairs, Chambre des Députés, Liberté de la presse, Ministère sous la monarchie représentative, Qualités d’un ministre sous la monarchie constitutionnelle, la Police, les Ministères, Intérêts révolutionnaires, Politique extérieure, Clergé et Noblesse, voilà les thèmes traités par Chateaubriand, en 1814.

« Thrace avait un secret, qu’il ne s’expliquait pas lui-même : il était follement épris de la même femme depuis le premier jour. Cet amour n’avait pas décru d’un pouce. Au contraire, il aurait eu tendance à dire que ses sentiments s’augmentaient avec le temps, si la chose même eût été possible. »

Ainsi commence l’histoire d’un amour poussé jusqu’à l’obsession, où le Miroir forme le reflet de la conscience.

Thrace ne vit que pour et à travers le regard d’Héloïse.

Au creux du Miroir, son reflet s’efface au gré des pensées d’Héloïse, ce qui a pour effet paradoxal de lui ouvrir ou de lui fermer les portes de cet autre monde, d’où il pourra tout observer sans être vu.

Et ce qu’il va découvrir pourrait bien précipiter sa chute.

Odilon est un jeune garçon curieux et volubile, qui s’ennuie dans son village tranquille, aux côtés de parents plutôt rigides. Un jour de décembre, il remarque un fruit rouge dans son jardin. Sitôt croqué, Odilon bascule dans un monde extraordinaire : il se retrouve dans un jardin identique au sien, mais dans lequel la taille des éléments est disproportionnée tandis que lui-même semble avoir rapetissé. Quelle drôle d’aventure ! Mais Odilon n’est pas au bout de ses surprises… Après avoir échappé à un énorme chat, il rencontrera Ollëne, une jeune Géante sympathique, mais aussi le cousin de cette dernière, qui se révélera être bien moins accueillant. Quel secret cache donc cette famille de Géants ?

Une histoire de Noël divisée en vingt-quatre chapitres pouvant être écoutés chaque jour du mois de Décembre, à la manière d’un calendrier de l’Avent !

Les rôles d’Odilon, Ollëne et Soren sont assurés par Bleuet d’Almeval.

Suite des aventures du policier détective Paulin Broquet.

Le début : « Dans la rue de Grenelle se trouve un très vieil hôtel qui, par miracle,
a échappé à la Révolution, puis aux deux fléaux modernes : la criminelle manie de l’embellissement de Paris par l’odieux alignement, et la folie de la spéculation immobilière.

Du parc immense qui descendait autrefois jusqu’à la Seine, il ne
reste plus qu’un jardin, ombragé par quelques arbres centenaires.

L’hôtel, précédé d’une vaste cour d’honneur dans laquelle les lourds et énormes carrosses de jadis pouvaient tourner à l’aise, garde de ce côté les croisées toujours fermées comme une maison vide, une maison endeuillée.

Les fenêtres donnant sur le jardin seules s’entrouvrent le matin. La haute porte qui surmonte le perron de marbre moussu, dont les marches mènent au jardin, laisse parfois, quand un rayon de soleil vient jouer dans les feuilles, passer un homme aux cheveux blancs, qu’on devine grand et fort, mais qui marche tête penchée, épaules voûtées, et s’appuyant parfois sur une grosse canne.

Sa figure massive, dure, à la peau bronzée que donne la vie en plein air, et portant des cicatrices dénotant le soldat, était coupée par une forte moustache blanche, qui rejoignait la barbe aux joues, selon l’ancienne mode des vieux militaires russes. »

L’histoire de ce roman se passe pendant la guerre de 1939-45.  Josiane, une comédienne appréciée, monte dans un ascenseur avec David, un avocat. Soudain, une panne d’électricité les immobilise entre deux étages et va durer toute la nuit. Que faire, sinon échanger quelques propos d’abord insignifiants, puis, plus personnels. Par une coïncidence favorable, ils se rendent tous deux chez une vieille amie à tous les deux. Et c’est le début d’une histoire d’amour en pleine guerre.

Publié dans l’Akhbar du 25 janvier 1903.
Regard profondément humain de notre auteure.

« Il a raison, le cheminot à la silhouette tragique, le pain sacré qu’il demande sans implorer lui est dû, et l’aumône n’est qu’une faible restitution, comme un aveu d’iniquité. Le cheminot n’a pas de logis, pas de famille. Libre, il erre et son regard vague fait sien tout ce grand paysage d’Afrique dont, selon son gré, il écarte les bornes, à l’infini. Quand, las d’avancer, accablé de chaleur, il veut se re poser, les grands lentisques des coteaux et les eucalyptus en pleurs des routes lui offrent leur ombre et la sécurité d’un sommeil sans rêves. »

Retrouvez ici les diverses nouvelles d’Isabelle Eberhardt.

Millie est l’une des premières nouvelles publiées de Katherine Mansfield, en 1913, dans laquelle son style particulier se fait déjà remarquer. L’écrivaine n’y respecte pas les conventions classiques : nous sommes plongés dans une histoire qui a déjà démarré, dans laquelle les personnages ne sont pas présentés. Il nous faut imaginer qui ils sont, ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils ressentent à partir d’indices subtils qui laissent la subjectivité des lecteurs décider.

La fin reste en suspens, sans résolution, et le doute est permis sur l’attitude de Millie : joie folle de voir s’échapper le criminel qu’elle a protégé, ou encouragement à son mari qui le chasse ?

Le narrateur, jeune meunier plus enclin à la rêverie qu’aux servitudes de la vie laborieuse, quitte son village pour découvrir le monde au gré de sa fantaisie. La poche pleine d’un violon seulement, dont il charme ses rencontres, il s’éprend d’une belle dame à laquelle il n’ose prétendre.

Le récit, vif et enjoué, nous plonge, avec son héros, au cœur même d’un Romantisme allemand lumineux et fraternel, dont la fraîcheur ravit: disposition au bonheur en fusion avec la nature, mélancolie fugace, confiance en la destinée: les événements obscurs ou mystérieux trouvent, pour finir, leur résolution dans une clarté toute édénique.

Moins universellement connu que Goethe, Joseph von Eichendorff (1788-1857) n’en est pas moins un phare du Romantisme allemand. Nombre de ses poèmes ont fourni les textes de lieder aux compositeurs, de Robert Schuman à Richard Strauss. Romancier, il adopte une forme hybride, où le récit – où musique et musiciens sont omniprésents – est ponctué de poèmes fixant les sentiments.

Faute de droits de diffusion des lieder qu’ils ont, pour la plupart, inspirés (*),  cet enregistrement choisit d’en faire la lecture sur fond musical approprié.