Des capsules audio dans lesquelles je vous raconte l'histoire de personnages inconnus ou méconnus de la Nouvelle-France.
En 1696, une jeune fille de 16 ans, Anne Edmond, s’est habillée en homme et s’est présentée devant le gouverneur Frontenac pour tenter de l’empêcher de quitter Québec avec les troupes pour aller faire la guerre.
Bonne écoute!
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Voici la 2e capsule sur la réaction des habitants de Marseille dans les premiers mois de la peste de 1720.
Bonne écoute!
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Voici la première de 2 capsules sur la réaction des habitants de Marseille dans les premiers mois de l’épidémie de peste de 1720.
En préparant la capsule «La Quarantaine Marseillaise», je suis tombé sur des témoignages de gens qui ont vécu la première vague.
Quelle surprise!
Personne ne niera qu’au XVIIIe siècle, la peste, c’était dangereux! J’ai toujours cru que pour survivre, on devait la prendre au sérieux, mettre en place des mesures de sécurité et surtout, les suivre.
Mais en 1720, à Marseille, ça ne s’est pas du tout passé comme ça…
Bonne écoute!
Jean-François
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En 1720, Marseille est frappée par la peste.
Pour éviter qu’elle ne se répande en Nouvelle-France, les bateaux arrivant de la Méditerranée devaient, à partir de 1721, se placer en quarantaine.
Et voici la deuxième capsule produite dans le cadre des Fêtes de la Nouvelle-France 2020! =)
En faisant mes recherches, j’ai appris beaucoup de choses en lisant les archives sur la peste de 1720 à Marseille que je n’ai pas pu inclure ici, faute de temps. Il ne faudrait pas vous étonner que j’y revienne bientôt! =)
Bonne écoute!
Jean-François
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En 1663, une semaine à peine après la création du Conseil souverain, un capitaine de vaisseau a défié les autorités en exécutant un prisonnier devant la ville de Québec, sur le fleuve Saint-Laurent.
L’histoire commence par une tragédie sur l’île de Terre-neuve.
À l’hiver 1663, le gouverneur de Plaisance, son frère et l’aumônier ont été attaqués en pleine forêt pendant une partie de chasse. Le gouverneur et son frère ont été tués, mais l’aumônier, lui, a réussi à s’enfuir.
Et ceux qui les ont attaqués c’étaient leurs propres hommes. Ce n’était pas des corsaires anglais comme on aurait pu le croire.
Malheureusement, on ne sait pas ce qui les a poussés à faire ça. Tout ce qu’on
sait, c’est qu’une fois retournés à Plaisance, c’était la débandade totale ! Ils ont pillé et ils ont bu tout ce qu’ils pouvaient ! Et à la fin, ils sont mis à se battre entre eux.
Si bien que on ne sait pas combien ils étaient au début, mais à la fin, ils étaient environ une quinzaine.
Quelques jours plus tard, l’aumônier, qui mourait de faim en pleine forêt, est revenu au fort. Mais les rebelles lui ont tranché la tête avec une hache et ils lui ont coupé les mains.
Aussitôt qu’ils ont pu, au printemps, les rebelles ont tenté de rejoindre les installations anglaises sur l’île de Terre-neuve parce qu’ils savaient très bien ce qui les attendait si les Français les attrapaient. Mais à chaque fois, ils ont fait naufrage et ils ont été obligés de revenir Plaisance.
Et il avait raison d’avoir peur…
Au mois de septembre 1663, un vaisseau français est arrivé à Plaisance. Quand le capitaine a appris ce qui s’était passé, il n’a fait ni une ni deux : il fait arrêter les rebelles, les a fait monter sur son vaisseau, ensuite direction Québec pour les juger !
Pour gérer des situations comme celle là dans un pays, c’est important de pouvoir compter sur
des institutions stables, surtout en matière de justice.
Malheureusement en Nouvelle-France, c’est justement ce qu’on n’avait pas à ce moment-là.
Avant 1663, la Nouvelle-France fonctionnait sous un système de partenariat public-privé (un PPP). Elle était administrée par la compagnie des Cent-Associés au nom du roi de France.
Mais il ne faut pas se tromper : c’était réellement une entreprise privée ! On aurait pu appeler ça la « Compagnie des Cent-Actionnaires» que ça aurait fait la même affaire (quoi que avouons-le : la compagnie des Cent-Associés, ça sonne mieux!).
Quand Louis XIV est monté sur le trône, il a décidé de laisser tomber le PPP. Pour lui, l’aventure des Cent-Associés c’était un échec.
Il a décidé de créer une administration qui relèverait directement de lui : le Conseil souverain. Mais un changement aussi gros dans l’administration d’un pays, ça se fait pas en criant « ciseau ! ».
Et disons que la tragédie qui s’est passée à Terre-neuve, bien, c’est peut-être arrivé à un mauvais moment pour le conseil souverain.
Pour vous donner une bonne idée : le vaisseau dont j’ai parlé jusqu’à maintenant faisait, en fait, partie d’une flotte de deux vaisseaux qui étaient arrivés de France et qui s’étaient séparés dans le Golfe du Saint-Laurent. Et l’autre vaisseau, le navire amiral, avait continué jusqu’à Québec avec à son bord l’évêque et aussi le nouveau gouverneur général chargés tous deux de créer le conseil souverain de la Nouvelle-France.
Ce n’est pas comme si les nouveaux administrateurs de la Nouvelle-France ont vraiment eu le temps de se préparer : à peine arrivés à Québec, ils ont dû tout mettre en place et créer le conseil souverain de la Nouvelle-France et une semaine plus tard déjà, ils sont aux
prises avec une quinzaine de rebelles qui ont assassiné le gouverneur de Plaisance !
Quand le vaisseau est arrivé à Québec, autour du 22 septembre 1663, les prisonniers ont été transférés dans le vaisseau amiral, commandé par le capitaine Gargot.
Le capitaine Gargot a ensuite demandé aux autorités de Québec d’envoyer des officiers à bord pour pouvoir juger les rebelles. Mais les autorités de Québec avaient autre chose en tête. Ils ont exigé que le capitaine Gargot leur remette les prisonniers afin qu’ils puissent être jugés par le conseil souverain.
Mais pour le capitaine Gargot, il n’en était pas question.
Il a réuni les officiers des deux navires et il a organisé un procès selon et je cite : « les
formalités de la justice maritime ».
Malheureusement, on n’est pas les détails du procès. Tout ce qu’on sait, c’est que deux hommes seulement ont été condamnés.
Le premier, le meurtrier de l’aumônier, a été condamné à avoir les mains coupées, à être pendu et à être brûlé.
Et l’autre a été condamné à servir de bourreau.
Finalement, le capitaine Gargot a fait construire un énorme radeau sur le fleuve Saint-Laurent, en face de la ville de Québec.
C’est là que l’exécution eu lieu, sous le regard impuissant des nouveaux administrateurs de la Nouvelle-France.
J’aimerais bien vous dire que le capitaine Gargot a regretté son geste et qu’il a été puni, une fois rentré en France.
Mais, en fait, pas du tout.
On l’a plutôt envoyé en mission en Suède, d’où il est revenu malade et il est mort quelques mois plus tard.
Mais pour les membres du conseil souverain, j’ai l’impression que ça a été un coup dur. Parce que si on retrouve dans les archives l’ordre donné au capitaine Gargot de faire descendre les hommes à terre, et bien, après… plus rien.
Rien sur l’exécution, comme si en n’en parlant pas, c’était pas arrivé…
The post 063 - Une pendaison sur le Saint-Laurent first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
Le 21 décembre 1748, l’intendant Bigot a chargé le sieur Henry Hiché d’enquêter sur des enterrements illégaux qui se déroulaient depuis 1 an dans la paroisse du Cap-Saint-Ignace.
Le problème, c’est que les habitants du coin refusaient d’enterrer leurs morts dans le nouveau cimetière de la paroisse, à cause d’une véritable chicane de clochers…
***
Voici la version audio de la 62e histoire de Nouvelle-France.
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The post 062 - Enterrements «underground» à Cap-Saint-Ignace first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
À la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, une grande quantité d’activités de piraterie était encouragée par les gouvernements.
À la fin du XVIIe siècle, le roi Louis XIV a été obligé de se rendre à l’évidence : sa flotte ne faisait pas le poids contre celles de l’Angleterre et de la Hollande.
Il devait trouver une solution.
Et il s’est tourné vers le secteur privé.
L’idée de permettre à des civils d’attaquer des navires ennemis n’était pas nouvelle, mais à la fin du XVIIe siècle, la France l’a intégrée officiellement dans sa stratégie militaire.
C’est ce qu’on appelait la « guerre de course ». Et ceux qui la pratiquaient, on les appelait des « corsaires ».
Et c’est dans ce contexte qu’à l’été 1704, une expédition corsaire contre un des derniers postes anglais de Terre-Neuve, le poste de Bonavista, a été organisée par Jean Léger de la Grange, un marchand de Québec.
The post 061 - Pirates de Québec : la bataille de Bonavista first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
Voici une histoire qui illustre bien ce que je cherche à faire avec 104 histoires de Nouvelle-France.
Je vous présente un événement rarement mentionné dans les livres d’histoires, ce qui m’a obligé à retourner dans les sources pour en apprendre un peu plus.
Il s’agit d’une manifestation organisée par les habitants de Montréal qui protestaient contre le prix exorbitant du sel.
Au début du XVIIIe siècle, les navires qui approvisionnaient la colonie avaient beaucoup de difficulté à se rendre. Pas seulement à cause des dangers de la navigation, mais aussi à cause des Anglais qui les capturaient.
Un des produits qui manquaient le plus à la population était le sel.
Flairant la pénurie prochaine, des marchands de Montréal en ont acheté une grande quantité au Magasin du Roy.
Et voulant profiter de la rareté du produit, ils ont gonflé les prix : le minot de sel qui se vendait généralement aux habitants 4 livres, coûtait maintenant jusqu’à 20 livres!
Le 18 novembre 1704, les habitants n’en pouvaient plus.
Ils ont marché vers la ville par centaines pour, disaient-ils, prendre le sel « de gré ou de force ».
Les autorités françaises souhaitaient une répression sévère à la révolte des habitants. Mais la réponse de Vaudreuil, qui en était à sa première année à titre de gouverneur général de la Nouvelle-France, a marqué une coupure avec ses prédécesseurs, Callières et Frontenac.
Pour en savoir plus:
Études et articles :
Sources :
The post 060 - L'automne salé de Vaudreuil first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
Bonjour à toutes et à tous!
Dans le dernier épisode de 104 histoires de Nouvelle-France, nous avons vu qu’à la mort de Frontenac, en 1698, Callières et Vaudreuil se sont engagés dans une véritable course contre la montre pour s’assurer d’être le premier à poser sa candidature pour le poste de gouverneur général de la Nouvelle-France.
La course a duré quelques mois et elle a été gagnée par Callières dont l’émissaire est arrivé le premier à la cour du roi, quelques heures à peine avant celui de Vaudreuil.
Mais ça, c’était seulement la première partie de l’histoire.
Callières au moment où il a remplacé Frontenac pendant la période de transition, a montré plus que jamais les côtés désagréables de son caractère.
C’était un homme qui aimait le pouvoir et le prestige. Il semblait n’en avoir jamais assez.
Malgré le fait qu’il occupait le poste le plus important de la Nouvelle-France, il cherchait toujours des moyens d’imposer son autorité et il exigeait de recevoir tous les honneurs, même ceux qui ne lui étaient pas dûs…
Comme pendant une revue des troupes au mois de mai 1699…
Jean-François
Pour en savoir plus:
Études et articles :
DORLOT, François, « Louis-Hector de Callières, gouverneur et lieutenant général de la Nouvelle-France », Mémoire de maîtrise, Université de Montréal, 1968, 132p.
Sites Internet :
Sources :
The post 059 - Le mauvais caractère de Callières first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
Bonjour à toutes et à tous!
Aujourd’hui, quand un chef d’État, de gouvernement ou encore d’un parti politique meurt, on lance ce qu’on appelle une «course» à sa succession.
Bien entendu, c’est à prendre au sens figuré. On s’imagine très mal des femmes et des hommes politiques s’affronter sur la piste de course…
Et pourtant, un événement semblable s’est déroulé en Nouvelle-France!
À la fin du mois de novembre 1698, Frontenac est mort soudainement à Québec d’une crise d’asthme alors qu’il était encore gouverneur général de la Nouvelle-France. Les deux candidats favoris pour sa succession étaient Callières et Vaudreuil. Les deux hommes ont rapidement envoyé un messager en France afin de demander le poste de gouverneur général au Ministre de la Marine et au roi. La rivalité entre les deux hommes s’est transformée en véritable course contre la montre. Qui arriverait le premier?
Bonne écoute!
Jean-François
Pour en savoir plus:
Études et articles:
BÉLANGER, Noël, « AMIOT DE VINCELOTTE, CHARLES-JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003
ROY, Pierre-Georges, «Le frère de notre gouverneur Callières», Bulletin des recherches historiques, vol. 33, 1927, pp. 48-51
The post 058 - La course à la succession de Frontenac first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
Bonjour à toutes et à tous!
Vous connaissez certainement cette phrase : « Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument » (Lord Acton).
Elle a été écrite au XIXe siècle, mais elle décrit à merveille la situation politique en Nouvelle-France. Je vous ai, d’ailleurs, déjà parlé de la corruption qui y sévissait.
Je vous en présente aujourd’hui un nouvel exemple, celui de François-Marie Perrot, 2e gouverneur de Montréal (oui, oui… 2e gouverneur : ça a commencé tôt!!!).
Et c’était tout un champion! Il s’adonnait à la traite illégale des fourrures, il usait de la force pour intimider les gens qui s’opposaient à lui et il était entré en guerre ouverte avec le Gouverneur général de la Nouvelle-France, Frontenac.
Son comportement était si répréhensible que le gouvernement français, qui généralement défendait les gouverneurs, s’est senti obligé d’intervenir en l’envoyant passer un séjour en prison, à la Bastille.
Bonne écoute!
Jean-François
Pour en savoir plus :
LACOURSIÈRE, Jacques, Histoire populaire du Québec, Volume 1, Septentrion, 1995, p. 155 et ss.
AU SUJET DE LA PRISE DE PORT-ROYAL PAR LES ANGLAIS
«Collection de manuscrits contenant lettres, mémoires, et autres documents historiques relatifs à la Nouvelle-France», Québec, J. Blanchet éd., 1884 (plusieurs pages où il est fait mention de Perrot
AU SUJET DE LA BASTILLE
LAMBERT, Anne-Sophie, La Bastille ou «l’Enfer des vivants»?, BNF
The post 057 - Un gouverneur de Montréal en prison first appeared on 104 histoires de Nouvelle-France.
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