Les 4 Vérités

France Télévisions

Caroline Roux reçoit chaque matin un invité dans Les 4 Vérités, sur France 2

  • 10 minutes 11 seconds
    Écoles : vont-elles vraiment aussi mal ? - Jean-Michel Blanquer est l'invité des 4V du 2 mai 2024

    Cinq ans au ministère de l’Éducation… C’est le record de longévité réalisé par Jean-Michel Blanquer pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Remercié puis remplacé par l’historien Pap Ndiaye en mai 2022, ce dernier s’était finalement retiré de la vie politique. Aujourd’hui, l’ancien ministre de l’Éducation semble bien déterminé à revenir dans la course grâce à Terra Academia, une nouvelle école de la transformation écologique en partenariat avec Veolia. Implantée à Paris, à Arras et bientôt dans le Calvados, cette institution, fruit de la vision éducative de Jean-Michel Blanquer, vise à révolutionner l'apprentissage en intégrant les enjeux environnementaux au cœur de son programme. Avec une approche holistique, Terra Academia promet de former les futurs leaders conscients et engagés pour un avenir durable. « Le but c’est de former aux métiers dont on a besoin pour la transformation écologique […] il va y avoir 400 000 emplois créés autour de ces sujets […] il s’agit de regarder les besoins locaux et de voir quelles formations sont nécessaires et de le faire avec les acteurs locaux » explique notre invité ce jeudi 2 mai 2024. 

    Le titulaire du record de longévité au ministère de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, connaît les défaillances et les problèmes de l’école par cœur, entravée d’incidents en faits-divers, de drames et d’atteintes à la laïcité. En effet, l’école de la République est aux abois. Pour l’ancien ministre de l’Éducation, elle est « le reflet de ce qu’il se passe dans la société ». « Il faut toujours une grande fermeté par rapport aux problèmes de violence ou d’atteinte à la laïcité. C’est la ligne que j’ai poussée à partir de 2017. Il ne faut jamais montrer le moindre infléchissement par rapport à ça » défend cet ancien ministre inflexible quant à la politique à adopter. Caractérisé par une série de réformes ambitieuses visant à moderniser le système éducatif français, de la refonte du baccalauréat à la promotion de l'inclusion scolaire, Jean-Michel Blanquer n’a jamais cessé d’employer la fermeté et la discipline pour préserver l'excellence académique des jeunes recrues sur les bancs de l’école. Une politique souvent controversée et jugée archaïque, à l’image de certaines de ses initiatives comme la réforme des lycées et la loi Blanquer pour une école de la confiance visant à rendre l'instruction obligatoire jusqu'à 16 ans et complétée par l'obligation de formation jusqu'à l'âge de 18 ans. Alors, celui qui a pendant longtemps imposé le « pas de vague » a-t-il perdu cette bataille disciplinaire ? « C’est une lutte permanente […] on a augmenté la culture du signalement, on a créé des équipes pour venir en appui des établissements […] tout ceci ne résout pas tout du jour au lendemain » commente l’ancien ministre.

    La laïcité dans les établissements scolaires est-elle en danger ? Plusieurs épisodes alarmants se sont multipliés ces dernières semaines. Et le cas du proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel à Paris, parti en retraite anticipée après avoir été menacé de mort par trois élèves qui refusaient d’enlever leur voile, en est le parfait exemple. Très attaché à la laïcité, Jean-Michel Blanquer appelle l’institution à ne pas céder. « Le sujet est très grave […] heureusement il y a des choses qui fonctionnent en France. Il ne faut pas faire un tableau catastrophique de tout. Maintenant sur les faits réels, ils sont scandaleux, honteux, cela nécessite donc de les prendre à bras le corps » affirme notre invité qui n’a jamais dévié de cette ligne intransigeante. 


    Profs : formés au rabais ? 


    Lorsqu’il était encore en responsabilité, Jean-Michel Blanquer avait pris des mesures concernant la condition des enseignants. Il avait œuvré entre autres à soutenir et valoriser le métier. Parmi ce set de mesures, on compte l'augmentation des salaires des professeurs débutants, visant à attirer les talents vers les salles de classe. Ce dernier a également lancé des programmes de formation continue pour permettre au corps enseignant de développer leurs compétences professionnelles tout au long de leur carrière. De plus, Jean-Michel Blanquer a encouragé la mise en place de dispositifs visant à réduire leur charge administrative afin de leur permettre de se concentrer davantage sur leur mission première : l'enseignement et l'accompagnement des élèves. L’ancien ministre avait également durci les conditions d’admission au poste avec la mise en place du concours des professeurs à bac +5 . Une exigence qui devrait prochainement être revue à la baisse à bac +3 pour faire face à la pénurie de postulants, souvent remplacés au débotté par des contractuels recrutés à la va-vite à la rentrée. L’Éducation nationale brade-t-elle la formation des enseignants ? « Ce qui est très important c’est de susciter de l’attraction et de la vocation […] ce qui est important c’est qu’ils soient formés par la suite » pondère notre invité qui défend « les savoirs fondamentaux et la capacité à transmettre ». 

    Le laboratoire de la République que Jean-Michel Blanquer préside vient de sortir. « Europe, maîtriser notre avenir », un ouvrage collectif gratuit sur internet qui tombe à point nommé à l’aube des élections européennes. Et ce dernier semble favorable à la ligne de conduite de la majorité qui souhaite réarmer l’Europe : « Sur la question de la défense, on a besoin d’avoir une beaucoup plus grande coordination européenne, d’être capable d’être un pilier européen de défense vu les menaces considérables qu’il y a aujourd’hui » explique notre invité. 

    2 May 2024, 7:13 am
  • 11 minutes 26 seconds
    Jean Lassalle, le retour dans l'arène... Jean Lassalle est l'invité des 4V du 1er mai 2024

    C’est la tête de liste de l’Alliance rurale, en lice pour les européennes le 9 juin prochain… Jean Lassalle, ancien député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, y est associé avec la Fédération nationale des chasseurs. Après avoir déserté l’arène politique pendant deux ans, le président de Résistons revient dans la course pour représenter les territoires ruraux, soutenir la condition paysanne mais pas seulement : « Il faut répondre à des questions précises telles que la transmission d’entreprise » ajoute notre invité au micro de Thomas Sotto ce mercredi 1er mai 2024. Alors, est-ce une candidature exclusivement tournée vers les campagnes ? Fervent défenseur « des Français qu’on ne consulte plus sur rien », Jean Lassalle avait marqué les esprits en 2013 en s’élançant dans un incroyable tour de France à pied. L’occasion pour lui d’alerter la classe politique sur « le malheur qui frappait ces territoires » en marge des grandes villes. Aujourd’hui, le constat reste le même : « Nos campagnes veulent vivre et il n’y a plus rien. Il n’y a plus de service public » dénonce l’ancien député centriste qui pointe du doigt les déserts médicaux. 

    Ce dernier a l’ambition de porter la voix des chasseurs et des ruraux à Bruxelles en créant « un mouvement de résistance puis un mouvement d’opinion » pour faire bouger les lignes. Parmi les noms célèbres dans le sillage de l’Alliance rurale, l’ancien rugbyman international de l’équipe de France, Louis Picamoles, avait été approché pour représenter la liste. Mais c’est finalement Jean-Pierre Garuet-Lempirou, un autre pilier mythique et ancien athlète du XV de France, qui entrera dans cette mêlée politique. Malgré ses larges épaules, il ne semble pas faire le poids dans les sondages, porté à un maigre score bien loin des 5% escomptés pour obtenir des élus. Accusé par certains de grappiller des électeurs à Jordan Bardella pour le faire tomber en dessous de 30%, d’autres le soupçonnent de faire du Macronisme déguisé. « Il n’y a pas eu opposant plus virulent » affirme Jean Lassalle. Alors concrètement, comment l’ancien député compte-t-il concilier ruralité, défense des chasseurs et impératif environnemental ? Sans langue de bois, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, n'avait pas hésité à égratigner en février dernier les Écologistes qu’ils considèrent comme « les plus cons du monde ». Plus pondéré que son homologue, Jean Lassalle se veut moins arbitraire. Mais ce dernier compte bien faire primer l’humain en toute transparence, et sans travestir la campagne pour coller aux exigences environnementales. Sans surprise, le président de Résistons reste pessimiste quant à l’interdiction des véhicules thermiques hybrides neufs au niveau européen à horizon 2035. Loin du prosélytisme électoral, ce dernier y voit clairement une panne dans le moteur : « C’est une folie furieuse » assène notre invité. 


    Jean Lassalle : près d’un siècle en politique


    Tour à tour député pendant 20 ans, maire de Lourdios-Ichère pendant 40 ans et conseiller général pendant 33 ans, la tête de liste de l’Alliance rurale cumule à lui seul 93 ans de mandat. Une vie d’engagement ponctuée de chants occitans dont il tire des leçons pour mener à bien cette campagne sans trahir ses convictions : « C’est un formidable parcours humain […] je trouve que nous avons été la génération la plus lâche de l’histoire politique française parce que nous avons laissé s’effondrer la France alors que nous avons toujours pas crée l’Union européenne » dénonce cet opposant au Frexit.

    1 May 2024, 8:00 am
  • 9 minutes 50 seconds
    Manifestations propalestiennes à Sciences-Po et la Sorbonne, liberté d’expression… Sylvie Retailleau est l’invitée du 30 avril 2024

    Après les manifestations pro-palestiniennes qui ont débuté à Science Po il y a plusieurs semaines, c’était au tour de l’université La Sorbonne de voir sa cour investie d’étudiants, ce lundi 29 mars, avec des tentes et des drapeaux palestiniens, dans l’intention d’un blocage. Invitée dans les 4 vérités, Sylvie Retailleau, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de France, argue qu’il est important que l’université reste un lieu de débat, mais d’un « débat cadré », « acceptant la controverse », et « avec un cadre serein ». Pour la ministre, il existe également une différence entre les lieux de manifestations : si celles à l’intérieur de l’université n’entrent pas dans ce cadre, celles au dehors de ses murs, au contraire, « font partie de la démocratie ».

    À l’heure actuelle, des blocages existent seulement au sein de Sciences Po, La Sorbonne, et nouvellement Nanterre, avec une vingtaine d’étudiants au 29 mars, mais des appels sont relayés partout en France. « On reste vigilants », assure la femme politique, qui a invité l’ensemble des présidents d’université à discuter avec elle jeudi 2 mai afin de « trouver l’équilibre entre la liberté d’expression et le non-blocage ».

    Le 29 avril, sur X, Valérie Pécresse a annoncé « suspendre tous les financements de la région Ile-de-France » destinés à l’IEP tant que la sécurité ne sera pas rétablie. Pas question, en revanche, de couper les subsides de l’État aux universités à l’heure actuelle, indique la ministre. Pour autant, un « contrat d’objectifs de moyens et de discussions » est en cours avec le Premier ministre Gabriel Attal. Comme son nom l’indique, ce contrat se veut un moyen de trouver des leviers de discussion.

    « Nous resterons fermes », martèle Sylvie Retailleau

    Face à ces mobilisations, la direction de Science Po est-elle en train de faillir ? La ministre rappelle que vendredi 26 avril, celle-ci a dû saisir la préfecture de police. Les échanges ont finalement abouti à ce que François-Xavier Bellamy a qualifié le 28 avril sur Europe 1 d’« accord de la honte. » « On va organiser un grand débat sur la légitimité de ces expressions antisémites ? », s’était insurgé le chef de file LR aux élections européennes. « Je pense qu’[il] devrait regarder l’accord un peu plus précisément. Nous resterons fermes », a martelé Sylvie Retailleau, précisant qu’aucune sanction contre les propos antisémites n’avait été abandonnée. Dans le même temps, du côté de Science Po, il n’y aura, indique-t-elle, aucun boycott des relations avec les académies d’Israël, comme demandé par les manifestants.

    Lundi 29 avril, le gouvernement a annoncé qu’il allait porter plainte pour « injures publiques devant un agent public » à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon après qu’il a comparé le président de l’université de Lille au nazi Adolph Eichmann. « Je ne l’ai pas traité de nazi. Je ne pense pas qu’il le soit. J’ai dénoncé l’exemple de sa lâcheté », a rétorqué le chef des Insoumis. « Faisons une campagne européenne (…) Il y a tant de choses à défendre au niveau de l’Europe », revendique la ministre, incitant à concentrer son attention sur les priorités. 

    30 April 2024, 7:34 am
  • 11 minutes 30 seconds
    Question palestinienne, terrorisme, élections européennes... Rima Hassan est l'invitée du 29 avril 2024

    Septième sur la liste de La France Insoumise pour les élections européennes, Rima Hassan sera, comme Mathilde Panot, convoqué le mardi 30 avril par la police pour de potentiel faits d’apologie du terrorisme. En cause ? Des propos qu’elle aurait tenus sur les réseaux sociaux entre novembre et décembre. « Cela fait sûrement référence à des posts que j’ai pu avoir sur les réseaux sociaux qui sont publics. On va répondre à cette convocation avec mon avocat », souligne la militante franco-palestinienne, invitée des 4 Vérités ce lundi 29 avril 2024, sur France 2. Elle dénonce notamment un « recours abusif de ces procédures » et une « criminalisation des voix qui s’expriment sur la question palestinienne ». Les propos visés auraient été tenus après les attentats du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas en Israël. « La logique est aussi de dénoncer les soutiens inconditionnels d’Israël qui pourchassent les voix qui s’expriment sur la question palestinienne. A l’inverse, nous devons défendre nos libertés fondamentales et notre liberté d’expression », affirme-t-elle. 

    En janvier, une polémique avait éclaté après la publication d’une vidéo du média en ligne le Crayon, où la juriste était invitée à répondre simplement par «vrai» ou «faux». A la question  «Le Hamas mène-t-il une action légitime ?», elle avait alors répondu : «Vrai». Après plusieurs signalements pour «apologie du terrorisme», l’extrait avait finalement été supprimé. « Il faut distinguer la légitimité pour un groupe armé à opérer dans un contexte de lutte pour l'autodétermination. Et ensuite du caractère légal ou illégal de son mode opératoire. Les attaques du 7 octobre ne peuvent pas être légitimées, ni justifiées. Elles relèvent au contraire du crime de guerre voire du crime contre l’humanité », souligne Rima Hassan. 

    Vendredi 26 avril, Rima Hassan faisait partie des élus venus soutenir la mobilisation pro palestinienne de certains étudiants de Sciences-Po. Elle a notamment appelé à un « soulèvement ». « Je l’assume totalement. Je fais référence à la définition du Larousse. C’est un mouvement collectif et massif », assure-t-elle, au micro de Thomas Sotto. Pour l’élue, le terme de « génocide ne fait pas débat ». De son côté, la Cour internationale de Justice parle d’un « risque génocidaire ». « Nous avons tous collectivement un rôle de prévention sur ce génocide, et la prévention passe par la dénonciation de tous les actes génocidaires », souligne Rima Hassan, appelant à une « mobilisation dans toute la France ». 

    29 April 2024, 8:52 am
  • 8 minutes 20 seconds
    Le candidat qui veut changer d'Europe... Pierre Larrouturou est l'invité des 4V du 27 avril 2024

    Pierre Larrouturou s’inscrit dans la course aux européennes. Cette semaine, la tête de liste de Nouvelle Donne a publié une tribune dans le journal Le Monde. L’occasion de dévoiler dans les grandes lignes son programme. Et ce dernier tire le même constat que le Président de la République sur l’instabilité de l’Europe « en danger de mort ». Dans son nouveau discours à La Sorbonne, Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots et a tenu des propos particulièrement alarmistes. Un point de vue sur l’état de l’Europe que partage le candidat Nouvelle Donne, bien qu’il souhaite lui donner une toute autre trajectoire. « Pour nous la priorité, c’est de sortir de la crise sociale » explique notre invité qui milite ardemment pour l’amélioration de la condition des agriculteurs. 

    Hier soir, les agences de notation ont mis fin au suspens en dévoilant la note de la France. Contre toute attente et malgré des prévisions très pessimistes dues au déficit record de 5,5% en 2023, l’Hexagone conserve sa note positive. Une bonne nouvelle si l’on considère que la France pourra emprunter de l’argent à un taux moindre que si la note avait été dégradée. Pour Pierre Larrouturou, cela est encore nettement insuffisant pour résoudre la crise économique dans laquelle le pays s’est enlisé : « Je préférerais qu’on arrête le dumping fiscal et social […] il n’y a que les milliardaires qui profitent de cette politique ». Pour redistribuer les cartes du jeu, notre invité souhaite augmenter les impôts des catégories les plus aisées ce qui aurait pour effet de redresser les hôpitaux et régler le problème des retraites. Ce dernier planche déjà sur un référendum comme antidote au marasme que connaîtrait l’Europe : « L’objectif c’est de réorienter l’Europe […] on veut des critères sociaux pour faire baisser les loyers, pour une Europe qui s’intéresse à la vie quotidienne, qui fait baisser les factures comme en Espagne. Aujourd’hui tout est bloqué » martèle l’élu européen Nouvelle Donne qui préconise un électrochoc pour sauver le climat et la cohésion sociale. Bien décidé à faire bouger les lignes avec l’espoir de réunir la gauche et les écologistes pour former une alliance, Pierre Larrouturou sous l’égide de Nouvelle Donne a rédigé un traité clé en main qui permettrait de mettre 300 milliards sur le climat. Et pour financer ce projet, « il faut un impôt européen sur les grandes entreprises ». 

    Pour Emmanuel Macron, la priorité est tout autre. Selon le chef d’État, il faut s’armer militairement compte tenu des tensions aux portes de l’Europe, et particulièrement en Ukraine, et se protéger économiquement face aux concurrents chinois et américains. Un discours presque inaudible pour Pierre Larrouturou qui se bat actuellement au Parlement européen « pour qu’on puisse garder notre industrie », et ce, malgré le blocage de la France qui rejette l’idée d'une taxe de transaction. 


    Semaine de 4 jours : le débat 


    Parmi les nombreux combats que mène le cofondateur de Nouvelle Donne depuis des années, la semaine de 32 heures en quatre jours divise. Ce dernier vient même de publier un nouveau livre à ce sujet. Un projet ambitieux sur lequel le Premier ministre Gabriel Attal n’est pas complètement opposé, bien qu’il souhaite revoir la copie de l’élu européen. De son côté, Matignon propose de tester la semaine de 36 heures par semaine. Mais Pierre Larrouturou ne compte pas renoncer : « Il y a déjà eu 500 entreprises qui sont passées à 4 jours 32h sans baisser les salaires […] l’idée c’est que si l’entreprise passe à quatre jours et qu’elle crée des emplois, elle arrête de payer les cotisations chômage comme ça c’est équilibré pour tout le monde » défend notre invité. Si ce modèle a été adopté pour d’autres pays de l’Union européenne, le bilan des 35 heures en France reste encore mitigé et controversé pour entamer la bascule à 32 heures. « Il faut y aller vraiment avec des exonérations pour ceux qui vont créer des emplois » explique l'élu européen.  

    27 April 2024, 9:46 am
  • 9 minutes 39 seconds
    Défense : la nouvelle priorité européenne - Sébastien Lecornu est l'invité des 4V du 26 avril 2024

    « Notre Europe est mortelle » : c’est l’une des phrases chocs retenues lors du discours d’Emmanuel Macron à La Sorbonne ce jeudi 25 avril 2024. Invité à prendre la parole sur l’Europe, le président de la République a évoqué à plusieurs reprises la « puissance européenne » qui passe selon lui par un effort sur la défense et les crédits militaires. Est-ce donc l’antidote pour sauver l’Europe du péril ? Pour Sébastien Lecornu, ministre des Armées, les multiples conflits actuels justifient une telle prise de position, aussi alarmiste qu’elle soit. « Les risques d’insécurité sont bien là avec tous les défis que nous posent la Russie, l’Iran, les proliférations nucléaires, le terrorisme qui n’a pas disparu, les contestations d’espaces nouveaux, les fonds sous-marins, la militarisation de l’espace, les menaces cyber… On vit une époque objectivement qui n’est pas que romantique » constate notre invité. Longtemps déléguée à Washington, l’Europe doit à présent reprendre la main sur sa capacité de défense et s’émanciper progressivement de sa dépendance internationale pour consolider la souveraineté et l’autonomie du territoire. C’est certainement l'une des premières leçons que les gouvernement européens respectifs peuvent tirer de la guerre en Ukraine. Tous ou presque ont compris l’importance de produire en quantité malgré les réticences de la commission européenne qui a pendant longtemps freiné des quatre fers le financement des industries de défense. Aujourd’hui, les institutions européennes ont décidé de soutenir le développement de ces industries parfois stigmatisées en les finançant, en accompagnant les investissements en matière de production et d’innovation. « Les grands programmes européens entre nations créent de la valeur, de l’emploi et ça permet de résister au choc des compétitions internationales » défend le ministre des Armées. 

    Dans ce jeu d’échec grandeur nature et malgré les alertes d’Emmanuel Macron, qui appelle à la préférence européenne, certains pays à l’instar de nos voisins allemands continuent d’acheter du matériel aux États-Unis. En effet, leur projet de bouclier anti-missile sera difficilement estampillé européen bien que la France n’y ait pas totalement renoncé.  Emmanuel Macron est-il condamné à faire cavalier seul ? Pour Sébastien Lecornu, c’est avant tout un vieux réflexe protectionniste : « Beaucoup de capitales européennes […] sont dans la promesse que Washington viendra les protéger y compris avec un non-dit de ces opinions publiques là qu’est le parapluie nucléaire américain » explique notre invité. Pourtant, il soutient le  modèle de dissuasion nucléaire européen qui est « complètement autonome ». Dans son allocution à la Sorbonne, Emmanuel Macron a donné quelques détails sur cette future défense européenne avec notamment la création d’une prochaine académie militaire. Le chef d'État français a également évoqué la cyber défense et a parlé d’une force de réaction rapide qui pourrait se constituer et atteindre 5000 hommes. « C’est un sujet clé et sur lequel je souhaiterais qu’on puisse aboutir dès l’année prochaine en étant très réactif. Il y a beaucoup de crises sur lesquelles l’OTAN n’est pas compétente et sur lesquelles la France mène souvent des opérations seules comme les exactions de nos ressortissants dans des pays qui sont en crise […] ce partage là a du prix et de la valeur. C’est du pragmatisme. Cette force la permet de faire de la mise en sécurité des ressortissants européens, on doit pouvoir la mettre en place très rapidement » affirme le ministre.  


    Européenne : le RN creuse le fossé 


    Malgré de nombreuses dissonances avec l’Allemagne du point de vue de la défense, Sébastien Lecornu s’apprête à signer avec son homologue allemand un accord sur le char du futur, un véhicule de combat franco-allemand à horizon 2040. Mais avant cette lointaine échéance, les élections européennes se profilent à vitesse grand V. Et si la majorité tarde à prendre le train en marche, le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, très porté sur l’Europe, sonne comme un début de campagne. Plutôt mal engagée dans les sondages, largement distancée par le Rassemblement National, Valérie Hayer, la tête de liste du camp Renaissance, peine à s’engager dans la course. 

    26 April 2024, 8:02 am
  • 12 minutes 23 seconds
    Le programme du RN pour les européennes - Jordan Bardella est l'invité du 25 avril 2024

    Jordan Bardella, le président du parti d’extrême-droite fondé par Marine Le Pen, revient sur les propos qu’il a tenu dans le Journal du Dimanche ce weekend : « ma plus grande peur, c’est de décevoir ». Il explique cette phrase sur le plateau de Télématin, indiquant qu’il est « conscient de l’imminente responsabilité qui pèse sur ses épaules » en tant que chef d’un parti qui pourrait arriver au pouvoir dans les prochaines années ; rappelant que « la politique, c’est aussi des sentiments, on reste des hommes et des femmes comme tout le monde ». 

    Le président de la République va tenir aujourd’hui un discours à la Sorbonne sur le thème de l’Europe, discours où le président du Rassemblement national a indiqué, au micro de Thomas Sotto, ne pas se rendre. Il estime l’invitation d’Emmanuel Macron « provocatrice » puisqu’il le considère comme son grand adversaire politique et quelqu’un qui se fiche de l’Europe : « je pense qu’Emmanuel Macron sera le seul à se réjouir s’il y a des abstentions le 9 juin ». Pour son propre programme dans la campagne des élections européennes, Jordan Bardella annonce son intention de résister au pacte vert (qui vise à interdire les moteurs thermiques d’ici 2035) qui pèserait, selon lui, trop lourd sur le pouvoir d’achat, ainsi que protéger le continent d’une concurrence internationale qu’il estime « déloyale », et insister sur plus de patriotisme économique en France. 

    Un programme antisocial 

    Autre sujet au cœur du programme du Rassemblement national : l’immigration. L’homme politique avoue avoir retiré Saidali Boina Hamissi, le délégué départemental de Marine Le Pen à Mayotte, de sa liste aux élections européennes. La cause ? Des déclarations précédemment faites par ce dernier mettant mal à l’aise les représentants de l’extrême-droite. Il a notamment qualifié les migrants comoriens de « vermines », tenu des propos complotistes sur la pandémie de coronavirus, fait l’éloge de Vladimir Poutine, et parlé de « soumission de la femme ». 

    Il soutient à l’inverse la candidature de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, et accusé de crimes contre l’humanité par diverses associations. Jordan Bardella défend son collaborateur et s’estime fier de son travail fait « au service de la France » de renvoyer des migrants clandestins dans leurs pays d’origine. Pour lui, les ONG qui combattent les positions anti-immigrationnistes prônées par le RN sont « complices du trafic d’être humains ». Il indique également souhaiter que les demandes d’asile soient traitées dans les pays d’origine, et non sur le sol français. 

    Autre sujet dans les préoccupations du jeune leader d’extrême-droite : la gestation pour autrui. Sur la plateau de France 2, il s’annonce « opposé » à ce droit, considérant qu’il « participe à une logique de marchandisation du corps des femmes ». Rappelons que la GPA reste interdite en France. Questionné à propos de la mise en examen de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme, Jordan Bardella estime que les propos tenus par des représentants de la France insoumise « fleurtent avec les communautarismes les plus hostiles à notre civilisation ». Enfin, le « retour à l’autorité » proclamé par le gouvernement n’est pas assez « ferme » pour le conseiller régional d'Île-de-France, qui veut retirer les allocations familiales des ménages avec des enfants délinquants, et « responsabiliser les parents face à la violence et l’ensauvagement ». Il se dit favorable à un couvre-feu généralisé pour les mineurs.

    25 April 2024, 8:45 am
  • 10 minutes 36 seconds
    Espionnage et ingérence étrangère au Parlement européen - Raphaël Glucksmann est l'invité du mercredi 24 avril

     Jian Guo, un assistant parlementaire de l’eurodéputé allemand et tête de liste pour le parti d’extrême droite AfD Maximilian Krah, a été arrêté hier, mardi 23 avril, pour des soupçons d’espionnage pour la Chine. Après la Russie et le Qatar, le parlement européen serait-il une nouvelle fois victime d’ingérence étrangère ? Raphaël Glucksmann, tête de liste du parti de centre-gauche Place Publique pour les élections européennes, estime l’affaire grave, mais pas étonnante. Selon lui, nos démocraties seraient trop naïves et laisseraient la porte ouverte à des espions étrangers. Il exhorte nos gouvernements européens à « cesser de se comporter comme des serpillères » et à « se donner les moyens de lutter contre ces ingérences étrangères ». Il estime la récente affaire de l’assistant de Maximilian Krah comme un cas de trahison de l’extrême-droite et une preuve de leur patriotisme « de pacotille ». 

    Toujours au sujet de l’espionnage par des régimes autoritaires comme la Chine et la Russie, l’ancien journaliste estime l’application Tik Tok un grave danger pour nos démocraties et notre jeunesse. Il affirme : « on a un problème Tik Tok, il faut oser le dire ». L’application chinoise est en effet soupçonnée de vendre les données de ses utilisateurs au Parti Communiste Chinois, ce qui explique selon l’invité des 4 vérités pourquoi les fonctionnaires européens n’ont pas le droit d’utiliser l’application. « Pourquoi les citoyens sont-ils laissés sans aucune protection ? », interroge-t-il. Il invite à enquêter sur les pratiques des gérants de Tik Tok, et à bannir l’application si « les réponses ne sont pas satisfaisantes ». Questionné à propos de la campagne de désinformation imputée à la Chine dont il est lui-même victime sur les réseaux sociaux, Raphaël Glucksmann s’enorgueillit d’être traité comme l’ennemi d’un régime qu’il combat et dont il dénonce notamment le traitement de la communauté ouïghour. 

    La gauche et le projet européen 

    Que dire de la fracture de la gauche française depuis l’attaque du Hamas à Gaza le 7 octobre dernier ? Alors que les membres de la France insoumise soutiennent la cause palestinienne, d’autres représentants des différents partis de gauche ne veulent rien céder à une organisation terroriste. Mathilde Panot, porte-parole de LFI, a notamment été convoquée par la police pour apologie du terroisme. Pour le mari de Léa Salamé, cette enquête de police questionne notre démocratie et l’importance du pluralisme dans le débat politique, bien qu’il réitère sa condamnation des prises de position du parti mélenchoniste. Il estime que leur défense du Hamas est une « faute politique » pour ne pas avoir qualifié un groupe terroriste de terroriste, mais qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une apologie. 

    Demain, jeudi 25 avril, Emmanuel Macron donnera son discours sur l’Europe à la Sorbonne. Une date malheureuse pour les eurodéputés, pourtant conviés à l’événement, qui tombe au même moment que les derniers votes de la session parlementaire. Raphaël Glucksmann indique au micro de Télématin qu’il fera partie de ceux qui seront à Strasbourg plutôt que sur les bancs de l’université. Il concède au Président un seul succès au sujet de l’Europe : la mutualisation des dettes pendant la pandémie. Mais il estime qu’entre les 7 ans qui séparent ses deux discours, il y a eu beaucoup de déceptions, notamment un mépris des luttes sociales par Macron au profit d’intérêts privés. À l'inverse, Glucksmann défend sa vision d’une Europe comme puissance géopolitique, puissance solidaire et puissance de transformation écologique, dans le but de ressusciter une « gauche humaniste  » dont il entend bien se faire le porte-étendard. 

    24 April 2024, 8:23 am
  • 9 minutes 27 seconds
    La lutte contre la délinquance juvénile - Sabrina Agresti-Roubache est l'invitée du 23 avril 2024

     Jeudi 18 avril, au centième jour de ses fonctions, le Premier ministre Gabriel Attal était en déplacement à Viry-Châtillon, pour tenir un discours sur la violence chez les mineurs. C’est dans cette ville de l’Essonne, non loin de la capitale, que Shemseddine, un adolescent de 15 ans, a été assassiné par des membres d’une bande rivale, à quelques mètres seulement de son établissement scolaire. Le Premier ministre a annoncé des mesures répressives fortes pour lutter contre la délinquance chez les jeunes, en cherchant à les responsabiliser et à remettre en cause leur éducation : « la culture de l’excuse, c’est fini », annonçait-il. Ce discours prenait place à peine deux jours après un autre meutre, celui de Philippe, 22 ans, à Grande-Synthe (Nord). Pour l’exécutif, le constat est clair : il faut prioriser la lutte contre la violence chez les jeunes. 

    Face aux mesures prônant un retour à l’autorité et à la laïcité annoncées Gabriel Attal, Sabrina Agresti-Roubache réitère au micro de Thomas Sotto la volonté affichée par le gouvernement. Elle indique vouloir « rétablir cette stratégie de prévention contre la délinquance », en incitant notamment les parents à « reprendre confiance en eux ». Il est clair pour elle que les parents ont perdu en autorité face à leurs adolescents, et rappelle que ces derniers « n’ont pas de vie privée », estimant normal qu’un parent fouille la chambre ou le téléphone portable de sa progéniture. 

    Deuxième cause de l’augmentation de la violence chez les jeunes selon l’ancienne députée des Bouches-du-Rhône : les réseaux sociaux. Inflexible, elle affirme : « les réseaux sociaux sont une arme de destruction massive de notre jeunesse ». Elle précise travailler sur plus de régulation sur internet, rappelant la prise de position du gouvernement en juillet dernier avec la loi plaçant la majorité numérique à 15 ans pour protéger les enfants et lutter contre la haine en ligne. Malgré son travail et ses ambitions, elle avoue à demi-mot « la puissance publique ne peut pas tout », enjoignant donc les parents et les membres du personnel éducatif à prendre leurs responsabilités dans cette lutte contre les dérives de la jeunesse. 

    Des mesures autoritaires ? 

    Pourtant, l’exécutif pourrait imposer des règles, comme à Béziers, où le maire Robert Ménard propose de mettre en place un couvre-feu à partir de 23 heures pour les jeunes non accompagnés de moins de 13 ans. Pour Sabrina Agresti-Roubache, il s’agit encore d’une interdiction qui devrait être portée par les parents, rappelant qu’un mineur « n’a pas à être seul la nuit dehors ». Le service militaire ? Pas une solution non plus, pour la femme politique. 

    Questionnée sur son manque d’action et sa concentration sur le débat plus que sur des mesures concrètes, la secrétaire d’État se défend en rappelant son engagement pour créer plus d’EPIDE, des établissement pour aider les jeunes en décrochement de 18 à 25 à s’insérer sur le marché du travail, et sa lutte pour donner le statut de repentie aux mères « nourrices », forcées par des malfrats à stocker de la drogue. Des prises de positions pouvant sembler aux périphéries des problèmes imputant à l’Éducation Nationale : la femme politique se justifie en disant qu’elle regarde à 10 voire 15 ans dans le futur, expliquant la difficulté face à laquelle le pouvoir est confronté dans cette lutte.

     

    23 April 2024, 7:19 am
  • 8 minutes 37 seconds
    Violences chez les mineurs, groupe de niveau, élection européennes... Nicole Belloubet est l'invitée du 22 avril 2024

    En France, les faits de violences chez les mineurs se multiplient. Et le milieu scolaire est particulièrement touché. Dans ce cadre, le Premier ministre a annoncé, lors d’un déplacement à Viry-Châtillon, où le jeune Shemseddine, 15 ans, est mort après avoir été battu à la sortie de son collège, une série de mesures juridiques et éducatives afin de restaurer l’autorité. « Nous avons la volonté de constituer un bouclier autour de l’école. Et cela se traduit réellement sur la sécurisation physique des établissements », réagit Nicole Belloubet, invitée des 4 Vérités, lundi 22 avril 2024, sur France 2. « Nous prenons responsabilités, assure la ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, assurant qu’il en était fini du « pas de vague ». « Nous sommes en marche pour répondre à cette absence de pas de vague. Derrière, il faut suivre les situations difficiles, c’est ce que nous faisons », souligne-t-elle. Dans son discours, Gabriel Attal a notamment évoqué le cas des élèves perturbateurs, évoquant notamment une série de sanctions. « La réponse est à plusieurs niveaux. (…) L’école répond par la prise en charge spécifique de ces élèves », estime l’ancienne garde des Sceaux. Gabriel Attal est attendu ce lundi 22 avril à Nice pour évoquer notamment la question des internats éducatifs. Ces établissements concernent les élèves repérés comme étant « hautement perturbateurs » et les prennent en charge « pendant les vacances scolaires, avec un encadrement scolaire presque militaire ». Un autre dispositif est également prévu par l’Education nationale. Pour l’heure ce dispositif repose sur le volontariat. Les mesures annoncées par le Premier ministre doivent être débattues lors d’une concertation dans les huit prochaines semaines.

    Le Premier ministre a, par ailleurs, confirmé, la formation de groupes de niveaux au collège, dès la rentrée de septembre. « Ma volonté c’est de faire réussir tous les élèves. C’est le seul objet de l’école, je ne suis à la tête de ce ministère que pour cela », affirme Nicole Belloubet. « Nous avons pensé qu’en sixième et en cinquième nous pouvions apporter plus de soutien à l’ensemble des élèves. (…) Nous mettons en place des groupes de besoin qui vont prendre en charge ces élèves », ajoute la ministre, qui refuse le « tri social ». De leur côté, les syndicats enseignants veulent faire annuler cette mesure devant le Conseil d’Etat. « Nous verrons ce que dit le conseil d’Etat. Mais ce qui importe, c’est le soutien que nous pouvons apporter aux élèves ». 

    Groupe de niveau : les recours devant le Conseil d’Etat

    Face à la crise de recrutement au sein de l’Education nationale, le président de la République a annoncé que le concours des enseignants se passera désormais à la fin de la licence (bac+3), et non plus après un master (bac+5). « Notre idée est de donner une trajectoire d’excellence aux jeunes qui veulent être professeurs. Aucun enseignant n’exercera avant le master, mais pendant ces deux années, ils seront en stage ou en responsabilité devant les élèves », explique la ministre. 

    A sept semaines du scrutin des élections européennes, le Front national, porté par Jordan Bardella caracole toujours en tête des sondages et paraît intouchable. De son côté, la macroniste Valérie Hayer, lancée en mars par la majorité, ne parvient pas à inverser la tendance. « L’Europe est une ambition, un besoin, une nécessité », martèle Nicole Belloubet.

    22 April 2024, 6:33 am
  • 8 minutes 35 seconds
    Européennes et sondages, Sandro Gozi est l’invité du 20 avril 2024

    Le président de la République Emmanuel Macron fera un grand discours sur l’Europe à la Sorbonne jeudi 25 avril 2024. « Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons et surtout pour les années à venir », a annoncé le chef de l’État, jeudi 18 avril, à Bruxelles. Invité des 4 vérités, Sandro Gozi, Eurodéputé Renaissance, rappelle le choix  « fondamental » fait par Emmanuel Macron : celui de l’Europe. « Je suis allé en France et en Outre-Mer pour chercher à apporter et diffuser des solutions concrètes », a martelé le député, citant « l’Europe qui apporte des solutions pour l’apprentissage, l’Europe qui apporte des solutions pour les infrastructures », etc. Pour l’homme politique, l’Europe est « toujours présente dans notre territoire »,  puisque nombre de régions sont soutenues, par exemple, par de l’argent Européen. 

    C’est pourtant un parti anti-Européen qui caracole en tête des intentions de vote pour les Européennes 2024, celui de Jordan Bardella, avec 25% d’intentions de vote en mai 2024 selon le sondage d' Opinion Way. Sandro Gozi se veut malgré tout rassurant. « Les sondages ne font pas les résultats », argue-t-il. Pour l’homme politique, il faudra s’intéresser, avant tout, aux résultats quand la campagne aura réellement démarré. « Les selfies ne suffisent pas », ironise-t-il à propos de l’adversaire du camp d’extrême droite. Il parle par ailleurs d’un candidat qui a voté contre toutes les solutions proposées au parlement Européen : pacte asile immigration, plan de relance pendant le COVID « qui a sauvé les activités de petits entrepreneurs et de restaurateurs » notamment. « Au moment où les campagnes vont démarrer, les masques vont tomber », promet-il. 

    Sandro Gozi sera-t-il sur la liste des Européennes ?

    Le même sondage d’Opinion Way a indiqué qu'un autre candidat se fait de plus en plus de place dans les intentions de vote. Il s’agit de Raphaël Glucksmann, qui est crédité de 12%, contre, 19% pour Valérie Hayer, candidate de Renaissance. L’Eurodéputé Renaissance dit une nouvelle fois son assurance malgré tout. « Je n’ai pas peur que les courbes se croisent ». Le candidat de Place publique, a, pour Sandro Gozi, « volé la campagne européenne des français ». Selon l'homme politique, Raphaël Glucksmann et son "discours contradictoire" n'auraient qu’une intention cachée: celle de s’allier à Jean-Luc Mélenchon en 2027. 

    Sandra Gozi est un des trois représentants de l’alliance européenne de la France. Mais sera-t-il sur la liste Renaissance aux Européennes ? « Je suis candidat, mais ce n’est pas moi qui décide », a-t-il répondu.

    20 April 2024, 9:57 am
  • More Episodes? Get the App
© MoonFM 2024. All rights reserved.