Découvrez – ou re-découvrez – les poésies récitées par Héloïse.
Voici sonnée l’heure du départ
Fin annoncée de ces matins flemmards
Pour mon ado qui dort souvent bien tard
Voilà l’automne qui s’invite, pluvieux
Pour nous accompagner : ses cieux
Chargés de souvenirs en camaïeux
De Giverny à Sylvains les moulins
De parfums luxueux en air salin
De jolis détours et quelques gros câlins
À Cabourg découvrir la vitesse dans l’eau
Et moi de loin sentant naître des trémolos
Dans ma voix inaudible impossibles allos
De Villers-Bocage accueillis comme des rois
Nous partîmes sur les plages tous les trois
Pointe de Hoc Omaha beach et 9387 croix
Du Mont Saint Michel apercevoir Carolles Plage
Comme signe du destin magnifique présage
Que les morts veillent sur les leurs de passage
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Derrière moi les traces de ton passage
Devant moi comme un dimanche plane ton ombre
Merveilleux et sauvages messages cryptés en nombre !
Pour les déceler peut-être être bien silencieux ou sages ?
Pas à pas… savoir pouvoir vouloir lire de multiples signes
À l’aune de la science et de la psychologie positive
Dès que les gestes et les feuilles synchrones invectivent
D’aller admirer un jour prochain le lac des cygnes
Irai-je seule enjouée et masquée au futur spectacle ?
Il est là devant nous chaque jour renouvelé !
Pour qui sait ce que signifie le mot sacré tabernacle
Ou pour qui découvre sur un mur l’œuvre d’un artiste oublié
Ce beau ballon rouge qui jonchait romantique l’autre jour
Aux abords d’un fumoir improvisé par certains par là
Était posé en cœur tel un ovni pour déclarer l’Amour
Vivifiant, impétueux , éternel des mystérieux ébats
D’ici bas.
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Désorganiser le présent
Forcer le destin pour argent comptant
J’avance masquée muselée dans le vent
En attendant que ça passe
Que les empreintes s’effacent
Celles des jours terroristes
Que les criminels trépassent
Sans que je devienne triste
Plus de foules pour l’anonymat
Sortez couverts et avec vos papiers
Plus de concerts pour mettre à bas
Les solitudes la peur et l’inimitié
Mon fils a pas envie de vivre ce monde
S’inquiète pour son envie de voyager
Pour ses envies de déménager
Vivre là en hiver là-bas en été
Les jeunes rêvent d’être millionnaires
Chirurgiens esthétiques avant généralistes
Les soignants s’épuisent j’ai pas de liste
Si juste on pouvait vivre d’amour et d’air
Derrière nos écrans de fumée
Dans la Sillicon Valley
Ceux qui sont millionnaires
Récupèrent nos données
Allons marcher en forêt
À sept bien protégés
Et faire un pied de nez
Au lieu de déserter
Posons du son, dansons
Rentrons en transe
Pas légal le diapason
Est dans l’absence
Revendiquons la distance saine
Certes mais se réunir avec les siens
Constitue un remède à la peine
Alors si je t’y invite tu viens ?
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Chère Banquise
Tu es exquise
Et convoitée
Pour tes attraits
Sur toi on mise
Mais quel outrage
Tu disparais
Tout le monde le sait
Et j’ai la rage
Tu es vitale
Pour les vivants
Les exploitants
Te mettent à mal
Au Conseil de l’Arctique
Tel veut tes gisements
Ton emplacement
Redevient stratégique
Tu es notre drame
Tu es notre survie
Malgré tout on te pille
Tu es notre came
Combien de temps
Et à quand l’extinction
Brises glaces en action
À quand l’accident
Tu semblais éternelle
Si pleine d’énergies
Mais pour nos profits
On t’use à la pelle
Pourra-t-on reparler
De toi dans vingt ans
Comme il y a quarante ans
Sans avoir sombré ?
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Le soleil lèche mon épaule à demi nue
La brise caresse mon duvet encore endormi
Et mes yeux sont plissés comme ceux d’un chat
J’imagine en marchant que je suis dans un jardin
Et ma destination est déjà devant moi
Alors je rencontre une dame de 80 ans du nom d’Élisa
D’origine portugaise je comprends un mot sur deux
La conversation surréaliste dure trente minutes
Elle est repartie en m’ayant dit que la santé est le plus beau cadeau sur terre
Et je reste assise avec le soleil moins timide
Je vais repartir les yeux grand ouverts et l’âme légère
Au devant d’une journée qui sera belle et chaude.
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Allongée sur le sofa entendre la pluie
Clapoter sur le toit de la serre engourdie
Pour horizon les roses d’une broderie
Sur huit personnes présentes six endormies
Le chien me suit partout quand je me lève
Pour lui tout est jeu caresses sans trêves
Moi je m’extirpe tout juste de curieux rêves
Où nu Adam courait rejoindre son Ève
Où je revis ravie la maison d’une enfance
Celle d’Amélie tout en long j’y repense
Nos premières fêtes à l’instar d’une transe
Depuis hier a priori c’est mon fils qui danse
À travers les gouttes quand je regarde à droite
Chahutée par le vent cabotin une rose s’éclate
Résistant par miracle de tomber n’a pas hâte
L’herbe à nouveau verte de sortir je me tâte
Symphonie délicieuse à l’abri je me retiens
D’aller jeter mon œil déjà plus vif plus loin
Que c’est bon une maisonnée dont les siens
Dorment encore : veiller comme prendre soin
Clapotis je vous aime jolie musique matinale
Percussions légèrement nostalgiques et pâles
L’intensité varie sans cesse depuis que j’avale
Mon café, point tige ou bouclette je m’installe
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Danse comme un fou
Fabrique ton monde festif
Mange une banane et chante comme si c’était ton micro
Hurle ta joie de vivre
Même si ça embête les voisins
On a le temps de rire et de s’aimer plus que jamais
Love–toi au milieu des coussins
Ouvre un livre et voyage hors du temps
Dessine ta vie en couleurs
Ou en noir si ça soulage
Là où il y a l’art, il y a le salut
Là où il y a musique, il y a la respiration
Là où il y a l’Amour, il y a la compassion
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Un jour qui compte
Est un jour où tu vis
Un jour qui compte
C’est un jour où tu as souri
Un jour qui compte
C’est un jour où tu as donné
Un jour qui compte
C’est un jour où tu as pu pleurer
Mais tu ne t’es pas effondré
Car un jour ou un autre
On est tombé
Puisse t-on être aimé et se relever !
Un jour qui compte
C’est un peu un jour comme les autres
Avec la joie en plus
Un jour j’ai compris
Que tu lisais mes mots
Et que les bons messages ne meurent jamais
Un jour nous aurons disparu
Et peut être ces mots là resteront gravés dans le cœur d’un enfant pas encore né
Un jour
Et la nuit
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Pour dire je t’aime?
Pour que l’on sème
La joie ! les peines
On les enferme
Dans un coffret
Brodé de fils d’or
La poésie serait
Quand le chagrin dort!
Un poème tendre
Un poème court
Le temps de descendre
Dans la cour
Ça y est c’est dit
Je dis je t’aime
Et je rougis
Et toi de même!
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Je voudrais te revoir Mont Saint Michel
Gravir tes multiples marches
Je t’imagine si seul, au bord des larmes…
Je voudrais te consoler crier ma joie de vivre dans ton enceinte le long de tes belles murailles
Mais je suis loin de toi et de tes toits
Un jour je reviendrai et nous marcherons jusqu’à ton sommet
Nous irons en bande joyeuse et légère
T’embrasser et embrasser ta vue hors du commun
Pour le moment tu te reposes...
Pour le Mont Saint Michel un peu de prose ?
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
Fermer les yeux
Et revoir ton visage
Tout près de mes yeux
Sur cette plage
Sentir sous mes pieds
Le sable fin
Prendre ta main la baiser
Parfum des embruns
Ta main ton visage
Jolis paysages
Souvenirs de cette plage
Sortir de la Cage
Texte et Illustration de Charlotte Hamel.
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