Musiques du monde

De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. *** A partir du 31 mars 2019: Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles → (22h10 à Paris), Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles → (03h10 à Paris). ATTENTION !! Retrouvez Musiques du monde cet été, aussi en semaine, du 5 au 8 août 2019 à la place de Radio foot internationale. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde ! Si voulez voir nos vidéos, cliquez sur ce lien. Réalisation : Taguy M’Fah Traoré. Consultez notre page « Fans » de l'émission sur Facebook.

  • 48 minutes 30 seconds
    #SessionLive Arshid Azarine trio #jazz #iran #printempsdujazzpersan

    Dans le cadre de la 3ème édition du printemps du jazz persan, nous recevons le Arshid Azarine Trio.

    Arshid Azarine et pianiste et compositeur. Et médecin, en radiologie cardio-vasculaire à l’hôpital St Joseph à Paris.

    Le trio présente le nouvel album Vorticity et la 3ème édition du Printemps du jazz persan, qui se tiendra le 4 mai 2024 à la Seine Musicale.

     

    Pour sa troisième édition, le Printemps du Jazz Persan vous emmène à la découverte d’artistes provenant de la diaspora et de nouveaux talents d’Iran, avec un accent particulier sur de toutes jeunes chanteuses qui exercent leur art dans un contexte très défavorable.

    Aux commandes de cette nouvelle édition qui se déroulera en deux parties, le pianiste Arshid Azarine rassemblera autour son trio composé de Habib Meftah (Trio Joubran, Titi Robin) et de Hervé de Ratuld (Toumast, Cerrone), la narratrice, poétesse et traductrice Leili Anvar (Le Cantique des oiseaux), le multi-flûtiste Sylvain Barou (Adnan Joubran, Trilok Gurtu, Nguyên Lê) et la danseuse Karine Gonzalez (Tony Gatlif, Didier Lockwood, Shahrokh Moshkinghalam), qui a réussi la synthèse entre l’esprit flamenco et l’âme persane.

    La deuxième partie sera consacrée aux jeunes talents. Golsa, jeune chanteuse de la scène actuelle iranienne sera accompagnée par le pianiste de jazz emblématique des Jazz Café de Téhéran : Sardar Sarmast. Ensuite, Delaram Kafashzadeh autre jeune chanteuse et poly-instrumentiste, retrouvera Arin Keshishi bassiste virtuose (Marmoucha Orchestra, Antonio Lizana) et l’incroyable batteur/percussionniste Shayan Fathi que le public de La Seine Musicale a découvert avec Dhafer Youssef.

    Ce concert riche en surprises sera aussi l’occasion pour le public parisien d’avoir la primeur du prochain album du trio d’Arshid Azarine : Vorticity.

     

    Titres interprétés au grand studio

    - Baharoun Live RFI

    - Eastern Buleria (feat. Delaram Kafashzadeh & Shayan Fathi) voir le clip

    - Golsa et Sardar jazz version voir le clip

    - Erevan Tabriz Tehran Live RFI.

     

    Line Up : Arshid Azarine, piano ; Habib Meftah, cajon, percs ; Hervé de Ratuld, basse. 

    Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.

    ► Album Vorticity (Melmax Music 2024).

     

    + Actu musicale

    - Saramaccan Sound (Suriname) Some Kind Of New Beginning (Where The River Bends is the Only Beginning, Glitterbeat 2024) voir clip

    - Tablao de Tango La Cumparsita (De Alcohol Y Desamor, Geomuse 2024) voir teaser 

    - Gérard Manset Comment tu t’appelles ? (L’Algue Bleue, Parlophone 2024) voir le clip.

    28 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    #SessionLive x 2 avec Giuliano Gabriele et Philippe Cohen Solal

    Un accordéoniste qui réveille les rythmes du mezzogiorno x un Français qui met en musique le 10è arrondissement de Paris.

    Notre 1er invité est l’accordéoniste italien Giuliano Gabriele, pour la sortie de l'album Basta!.

    Rythmes cathartiques du sud de l’Italie, dans un album dissident au titre emblématique Basta! raconte les individus en mouvement, idéalement ou inconsciemment libres, emprisonnés dans les «systèmes contemporains», là où vivent toutes les frustrations et les peurs. Les cadences traditionnelles s’enlacent avec des métissages actuels entre Méditerranée et musiques du monde. L’album est produit par l’éclectique DJ Martin Meissonnier (Fela Kuti, Khaled, Alan Stivell, Robert Plant and Jimmy Page, Manu Dibango, Papa Wemba, Tony Allen…) avec  RFI Vidéos.

    Titres interprétés au grand studio

    - Réveillez-vous Live RFI 

    - Muoviti, extrait de l’album

    - Mammasantissima Live RFI  / Lien youtube des 2 vidéos.

    Line Up : Giuliano Gabriele, chant, accordéon ; Laurence Cocchiara, violon ; Eduardo Vessella, tambourin ; Gianfranco de Lisi, basse ; Ricardo Bianchi, batterie et Martin Meissonnier, guitare.

    ► Album Basta (Giro Music 2024).

     

    Puis nous recevons Philippe Cohen-Solal pour la sortie de 75010.

    Sous la bannière un peu codée et énigmatique de « 75010 », le Dj producteur français s’est donné pour mission de créer une musique globale avec une scène hyper locale, à savoir son quartier, le 10ème arrondissement de Paris. Fort de plus de 70 communautés venues du monde entier, la mixité des cultures se rencontre à chaque coin de rue, entre coiffeurs africains, restaurants indiens et barbiers turcs.

    Titres interprétés au grand studio

    - Seher Yelleri feat. Rusan Filiztek Live RFI

    - Homesick Melody feat. Sarah Manesse, extrait album voir le clip 

    - Zan Zendegi Azadi feat. Ariana Vafadari Live RFI.

    Line Up : Philippe Cohen-Solal, machines ; Rusan Filiztek, chanteur ; Ariana Vafadari, chanteuse.

    Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.

    ► Album 75010 (Ya Basta! 2024).

    27 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    #SessionLive avec Ann O’Aro & Sophye Soliveau, piano, harpe, chant

    #SessionLive x 2 avec l’auteure, interprète, compositrice réunionnaise Ann O’Aro & la harpiste, chanteuse et cheffe de chœur Sophye Soliveau.

    Notre 1ère invitée est Ann O’Aro pour la sortie de son 3ème album Bleu #SessionLive

    Après le premier album éponyme (Ann O’Aro), un album tournant autour de l’intime et des violences familiales, et le second (Longoz), qui propulse son trio (Teddy Doris au trombone, Bino Waro aux percussions), voici BLEU, troisième opus de la Réunionnaise Ann O’Aro. qui joue ici du piano pour accompagner son chant. Le maloya de l’île de La Réunion respire toujours hors des sentiers battus avec l’arrivée de Brice Nauroy, un quatrième musicien qui embarque le son avec ses « machines ». Pour Ann O’Aro : « Le quartet esquisse des ports, sacs de riz sur les ponts, cancrelats et corsaires pris dans des estampes où le sang est laissé à sa seule qualité de fluide. Ostinato et bourdons sous le chant perçant la brume et les ressacs d’une mer fielleuse, relents pianistiques couleur boîte à musique, trombone stridulant, éclats de tôle et cris du fer bouillant le long du staccato continu du pikér, commérages de bord de nuit et temps de latence, harmonie révocable et restituée. Paysages grignotés par la fièvre du néant, nostalgie de l'enfance bleue arguant le branchage sec des arbres de la terreur dans la ouate blanche. »

    Titres interprétés au grand studio

    - Lanbordaz Live RFI

    - Bouyon Lo Rosh, extrait Bleu

    - Vane Lo Sor, extrait Bleu

    - Lak Otab, Live RFI. 

    Line Up : Ann O’Aro : chant, piano, Teddy Doris : trombone, chœur, Bino Waro : percussions et Brice Nauroy : machines.

    Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.

    ► Album Bleu (Cobalt 2024).

    Réalisation : Donatien Cahu.

     

     

    Puis nous recevons la harpiste et chanteuse Sophye Soliveau pour la sortie de son 1er album Initiation #SessionLive.

    Sophye Soliveau est chanteuse, harpiste et cheffe de chœur, d’origine guadeloupéenne. Son amour des musiques afro-américaines, du R'n'b à la soul, en passant par le gospel, a pris racine dès son enfance, et elle a approfondi ses compétences en suivant un enseignement classique. Du détournement qui nourrit ses improvisations, la recherche de guérisons et l'apprentissage de la liberté, naît INITIATION, son premier album. La fougueuse célébration d'un R'n'b voluptueux. INITIATION se caractérise par son orchestration épurée. Les cordes vocales de Sophye et celles de sa harpe s’unissent, s’élèvent sur fond de chœurs aériens et d’une rythmique basse-batterie au groove précieux et subtil venant magnifier un répertoire original aux inspirations profondément soul.

    Après un concert complet au festival Banlieues Bleues, la release party prévue le 26 avril 2024 à la Boule Noire est déjà complète ! Elle sera en tournée cette année dans toute la France.

    Titres interprétés au grand studio

    - Leave Live RFI voir le clip 

    - Extraits Alice Coltrane & Dorothy Ashby 

    - Can’t Sleep, extrait de Bleu voir le clip 

    - Simple Pleasures Live RFI.

    Line up : Sophye Soliveau : harpe et voix, Eric Turpaud : basse et chœurs, Florian Mensah : batterie et chœurs.

    Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.

    ► Album Initiation (Why We Sing 2024).

    21 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Dakchi, dix ans de Oum, Live à Marrakech

    Soirée intime avec Oum devant 500 personnes pour la sortie de Dakchi, live du 22 juillet 2023 à Marrakech.

    Facebook d'Oum.

    Pour célébrer ses dix ans de carrière à l’international, la chanteuse marocaine sort un album live, enregistré à Marrakech, qui replonge dans la magie de ses trois premiers disques, ici revisités sous d’autres lumières. L’occasion de se réapproprier ses racines pour s’inventer de nouvelles routes. Il y a des caps propices aux coups d’œil dans le rétroviseur, aussi bien qu’aux futures routes d’aventurière. Aujourd’hui, la chanteuse marocaine Oum fête les dix ans de sa carrière internationale. L’occasion pour cette audacieuse hors-piste, toujours mutante, en perpétuelle remise en jeu de ses identités avec ses intuitions pour seules guides, s’autorise un moment suspendu, le temps d’un souffle (de bougies), celui d’un bilan temporaire, d’un retour sur ses racines et ses ramifications... Pour décrire cette décennie, elle préfère le « nous », le jeu collectif au « je » solitaire. Ce « nous », ce sont ses fidèles acolytes, qui l’accompagnent depuis son tout premier disque signé en France, Soul of Morocco, en 2013 : Yacir Rami au oud, Damian Nueva à la basse, Camille Passeri à la trompette, Carlos Mejias au saxophone, Natascha Rogers et Amar Chaoui aux percussions. « Je n’ai jamais quitté ce noyau dur, celui qui me porte et m’élève depuis 2012, éclaire-t-elle. On s’accompagne, on s’est vus grandir, on a vu naître nos enfants... Nous cultivons cette complicité hors pair. Il y a un cœur, une magie, une générosité, qui procurent à notre musique ce supplément d’âme. » Aussi, pour célébrer ces « dix ans de nous », Oum a choisi de puiser une dizaine de titres dans son répertoire tressé au fil de trois albums aux identités aussi singulières que parcourues d’une sève commune : Soul of Morocco, donc, en 2013, Zarabi en 2015 et Daba en 2019. « En général, je ne chante plus mes morceaux anciens, décrit-elle. Mes auditeurs entrent et sortent dans mes saisons à leur guise. Moi, je les traverse. Au final, je n’ai envie de porter sur scène que des créations inscrites dans mon actualité émotionnelle. Pour ces dix ans, j’avais pourtant une nostalgie de ‘nous jeunes’. Et le désir, le besoin, de ressortir des instantanés musicaux de ce que nous avons été. »

    Pour cette célébration, forcément live, la chanteuse choisit un lieu symbolique, là où tout a commencé, la terre fertile d’éclosion de ses premières chansons : Marrakech. « Si je n’y avais pas grandi, je n’écrirais pas comme j’écris et je ne chanterais pas comme je chante, affirme-t-elle. Marrakech m’a façonnée – ce musée sensoriel à ciel (bleu vif) ouvert, saturé d’odeurs et de sons, d’orangers et de dattiers, de contrastes explosifs de couleurs, avec son souk et ses artisans qui travaillent en rythme... Cette ville de conteurs, foisonnante de poésie et de tradition orale, cette cité de décharges émotionnelles, où tout t’émerveille, t’électrise et t’éblouit ! » Il y a aussi ces hybridations typiquement marocaines – africaines, berbères et andalouses qui irriguent les métissages de Oum. Et puis, il y a ces feux d’artifices joyeux et naturels de polyrythmies qui galvanisent ses chansons : la signature marrakchie, festive, solaire, joueuse, joyeuse. « Ce son du Sud marocain percussif nourrit jusqu’à nos modes de vie, nos manières de parler..., raconte-t-elle. Là-bas, chaque maison comporte un placard avec des taarijas, des bendirs, que nous ouvrons dans les grandes occasions. Il y a cette culture du rythme au quotidien. Je voulais fêter ces dix ans avec les miens. Là-bas, je ne suis plus une chanteuse, je suis une des leurs, en corps à corps avec le public... »

    Pour préparer cette grande fête, le 22 juillet 2023, Oum s’est enfermée en amont avec son équipe, une semaine durant, sur le lieu du show, qui porte si bien son nom : The Source (La Source), un magnifique complexe hôtelier, avec son jardin luxuriant, son lieu de concert de 500 personnes en plein air, et son studio d’enregistrement. Là-bas, ils ont préparé le disque et le concert, revisité ses titres phares (Lik, Nia, Daba, Mansit...) sous d’autres lumières, cuivrées, épicées, aux effluves cubains... « Je désirais ces couleurs. Pour moi, il existe des passerelles entre La Havane et Marrakech : le 6-8, le côté joueur, les célébrations, le sel dans la façon de parler et dans la musique, dans la manière de danser », assure-t-elle. Et dans ces ponts tendus, avec ces fondements de musiques marocaines ouvertes aux quatre vents, aux battements de la rumba et des tambours bata, Oum glisse trois inédits, dont la sublime reprise en arabe du mythique boléro Lagrimas Negras, Toda la Gente, une introduction à Mansit, signée du musicien cubain Damian Nueva ou encore la délicate et douce Intidhar, composée par Yacir Rami.

    Et voici le jour J. Oum se produit devant un public compact et conquis, chargé d’amour, qui reprend ses titres d’un même cœur, d’une même ferveur. J’avais l’impression d’organiser une fête chez moi : à l’aise, animée d’une joie sincère et familiale... » Ce moment de communion, cet état de grâce porté par le chant du public, la fièvre et la passion, fut captée par l’ingénieur du son Léo Spiritof. « Le live transpire d’émotions, qui appartiennent à un éternel présent. Quelle chance de pouvoir y replonger ! », s’enthousiasme-t-elle. Cet album, elle le fera tourner sur les scènes de France et d’Europe pour prolonger cette introspection, ce retour en arrière heureux et solaire. « J’ai besoin d’explorer, mes racines, de les déchiffrer pour visualiser de nouveaux horizons », analyse-t-elle. L’album s’appelle Dakchi, soit en Darija « Cela, ces choses-là, ce que nous partageons ensemble » ; Car ce disque, tout en connivences et en bonheur partagé, se passe de mots. Il raconte l’histoire de Oum. Sa musique. Elle. Et nous. Anne-Laure Lemancel

    Titres joués

    Lik, Lagrimas Negras, Toda La Gente, Temma et Daba.

    ► Album Dakchi (Ternaire 2024)

    23, 24 avril 2024, Café de la Danse, Paris, Complet.

    20 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Olivier Ker Ourio, Quentin Dujardin, Praktika et Dafra Keïta #SessionLive, de l'île de la Réunion au Burkina en passant par la Bretagne

    Deux duos se succèdent dans la #SessionLive avec l’harmoniciste breton de La Réunion Olivier Ker Ourio et le guitariste belge Quentin Dujardin. Puis, le Dj producteur français Praktika avec la griotte burkinabé Dafra Keïta.

    Nos 1ers invités Quentin Dujardin & Olivier Ker Ourio pour la sortie de l’album Serendipity.

    Le mot « Sérendipité » est entré dans la langue française très récemment. Sa définition au sens large est le don de faire par hasard des découvertes fructueuses. Une forme de compréhension des choses obtenue par ce hasard lui-même.

    Olivier Ker Ourio et Quentin Dujardin se rencontrent ainsi en 2016 lors d'un studio en compagnie de Richard Bona, Manu Katché et Ivan Paduart. Depuis cet heureux croisement, le temps a fait son œuvre autour de leurs approches musicales respectives : jazz pour l'harmoniciste, crossover pour le guitariste. C'est avec la reprise étonnante du fameux standard de jazz de Charles Mingus, Goodbye Pork Pie Hat qu'ils ouvrent ce disque en grande pompe. Olivier Ker Ourio n'est jamais loin de son pays natal, La Réunion et de ses réminiscences rocailleuses dans le blues qu'elle porte ; Quentin Dujardin quant à lui, nous transporte avec fraîcheur sur ce groove quasi malien survolé de guitares slides. À leur grand étonnement, une seule journée de studio s'avèrera nécessaire pour graver l'intensité de ce moment posé entre douceur (Eva) et tempo lent (Serendipity). Le travail d'orfèvre de Rémi Bourcereau, ingénieur du son révèle à merveille cette diversité du dialogue qui oscille entre flamenco (Song for Paco), classique (Ave Maria) ou encore blues (Blues for M&N). Par ailleurs, leur imaginaire commun autour des îles n'est jamais loin, il suffit pour s'en convaincre d'écouter Madagascar. Notons aussi ce clin d'œil à Toots Thielemans dans cette nouvelle version du titre En t'attendant que le guitariste avait enregistré à ses côtés en 2010 pour son album intitulé Impressionniste. Olivier Ker Ourio nous en livre une version très personnelle et magnifiquement inspirée. Pour conclure cette envolée, David Linx est l'invité de choix pour un moment suspendu autour de la chanson Shy Away.

    À propos de Olivier Ker Ourio

     

    Salué par les critiques comme un des dignes successeurs de Toots Thielemans, Olivier Ker Ourio est non seulement un soliste très demandé (Alexandre Desplat, Sylvain Luc, Marcel Azzola, Michel Legrand, Didier Lockwood, Danyel Waro...), mais également un brillant compositeur et leader inspiré. Dans ses 11 albums enregistrés à ce jour, ses compositions dévoilent un monde poétique habité de mélodies lyriques, d’harmonies inventives et de rythmes inhabituels. Le monde d’ OKO a le souffle de l’âme.

    À propos de Quentin Dujardin

    Compositeur, guitariste & producteur, Quentin Dujardin crée un univers unique autour de ses guitares nylons. Sa ligne de conduite reste attachée de façon immuable au son et à l’émotion. Le guitariste a notamment collaboré internationalement live ou studio avec Toots Thielemans, Lee Townsend, Manu Katché, Bijan Chemirani, Nicolas Fiszman, Mahsa Vahdat, Richard Bona, Bert Joris, Doron David Sherwin, Didier Laloy et beaucoup d'autres. Il est également ambassadeur pour la Fondation Yehudi Menuhin.

    Titres interprétés au grand studio :

     

    Madagascar Live RFI voir

    Shy Away (Feat. David Linx), extrait de l’album

    Blues for M&N, Live RFI

    Line Up : Olivier Ker Ourio, harmonica, Quentin Dujardin, guitare

    Son : Benoît Letirant & Mathias Taylor (+mixage)

    ► Album Serendipity (Agua Music/ Dist. Inouïe 2024)

    Voir le clip Song For Paco

    Voir le clip En T’attendant

    Puis nous recevons la griotte Dafra Keita et le man machine Praktika pour la sortie de l’album Balani Factory.

     

    Le backpacker DJ et producteur français Jérôme Fouqueray aka Praktika a repris la route de l’Afrique de l’Ouest pour son 2e album « Balani Factory », disponible aujourd'hui sur le label Blanc Manioc

    Comme fil rouge de ce nouvel album, l’artiste a choisi un instrument qui a traversé les siècles : le balafon. Après des recherches autour de cet instrument ancestral, Praktika a entrepris l’écriture de ce 2e album en s’entourant d’icône de la scène afro électronique comme le grand balafoniste malien Lansiné Kouyaté, et Sly A 10, ancien batteur de Tiken Jah Fakoly et grand percussionniste de Côte d'Ivoire.

    Au cours de ses recherches, Praktika découvre l’existence de Zélé de Papara, chanteuse ivoirienne des années 90 méconnue du grand public, dont la voix et l’histoire singulière éveillent sa curiosité. Il propose alors à la chanteuse Jahelle ainsi qu’à la rare griotte burkinabé Dafra Keita de poser chacune leur voix sur le morceau en hommage à la chanteuse Zélé de Papara, la cantatrice sénoufo.

    Titres interprétés au grand studio :

     

    Dafra (Feat. Dafra Keita) Live RFI

    Balany Factory, extrait de l’album

    Zélé (Feat. Jahelle) Live RFI

    Line Up : Dafra Keita, chanteuse, balafon et chant, Praktika, machines

    Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor (+mixage)

    ► Album Balani Factory (Blanc Manioc 2024) 

    - Voir le clip Dr Balafon

    Concerts 27 avril au 4 mai 2024 – Djéguélé Festival (festival du balafon), Bondoukou le 27 avril et Boundiali le 3 mai (Côte d’Ivoire).

    14 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Cory Seznec en #SessionLive + interview de Sacha Sieff & l’épopée des musiques autoproduites françaises

    Parcours pittoresque avec le Kiosque D'Orphée - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991 compilée par Sacha Sieff et #SessionLive avec le baroudeur Cory Seznec en guitare voix.

    Cory Seznec est notre 1er invité dans la #SessionLive pour présenter son nouvel album Deep Of Time.

    Entre baroudeur-troubadour et ethno-musicologue non-attitré, tel pourrait se définir le musicien franco-américain Cory Seznec et son unique univers. Des aventures saltimbanques avec des artistes maliens dans le métro parisien le conduisent à des bluesman Songhai à Tombouctou et à des vieux guitaristes omutibo en Western Kenya. Des tournées fébriles au Royaume-Uni avec le trio Groanbox lui donne le pied marin. Mais c’est un séjour de trois ans en Éthiopie qui fait tout basculer : une résidence hebdomadaire au club de jazz de Mulatu Astatké ; l’enregistrement de deux albums avec des musiciens d’Addis Abeba ; des voyages bruts à travers les hauts plateaux éthiopiens pour enregistrer des musiciens traditionnels… Ces expériences font de Seznec un artiste qui cherche à tracer les points communs entre les cultures musicales et dont les chansons laissent le passé se répercuter dans le présent. Franco-américain à Paris, le jeu de guitare de Seznec est syncopé, poly-rythmé, métissé. En outre, il chante, fait du banjo « old-time » et se baigne depuis longtemps dans les musiques traditionnelles américaines. Il travaille actuellement sur trois projets : un album solo intitulé Deep of Time ; Touki - une collaboration avec l’artiste sénégalais Amadou Diagne (leur album a été enregistré aux Real World Studios) ; ainsi que plusieurs projets de recherche autour de certains vieux styles de guitare acoustique africaine.

    Titres interprétés dans le grand studio

    Trailblazer Live RFI

    Deep Of Time, extrait de l’album

    Plouk Mama Live RFI

    Line Up : Cory Seznec, guitare-voix

    Son : Mathias Taylor & Jérémie Besset

    ► Album  Deep Of Time (Captain Pouch Rd 2024)

    Pour aller plus loin :

    - Documentaire Cory Seznec « Omutibo » Kenya #trailer

    - Cyrus Moussavi

    - Out Of Addis

    - Daniel Kachamba (Malawi)

    - Kachamba Bros 1967

    Puis nous recevons Sacha Sieff pour la sortie de la compilation KIOSQUE D'ORPHEE - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991.

    Texte de présentation : Dominique A

    Pendant longtemps, je tombais sur ces disques sans vraiment parvenir à comprendre ce qui les reliait, à part un macaron et ce fameux logo dessiné par René Dessirier. Puis, en fouillant un peu plus, j’ai découvert ce lien « l’auto-production ». Pour des chorales, des établissements scolaires, des chanteurs de folk, de jeunes groupes de pop, des foyers populaires et même de grands compositeurs qui gravaient des copies uniques de certaines sessions d’enregistrement…

    Pendant français du « Derby Service » anglais, le Kiosque d’Orphée, anciennement au 7 Rue Grégoire de Tours dans le 6ème arrondissement, est repris par Georges Batard à partir de 1967 et déménage au 20 Rue des Tournelles dans le 4ème arrondissement de Paris. L’aventure durera jusqu’en 1991. Georges Batard était un ingénieur du son qui avait un graveur Neumann à lampes, pour graver les acétates à partir des bandes qu’il recevait, avant d’en tirer les précieux vinyles, dans les usines de presse de l’époque, où il avait la possibilité de faire de tous petits tirages, entre 50 et 500 exemplaires.

    Vous n’aviez qu’à envoyer vos bandes et à choisir le nombre d’exemplaires de disques avec lesquels vous repartiriez sous le bras, pour pouvoir enfin partager vos créations et, d’une certaine manière, exister. Vous pouviez opter pour une pochette générique, déclinée en plusieurs couleurs, directement personnalisable avec votre nom et les crédits, ou vous pouviez concevoir vous-même votre pochette rêvée dans votre salon ou chez un imprimeur.

    Ce Temple du « Do It Yourself » donna naissance à de superbes pochettes. Réalisées au pochoir, écrites à la main, illustrées avec des peintures, des dessins, des illustrations d’amis ou de petites amies de l’époque, des tirages photos collées hâtivement au milieu d’une pochette vierge et blanche, sur laquelle les traces du temps viendraient laisser leurs empreintes pour que des collectionneurs et autres curieux viennent les acheter des décennies après, avec la promesse d’une découverte musicale, malheureusement pas toujours exaucée…

    Le point commun de la plupart de ces disques est la jeunesse de leurs auteurs-compositeurs, qu’ils aient fait carrière ou non. Des histoires de potes, de débrouille et des rêves de gloire ont constitué ce catalogue. Il s’agissait le plus souvent de production amateur, aussi bien dans le niveau des musiciens que dans la qualité d’enregistrement, fait sur un deux pistes ou, luxe ultime, sur un 4 pistes dans sa chambre d’adolescent ou dans le salon des parents.

    C’était le début du home studio, grâce à l’apparition du magnétophone à bande portable Revox. Du bricolage un peu bancal, mais, en contrepartie, le luxe de ne se fixer aucune limite : des morceaux d’une face entière, aucune censure extérieure, pas de directeur artistique, pas de manager, pas de logos Barclay ou EMI/Pathé Marconi …Quand on avait enfin son propre disque, on pouvait alors le donner ou le vendre aux amis, à la famille ou après des concerts. On pouvait aussi le déposer chez le disquaire de la ville la plus proche, avec une fierté non dissimulée. C’était aussi une carte de visite que l’on pouvait envoyer à des radios ou à des labels de musiques en caressant l’espoir de lancer sa carrière…

    Bien des protagonistes de cette histoire ont essayé de signer dans des labels mais à l’époque les ponts n’étaient pas si aisés à trouver entre sa ville de province, voir son village, et la major ou le label plus pointu qui aurait pu sortir ces disques. À l’époque, les publicités publiées dans la presse par le Kiosque d’Orphée ont ouvert le champ des possibles aux compositeurs provinciaux. C’était désormais possible de faire son disque, sans avoir à passer l’examen d’une signature dans un label.

    Texte de Dominique A en intégralité 

    ► Album KIOSQUE D'ORPHEE - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991 (Born Bad Rd 2024)

    13 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Anoushka Shankar #SessionLive #sitarhero

    Au début du XXIème siècle, le sitariste de renommée internationale Ravi Shankar faisait une tournée « d’adieu » en présentant son héritière, sa fille Anoushka Shankar. Depuis, l’artiste britannique d’origine indienne s’évertue avec talent à défolkloriser son instrument. Entretien et #SessionLive.

    La longue liste des projets accomplis par Anoushka Shankar, semble raconter l’histoire de plusieurs vies condensées en une seule : sitariste virtuose, compositrice de musiques de films, militante passionnée ; elle est également la première et plus jeune femme à se voir remettre les armes du Parlement britannique, la première musicienne indienne à présenter et jouer lors de la cérémonie des Grammy Awards. Ayant fait ses premiers pas sur la scène internationale très jeune, elle s’est rapidement imposée comme une artiste singulière, animée par une soif d’explorer au-delà des frontières des genres, passant du classique au contemporain, de l’acoustique à l'électronique le long d’une carrière qui court depuis près de vingt-cinq ans.

    Tout en offrant un répit du monde où elle grandit sous le regard continu du public, la maison familiale des Shankar était rarement un lieu propice au recueillement silencieux. Les musiciens allaient et venaient en permanence, que ce soit pour apprendre, répéter, improviser ou simplement s’adonner à des jeux musicaux autour de la table à manger. Anoushka s’est mise à étudier le sitar, et la musique classique indienne dès l’âge de 9 ans sous le haut patronage de son père, Pandit Ravi Shankar, maître de l’instrument et figure sans laquelle la musique du XXème siècle n’aurait pas été la même. Après des débuts professionnels à l’âge de 13 ans, elle part en tournée autour du monde aux côtés de son père avant de poursuivre son propre chemin sur scène à l’âge de 18 ans.

    Découvrant la musique électronique à l’adolescence, elle s’immerge alors dans la scène psychédélique trance de Goa établissant des parallèles entre les propriétés méditatives et introspectives de la musique classique indienne et le relâchement extatique sur la piste de danse. Trois albums de musique classique plus tard (chez Angel Records EMI), elle n’a que 25 ans et est déjà une habituée des salles prestigieuses telles le Carnegie Hall de New York et Le Barbican de Londres. Elle s’oriente ensuite vers des ambiances plus telluriques, des textures plus profondes avec l’album Rise (2005), animée par le désir de « créer une musique qui puisse pleinement représenter qui je suis ». Composée et réalisée par ses soins, la musique de Rise est infusée de sons électroniques créés avec Gaurav Raina de MIDIval Punditz, un « moyen de raconter mon histoire avec mon père : grandir sur trois continents avec un pied dans le passé et un autre dans le présent ».

    L’album suivant Breathing Underwater, réalisé en collaboration avec le multi-instrumentiste Karsh Kale, entrevoit un univers sonore où les ragas, les paysages analogues lumineux, les nappes électro contemplatives et les incursions de Ravi Shankar, Sting et de sa demi-sœur Norah Jones, s’imbriquent harmonieusement sans jamais donner l’impression de ne pas être à leur place.

    La signature chez Deutsche Grammophon en 2011 est le point de départ d’une décennie marquée par une créativité débridée. Le temps de quatre albums, tous nommés aux Grammy Awards, des fils disparates sont tissés ensemble pour former une riche tapisserie où les thèmes se bousculent et les palettes sonores sont constamment élargies. Les intenses méditations sur l'amour et la perte de Traces Of You, réalisé par Nitin Sawhney, sont suivies de Home et le retour doucement triomphant des pures improvisations raga.

    La relation historique entre la musique classique indienne et le flamenco espagnol est au cœur de Traveller, réalisé par Javier Limón, alors que l’actuelle crise internationale touchant les réfugiés est à la source du cri de ralliement de Land Of Gold. Land Of Gold cristallise parfaitement le son d’Anoushka : le sitar dé-exotisée résonne autour de l’instrumentation imprévisible en défiant les frontières des genres.

    En 2022, Anoushka rejoint Leiter, le label fondé par Nils Frahm et son manager Felix Grimm, et sort l’album live, Between Us qui est nommé dans la catégorie Meilleur Album de Musiques du Monde aux Grammy Awards, et Anoushka reçoit une nomination dans la catégorie Meilleure Prestation de Musiques du Monde pour sa collaboration avec Arook Aftab, sur Udhero Na extrait de l’édition Deluxe de Vulture Prince du chanteur et compositeur pakistanais.

    Elle collabore avec des artistes aussi divers que Herbie Hancock, Patti Smith, Joshua Bell, Rodrigo y Gabriela, Jules Buckley Anoushka considère que son plus grand défi musical reste ses premiers pas dans la composition pour le cinéma: avec la réalisation d’une bande originale de Shiraz, l’un des premiers grands films muets indiens restauré par l’Institut du Film Britannique, et sa performance lors des projections. Plus récemment, elle compose la bande originale de A Suitable Boy (« Un Garçon Convenable ») de Mira Nair.

    Avec sa musique, Anoushka évoque aussi bien les instants intemporels du passé que l’urgence du futur, ce qui la pousse à nourrir son travail d’un engagement sans relâche. S’exprimant ouvertement à propos de ses expériences en tant que femme et ancienne victime de maltraitance dans son enfance, elle met sa notoriété au profit de campagnes telle que le One Billion Rising. Elle est fréquemment associée aux initiatives du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) et de Help Refugees afin de récolter des fonds et sensibiliser les gens à la crise des réfugiés. En 2020, elle est investie première présidente de la F-List: une base de données britannique créée afin de combler l’écart entre les sexes dans l’industrie musicale. Elle est également ambassadrice de The Walk, un projet artistique international de soutien aux réfugiés. Tout cela ne fait que témoigner de la singularité d’une artiste qui parvient à mener plusieurs vies en une.

     

    Titres interprétés au grand studio

    - In The End Live RFI (issu de l’EP Chapter II) + RFI Vidéos

    - Extrait Raga Anandi Kalya avec son père  Ravi Shankar voir clip

    - Daydreaming Feat. Nils Frahm, Extrait Chapter 1

    - Pacifica, extrait de Zik Chapter 2

    - Extrait Sea Dreamer feat. Sting (Album A Perfect Rain, 2007)

    - Extrait Traces Of You duo avec Norah Jones

    - Extrait Casi Uno duo avec Buika (album Traveller, 2011)

    - Dancing In Madness Live RFI  (album Traveller de 2011) + RFI Vidéos.

    Line Up : Anoushka Shankar, sitar ; Danny Keane, piano, violoncelle ; Pirashanna Thevarajah, percussions (konokkol, mridangam, morsing) et Claire Simon à la traduction.

    Son:  Mathias Taylor & Benoît Letirant.

    ► EP – CHAPTER I – Forever For Now (Leiter 2023)

    ► EP – CHAPTER 2- How dark It Is Before Dawn (Leiter 2024).

    7 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Taarab à Zanzibar : hakuna matata ?

    Une exploration des expressions contemporaines du taarab à Zanzibar avec Brain Boy, Siti Amina et l’équipe de la Dhow Countries Music Academy. Un reportage de Jeanne Lacaille en marge du Festival Sauti Za Busara (@sautizabusara).

    Formé dans le creuset du métissage zanzibari au XIXè siècle, mêlant influences africaines, arabes et indiennes, le taarab est LA musique traditionnelle de l’archipel, sa bande-son par excellence. À l’image de Zanzibar, syncrétique et composite par essence, quelles sont les nouvelles mutations du taarab ? Que dit-il de Zanzibar aujourd'hui et quelle est sa fonction ? Quelles sont ses perspectives d’avenir dans un contexte local de sur-tourisme ? Intimement lié à l'histoire politique de l'île, le taarab a-t-il encore un rôle à jouer sur l'échiquier local ? Que reste-t-il de l'héritage des pionnières ? Après Siti Binti Saad et Bi Kidude, le taarab est-il toujours un vecteur d'émancipation pour les femmes ?

    Nos invités :

    >> Lauréat d'un Zanzibar Youth Award en 2022 pour son EP The Return of Zenzi Flavor, Brain Boy est une jeune pousse du Zenji Flavor, mouvement hip-hop né dans les années 90 à Zanzibar qui sample abondamment taarab & kidumbaki dans un geste créatif et identitaire. Son rêve ? Un Grammy Award pour le taarab ! Nous retrouvons le jeune artiste côté studio chez Stone Town Records, en marge de son ultime répétition avant son concert sur la scène du festival Sauti Za Busara.

    >> Fondée en 2001 à Stone Town, la Dhow Countries Music Academy est à la fois une ONG et la seule école de musique de Zanzibar. Sa mission ? Préserver, transmettre et promouvoir les musiques traditionnelles de l’archipel, taarab en tête, à l’heure où toute la jeunesse tanzanienne n’a que deux mots à la bouche : singeli et afrobeats. Malgré ses quelques mécènes et sa trentaine d’élèves — qui pour certain.e.s viennent de loin pour étudier le taarab — l’avenir de la DCMA est menacé par le manque de soutien du gouvernement. Celui du taarab aussi ? Point sur la situation avec Halda sa directrice, le professeur Tryphon et deux jeunes élèves, Frank et Thureiya.

    >> Comme Siti Binti Saad et Bi Kidude avant elle, Siti Amina a déserté mariage et violences conjugales pour se consacrer à la musique. Frondeuse et féministe, elle est aujourd’hui la chanteuse du groupe Siti & The Band qui a bien décollé depuis sa formation à la Dhow Countries Music Academy avec un taarab aux fondations traditionnelles enrichi d'éclats jazz, de grooves funk ou reggae, et de feats audacieux. Après son triomphe sur la scène du festival Sauti Za Busara, elle nous donne rendez-vous à Hifadhi Zanzibar Majestic Theatre, l’un des derniers lieux de musique live et de culture à Stone Town, l’un des rares bâtiments historiques de la ville à ne pas encore avoir été transformé en hôtel par les promoteurs de la surmise en tourisme de l’archipel.

    Ce reportage pose les questions suivantes :

    Quelles sont les nouvelles mutations du taarab ?

    Que disent-elles de la société zanzibari ?

    Quelle est la fonction du taarab aujourd’hui ?

    Quelles sont les perspectives d’avenir dans un contexte de surtourisme ?

    Que reste-t-il de l’héritage des pionnières Siti Binti Saad et Bi Kidude ?

    Après elles, le taarab est-il toujours un vecteur d’émancipation pour les femmes ?

    À lire sur PAM

    Bi Kidude sur PAM.

    6 April 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

    Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion)

    Avant de commencer l’émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :

    Il y a 3 branches différentes d’autochtones au Canada :

    - 1) Premières nations : Mohawk, mig’maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)

    - 2) Métis

    - 3) Inuit (Elisapie).

    Pour ne pas se tromper, on dit : Autochtone.

    La langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)

    Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.

    Erreurs communes à éviter :

    Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).

    Le Nunavik est la région tout au nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.

    On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.

    Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi’qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.

     

    Première invitée : Elisapie pour la sortie de l’album Inuktitut

    L’artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.

    Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l’ont vue s’émanciper en tant que femme et en tant qu’artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d’artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?

    Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l’Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu’au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l’adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l’illustre groupe de rock’n’roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).

    À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s’installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd’hui, l’auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l’environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu’oniriques.

    À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.

    Titres joués

    - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip 

    - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip 

    - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip 

    - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd

    - Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.

    ► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).

     

    Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l’album Motewolonuwok.

    5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l’expérience autochtone contemporaine et de la place qu’il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s’interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada’s Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l’album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.

    Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d’une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C’est aussi ainsi qu’on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C’est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l’idée même d’un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L’identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d’un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu’enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu’adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».

    The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d’une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d’un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l’école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l’irrésistible Queer Song-book Orchestra.

    Écouter Motewolonuwok, c’est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d’airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu’il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n’y a pas de conclusion particulière ». C’est plutôt « un déchaînement » - une constante exploration de ce qu’on veut dire et de comment on peut l’exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.

    Titres interprétés dans le grand studio

    - Ultestakon Live RFI

    - Take My Hand, extrait de l’album voir le clip 

    - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. 

    Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.

    Traduction : Claire Simon.

    Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.

    ► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

    31 March 2024, 6:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Gatica en #SessionLive et Vakia Stavrou en interview

    Nos invitées sont des voyageuses, atlantique pour la 1ère, méditerranéenne pour la seconde. 48 minutes 30 entre Gatica et son Chili natal et Vakia Stavrou, Chypriote amoureuse des belles lettres en 5 langues !

    Notre 1ère invitée est Gatica (Alejandra Gatica), pour la sortie de l’album Altamar. 

    Née à Santiago du Chili, Gatica (Alejandra de son prénom), son corps a la forme de son pays, une nature qu’elle a dans la peau, celle du Chili, elle improvise (avec Alex Finkin, du projet Roseaux, et à la réalisation de son album) des mélodies de vie, portées par de la poésie. Elle nous invite dans la chaleur de sa tendresse, à partager sur scène et dans son album à venir les battements des cœurs, les percussions de Clara Noll et les ondées du violoncelle de Lola Malique. Cordes hypersensibles, chœurs, corps, cœur.

    Titres joués au grand studio

    - Embrassons-nous, Live RFI

    - Altamar, extrait de l’album

    - Ayulen, Live RFI voir le clip.

     

    Line Up : Alejandra Gatica : chant, guitare, charango ; Lola Malique : violoncelle, chœurs ; Clara Noll : basse, percussions.

    Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant.

    ► Album Gatica (Daydream Music 2024).

     

    Puis nous recevons l’auteure-compositrice interprète Vakia Stavrou (Chypre).

    L’artiste chypriote Vakia Stavrou présente son nouvel album Vakia, un mélange de compositions originales et de reprises d’Aznavour, Tuxedomoon, et quelques titres sud-américains.

    ► Album Vakia (2024).

    Son site.

    30 March 2024, 7:00 am
  • 48 minutes 30 seconds
    Pixvae et Marion Rampal dans la #SessionLive

    C’est sur l’axe Cali-Lyon-Paris que va se dérouler la #SessionLive avec Xiomara Torres pour la partie colombienne et Marion Rampal qui fait comme l’oiseau (un bol d’air pur et d’eau fraîche…).

    Nos premiers invités sont le groupe Pixvae pour la sortie de l’album Oi Vé #SessionLive

    C’est le retour du bouillonnant combo franco-colombien Pixvae, et l’on se prend déjà à sentir les effluves de transe que contient ce dernier opus. Avec Oì Vé, Pixvae revient dans les bacs avec un cocktail survitaminé qui sonne comme une invitation à un voyage aussi mystique que festif entre Cali et Lyon. La formule, déjà largement reconnue comme magique, reste la même : la déflagration du currulao colombien entré en contact avec un alliage extrait des profondeurs du rock et du jazz. Mais Oì Vé marque une nouvelle évolution dans cette relecture libérée de cette musique traditionnelle afro-colombienne. Ce nouveau répertoire s’articule autour de la Marimba de Chonta, instrument central du currulao. L’équipée française originelle, avec le power trio Kouma et la puissance vocale de Margaux Delatour, retrouve avec un bonheur non dissimulé les complices colombiens Juan Carlos Arrechea (marimba et percus), Israël Quinones (percus et voix) et Jennifer « Xiomora » Torres (voix). Cette combinaison puissante et subtile prend encore plus d’ampleur avec ces compositions et ces textes originaux, qui offrent une nouvelle résonance avec l’énergie initiale du groupe, venue des chants traditionnels… Tout en gardant bien au chaud le caractère complètement épique de cette épopée transe-frontalière.

     

    Titres interprétés au grand studio

    - Mamita Live RFI + RFI Vidéos

    - Las Pesadilas, extrait de l’album

    - Vamos a celebrar Live RFI. 

    Line Up : Xiomara Torres : voix, Israel Quinones : cununos + voix, Juan Carlos Arrechea : marimba + voix et Romain Dugelay : keyboards. 

    Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.

    ► Album Oi Vé (Compagnie 4000 2024).

     

    Puis nous recevons Marion Rampal pour la sortie de l’album Oizel #SessionLive

    Après quatre albums et de nombreuses collaborations, on se gardera d’affirmer que Marion Rampal prend son envol. Intitulé Oizel, son nouveau recueil de chansons suggère pourtant une prise d’altitude. Si la figure de l’oiseau est devenue essentielle, c’est qu’elle couvait déjà sous sa plume. Son précédent recueil, Tissé, s’achevait par un blues féministe, Still A Bird, où s’esquissait une affinité que Oizel prolonge et achève en convoquant la mobilité spatiale du migrateur, la nécessité vitale du nid, le chant réparateur.

    Elle a choisi de composer en français, sous un format de toutes parts décloisonné par les surgissements libres et singuliers des interprètes qui l’entourent (Christophe Panzani, Gaël Rakotondrabe, Raphaël Chassin, Simon Tailleu, autant à l’aise dans le jazz que dans le format de la chanson en studio). L’album déploie la métaphore de l’oiseau dans ses myriades : il y est question de liberté, d’espoir, de marge, de passion et de sécession. Marion Rampal y convie autant la voix profonde et baroudeuse de Bertrand Belin, celle, oiseleuse et rêveuse de Laura Cahen, que la flûte mystique de Naïssam Jalal.

     

    Titres interprétés au grand studio

    - Les Mots Live RFI

    - De Beaux Dimanches feat. Bertrand Belin, extrait de l’album voir le clip 

    - Coulemonde Live RFI.

     

    Line Up : Marion Rampal, voix -  Matthis Pascaud, guitare.

    Son Mathias Taylor & Benoît Letirant.

    ► Album Oizel (Les Rivières Souterraines 2024).

    chaîne YouTube.

    24 March 2024, 7:00 am
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